[BDPalabres] Re : Gabon : Ali Bongo Ondimba a été reçu à l’Elysée par Nicolas Sarkozy

Christian MAYANDJI protected at yahoo.fr
Sam 29 Nov 12:08:41 EST 2008


Rodrigue, mon cher frère,
 
Presque tous les partis politiques gabonais de l'opposition se sont créés et développés à l'étranger, notamment en France, et sont allés mourir à des dates différentes - avant et après l'avènement du multipartisme - au Gabon. En tant qu'historien de formation, je m'interesse à la notion de relations de causalité : je me dit pourquoi et comment? Comment accède t-on à la notoriété à coup de communiqués et comment finit-on, devant les caméras de la présidence de la République, par affirmer que celui dont on dénonçais les choix et la pratique politique est devenu le modèle avec lequel il faut composer?
 
Je suis content que tu aie créé le MLPG, tout comme le frère Biwagou a créé le FUCR et bien avant notre frère D. MENGARA l'a fait pour BDP Gabon nouveau. Je suis aussi inquiet par la multiplicité des mouvements politiques qui phagocytent l'opposition. Pourquoi créer 10 mouvements gabonais avec des structurations approximatives plutôt que de renforcer un ou deux. Il fut une époque où les mouvements de l'UPG d'abord, et du BDP Gabonais nouveau auraient pu suffire à accueillir toutes les voix contestataires du Gabon. Je suis un peu naif, cependant je suis prêt à comprendre. Je trouve que la proprension de l'opposition gabonaise à s'émitter n'est bonne pour construire des bonnes perspectives de changement. De la même façon, je supporte pas l'attitude omnipotente et paternaliste de certains leaders politiques. Entre les différentes positions, il faut trouver des espaces où tous ceux qui sont tenté par l'expression politique puissent jouer un rôle décisif dans l'expression et dans l'action, sans pour autant provoquer cet émiettement. N'y a t-il pas des structures internmédiaires à partir les acteurs gabonais peuvent s'exprimer de manière à être dans la logique du renforcement des strucutres à la pointe de la lutte politique. N'avez vous pas l'impression de saper les bases des structures existante et de faire ainsi le jeu du pouvoir?
Je me dis que lorsqu'on est confronté à une telle situation, se fendre de nouveaux communiqué pour dénoncer des évènements du type visite du ministre de la défense à l'élysée, devient dérisoire au regard de tous les autres communiqués passés et à venir. Mais bon, quand il faut marquer le coup, il faut le faire au moins pour le principe. C'est en ce sens que rien ne m'empêchera de signer un communiqué ayant pour but de dénoncer le risque de succession monachirque.
 
