Qui sommes-nous?
Le BDP-Gabon
Nouveau (Bongo Doit Partir, pour la construction d'un Gabon Nouveau) est
un mouvement � caract�re politique ouvert � tous les Gabonais de toutes
tendances politiques, raciales et ethniques d�sireux de trouver une
solution aux probl�mes caus�s par la nuisible et ind�racinable pr�sence
d'Omar Bongo � la t�te du Gabon depuis 37 ans.
Parce que
l'opposition gabonaise � l'int�rieur du pays est depuis quelques ann�es
frapp�e de l�thargie, nous, Gabonais de l'�tranger, ne pouvions nous
permettre de rester les bras crois�s devant la d�fection � peine voil�e
de nos opposants, une d�fection qui, malheureusement contribue � la
prolongation du r�gime d'Omar Bongo.
Le BDP-Gabon
Nouveau a donc �t� cr�� pour r�pondre au besoin tr�s vif que les
Gabonais de l'int�rieur et de la diaspora ont de voir le pays changer de
r�gime (lisez notre
Appel � la nation)
Le BDP-Gabon
Nouveau a donc pour but de contribuer � la lutte commune en recherchant,
par tous les moyens possibles, le d�part d'Omar Bongo.
Ce site
est donc le don que notre mouvement fait au peuple gabonais. Il est le
point de ralliement de toutes les intelligences de chez nous qui
recherchent le vrai changement. Nous avons d� abandonner notre ancien
site � cause de ses lourdeurs qui emp�chaient une bonne partie des
gabonais d'y acc�der facilement. Nous avons donc refait un certain
nombre de choses afin de faciliter non seulement l'acc�s, mais aussi de
r�aorganiser l'information pour plus de lisibilit�. C'est donc � partir
d'ici que nous lancerons d�sormais les grandes actions qui demain, avec
l'aide des Gabonais et des amis du Gabon, viendront � bout du dictateur
gabonais.
A travers
ce site qui est v�tre, vous aurez acc�s � des informations fiables sur
le Gabon, qu'il s'agisse de nos analyses ou des actualit�s v�hicul�es
par les m�dias du monde sur la situation du pays.
A travers
nos forums "case � palabres,"
notre chat ou notre syst�me listserv, vous pourrez nous faire part de
vos pr�occupations, dialoguer avec nous ou avec vos compatriotes, et
nous aider ainsi � relancer le d�bat qui, demain, m�nera � la lib�ration
du pays du joug bongolien qui le d�truit � petit feu.
Mais
surtout, militez � partir de l� o� vous �tes, cr�ez des cellules de
r�flexion, faites-nous savoir ce que vous faites et, bien �videmment,
rejoignez-nous activement dans ce mouvement pour le salut de notre
nation.
Chers
compatriotes, cela fait 37 ans qu'Omar Bongo saccage notre pays et le
vide de ses richesses. Cela fera bient�t 37 ans que le r�gime Bongo se
sera moqu� �perdument du sort des Gabonais appauvris, mal soign�s et
traumatis�s par un pouvoir sangsue qui a fait de notre pays une honte.
Le constat,
chers amis, est simple: Bongo, pr�sident autoproclam� du Gabon depuis
1967 a �chou� sur toute la ligne.
Bongo doit
donc partir, pour que se construise enfin le Gabon nouveau de demain.
Eveillons-nous, Gabon!
