[BDPalabres] Re : Gabon : Ali Bongo Ondimba a été reçu à l’Elysée par Nicolas Sarkozy

Christian MAYANDJI protected at yahoo.fr
Sam 29 Nov 11:59:48 EST 2008


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Christian MAYANDJI
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--- En date de : Mer 26.11.08, Christian MAYANDJI a écrit :

    De: Christian MAYANDJI 
    Objet: Re : * Gabon : Ali Bongo Ondimba a été reçu à l’Elysée par Nicolas Sarkozy
    Date: Mercredi 26 Novembre 2008, 16h46

    Mon cher Frère,

    Je note que tu as oublié de nous proposer une ébauche du communiqué auquel tu fais allusion.
    Je retiens quelques points :
    - Ali ben Bongo est un gabonais;
    - Nous sommes en République;
    - un Ministre d'Etat, en l'occurence ministre de la Defense et fils du chef de l'Etat, est reçu à la présidence de la République Française à la suite d'une information faisant état du malaise de son patron et père.

    Jusque là, quelle commentaire peut-on faire? Se demander pourquoi ce n'est pas le Vice Président de la République ou le Premier Ministre qui va rendre compte de la situation politique au Gabon à la suite de ce dernier évenement?
    A mon avis, un communiqué ne doit se faire que dans la mesure ou les règles de fonctionnement de la démocratie sont bafoués. Elles le sont depuis longtemps, bien avant l'avènement du multipartisme et jusqu'à ce jour. Un communiqué de plus ne change pas grand chose sur le fond car chacun connait la position de tous ce qui se déclare pour le changement.
    La politique est l'expression d'un rapport de force où interviennent les réseaux de relations internes et externes, les moyens humains, militaires et économiques. Il faut faire le point sur tout ces élements pour évaluer ce que pèsent les "10" de la diaspora. Si un communiqué de ces dix suffit à modifier l'état de la situation, alors n'hésitons pas. Cependant, je ne crois pas qu'un tel communiqué modifie quoi que ce soit dans l'immédiat. Par contre l'intérêt des "10" est de se retrouver pour s'organiser sur la longue durée, s'organiser pour se doter des moyens permettant de modifier le rapport des forces en faveur de l'expression démocratique. Cela suppose parcourir les ambassades parisiennes pour ceux qui sont à Paris enfin de solliciter des audiances au rpès des chefs d'Etat ou de Gouvernement des pays correspondants afin d'obtenir leurs soutien politique, militaire et économique. Cela suppose s'organiser pour des centres de formation et pour  capitaliser - soit même - un trésor de guerre permettant de soutenir durablement le rapport de force avec les tenants du pouvoir que nous denonçons. l'image qui me vient à l'esprit est celle du bras de fer auquel se sont livré les militant de l'ANC ainsi que les voyages d'Oliver TAMBO qui a inlassablement parcouru les pays pour expliquer la légitimité de la cause défendue par l'ANC en Afrique. C'est ce travail qui a permis de soutenir l'action des militants sur le terrain et d'obtenir le renversement du régime d'apartheid.
    Notre régime est aussi oppressif - avec des gants - que le régime de l'apartheid dans la mesure ou il exclut une partie de gabonais des leviers politiques et économiques de la gestion de notre pays. Trouvons les moyens, la manière d'agir au délà des communiqués et de nos forums. Peut-être que lorsque nous nous serons ainsi imposé - comme les rebelles de Côte d'Ivoire - nous serons mieux écoutés et nous pourrons obtenir ce que nous attendons aussi bien des dirigeants actuels de notre pays que des puissances continentales et internationales.
    Je ne cesserai jamais de le dire. Il ne servira pas à grand chose de courrir derrière les évenements. Il faut se poser pour refléchir à la façon d'agir, puis se partager le travail et se mettre à l'oeuvre avec la persévérance et l'esprit de cohésion de la fourmie. Lorsque nous aurons intégré les qualités de cette animal, de cet insecte presque insignifant mais combien redoutable; alors, nous pourrons agir avec éfficacité.
    la réserve dont chacun de nous peut faire preuve ne doit pas être interpretée comme un renoncement. Il faut au contraire évaluer celui qu'on considère comme son adversaire, faire le choix des moyens qui nous permettent de l'affronter victorieusement. CELA S'APPELLE L''ECONOMIE DE GUERRE. La différence s'est faite à ce niveau chaque fois que les USA et tous les autres pays les plus puissants se sont investis dans un conflit. Il vaut - je le prense considérer cet aspect de la question - plutôt que de tenter d'aller avec la fleur au fusil. En ce qui me concerne, les communiqués et les forums ne servent qu'à se faire identifier. Si j'avais le choix, j'aurais preféré passer inaperçu dans les lignes de mes adversaires jusqu'à ce que je sois en mesure de porter les coups décisifs.
    Voila ce que je peux te dire pour repondre à ton appel. Quelque soit ta décision et celle des autres, vous pouvez compter en dépit de tout sur ma solidarité républicaine.
    Cordialement,
    MANGASS TTC
    Christian MAYANDJI
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    --- En date de : Mer 26.11.08, ANGOUE MALEKOU a écrit :