SANG GABONAIS OU PAS, ALI BEN BONGO EST GABONAIS PAR LE DROIT ET C'EST SUFFISANT POUR ETRE CANDIDAT A LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE:
Mais venons en au fond. Que dois je dénoncer? Je ne peux pas dénoncer le fait que M. Ali Ben BONGO accède au pouvoir - même avec le soutien de son père - s'il le fait en respectant les dispositions prévues par la Constitution Gabonaise. Autrement j'aurais l'impression de dénoncer notre Loi Fondamentale et de nager dans la confusion. Je l'ai déjà dit : je ne veux pas de chasse au sorcières!! Et puis franchement, qu'est ce qui nous empêchent d'être également reçu par le Président da la République Française pour faire entendre une voix différente. Depuis que je vis dans ce pays, je pense que ce n'est pas l'action la plus difficile à réaliser. Nous pouvons amorcer une démarche dans ce sens. Nous verrons jusqu'où cela va nous mener.
Ali Ben Bongo a t-il le droit d'accéder à la Présidence de la République? Oui, pour autant qu'il n'y ait aucune contre-indication dans la Constitution Gabonaise. La nationalité gabonaise par le fait juridique - naissance ou adoption par des parents gabonais, naturalisation - et non par l'appartenance ethnique. Il faut par ailleurs rappeller que notre Constitution reprouve toute reférence ethnique dans les actes relatifs à la gestion de la chose publique. c'est valable pour l'accession et l'exercice de la Présidence. Le fait que Ali Ben Bongo soit le fils du Président de la République ne lui interdit pas de présenter sa candidature. Il en a le droit et rien ne l'empêche de l'exercer. Par contre nul n'a le droit de violer les dispositions constitutionnelles et de s'imposer arbitrairement à la tête de l'Etat.
Notre action doit donc ce concentrer sur ce point. Quelque ce soit les candidats, il faut veiller à ce que les dispositions constitutionnelles soient respectées et c'est l'essentiel. Il m'importe peu de savoir que Ali Ben Bongo soit d'origine biafraise et qu'il soit attaché à ce pays. ce qui m'importe c'est sa situation juridique par rapport aux institutions gabonaises. Il me semble qu'il n'a rien à se reprocher sur ce plan. Sinon, il faudrait vérifier si certains fangs n'ont pas d'accointance avec la guinée équatoriale ou le Cameroun ou le Congo, certains nzebi ou obambas ou téké ou punu et vili avec le Congo Brazzaville. C'est ce genre de considérations qui amènent la guerre civile.
POLITIQUEMENT, CROYEZ VOUS QUE ALI BEN BONGO CONSTITUE UN RISQUE POUR LE GABON?
je constate qu'il est contesté même au sein de sa famille, de son clan, de la ville natale de son père. En fait, sa légitimité est davantage ancrée à Libreville - dans les cercles de la présidence - qu'au sein de son réseau de parenté ou convivialité régionalité. Allons nous demander pourquoi? Croyez bien que depuis que ALI BEN BONGO s'est interessé à la politique - avec ses complices rénovateurs - IL A ETE UN ALLIE OBJECTIF D'UNE CERTAINE PARTIE DE L'OPPOSITION GABONAISE en en faisant considérablement bougé les lignes, en éliminant les dinosaures - ami(e)s et parents du président - des postes de responsabilités où ils bénéficiaient des situations de rente. Il faut reconnaitre que sans l'influence de cette bande, l'avenement du multipartisme aurait pu se transformer à plusieurs reprises en BAIN DE SANG. Le jeu démocratique n'aurait pas forcémment joué les anciens responsables des forces armées et du PDG qui ne demandaient quà en découdre avec des moyens militaires et à instaurer une dictature quasi-militaire. DANS LE FOND, QUI SONT LES PRINCIPAUX OPPOSANTS D'ALI BEN BONGO SI CE N'EST LES MEMBRES DE SA PROPRE FAMILLE, NOTAMMENT LES NEVEUX DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE. Ce sont eux qui constituent le gros risque dans la mesure où certains d'entre eux contrôlent les forces armées gabonaises et sont prets à en découdre. il y a des actifs qu'il ne faut pas ignorer avec  ALI BEN BONGO :
- la mise en place de véritables plans de carrières pour les militaires à la place de la promotion clientèle; qui n'a pas connu l'époque où il suffisait d'être un footballeur extraverti pour devenir officier des forces de sécurité?
- la structuration d'un certain nombre d'unités militaires en veritable corps : santé militaire, génie militaire, ... et la construction d'un véritable Hopital de santé militaire qui accueille actuellement les civils venant de tous les coins de LBV, le désenclavement des quartiers de LBV?
Je crois qu'il y a des combats qui ne concernent pas l'opposition ou les mouvements contestataires de la diaspora. les factions présidentielles sont suffisamment outillées pour s'entredéchirer, sans avoir besoin de notre concours. Tout ce que nous avons à faire, c'est de créer les conditions pour qu'ils continuer leurs conflits dans la sphère privée et qu'ils ne confondent pas l'héritage familiale avec l'héritage républicain. il faut simplement qu'ils comprennent que la Présidence de la République ne fait pas partie du patrimoine familial susceptible d'être transmis en héritage en cas de disparition du patriarche.
Le président BONGO a désigné un dauphin non constitutionnel - en la personne de l'actuel vice président - et il s'est organisé pour que la population gabonaise s'habitue à le voir associé à la gestion des affaires au plus haut niveau de l'Etat. La présence de ALI BEN BONGO a pour objet d'apporter la caution de l'actuel Président de la République au près des militaires à la candidature de l'actuel Vice Président. Le fait que le poste de ce dernier ne soit pas inscrit dans la constitution est le signal que le Président de la République nous lance pour nous faire comprendre qu'en l'occurence son choix n'est pas souverain, mais que c'est bien le peuple et les différents corps institutionnels qui viendront confirmer ce choix; autrement, pour l'instant, le président de la République a choisi un favori officiel : le Vice Président de la République. Il appartiendra à ce dernier d'asseoir son leadership lorsque les conditions seront venues. Tel me semble être ma lecture du scénarion de la prochaine succession. Je crois qu'il y aura des élections. S'il y a un coup de force, il peut être tenté autant et séparémment par le fils ou les neveux du Président mécontent du choix de leur patriarche. le risque se trouve là. Par contre si ces derniers sont capable de respecter la parole de leur patriarcheET SI LES FORCES FRANCAISES FONT LE CHOIX DU RESPECT DE LA LEGALITE REPUBLICAINE, il y aura effectivement des élections avec l'actuel Vice Président comme champion des barons actuels du Régime. JE CROIS QUE LA VISITE DU MINISTRE DE LA DEFENCE A POUR OBJET D'OBTENIR DES PRECISIONS SUR LE COMPORTEMENT DES FORCES FRANCAISES EN CAS DE RISQUE DE COUP DE FORCE DE LA PART D'UNE PARTIE OU D'UNE AUTRE.
Enfin, il ne faut pas accorder au Gabon une importance que ce pays n'a plus avec l'épuisement des ressources stratégiques. L'importance du Gabon pour la France ne tient actuellement qu'à la qualité des relations entre le serviteur de ses intérêts en Afrique et les représentants de la puissance tutélaire.
 