Dr. Daniel Mengara
Coordonnateur
BDP-Gabon Nouveau
Raison
d'�tre
- Vu le refus r�p�t�
d'Omar Bongo, pr�sident auto-proclam� du Gabon depuis 1967, de
quitter le pouvoir dans la paix et la stabilit�
- Vu la d�claration
de Bongo, � l'�poque du monopartisme, qu'il ne quitterait le
pouvoir qu'apr�s avoir d�truit le Gabon, au point que l'on ne
pourrait pas le retrouver sur la carte du monde,
- Vu les manipulations
�lectorales de Bongo visant � se maintenir au pouvoir par la
force,
- Vu la dictature
sournoise du r�gime Bongo,
- Vu les vols, la
corruption, les divisions et la mis�re caus�s par trente et une
ann�es de pouvoir autocratique par Bongo,
- Vu l'impossibilit�
qui, pour cause de dictature, est faite aux Gabonais de choisir
librement leur leader,
- Vu la fraude �lectorale
une fois encore perp�tr�e par Bongo le 6 d�cembre 1998, dans le
but de se maintenir ind�finiment au pouvoir,
- Vu le soutien que la
France continue � fournir � Bongo en l'aidant � se maintenir au
pouvoir par la force militaire et la fraude �lectorale,
- Etant entendu que la
France n'est pas encore pr�te � "l�cher" un Bongo
devenu embarrassant non seulement pour les Gabonais, mais aussi pour
la partie bienveillante de la population fran�aise,
- Etant entendu que
les Gabonais ne peuvent plus supporter l'inf�me mis�re qu'impose
la pr�sence de Bongo � la t�te du pays,
- Etant entendu que le
Gabon ne peut se permettre d'intr�niser Bongo "Roi et empereur
�ternel du gabon",
- S'est cr��e
aujourd'hui 9 d�cembre 1998, dans le New Jersey (Etats-Unis), un
mouvement politique nomm� Bongo(B) Doit(D) Partir(P), pour la
construction d'un Gabon nouveau (-Gabon Nouveau)--BDP-Gabon Nouveau.
- BDP-Gabon Nouveau
vise primordialement au d�part imm�diat de Bongo par tous les
moyens possibles. Le mouvement se veut inclusif et pluri-ethnique.
Il est ouvert � tous les Gabonais de tous bords politique sans
distinction de sexe, de religion, de race ou d'ethnie.
- BDP-Gabon Nouveau
vise � la construction d'une unit� nationale v�ritable, et �
l'instauration d'une d�mocratie sans voile, transparente et
responsable au Gabon.
- BDP-Gabon Nouveau
est donc pr�t � travailler avec tous les Gabonais et amis du Gabon
qui souhaitent l'instauration dans ce pays d'un v�ritable �tat de
droit dont le but principal serait de veiller au bien-�tre g�n�ral
et individuel du peuple gabonais, dans le respect de son droit �
l'autod�termination, � la libert� d'expression, au d�v�loppement
�conomique et aux autres libert�s d�finies par la charte
universelle des droits de l'Homme.
- Puisque notre but
n'est pas le gain politique, mais le changement au Gabon, les
Membres du Comit� Directeur du BDP-Gabon Nouveau s'interdisent
d'accepter tout poste politique au Gabon. Leur but est uniquement
d'aider � la prise de conscience par le pays tout entier que le
bien-�tre du Gabon ne passe que par la fin du syst�me Bongo. Le
BDP-Gabon Nouveau cherche �galement � faire prendre conscience au
pouvoir qu'une paix durable au Gabon ne sera assur�e que si Bongo
et son gouvernement faisaient montre de civisme et d'amour pour la
patrie en partant volontairement du pouvoir pour laisser le soin de
sortir notre pays du marasme socio-�conomique � des gens plus avis�s.
- Par cons�quent, le
BDP soutiendra toute initiative, pacifique ou autre, dont le but
serait d'assurer le d�part imm�diat de Bongo du pouvoir.
Pourquoi le th�me
"Bongo doit partir"?
Le th�me
"Bongo Doit Partir" qui caract�rise notre mouvement
s'articule autour de la reconnaissance primordiale que les probl�mes
qui se posent au Gabon et aux Gabonais aujourd'hui sont principalement
le fait de Bongo et du syst�me qu'il a mis en place dans le pays au
cours des trente et une ann�es de pouvoir qu'il y a pass�es. Ce syst�me
a, malheureusement, emp�ch� la redistributon �quitable des richesses
et des opportunit�s �conomiques, culturelles, politiques et sociales
auxquelles les Gabonais avaient droit. Il a en m�me temps contribu�,
non pas � la consolidation des institutions de la R�publique, mais
plut�t � leur destruction dans un contexte politique non d�mocratique
caract�ris� par le non respect des droits humains les plus
fondamentaux de ses citoyens.
