[BDPalabres] Re : Gouvernement Eyéghé Ndong

Mengne protected at hotmail.com
Jeu 3 Jan 12:32:04 EST 2008


Dans la composition de l'équipe gouvernementale Eyéghé Ndong, peu d'éléments laissent présager d'une nouvelle donne en matière de gestion des affaires publiques. La configuration du gouvernement jugée trop grasse par tous les observateurs valide l'idéé selon laquelle, la mécanique républicaine extrêmement bien huilée et qui repose sur l'hyperprésidentialisme freine toute prise d'initiative ministerielle.
L'idée de renouvellement, de rafraîchissement du gouvernement n'est pas clairement perçue. Les nouveaux ministres, ces nouvelles têtes n'ont pas de légitimité en elles- mêmes. Ils ne doivent leur présence au gouvernement que par le seul fait du prince. Tous les nouveaux ministres dans leurs premières déclarations publiques en qualité de ministre n'ont pas fait preuve d'innovation majeure. On s'est rapidement rendu compte qu'ils ont été à bonne école, qu'ils sont initiés, voire rompus à la pratique systèmatique, automatique, mécanique des hommages au PR, chef de l'état, chef suprême des armées, président fondateur, grand camarade et grand calif général.
La première représentation publique de ces nouveaux ministres laisse clairement apparaître qu'ils ne sont pas portés par de grands idéaux. 
La participation au gouvernement est essentiellement vécue comme une récompense et un moyen de promotion sociale. La fonction ministerielle est prestigieuse, elle accroît les privilèges,décuple la notoriété, booste la réalisation de projets personnels, favorise l'employabilité et l'épanouissement des membres du clan dans les sphères publique et privée.
Un portefeuille ministeriel permet de mieux figurer, il offre une plus grande aura pour assurer la propangande étatique et recruter pour le compte d'organisations serètes les jeunes loups aux dents longues dans le cadre du renouvellement des élites et perpetuer les mécanismes de blocage du fonctionnement de nos institutions.
Nous pensons et nous voudrions nous tromper, que ces nouveaux ministres même s'ils se disent conscients de leur tâche n'en ont pas pris la pleine mesure. Ils sont attendus n'ont pas sur leurs déclarations de bonnes intentions, leurs incantations, leur aptitude à rendre hommage au PR mais sur leur capacité d'action, leur capacité à gouverner autrement.
La vraie déception de ce gouvernement c'est la présence en son sein et à des fonctions regaliennes d'hommes qui dans la conscience collective, l'opinion publique et dans l'esprit même d'Eyéghé Ndong incarnent les roitelets, les bandits de grands palais. Des hommes qui sont nés à la responsabilité publique sous l'ère de la dictature, qui n'ont pas intégrés les valeurs démocartiques et les nouveaux enjeux de notre société.
Jean Eyéghé Ndong doit continuer de traîner les dinosaures du gouvernement comme un boulet. Il souhaitait leur départ du gouvernement, c'était à ses yeux une nécessité impérieuse. 
Durant la période de tractations, de la réflexion sur les hommes qui animerait l'équipe gouvernementale, le premier ministre nous est apparu dans sa vérité profonde, plus détendu et en phase avec lui même. Mais au moment où il a rendu officielle la composition de son nouveau gouvernement, on a vu un homme réservé presque dubutatif. Peut-être était il déjà habité par la fonction? Mais a t-il durant tout le mois de décembre cessé une seule seconde d'être le premier des ministres?
Les interrogations dans la mimique du chef de gouvernement s'expliquent en partie par le fait que l'intellectuel qu'il est, sa réputation de monsieur propre est consciente que l'électrochoc , l'épuration cacique ne s'est pas produite. La déclinaison de l'identité des différents ministres a suscité un malaise national et accentuée la crise de confiance et la défiance.
Le rapport de force entre le premier ministre et les principaux ministres ne semble pas favorable au premier. Certains ministres, barrons du régime et aux affaires depuis des lustres, alors même que Eyéghé Ndong n'était pas né à la responsabilité au sein du parti au pouvoir, considèrent tout simplement qu'ils n'ont pas historiquement, politiquement, pécuniairement et maçonniquement de leçons, d'instructions  à recevoir de quiconque à l'exception du prince. 
Les ministres baobab du gouvernement ignorent volontairement le chef du gouvernement, auquel ils ne font presque jamais référence faisant peser sur lui un déficit de légitimité.
L'exercice gouvernementale de l'équipe Eyéghé Ndong est extrêment périlleux. Son intélligence et sa crédibilité politque sera son habilité à faire du neuf avec du vieux.





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