        De: ANGOUE MALEKOU         Objet: Re :  * Gabon : Ali Bongo Ondimba a été reçu à l’Elysée par Nicolas Sarkozy
     Date: Mercredi 26 Novembre 2008, 15h44

        Très chers compatriotes,

         

        La « médiocrisation » du débat sur Agora, comme je l’avais prédit, a pris forme et poussé la plupart des débatteurs à la réserve.

         

        Depuis un moment on assiste ici à une espèce de trêve pendant laquelle, chacun reste derrière sa « tranchée » réactionnaire,  en attendant que les autres se réveillent.

         

        En ce qui me concerne personnellement, j’ai été joint en ligne par plusieurs compatriotes friands de « débats d’Agora » s’étonnant de ne plus lire d’interventions.

         

        Pour ma part, la réserve de laquelle je sors ce jour n’est nullement justifiée par l’affaissement déplorable du niveau des échanges mais bien au contraire par le sentiment d’avoir dit l’essentiel.

         

        Mes derniers écrits sur ce forum incitaient en effet la diaspora à dépasser le stade du discours et la politique-spectacle pour se projeter sur le terrain de l’action.

         

        Le gabonais adore tchatcher car, du point de vue du risque, il n’a rien à perdre : lorsqu’il écrit, c’est le plus souvent de l’étranger, le plus souvent avec des pseudonymes, sans proposer d’actions concrètes à même de rassembler et galvaniser les quelques irréductibles qui veulent donner forme au changement.

         

        Je l’ai souvent dit, « L’homme noir -l’africain et en particulier le gabonais- veut le paradis sans mourir » : lorsqu’ici à Paris, il y a des mouvements de protestations pour la cause de populations noires, on compte généralement plus d’associations occidentales (Ex. Survie) mobilisées que d’associations des  personnes concernées..

         

        Il ne passe pas un seul jour où n’apprenons pas qu’il y a une guerre à tel endroit (grands lacs, Côte d’Ivoire, …), un génocide (Darfour, Rwanda) ou une trucage électoral. Or, ce n’est plus un secret de polichinelle, les ficelles de ces théâtres d’un autre âge sont tirées depuis l’occident : combien d’africains vivant en Occident se mobilisent véritablement?

         

        Serons-nous toujours un peuple pleutre auquel on peut tout faire sans craindre la moindre réaction ?

         

        Concernant le Gabon, la fibre patriotique qui m’anime et le droit de regard qu’a le MLPG (Mouvement pour la Libération Politique du Gabon)  sur les évènements de la vie politique gabonaise m’emmènent ce jour à donner mon avis sur l’après Bongo qui se profile.

         

        QUE VOUS A TOUJOURS REPONDU OMAR BONGO A PROPOS DE SA SUCCESSION ?

         

        Fin politicien (au sens de la sincérité), Omar Bongo vous a dit ceci dans le passé : « je ne suis pas pour le dauphinat - NDLR, prenons ça pour du néologisme! - … le peuple gabonais lui-même reconnaîtra et choisira lui-même son prochain président ».

         

        Il y a de cela moins de 3 ans, je lisais ceci dans un Jeune Afrique à propos du choix d’Ali : « Mon fils est un ministre d’Etat comme les autres ».

         

        Tout cela, je n’y crois pas pour plusieurs raisons factuelles :

         

        -          l’an dernier, en vacances à Libreville, un midi alors que je prenais tranquillement  un repas sur la  terrasse d’un restaurant situé en face de l’Hôtel Atlantique (Aéroport), je vis un convoi escorté par des motards (policiers) prendre à contresens l’avenue menant à Okala. Toutes les voitures venant en face étaient forcées de se garer sur le côté.