SOYEZ VIGILANT ET PREPAREZ VOUS A DES SCENARII INATTENDUS EN APPARENCE.
Voila, c'est ma lecture des évènements au Gabon. Je te remercie pour l'attention que tu voudras porter à ce texte.
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--- En date de : Ven 28.11.08, ANGOUE MALEKOU a écrit :

    De: ANGOUE MALEKOU     Objet: Re :  * Gabon : Ali Bongo Ondimba a été reçu à l’Elysée par Nicolas Sarkozy
    Date: Vendredi 28 Novembre 2008, 17h51

    Christian, cher frère,

     

    Merci pour la réactivité qui a caractérisé ta réponse et l’appel au réalisme qu’il contient.

     

    Toutefois, je me permettrai de revenir sur certains points que tu as soulignés :

     

    ALI BEN BONGO EST GABONAIS (je l’ai écrit).

     

    Arrivé à Libreville le 8 août dernier en provenance de Paris, alors que je prenais un verre à ADL avec des parents en partance pour Abidjan, j’ai été intrigué par un fou qui se mettait à traiter les autorités gabonaises de tous les noms. Bongo, Mamboundou, Mba Abessolo, Ali Ben  … quasiment tous sont passés à la « caserolle », provoquant le rire discrêtement complice du public présent à la cafétériat de notre aéroport.

     

    L’un des passages qui m’a marqué au sujet d’Ali fût celui-ci : « Si Ali dit qu’il est gabonais, qu’il nous montre une photo de lui bébé avec Bongo ! ». Ce fou venait là de ressortir l’un des aspects qui confortent dans l’esprit de l’homme gabonais l’idée selon laquelle Ali aurait des origines étrangères.

     

    Qu’à cela ne tienne, je ne m’attarderai pas sur les origines d’Ali, quelles soient gabonaises ou pas pour les raisons suivantes :

     

    -          Un homme politique n’a pas à réfléchir et à raisonner comme de la rue. Il doit être rigoureux dans ce qu’il affirme. C’est ainsi que ne pouvant prouver qu’Ali n’a pas du sang gabonais, je me contente de le prendre pour gabonais en raison du fait qu’il est le fils (adoptif ou naturel, peu m’importe) d’Albert Bernard Bongo qui est gabonais.