Par
cons�quent, nous pensons que toute r�solution des probl�mes auxquels
le pays est confront� passe n�cessairement par le d�part de Bongo et
la suppression du syst�me qu'il a mis en place.
A
certains, le th�me "Bongo Doit Partir" pourrait appara�tre
comme un terme violent, casseur, un th�me qui appelle au lynchage
public de Bongo. Rien n'est plus erron�. Pour nous, ce th�me est
beaucoup plus complexe que cela. Il traduit:
1) Un
symbolisme: le
symbole du d�part n'est point un symbole forc�ment violent. Certes, il
y a des hommes politiques qui partent du pouvoir parce qu'ils en sont
chass�s militairement. Cependant, limiter le sens du mot d�part �
cette seule explication nous semble �tre une limitation de l'esprit.
Nous estimons que l'on peut �galement partir du pouvoir par des voies
plus pacifiques comme lors d'une �lection v�ritablement d�mocratique,
d'une d�mission, d'une mort naturelle, etc. Evidemment, pour un leader
qui se sait anti-d�mocratique et qui est aux abois parce qu'il sait que
le peuple souhaite effectivement son d�part, le son de ce mot fait
sursauter car l'on pense imm�diatement � un coup d'�tat. Ainsi, dans
un r�gime de dictature, le th�me de d�part ne devient violent et n�gatif
que dans un contexte o� le leader, de par son propre comportement,
s'attend justement � des violences. Par contre, dans un contexte d�mocratique,
le terme est souvent honorifique puisqu'il ne se fait qu'au travers
d'une d�faite �lectorale noblement accept�e et reconnue, ou d'une d�mission
volontaire qui grandit le leader qui en pose l'acte. Ainsi, dans un
contexte d�mocratique comme l'Am�rique, le pr�sident de la nation la
plus puissante du monde peut se permettre le luxe d'aller faire du
jogging dans les rues de la ville ou d'aller prendre un hamburger avec
seulement deux gardes du corps pour l'accompagner, alors qu'en Afrique,
le pr�sident ne se d�place qu'avec une arm�e �quipp�e de chars,
comme s'il allait � la guerre.
2) Un
ras-le-bol et une violence: n'appara�t-il
pas normal qu'apr�s 31 ans d'un syst�me qui a �chou� sur tous les
plans, le peuple veuille exprimer un ras-le-bol qui n'est que le symbole
de sa souffrance? Le souhait d'un peuple, ce n'est pas d'avoir des
leaders, c'est plut�t d'avoir des leaders efficaces. Le th�me du d�part
que nous avons adopt� contient donc un peu de cette violence-l�. Que
l'on nous permette donc, que l'on permette donc au peuple, de pouvoir
dire son m�contentement et de souhaiter le d�part du pouvoir de Bongo,
ce fils du pays qui, en essayant de faire ses preuves, n'a pas r�ussi
� nous apporter la prosp�rit� � laquelle nous avions droit. Avec
cela comme argument, n'est-il pas normal que nous puissions demander son
d�part? Oui, il y a n�cessairement dans le th�me du BDP un devoir de
violence. Ne pas le faire ne serait pas rendre service au pays. Depuis
1988, le peuple a fait montre d'une patience inou�e. Les oppositions
exil�es sont revenues d'exil, tandis que les oppositions internes se
sont d�clar�es. Tous ont tendu la main � Bongo pour trouver une issue
pacifique aux probl�mes du pays. Si, de 1967 � 1988 (21 ans), aucune
tentative de solution pacifique n'a r�ussi, et si, de 1988 � 1998,
aucune solution n'a �t� trouv�e malgr� les diverses n�gociations et
les divers accords sign�s (Accords de Paris par exemple), faudrait-il
que le peuple attende 30 ans de plus pour pouvoir enfin voir le syst�me
changer? Il arrive malheureusement, dans certains cas, que l'on doive en
arriver � la violence pour changer un syst�me qui refuse de changer.
Mais l'on ne saurait, dans un tel cas, accuser le peuple
d'irresponsabilit�! Le peuple ne fait en r�alit�, que r�agir aux
conditions politiques et socio-�conomiques auxquelles il est soumis.
