[BDPalabres] Gabon : Omar Bongo ou le crapaud qui se prenait pour un éléphant

Christian MAYANDJI protected at yahoo.fr
Mar 12 Aou 00:19:39 EDT 2008


Cher Eric,
Je te remercie d'avoir prie le temps d'une recherche que j'avais pas encore faite. Cela prouve certainement ta volonté d'etre dans une démarche constructive.
Tu peux, si tu le veux bien, pousser ta recherche plus loin en essayant de retrouver le parcours d'autres leaders "politiques". Tu te rendras compte que nombreux d'entre eux ont reçu des formations initiales plutot aussi enviables que celle de M. MENGARA. Ce sont des bon pères de familles et je suis certains que certains de leurs enfants sont nos collègues ou l'ont été au primaire, collège, dans les établissements universitaires ou professionnels. Quelques uns de ces enfants -"gatés" - ont dérapés et d'autres ont pratiqué la culture du mérite : ils vous diront ou vous ont dit qu'avec leurs défauts, leurs parents sont aussi respectables et admirables que les notres.
Certains d'entres eux ont réussi à réaliser des projets personnels avec des moyens propres. Certains ont même été tenté par le secteur privé ou de travailler à leur propre compte. Je crois qu'il faut faire un gros travail sur notre environnement et notre comportement. Ceux ci peuvent s'averer nocives pour tous ceux qui ont tentent des initiatives privés ou alternatives au Gabon.
Au lieu d'etre soutenu par le travail et par une mobilisation de divers moyens ou même de réseaux locaux en leur faveur, ils sont progressivement anéanti par le poids des sollicitations qui viennent saper le capital dans la phase de lancement de ces initiatives. Ces gens se retrouvent rapidement ruinés et déconsidérés alors qu'ils arrivent avec des fortes convictions. Parlons de la considération, elle font au Gabon aussi rapidement que les revenus de la personne. Le réseau de relations lui-même évolue en fonction de la qualité du "décret présidentiel".
Il me parait difficile de considérer qui que ce soit au Gabon comme un crève-la-faim. il faut faire attention au regard que nous portons sur autrui. Ce regard peut ruiner le parcours d'un homme et le tourner vers "la soupe populaire".
Au Gabon, il y a comme un système implacable qui consister à déshabiller méthodiquement tout "donneur de leçon", tout "franc-tireur" pour ensuite avoir la satisfaction de dire : ou est ce qu'on en est maintenant? N'est - il pas comme les autres? Ne doit-il pas désormais "la soupe"? Ce que nous faisons semblant d'oublier c'est que notre absence de solidarité peut conduire un individu vers soit vers la marginalité soit, de manière resigné, vers la "soupe".
Ceux qui y arrivent n'ont pas forcemment faim, mais sont animés par un esprit de revanche et de restauration d'une certaine forme de position socio-économique. Notre Prince l'a bien compris et il excelle dans l'art de manipuler ces paramètres : "l'oiseau oublie le piège, mais le piège n'oublie pas l'oiseau".
Pour restaurer quelque chose de sain pour tout le monde au Gabon, il faut prendre collectivement le temps de démonter ces pièges.
Cordialement.
MANGASS TTC
Christian MAYANDJI
Démarches-Gestion
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--- En date de : Dim 10.8.08, Oyane Eric <protected at yahoo.fr> a écrit :

    De: Oyane Eric <protected at yahoo.fr>
    Objet: Re: [BDPalabres] Gabon : Omar Bongo ou le crapaud qui se prenait pour un éléphant
    À: bdpalabres at bdpgabon.org
    Date: Dimanche 10 Août 2008, 6h46