     

    -          Même si Ali a des origines biafraises, comme certains se le chuchotent, qui peut me dire quel pays Ali connaît le plus ? dans quel pays a-t-il le plus vécu ? ses amis d’enfance ne sont-il pas gabonais ? n’a-t-il pas grandit à Libreville ? La notion de nationalité est contemporainement liée et conditionnée à la nation d’attachement. Prenez un jour un lionceau dans la réserve de la LOPE et élevez-le dans un ZOO. Si plus tard vous le remettez auprès des siens, il sera perdu. Il ne se retrouvera plus car il aura perdu l’essentiel de « son conditionnement ».

     

    -          Si nous n’avons pas bronché lorsque ALI a pris certaines fonctions réservées aux gabonais (Ministre, Député), pourquoi lui refuser sa gabonésité uniquement lorsque sa présidentiabilité est évoquée?

     

    Eh bien, pour moi Ali est gabonais et dès lors qu’il est gabonais et rempli toutes les conditions constitutionnelles pour accéder à la magistrature suprême, il a le droit de prétendre MAIS en se présentant au suffrage universel au même titre que tout autre gabonais qui en le droit !

     

    Vouloir la démocratie pour le peuple gabonais, c’est aussi prôner l’EGALITE entre gabonais indépendamment des origines sociales, ethniques et religieuses.

     

    Chez les fangs (mon côté maternel), que votre enfant vienne d’un adultère déguisé ou d’ailleurs, ce qui consacre votre paternité de fait, c’est le fait que cet enfant porte votre nom et que votre nom soit inscrit sur son acte de naissance. Ce pour démontrer à certains, que même du point de vue traditionnel, ALI est gabonais.

     

    Pensant qu’il est nécessaire, au regard des dérapages enregistrés en Côte d’Ivoire, d’éduquer la masse sur le contenu même de la nationalité gabonaise, je prévois m’étendre dans un futur proche sur cet aspect.

     

    IL N’Y A RIEN D’ANTICONSTITUTIONNEL DANS LE FAIT QU’UN MINISTRE GABONAIS SOIT RECU EN AUDIENCE PAR UN CHEF D’ETAT FRANÇAIS ?

     

    Oui, je te l’accorde cher frère.

     

    Le débat présent (Ali Ben successeur) est, avec le débat sur l’UNI-FANG, l’un des  débats sur lesquels je m’abstenais. Je m’abstenais tout simplement car les signes n’étaient pas suffisamment significatifs jusqu’à cette audience qui a réveillé en moi des souvenirs d’un « déjà vu ».

     

    Et mon intuition à ce sujet est guidée par le profil des acteurs du scénario ; d’un côté la France et de l’autre côté, Omar Bongo.

     

    -          LA FRANCE

     

    Comme me le faisait remarquer Sylvain NDONG il y a deux ans à Bruxelles « l’homme blanc, a horreur de l’incertitude lorsqu’il s’agit d’intérêts ». Après  avoir perdu l’Algérie, la France choisit  le Gabon comme pied-à-terre stratégique et terre d’exploitation en Afrique. 47 ans après cela, nous avons toujours ce profil vis-à-vis de la France.

     

    Côté stratégique : les interventions du « Doyen » dans les médiations et conflits africains sont téléguidées par les intérêts français (Congo Brazzaville, Côte d’Ivoire, Centrafrique). Alors que certaines bases militaires françaises en Afrique ferment ou baissent d’effectif, celle du Gabon se renforce … les accords de Défense encore en vigueur suffisent à démontrer le caractère virtuel de notre fameuse indépendance !

     

    De point de vue de l’exploitation : inutile de vous dire quel poids économique notre pays a dans l’économie française … 80% de notre économie est dans les mains des multinationales françaises ! Ce n’est que récemment que Chinois, Marocain et Libyens s’y sont mis mais attention, la France surveille. La preuve : lorsqu’OBO termine une mission en Chine, il transite généralement par paris avant de rentrer au bercail.

     

    La France a en permanence le bulletin de Santé de la « poule aux œufs d’Or » dans ses mains. Il est nécessaire pour elle, surtout après cette alerte médicale, qu’elle soit rassurée quant la continuité de la besogne et à la fidélité qu’elle requiert !