Ainsi, par une �quation math�matiquement organique, l'on peut dire
sans se tromper que la violence d'un peuple n'est proportionnelle qu'�
la violence de son leader. Ainsi, au Gabon, m�me quand cette violence
du peuple ne se manifeste pas politiquement, elle reste cependant pr�sente
car elle couve dans les coeurs, les esprits et les foyers. Il suffit
alors d'une �tincelle pour qu'elle se d�clenche. Voil� pourquoi il
est n�cessaire, dans tout �tat qui se veut pacifique, que les leaders
soient � l'�coute du peuple et sachent partir d'eux-m�mes quand ils
n'ont plus rien � offrir.
3) Un
appel � la paix: le
th�me du d�part est aussi pour nous un v�ritable appel � la paix. En
exprimant et d�voilant les risques de violence qui menacent notre pays
� cause de la persistance de Bongo, nous essayons de r�veiller en lui
l'esprit patriotique qui lui ferait prendre la d�cision qu'il faut pour
permettre au pays de vivre dans la paix. Comment Bongo saura-t-il que le
travail qu'il a fait depuis trente ans est m�diocre, si personne ne le
lui dit? Certes, pendant ces dix derni�res ann�es, les Gabonais se
sont efforc�s de le ui dire dans le calme, mais cela n'a pas march�.
Il convient alors de changer de m�thode, de hausser le ton, en montrant
� Bongo l'envers de la m�daille qu'il ne voit pas. Il convient de lui
dire que nous appr�cions bien ses efforts, mais que son action � la t�te
du pays n'a pas produit les b�n�fices escompt�s. Il convient enfin de
lui dire qu'au vu de ses r�sultats en de si longues ann�es, il serait
plus que temps qu'il s'en aille, noblement. Se taire n'est pas rendre
service au pays, mais � soi-m�me. Ne pas dire � Bongo que sa pr�sence
�ternelle � la t�te du pays sera la cause des pr�visibles violences
qui se dessinent � l'horizon � mesure que le pays sombrera dans la
crise �conomique, que les enfants mourront du paludisme faute de m�dicaments,
que le pays regressera faute de routes qui eussent pu assurer
l'autosuffisance alimentaire et le d�veloppement d'une �conomie
capable de se soutenir int�rieurement, constituerait une regrettable
erreur de jugement. Ne pas dire � Bongo que l'Internet au Gabon, c'est
bien, mais que ce n'est pas une priorit� �conomique puisque seulement
2% de la population pourront en b�n�ficier, que des projets plus
urgents (l'�ducation, les routes, la sant�, l'agriculture, l'emploi,
l'�conomie, etc.) demandent que l'on s'y consacre tr�s urgemment si
l'on ne veut pas aboutir � un d�sastre irr�versible, ne pas faire
tout cela serait un crime contre le Gabon que nous au BDP ne voulons pas
commettre. Ne pas dire � Bongo, au-del� m�me des consid�rations
politiques, qu'un pouvoir vieux de trente ans subit forc�ment une
fossilisation qui le rend inop�rant n'est pas synonyme de violence ou
de trahison, mais plut�t d'un service que tout patriote anim� par
l'amour de la nation se devrait de rendre au pays. Il est du devoir de
tout citoyen gabonais de faire comprendre � Bongo que, pour le bien de
tous, dont de lui-m�me aussi, il est pr�f�rable qu'il parte.
Certes,
il n'appartient qu'� lui de choisir la nature de son d�part. Nous au
BDP-Gabon Nouveau, partisans du changement comme nous sommes, ne pouvons
d�cider pour Bongo les conditions dans lesquelles il partira. En
d'autres termes, c'est le comportement m�me de Bongo face aux demandes
du peuple qui conditionneront la nature de son d�part. Cependant, les
choix sont forc�ment limit�s pour lui. Son d�part ne pourra se faire
que pacifiquement ou violemment. Tout d�pendra de comment il le n�gociera
avec un peuple d�sormais aux abois.