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    Frère Mawandji, 
    Tu poses une analyse fondamentale. Tout le monde qui réussit dans la vie,
    surtout dans la diaspora, a-t-elle besoin de dépendre du roi gabonais pour
    vivre? j'ai été intrigué par votre analyse, donc j'ai tapé
    "Mengara Daniel" dans Google. Un peu de curiosité intellectuelle
    suffit pour trouver tout ce qu'on veut sur Google. ce Mengara n'est pas
    même caché car on trouve facilement là où il travaille. Ma recherche m'a
    montré que ce Mengara est actuellement professeur dans une université qui
    s'appelle Montclair State Université aux USA. ça je ne le savais pas. je
    sais d'un cousin qui me commentait l'Amérique que les profs y gagnent
    bien leur vie. Mengara a le rang d'Associate Professeur. C'est le rand
    qui précède le titre de professeur plein. J'ai cru comprendre qu'aux
    Etats-Unis, il ya trois rangs: Assistant Professeur quand on commence, Associate
    Professeur quand on est promu et Professeur qui est le dernier rang.
    Concrètement ça veut dire que Mengara manque seulement un seul rang avant de
    devenir Professeur plein comme les grands Pofesseurs français qu'on appelle
    "Professeur" avec le titre en France. Va-t-on nous dire qu'un
    homme comme ça qui a réussi sa vie aux USA va dépendre des prébendes de
    Bongo? Mon cousin qui habite aux USA m'a dit que des universités comme
    Princeton ou Harvard paient leurs professuers très bien  et les saliares des
    grands professeurs frisent les 100.000 dollars ou même 150.000 dollars par an
    dans certaines universités US. C'est comme si ces profs gagnaient 4 à 7
    millions CFA par mois. C'est presque des saliares de ministres ça, non? Y a
    des pays où au moins où on respecte la profession d'enseignant.je ne sais
    pas combien gagne Mengara, mais je pense qu'il doit bien gagner sa vie non?
    avec un rang comme Associate Profeseur aux USA, ce n'est pas un homme qui vt
    dans la misère. Donc pourqui poser une question sur Mengara alors qu'on
    sait où il se trouve, son travail et comment il gagne sa vie. Nous devons
    apprendre à respecter ceux de nos compatriotes qui ont pu réussir grace à
    leur cerveau. Je ne pense pas que c'est Bongo qui a mis Mengara là où il
    est. Les USA c'est pas comme le Gabon avec le système de copinage où Bongo
    appelle un reteur pour dire, prend Mengara comme prof même sans diplome.
    Arrêtons d'être limités comme ça. Mengara est un compatriote qui mérite
    le respect et la fierté de nous tous. 

    tu as raison raison, frère Mawandji de poser la vraie question. La raison pour
    laquelle nos opposants gabonais se laissent corrompre, c'est parce
    qu'ils sont déjà des crève la fain au départ qui n'ont même pas de
    quoi acheter le pain à leurs enfants. Donc, ils sont à la merci de Bongo.Les
    Gabonais ont tendance à attendre que tout leur tombe du ciel. Ils pensent que
    être opposant c'est avoir la caisse de l'état comme Bongo. Ils
    n'ont pas la conscience que les occidendaux ont. Les Blancs comprennent que
    un chef de parti doit être à l'abri du besoin. Donc quand on devient chef
    d'un parti en France par exemple, le parti voue paie un salaire et c'est
    avec ça que vous vivez pour bien traduire en toute sécurité les idéaux du
    parti. Or, le parti, c'est qui? c'est les citoyens qui sont membres et
    qui paient les cotisations pour faire vivre le parti et ses leaders. Chez nous,
    on attend tout du leader du parti, comme si il était crésus. Finalement, pour
    faire de la politique au Gabon, il faut que le leader fasse tout. Il faut
    qu'il soit riche et pratiquement puisse corrompre les militants qui ne font
    que suivre sans rien contribuer. Voilà pourquoi on va de déception en
    déception, Le jour où le Gabonais comprendra que la vie d'un parti
    politique commence par ce que chacun peut commencer à faire au niveau
    individuel, comme les cotisations par exemple, les choses iront mieux. Mais tant
    qu'on atendra tout des leaders, y compris le miracle de les voir nous
    libérer seuls sans notre participation, comme s'ils étaient des Martiens
    ou Jédus Christ avec le pouvoir des miracles, on attandra longtemps et Bongo
    sera toujours là. 

    Merci pour ton analyase très inspiré, frèe Mawandji.