     

    -          BONGO

     

    Bongo est un mystère pour le commun des gabonais. De toute sa période pré-gabonaise, connaissez-vous un individu comme celui là qui n’a aucun collègue ni à la poste congolaise, ni à l’armée française ou ailleurs ? Moi, j’en connais pas !

     

    Cet Homme –un peu comme Ben Laden qui a été formé par eux- connaît très bien les Occidents et leurs techniques. Il sait qu’on n’envoie pas n’importe qui –surtout à ce âge- rencontrer les Occidentaux qui n’ont pas d’amis mais seulement des intérêts ! Ce qui explique qu’il soit constamment dans les avions à toutes les réunions avec les Occidentaux. Lorsqu’il des missions de moindre importance (à son sens), avec souvent des africains, il envoie son Vice-président ou – fait rarissime- son premier ministre.

     

    De part le risque dont il est conscient, OBO ne peut qu’envoyer quelqu’un de confiance rencontrer les « faiseurs de Président ». Un Homme de confiance qui puisse à la fois lui garantir la pérennité de la suprématie du clan et rassurer la partie française : C’est cela l’équation !

     

    Oui, il n’y a rien d’anticonstitutionnel dans l’acte mais attention, ce n’est pas quand nous seront devant le fait accompli qu’il faudra réagir : il sera trop tard !

     

    INEFFICACITE D’UN COMMUNIQUE DES « 10 ».

     

    C’est après avoir démontré l’état de délabrement des forces d’opposition que j’ai pris soin d’inciter ces compatriotes à transcender leurs différences et défauts pour se constituer en un groupe qui, proche physiquement des « faiseurs de Président » et de l’opinion publique française mène des actions visant à promouvoir l’accès au pouvoir par le respect de la souveraineté du peuple gabonais.

     

    Avant d’aller dans le maquis, le bons sens voudrait qu’on passe par tous les moyens pacifiques pour mettre devant leurs responsabilités les individus et groupuscules de personnes qui pensent que le Gabon leur appartient ! C’est dans ce sens que j’ai émis l’hypothèse d’un message collectif. L’idée fait son cours et des actions ciblées sont en cours…

     

    Toutefois, je tiens à saluer la sagesse de tes conseils empreints du plus grand réalisme. La gabonais n’est pas un maquisard, il aime la PAIX et non la guerre mais il ne réagit que lorsqu’on le pousse à l’extrême !

     

    Mais les Hommes politiques gabonais doivent rompre avec cette gabonaise tendance à se taire et ne rien faire « tant que cela ne nous empêche pas de vivre ». L’Homme politique a pour devoir de guider et éclairer les esprits quitte à risquer sa vie en étant la voix des « sans parole ».

     

    Bouder ALI après le départ d’OBO consisterait à promouvoir le chaos au Gabon : c’est ce que je ne veux pas et que nous devons éviter ! Il importe d’inviter Bongo à se rétracter et à laisser le peuple enfin choisir son Chef afin de nous éviter des dérapages qu’Ali ne saurait gerer.

     

    Patriotiquement,

     

    Pour le MLPG

    Rodrigue ANGOUE MALEKOU

    Idéologue

     

    P..S : Message non relu.

     

    --- En date de : Mer 26.11.08, Christian MAYANDJI a écrit :

        De: Christian MAYANDJI         Objet: Re : [agora] * Gabon : Ali Bongo Ondimba a été reçu à l’Elysée par Nicolas Sarkozy
        Date: Mercredi 26 Novembre 2008, 16h46

        Mon cher Frère,

        Je note que tu as oublié de nous proposer une ébauche du communiqué auquel tu fais allusion.
        Je retiens quelques points :
        - Ali ben Bongo est un gabonais;
        - Nous sommes en République;
        - un Ministre d'Etat, en l'occurence ministre de la Defense et fils du chef de l'Etat, est reçu à la présidence de la République Française à la suite d'une information faisant état du malaise de son patron et père.