Notre
appel est donc forc�ment un appel fait pour la cause de la paix et non
un appel fait pour la violence. Quand nous disons "Bongo Doit
Partir PAR TOUS LES MOYENS POSSIBLES", cet appel laisse ouvertes
toutes les portes. Il y a la porte pacifique qui, dans les conditions
actuelles, ne peut venir que d'une d�cision de d�part volontaire de la
part de Bongo. Mais il y a aussi la porte de la violence qui, elle,
s'ouvrira sur un ent�tement de Bongo � se maintenir au pouvoir par la
force. Ce sont l� des donn�es math�matiques inali�nables qui n'ont
rien � voir avec le BDP-Gabon Nouveau, donn�es que le BDP-Gabon
Nouveau cherche cependant � analyser afin de montrer aux uns et aux
autres dans quels gouffres le pays risque de sombrer � cause d'un seul
homme. Cependant, forts de notre connaissance des r�alit�s politiques
de notre pays, nous, au BDP-Gabon Nouveau, n'�cartons aucune possibilit�.
Le changement se fera soit dans la paix, soit dans la violence. Nous
embrasserons l'une ou l'autre de ses possibilit�s si elles venaient �
se r�aliser. La pr�sence de Bongo, nous soutenons, est d�j� en
elle-m�me une violence puisqu'elle fait regresser le pays au lieu de le
faire avancer. Garder Bongo au pouvoir dans les conditions actuelles
serait donc aussi une violence que le Gabon ne saurait plus supporter.
Le faire partir par la violence ne serait alors qu'�changer une
violence contre une autre. Mais une violence qui apporte le changement n�cessaire
est forc�ment une violence b�n�fique. Voil� pourquoi une telle
violence serait pr�f�rable � celle de la pr�sence de Bongo au
pouvoir, qui elle reste fonci�rement nuisible au pays tout entier de
par ses effets pervers sur la vie socio-�conomique, politique et
culturelle de la nation.
Mais
que l'on ne s'y trompe pas, notre combat est avant tout pour la paix. En
cela, il se veut d'abord un combat constructif. En exposant devant tout
le monde et devant Bongo lui-m�me les raisons pour lesquelles nous
souhaitons son d�part, il va de soi que nous rendons un service non
seulement au pays mais aussi � Bongo lui-m�me. Nous ne souhaitons pas
voir notre pays sombrer dans la violence que connaissent le Congo,
l'Angola ou le Liberia. Voil� pourquoi, en clamant haut et fort le d�part
de Bongo, nous permettons � Bongo de se rendre compte des raisons pour
lesquelles il doit partir. Notre lutte est donc avant tout une lutte
pour la paix au Gabon. Si Bongo �coute nos appels, il prendra la d�cision
qui s'impose. S'il ne le fait pas, seule l'histoire nous donnera raison.
Pourtant,
pour Bongo, la d�cision du d�part ne devrait pas �tre trop difficile
� prendre. Il pourrait sauvegarder la paix dans le pays en faisant
montre d'un civisme patriotique bienfaisant pour le pays. Il peut
choisir de "partir" du pouvoir par la grande porte, ou par la
petite. Mais pour cela, il devra �tre conscient du fait qu'il n'a que
trois possibilit�s de d�part. Deux d'entre-elles sont pacifiques, la
derni�re ne l'est pas. Enum�rons donc ici pour Bongo les possibilit�s
de d�part qui s'offrent � lui:
A) Bongo
peut d�missionner imm�diatement du pouvoir, n'y restant que le
temps d'organiser de nouvelles �lections dans lesquelles il passerait
le pouvoir � un gouvernement plus comp�tent et � l'�coute des
besoins du peuple. Bongo ne se porterait point candidat � cette �lection,
mais ferait tout pour assurer une transition positive du pays vers un �tat
de droit v�ritablement d�mocratique. Ceci grandirait Bongo aux yeux
des Gabonais, le r�habiliterait totalement et lui redonnerait un sens
de l'honneur qui ne pourrait qu'en faire le sage politique du pays. En
tant que sage et v�t�ran de la politique gabonaise, les nouveaux
politiciens iraient � lui pour b�n�ficier de son exp�rience dans les
affaires de l'�tat. De sa retraite, Bongo serait alors utile au pays
pour la sagesse qu'il apporterait dans les d�bats politiques qui le
secoueraient. Bongo pourra-t-il accomplir cet acte de patriotisme? La
question demeure.
