[BDPalabres] Gabon : Nécessité d’un redécoupage électoral pour donner un sens au parlement et aux collectivités locales

Léon Ossavou protected at yahoo.fr
Ven 22 Mai 07:30:17 EDT 2009


Bonne analyse, mais est-ce un rapport ou une simple enquête de votre part? Dans tous les cas, j'aimerai en savoir un peu plus sur cette question fondamentale. C'est ce genre d'article dont on a le plus besoin à l'heure actuelle pour la reconstruction d'une vraie République Gabonaise.

De : lecompatriote lecompatriote <lecompatriotegabonais at gmail.com>
À : lecompatriote <lecompatriote at voila.fr>
Envoyé le : Mercredi, 20 Mai 2009, 11h43mn 01s
Objet : [BDPalabres] Gabon : Nécessité d’un redécoupage électoral pour donner un sens au parlement et aux collectivités locales


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Gabon : Nécessité d’un redécoupage électoral pour donner un sens au parlement et aux collectivités locales
	

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Écrit par Alfred Mba Asseko   

Mercredi, 15 Avril 2009 05:43

Le découpage électoral du Gabon à revoirLe Gabon applique un découpage électoral qui n'obeit à aucune règle

Pour organiser l’Etat, le législateur a démembré l’Etat gabonais en 9 provinces, 44 départements et  50 communes. Chaque démembrement de la République comporte des élus locaux  (conseillers municipaux et départementaux) et des élus nationaux (députés et sénateurs). Une incohérence existe cependant dans le nombre d’élus de ces démembrements par rapport à la population qui y réside. On retrouve à l’Assemblée Nationale des députés qui représentent 40 000 habitants siégeant avec des députés qui ne représentent que 300 habitants avec la même voix délibérative. Cette incongruité est consacrée par la loi  n° 22/96 du 15 avril 1996 portant fixation et répartition des sièges de députés par provinces, départements et communes.



Selon cette loi, les sièges de députés sont repartis selon le tableau suivant :

 

Province
	

Nombre de députés

Estuaire
	

18

Haut Ogooué
	

17

Moyen Ogooué
	

9

Ngounié
	

17

Nyanga
	

10

Ogooué Ivindo
	

9

Ogooué Lolo
	

10

Ogooué Maritime
	

13

Woleu Ntem
	

17

Total
	

120



Au regard de ce tableau où l’on constate que la répartition du nombre d’élus n’est pas équitable entre les provinces, on peut penser que ce déséquilibre est dû à un découpage qui respecte la démographie de chaque région en attribuant les sièges proportionnellement au nombre d’habitants de chacune des provinces. Ce n’est pourtant pas le cas. En effet si on insère dans un même tableau la population de chaque province du pays ainsi que le nombre de député tel que reparti ci-dessus, on se rend bien compte que la répartition du nombre de députés n’obéit à aucun critère objectif. (Voir tableau ci-dessous)

 

Province
	

Nombre de député
	

Population
(2002)
	

Pourcentage de la population

Estuaire
	

18
	

597 200
	

45,64%

Haut-Ogooué
	

17
	

134 500
	

10,28%

Moyen-Ogooué
	

9
	

54 600
	

4,17%

N'gounié
	

17
	

100 300
	

7,66%

Nyanga
	

10
	

50 800
	

3,88%

Ogooué-Ivindo
	

9
	

63 000
	

4,81%

Ogooué-Lolo
	

10
	

56 600
	

4,33%

Ogooué-Maritime
	

13
	

126 200
	

9,65%

Woleu-N'tem
	

17
	

125 400
	

9,58%

TOTAL
	

120
	

1 308 600
	

100%



On peut remarquer que 45,64% de la population du pays résidant dans la province de l’estuaire élit 18 députés alors que 27,52% de la population regroupée dans les provinces du Haut Ogooué, de la Ngounié et du Woleu Ntem est représentée à l’Assemblée Nationale par 51 députés soit près de trois fois le nombre d’élus de l’Estuaire pourtant plus nombreux. Ces incohérences posent le problème de la légitimité d’un député par rapport à un autre. Le même  problème se retrouve également dans les collectivités locales.



Le nombre de conseillers municipaux et départementaux d’une circonscription à l’autre varie selon des critères difficiles à cerner. Il est important de revoir également l’attribution des élus locaux d’une circonscription à l’autre si on veut le conformer aux normes démographiques. Le 3e arrondissement de Libreville ne compte que 17 conseillers pour une population de plus de 100 000 habitants quand pour 20 000 habitants la ville de Moanda en compte 33.



Pour résoudre ces problèmes, l’Etat doit procéder à un redécoupage électoral qui répond aux normes démographiques. Un tel découpage permettra de donner la même valeur électorale à chaque député et permettra aussi de réduire considérablement le nombre d’élus ce qui ne peut avoir que des effets bénéfiques sur la réduction des charges annuelles de l’Etat.





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