        Jusque là, quelle commentaire peut-on faire? Se demander pourquoi ce n'est pas le Vice Président de la République ou le Premier Ministre qui va rendre compte de la situation politique au Gabon à la suite de ce dernier évenement?
        A mon avis, un communiqué ne doit se faire que dans la mesure ou les règles de fonctionnement de la démocratie sont bafoués. Elles le sont depuis longtemps, bien avant l'avènement du multipartisme et jusqu'à ce jour. Un communiqué de plus ne change pas grand chose sur le fond car chacun connait la position de tous ce qui se déclare pour le changement.
        La politique est l'expression d'un rapport de force où interviennent les réseaux de relations internes et externes, les moyens humains, militaires et économiques. Il faut faire le point sur tout ces élements pour évaluer ce que pèsent les "10" de la diaspora. Si un communiqué de ces dix suffit à modifier l'état de la situation, alors n'hésitons pas. Cependant, je ne crois pas qu'un tel communiqué modifie quoi que ce soit dans l'immédiat. Par contre l'intérêt des "10" est de se retrouver pour s'organiser sur la longue durée, s'organiser pour se doter des moyens permettant de modifier le rapport des forces en faveur de l'expression démocratique. Cela suppose parcourir les ambassades parisiennes pour ceux qui sont à Paris enfin de solliciter des audiances au rpès des chefs d'Etat ou de Gouvernement des pays correspondants afin d'obtenir leurs soutien politique, militaire et économique. Cela suppose s'organiser pour des centres de formation et pour  capitaliser - soit même - un trésor de guerre permettant de soutenir durablement le rapport de force avec les tenants du pouvoir que nous denonçons. l'image qui me vient à l'esprit est celle du bras de fer auquel se sont livré les militant de l'ANC ainsi que les voyages d'Oliver TAMBO qui a inlassablement parcouru les pays pour expliquer la légitimité de la cause défendue par l'ANC en Afrique. C'est ce travail qui a permis de soutenir l'action des militants sur le terrain et d'obtenir le renversement du régime d'apartheid.
        Notre régime est aussi oppressif - avec des gants - que le régime de l'apartheid dans la mesure ou il exclut une partie de gabonais des leviers politiques et économiques de la gestion de notre pays. Trouvons les moyens, la manière d'agir au délà des communiqués et de nos forums. Peut-être que lorsque nous nous serons ainsi imposé - comme les rebelles de Côte d'Ivoire - nous serons mieux écoutés et nous pourrons obtenir ce que nous attendons aussi bien des dirigeants actuels de notre pays que des puissances continentales et internationales.
        Je ne cesserai jamais de le dire. Il ne servira pas à grand chose de courrir derrière les évenements. Il faut se poser pour refléchir à la façon d'agir, puis se partager le travail et se mettre à l'oeuvre avec la persévérance et l'esprit de cohésion de la fourmie. Lorsque nous aurons intégré les qualités de cette animal, de cet insecte presque insignifant mais combien redoutable; alors, nous pourrons agir avec éfficacité.
        la réserve dont chacun de nous peut faire preuve ne doit pas être interpretée comme un renoncement. Il faut au contraire évaluer celui qu'on considère comme son adversaire, faire le choix des moyens qui nous permettent de l'affronter victorieusement. CELA S'APPELLE L''ECONOMIE DE GUERRE. La différence s'est faite à ce niveau chaque fois que les USA et tous les autres pays les plus puissants se sont investis dans un conflit. Il vaut - je le prense considérer cet aspect de la question - plutôt que de tenter d'aller avec la fleur au fusil. En ce qui me concerne, les communiqués et les forums ne servent qu'à se faire identifier. Si j'avais le choix, j'aurais preféré passer inaperçu dans les lignes de mes adversaires jusqu'à ce que je sois en mesure de porter les coups décisifs.
        Voila ce que je peux te dire pour repondre à ton appel. Quelque soit ta décision et celle des autres, vous pouvez compter en dépit de tout sur ma solidarité républicaine.
        Cordialement,
        MANGASS TTC
        Christian MAYANDJI
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        --- En date de : Mer 26.11.08, ANGOUE MALEKOU  a écrit :

            De: ANGOUE MALEKOU 
            Objet: Re : * Gabon : Ali Bongo Ondimba a été reçu à l’Elysée par Nicolas Sarkozy
            Date: Mercredi 26 Novembre 2008, 15h44

            Très chers compatriotes,

             

            La « médiocrisation » du débat sur Agora, comme je l’avais prédit, a pris forme et poussé la plupart des débatteurs à la réserve.