B) Il
peut �tre d�mis du pouvoir par la force des armes ou la vindicte
populaire. Cette hypoth�se est malheureusement celle qui, dans les ann�es
� venir, sera la plus probable. Puisque Bongo a maintes fois confirm�
son d�sir de "mourir au pouvoir" comme un monarque aux vis�es
autocratiques, la seule solution qui restera aux Gabonais sera celle des
armes ou de la r�volte, s'ils ne veulent pas voir leur pays sombrer irr�m�diablement
dans le gouffre de la mis�re totale, � cause de l'ambition royale d'un
seul homme. Aucun Gabonais ne souhaite en arriver � de tels extr�mes,
mais quand, apr�s 10 ann�es de patience (depuis 1988), le seul plat
que Bongo est capable de leur servir est celui d'un retour aux vieilles
habitudes d'antan, le peuple n'aura d'autre choix que de le lui vomir au
visage. Aucun Gabonais ne souhaite l'instabilit� que peut apporter une
guerre civile, mais quand les ventres sont vides et que les enfants
meurent du paludisme parce qu'il n'y a pas de nivaquine gratuite au
dispensaire, quand la mis�re s'installe dans les foyers parce que le ch�mage
prive les familles des revenus n�cessaires � leur survie, quand
l'instabilit� sociale et politique devient monnaie courante, quand le
Gabonais se transforme peu � peu en un animal que l'instinct de survie
pousse � s'engager dans des activit�s illicites, le crime, le vol, le
viol, quand la moralit� s'�vanouit au profit d'un individualisme
sauvage dans un pays livr� � lui-m�me, quand le pays tout entier
doit, pour survivre, se prostituer et perdre son honneur et son �me, ce
peuple en souffrance ne pourra que s'�veiller un jour sous le fouet de
sa douleur trop longtemps contenue et demander que tombe la t�te de son
bourreau. Les images du cadavre tortur� et informe de Samuel Doe tra�n�
tout nu sur les goudrons du Lib�ria sont encore fra�ches dans la m�moire
des Gabonais et des Africains. Faut-il que nous en arrivions l� pour
que Bongo comprenne enfin que le bien du peuple et du pays tout entier d�pend
plus que jamais de son d�part imm�diat?
C) Il
existe cependant une troisi�me voie par laquelle Bongo pourrait �galement
"partir" du pouvoir. Cette troisi�me voie est celle qui
pourrait �ventuellement, si accept�e par Bongo, assurer la paix dont
le Gabon a besoin pour son d�veloppement, et offrir une voie de sortie
honorable � Bongo.
Cette
troisi�me voie est celle d'une modification imm�diate de la
constitution gabonaise qui mettrait en oeuvre les proc�dures d�crites
sur cette page.
Bongo
devrait, s'il lui reste un soup�on d'esprit patriotique, embrasser et
soutenir cette troisi�me voie. C'est la seule voie qui, aujourd'hui,
pourrait assurer la stabilit� de notre pays tout en lui permettant de
se d�faire d'un r�gime qui en a entrav� le d�veloppement �conomique.
Il appartient alors � Bongo et � ses alli�s fran�ais de choisir
entre la pax bongolus, paix dict�e par Bongo, et la Pax
populus, celle dict�e par le peuple. La premi�re perdra Bongo s'il
s'ent�te, tandis que la deuxi�me le grandira car il aura respect� la
souverainet� du peuple. Mais c'est maintenant qu'il lui faut faire ce
choix, avant qu'il ne soit trop tard. Il lui faut faire le choix entre
finir paisiblement sa vie au Gabon comme le sage qu'il aurait d�
devenir depuis longtemps, et la vindicte populaire qu'il risque s'il
continue � s'imposer et � imposer la mis�re au pays comme il le fait
actuellement.
BDP-Gabon Nouveau
6 janvier 1999
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