    Christian MAYANDJI a écrit:
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    >
    > Très chers,
    > Voila un compatriote qui refuse de vivre autrement que dans la culture de
    la délation. Que savons nous de la vie de M. MENGARA?
    > A-il eu besoin de "l'argent" de quelque personne que ce soit
    pour s'offrir un voyage vers les états-unis? Là où il réside
    actuellement, at-il besoin de revenus de provenance obscure pour subvenir à ses
    besoins?
    > L'impression qui se dégage des propos de notre compatriote est
    qu'il a du mal à accepter qu'un homme - à plus forte raison
    connaissant l'expérience de la diaspora - qui a la volonté de se fixer une
    ligne de conduite peut très bien se passer des "gratifications" de
    l'Etat et de son plus "digne" représentant. Quitte à faire
    "la manche" dans le pays d'accueil, on peut choisir de vivre sans
    attendre quoi que ce soit de n'importe qui. Je ne crois pas que M. MENGARA
    fasse la manche aux USA. Il est parti du Gabon avec une formation initiale qui
    lui permet de s'en sortir bien mieux. De plus le niveau de formation atteint
    au USA lui a certainement ouvert la porte à des activités professionnelles
    plus saines que notre compatriote ne peut soupçonner.
    > Cela dit, parlons de ceux qui passent leur temps à camper dans
    "l'antichambre" en attendant la distribution paternaliste de
    quelques subsides ou la signature d'un "décret". Ont - il pour
    autant reussi à construire quelques usines ou tout simplement des ateliers, des
    magasins ou tout autre structure permettant d'améliorer leur condition de
    vie? Tout ceux qui ont observé ceux qui ont fait ce choix ont du se rendre
    compte qu'on finit par y perdre le peu auquel on tient. Je crois
    profondément qu'il faut, de part et d'autre, arreter avec le discours
    de la délation, de la supputation...
    > Il y a bien d'autres choses à faire. Ne soyons pas excessivement
    ambitieux pour croire que chacun de nous - tous seul - peut changer la face du
    Gabon. Par contre, il y a des actions ciblées que nous pouvons réaliser au
    sein de nos collectivités territoriales ou de nos communautés familiales ou
    sociales ou linguistiques. Ce sont ces actions mises patiemment bout à bout qui
    finissent par construire la nation. Ces actions ne nécessitent pas de moyens
    surdimensionnés; en conséquence, il n'est pas nécessaire de
    l'antichambre d'un autorité politique pour les mobiliser.
    > Il suffirait que celui qui semble suggérer que M. MENGARA est allé
    "boire à la soupe populaire de l'opposition" puisse payer
    régulièrement ses cotisations ou d'autres formes de participations à la
    cause politique qu'il défend pour permettre à ces leaders de ne pas
    déposer les armes et "se prostituer" politiquement.
    > Je crois que même le leader du parti au pouvoir a besoin de sentir que
    ses militants -et autres supporters - sont en mesure de lui payer son
    petit-déjeuner pour qu'il commence
    > à adopter une autre attitude que celle du mépris?
    > Se respecter et se faire confiance ne sont pas compliqués. Cela ne
    demande pas de mobiliser des moyens matériels ou financiers. C'est le point
    de départ d'une démarche de construction et de concertation, d'un
    changement de comportement.
    > Lors de mon dernier voyage au Gabon, j'ai été surpris de voir de
    noter que l'équipement du génie militaire avait été renouvellé; et
    surtout que les militaires de cette unité ne passaient plus leur temps à
    s'enniver dans les bistrots, mais créaient des nouvelles routes dans
    certains quartiers enclaves de Libreville. J'ai également accompagné
    quelques personnes à l'hopital militaire de Libreville. La qualité de la
    prise en charge et des soins y est largement de meilleure qualité que dans
    certaines cliniques privées ou certains hopitaux publics ou officient des
    "gabonais consciencieux". Ces observations m'ont amené à penser
    que la prise de conscience n'apparait ou ne disparait pas selon qu'on se
    reclament d'une catégorie sociale ou d'un parcours plus que d'un
    autre. Il n'appartient meme pas à une génération ou à une élite. Elle
    dépend de la sensibilité qu'on finit par développer et du regard
    qu'on porte sur soi-même.
    > Mon cher compatriote, nous avons perdu trop de temps avec des allusions et
    accusations sans fondement. Ayons la volonté d'essayer autre chose, essaie
    autre chose de plus sain. Cela ne te coutera pas plus, mais peut te rapporter
    mieux. La politique peut se traduire par la confrontation et la volonté
    d'anéantissement de l'adversaire. Pourtant nous pouvons nous permettre
    de conserver des valeurs même dans des moments aussi extremes.
    > Les pays d'Afrique australe ou centrale ont connu des situations
    violentes, pourtant les "conversations et allusions de bistrot"
    n'ont jamais été élevés au rang de questions politiques dignes de se
    présenter comme des citoyens responsables.
    > Je suis persuadé que vous etes un citoyen responsable.
    > Cordialement.
    >
    > MANGASS TTC
    > Christian MAYANDJI
    > Démarches-Gestion
    > FINANCEMENTS INVESTISSEMENTS PRIVES 
    > ACHATS (SEMI-) INDUSTRIELS
    >  CONVOYAGE EXPLOITATION
    > VEHICULES EQUIPEMENTS CONSOMMABLES
    > EUROPE - AFRIQUE
    >  
    >
    >
    > --- En date de : Sam 9.8.08, moundanga guy martial
    <protected at yahoo.fr> a écrit :
    >
    >     De: moundanga guy martial <protected at yahoo.fr>
    >     Objet: Re: [BDPalabres] Gabon : Omar Bongo ou le crapaud qui se
    prenait pour un éléphant
    >     À: bdpalabres at bdpgabon.org
    >     Date: Samedi 9 Août 2008, 18h28
    >
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    >
    >     mais que devient notre mengara? est il toujours entrain de lutter ou
    il brasse
    >     a son tour l'argent en tout cas nous avons tous compris il faut
    faire
    >     l'opposition pour arraiver a ses fins au gabon merci






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