             

            Depuis un moment on assiste ici à une espèce de trêve pendant laquelle, chacun reste derrière sa « tranchée » réactionnaire,  en attendant que les autres se réveillent.

             

            En ce qui me concerne personnellement, j’ai été joint en ligne par plusieurs compatriotes friands de « débats d’Agora » s’étonnant de ne plus lire d’interventions.

             

            Pour ma part, la réserve de laquelle je sors ce jour n’est nullement justifiée par l’affaissement déplorable du niveau des échanges mais bien au contraire par le sentiment d’avoir dit l’essentiel.

             

            Mes derniers écrits sur ce forum incitaient en effet la diaspora à dépasser le stade du discours et la politique-spectacle pour se projeter sur le terrain de l’action.

             

            Le gabonais adore tchatcher car, du point de vue du risque, il n’a rien à perdre : lorsqu’il écrit, c’est le plus souvent de l’étranger, le plus souvent avec des pseudonymes, sans proposer d’actions concrètes à même de rassembler et galvaniser les quelques irréductibles qui veulent donner forme au changement..

             

            Je l’ai souvent dit, « L’homme noir -l’africain et en particulier le gabonais- veut le paradis sans mourir » : lorsqu’ici à Paris, il y a des mouvements de protestations pour la cause de populations noires, on compte généralement plus d’associations occidentales (Ex. Survie) mobilisées que d’associations des  personnes concernées..

             

            Il ne passe pas un seul jour où n’apprenons pas qu’il y a une guerre à tel endroit (grands lacs, Côte d’Ivoire, …), un génocide (Darfour, Rwanda) ou une trucage électoral. Or, ce n’est plus un secret de polichinelle, les ficelles de ces théâtres d’un autre âge sont tirées depuis l’occident : combien d’africains vivant en Occident se mobilisent véritablement?

             

            Serons-nous toujours un peuple pleutre auquel on peut tout faire sans craindre la moindre réaction ?

             

            Concernant le Gabon, la fibre patriotique qui m’anime et le droit de regard qu’a le MLPG (Mouvement pour la Libération Politique du Gabon)  sur les évènements de la vie politique gabonaise m’emmènent ce jour à donner mon avis sur l’après Bongo qui se profile.

             

            QUE VOUS A TOUJOURS REPONDU OMAR BONGO A PROPOS DE SA SUCCESSION ?

             

            Fin politicien (au sens de la sincérité), Omar Bongo vous a dit ceci dans le passé : « je ne suis pas pour le dauphinat - NDLR, prenons ça pour du néologisme! - … le peuple gabonais lui-même reconnaîtra et choisira lui-même son prochain président ».

             

            Il y a de cela moins de 3 ans, je lisais ceci dans un Jeune Afrique à propos du choix d’Ali : « Mon fils est un ministre d’Etat comme les autres ».

             

            Tout cela, je n’y crois pas pour plusieurs raisons factuelles :

             

            -          l’an dernier, en vacances à Libreville, un midi alors que je prenais tranquillement  un repas sur la  terrasse d’un restaurant situé en face de l’Hôtel Atlantique (Aéroport), je vis un convoi escorté par des motards (policiers) prendre à contresens l’avenue menant à Okala. Toutes les voitures venant en face étaient forcées de se garer sur le côté.

             

            Je demandai alors à ceux qui déjeunaient avec moi qui était cette personne rigoureusement escortée : « C’est Ali qui rentre chez lui à la sablière ! » me répondit-on. Curieusement, au même moment et au même endroit dans la file normale embouteillée allant également vers Okala, il y avait un ministre d’Etat avec une plaque « ME », sans motard, sans escorte. Ali n’était donc pas un Ministre d’Etat comme les autres !

             

            -          depuis quand un ministre gabonais a été reçu par un chef d’Etat français. Même EYEGUE NDONG, premier ministre ou Tâ Didjob, vice-président n’ont jamais eu droit à ce privilège aux élans françafricains !

