[BDPalabres] Le PDG est-il menacé de déclin ?

PETIT LAMBERT.O protected at yahoo.fr
Dim 21 Juin 23:56:12 EDT 2009


Le PDG est-il menacé de déclin ?

Après la mort de son fondateur qui n’a pas désigné de successeur, un échec du parti démocratique gabonais (PDG) aux élections présidentielles qui s’annoncent est probable.

Le PDG a-t-il pris la mesure de la crise dans laquelle il se trouve ?

Nous suggérons l’organisation très prochainement d’un congrès extraordinaire pour se choisir un nouveau président et un nouveau bureau avant de désigner son candidat aux élections présidentielles.

Le PDG a sans doute parfaitement conscience de la gravité de la crise qu'il traverse. Mais la question est de savoir s'il est prêt à prendre des mesures qui soient proportionnelles à la gravité de cette crise.

Qu'il soit conscient et lucide sur lui-même, ça ne fait pas beaucoup de doute. Il suffit d'écouter Jean Eyeghe Ndong Ndong, Vice président « institutionnel » du Parti et Chef de la majorité parlementaire, Ali Bongo Ondimba lui aussi Vice président (institue personae) et membre du conseil permanent du bureau politique, ou Faustin Boukoubi Secrétaire Général du parti, quand on comprend bien ce qu'ils veulent dire.

Il y a toute une série de gens qui s'expriment en cachette et on ne peut pas dire que le PDG soit sourd et qu’il va aller à son déclin en se contentant de le regarder arriver.

Le Parti démocratique gabonais a de la mémoire. Il sait très bien ce qui lui est arrivé en 1990 (aux législatives) et en 1996 lors des premières élections locales  de l’ère multipartiste ; il se rappelle aussi ce qui lui est arrivé aux élections présidentielles de 1993, il n'a pas envie que ça se renouvelle.

Donc il est tout à fait prêt à reconnaître qu'il a reçu un énorme coup de masse sur la tête, que son image actuelle est extrêmement médiocre, qu'il passe pour divisé, que le petit jeu entre certains courants et certains dirigeants fatigue tout le monde, qu'il ne sait pas très bien ce que doivent être ses alliances à venir, tout ça, le PDG en est peut être conscient.

Le seul problème c’est qu'il s'arrête dès qu'il s'agit de l'essentiel, c'est à dire des idées, de l'idéal, de l'utopie, c'est à dire de l'idéologie, et là, comme l'ensemble des partis politiques africains, il devient muet et trouve une pirouette : « il est un parti de masse ».

Les conditions pour que le PDG survive à Omar Bongo Ondimba est qu'il ne se contente pas de vouloir rester simplement un parti de pouvoir, mais qu'il veuille de nouveau avoir l'ambition de constituer un parti de rassemblement volontaire. Or, pour l'instant, il faut bien dire que ce n'est pas le chemin qu'il a pris.

Et derrière ça se pose la question clé : quel est le projet du PDG?

Et s'il n'y a pas un projet réel et nouveau qui apparaît, il arrivera au PDG ce qui est arrivé au BDG en 1967, c'est-à-dire qu'ayant rempli ses fonctions en se trouvant un nouveau président à peine âgé de 32 ans, il a épuisé son rôle et qu'il a disparu.

 

Petit-Lambert Ovono

Théologien engagé.

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