         

        Je demandai alors à ceux qui déjeunaient avec moi qui était cette personne rigoureusement escortée : « C’est Ali qui rentre chez lui à la sablière ! » me répondit-on. Curieusement, au même moment et au même endroit dans la file normale embouteillée allant également vers Okala, il y avait un ministre d’Etat avec une plaque « ME », sans motard, sans escorte. Ali n’était donc pas un Ministre d’Etat comme les autres !

         

        -          depuis quand un ministre gabonais a été reçu par un chef d’Etat français. Même EYEGUE NDONG, premier ministre ou Tâ Didjob, vice-président n’ont jamais eu droit à ce privilège aux élans françafricains !

         

        En science, on dit souvent que « les mêmes causes produisent les mêmes effets ». Rappelez-vous des visites à L’Elysées d’Albert Bernard alors que Léon Mba était malade à Claude-Bernard…

         

        LA POSITION DU MLPG

         

        La lettre du continent d’il y a 2 semaines évoque à mi-teinte le malaise dont a été victime le président gabonais. En raison des risques d’instabilité qu’induisent l’évocation de l’état de santé d’un Chef d’Etat, Certains se sont gardés d’évoquer ouvertement ce qui s’est passé et ce qui va se trame depuis un moment.

         

        Maintenant que le positionnement d’Ali Ben ne fait plus aucun doute,  que font les gabonais pour barrer la route à cette anti constitutionnalité ?

         

        C’est ici à Paris –malheureusement- que le Pouvoir gabonais se décide et c’est d’ici que nous devons protester contre la « virtualisation » de la souveraineté du peuple gabonais.

         

        Que font les gabonais de la Diaspora ? Pourquoi ne pas se retrouver pour parler d’une même voix dans un communiqué à l’attention des autorités gabonaises, de la France et de la communauté internationale ?

         

        En ce qui me concerne personnellement,  Ali Ben est un gabonais. Ceux qui l’accusent de ne pas être gabonais se trompent d’arguments. S’il doit être président du Gabon, qu’il le devienne à la régulière comme le prévoit la constitution. Le Gabon n’appartient à personne d’autre qu’aux gabonais. Il n’est pas une monarchie !

         

        Nous pourrons tchatcher tant que nous voudrons, nous n’avanceront pas politiquement si nous nous limitons aux mots : il est temps de passer à l’action.

         

        Je doute fort du fait qu’Ali et Sarko n’aient parlé que de Défense : c’est du pur divertissement à notre attention ! Il faut quelqu’un qui soit à même de protéger les intérêts du clan et de la France et, en ces temps où OBO présente des signes de fatigue naturelle, on ne peut plus se permettre de cacher le successeur : les faits parlent d’eux-mêmes. Le dauphin doit s’accoutumer aux habitudes et fréquentations présidentielles.

         

        Le MLPG en ma personne est prête à s’associer à toute action visant à respecter la souveraineté du peuple gabonais dans le choix de son président.

         

        ACTIONS DISSUASIVES : LES PISTES

         

        Les gabonais vivent depuis les années 90 une grave crise de confiance : les opposants de première ligne nous ont déçus. Les églises éveillées nous ont endormies avec idées-slogans du type « Dieu mettra fin à cela un jour ». La Régab, moins chère que la bouteille d’eau Andza, nous a noyés dans l’insouciance… le gabonais attend le changement par un « coup de baguette magique ».

         

        La dictature a à nouveau triomphé de nous et la plupart de ceux qui avaient quitté le PDG en 90 y sont retournés par crainte pour leur gagne-pain! Bongo gouverne désormais en maître et se croît propriétaire du Gabon.

         

        Le seul espoir du peuple réside dans la diaspora. Or cette diaspora est divisée et porte les séquelles du mal gabonais : incapacité à s’unir et à agir pour changer les choses !

         

        Querelles de personnes, phagocytage de l’opposition à l’étranger, politique spectacle pour ceux qui espèrent être invités à la « soupe du bord de mer », suprématie du « moi » au détriment de l’intérêt national : qu’espérer dans ces conditions d’une diaspora divisée ? Rien sinon du verbiage permanent sur les forums BDPPables et Agora !

         

        Voilà une occasion donnée aux « 10 gabonais de la Diaspora » pour élaborer un communiqué officiel commun proscrivant l’implicite « monarchisation » du Gabon. Dans ce sens, j’affirme la disponibilité du MLPG et de ma personne à défendre le statut Républicain du Gabon!

         

        Ne dis-on pas que « C’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon » ?

         

         

        Fait à Paris le 26/11/2008.

         

        Rodrigue ANGOUE MALEKOU

        Idéologue du Mouvement pour la Libération Politique du Gabon (MLPG). 





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