             

            En science, on dit souvent que « les mêmes causes produisent les mêmes effets ». Rappelez-vous des visites à L’Elysées d’Albert Bernard alors que Léon Mba était malade à Claude-Bernard…

             

            LA POSITION DU MLPG

             

            La lettre du continent d’il y a 2 semaines évoque à mi-teinte le malaise dont a été victime le président gabonais. En raison des risques d’instabilité qu’induisent l’évocation de l’état de santé d’un Chef d’Etat, Certains se sont gardés d’évoquer ouvertement ce qui s’est passé et ce qui va se trame depuis un moment.

             

            Maintenant que le positionnement d’Ali Ben ne fait plus aucun doute,  que font les gabonais pour barrer la route à cette anti constitutionnalité ?

             

            C’est ici à Paris –malheureusement- que le Pouvoir gabonais se décide et c’est d’ici que nous devons protester contre la « virtualisation » de la souveraineté du peuple gabonais.

             

            Que font les gabonais de la Diaspora ? Pourquoi ne pas se retrouver pour parler d’une même voix dans un communiqué à l’attention des autorités gabonaises, de la France et de la communauté internationale ?

             

            En ce qui me concerne personnellement,  Ali Ben est un gabonais. Ceux qui l’accusent de ne pas être gabonais se trompent d’arguments. S’il doit être président du Gabon, qu’il le devienne à la régulière comme le prévoit la constitution. Le Gabon n’appartient à personne d’autre qu’aux gabonais. Il n’est pas une monarchie !

             

            Nous pourrons tchatcher tant que nous voudrons, nous n’avanceront pas politiquement si nous nous limitons aux mots : il est temps de passer à l’action.

             

            Je doute fort du fait qu’Ali et Sarko n’aient parlé que de Défense : c’est du pur divertissement à notre attention ! Il faut quelqu’un qui soit à même de protéger les intérêts du clan et de la France et, en ces temps où OBO présente des signes de fatigue naturelle, on ne peut plus se permettre de cacher le successeur : les faits parlent d’eux-mêmes. Le dauphin doit s’accoutumer aux habitudes et fréquentations présidentielles.

             

            Le MLPG en ma personne est prête à s’associer à toute action visant à respecter la souveraineté du peuple gabonais dans le choix de son président.

             

            ACTIONS DISSUASIVES : LES PISTES

             

            Les gabonais vivent depuis les années 90 une grave crise de confiance : les opposants de première ligne nous ont déçus. Les églises éveillées nous ont endormies avec idées-slogans du type « Dieu mettra fin à cela un jour ». La Régab, moins chère que la bouteille d’eau Andza, nous a noyés dans l’insouciance… le gabonais attend le changement par un « coup de baguette magique ».

             

            La dictature a à nouveau triomphé de nous et la plupart de ceux qui avaient quitté le PDG en 90 y sont retournés par crainte pour leur gagne-pain! Bongo gouverne désormais en maître et se croît propriétaire du Gabon.

             

            Le seul espoir du peuple réside dans la diaspora. Or cette diaspora est divisée et porte les séquelles du mal gabonais : incapacité à s’unir et à agir pour changer les choses !

             

            Querelles de personnes, phagocytage de l’opposition à l’étranger, politique spectacle pour ceux qui espèrent être invités à la « soupe du bord de mer », suprématie du « moi » au détriment de l’intérêt national : qu’espérer dans ces conditions d’une diaspora divisée ? Rien sinon du verbiage permanent sur les forums BDPPables et Agora !

             

            Voilà une occasion donnée aux « 10 gabonais de la Diaspora » pour élaborer un communiqué officiel commun proscrivant l’implicite « monarchisation » du Gabon. Dans ce sens, j’affirme la disponibilité du MLPG et de ma personne à défendre le statut Républicain du Gabon!

             

            Ne dis-on pas que « C’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon » ?

             

             

            Fait à Paris le 26/11/2008.

             

            Rodrigue ANGOUE MALEKOU

            Idéologue du Mouvement pour la Libération Politique du Gabon (MLPG).

             

              





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