[BDPalabres] Gabon : Omar Bongo ou le crapaud qui se prenait pour un éléphant

Oyane Eric protected at yahoo.fr
Dim 10 Aou 00:46:52 EDT 2008


Frère Mawandji, 
Tu poses une analyse fondamentale. Tout le monde qui réussit dans la vie, surtout dans la diaspora, a-t-elle besoin de dépendre du roi gabonais pour vivre? j'ai été intrigué par votre analyse, donc j'ai tapé "Mengara Daniel" dans Google. Un peu de curiosité intellectuelle suffit pour trouver tout ce qu'on veut sur Google. ce Mengara n'est pas même caché car on trouve facilement là où il travaille. Ma recherche m'a montré que ce Mengara est actuellement professeur dans une université qui s'appelle Montclair State Université aux USA. ça je ne le savais pas. je sais d'un cousin qui me commentait l'Amérique que les profs y gagnent bien leur vie. Mengara a le rang d'Associate Professeur. C'est le rand qui précède le titre de professeur plein. J'ai cru comprendre qu'aux Etats-Unis, il ya trois rangs: Assistant Professeur quand on commence, Associate Professeur quand on est promu et Professeur qui est le dernier rang. Concrètement ça veut dire que Mengara manque seulement un seul rang avant de devenir Professeur plein comme les grands Pofesseurs français qu'on appelle "Professeur" avec le titre en France. Va-t-on nous dire qu'un homme comme ça qui a réussi sa vie aux USA va dépendre des prébendes de Bongo? Mon cousin qui habite aux USA m'a dit que des universités comme Princeton ou Harvard paient leurs professuers très bien  et les saliares des grands professeurs frisent les 100.000 dollars ou même 150.000 dollars par an dans certaines universités US. C'est comme si ces profs gagnaient 4 à 7 millions CFA par mois. C'est presque des saliares de ministres ça, non? Y a des pays où au moins où on respecte la profession d'enseignant.je ne sais pas combien gagne Mengara, mais je pense qu'il doit bien gagner sa vie non? avec un rang comme Associate Profeseur aux USA, ce n'est pas un homme qui vt dans la misère. Donc pourqui poser une question sur Mengara alors qu'on sait où il se trouve, son travail et comment il gagne sa vie. Nous devons apprendre à respecter ceux de nos compatriotes qui ont pu réussir grace à leur cerveau. Je ne pense pas que c'est Bongo qui a mis Mengara là où il est. Les USA c'est pas comme le Gabon avec le système de copinage où Bongo appelle un reteur pour dire, prend Mengara comme prof même sans diplome. Arrêtons d'être limités comme ça. Mengara est un compatriote qui mérite le respect et la fierté de nous tous. 

tu as raison raison, frère Mawandji de poser la vraie question. La raison pour laquelle nos opposants gabonais se laissent corrompre, c'est parce qu'ils sont déjà des crève la fain au départ qui n'ont même pas de quoi acheter le pain à leurs enfants. Donc, ils sont à la merci de Bongo.Les Gabonais ont tendance à attendre que tout leur tombe du ciel. Ils pensent que être opposant c'est avoir la caisse de l'état comme Bongo. Ils n'ont pas la conscience que les occidendaux ont. Les Blancs comprennent que un chef de parti doit être à l'abri du besoin. Donc quand on devient chef d'un parti en France par exemple, le parti voue paie un salaire et c'est avec ça que vous vivez pour bien traduire en toute sécurité les idéaux du parti. Or, le parti, c'est qui? c'est les citoyens qui sont membres et qui paient les cotisations pour faire vivre le parti et ses leaders. Chez nous, on attend tout du leader du parti, comme si il était crésus. Finalement, pour faire de la politique au Gabon, il faut que le leader fasse tout. Il faut qu'il soit riche et pratiquement puisse corrompre les militants qui ne font que suivre sans rien contribuer. Voilà pourquoi on va de déception en déception, Le jour où le Gabonais comprendra que la vie d'un parti politique commence par ce que chacun peut commencer à faire au niveau individuel, comme les cotisations par exemple, les choses iront mieux. Mais tant qu'on atendra tout des leaders, y compris le miracle de les voir nous libérer seuls sans notre participation, comme s'ils étaient des Martiens ou Jédus Christ avec le pouvoir des miracles, on attandra longtemps et Bongo sera toujours là. 

Merci pour ton analyase très inspiré, frèe Mawandji.


Christian MAYANDJI a écrit:
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> Très chers,
> Voila un compatriote qui refuse de vivre autrement que dans la culture de la délation. Que savons nous de la vie de M. MENGARA?
> A-il eu besoin de "l'argent" de quelque personne que ce soit pour s'offrir un voyage vers les états-unis? Là où il réside actuellement, at-il besoin de revenus de provenance obscure pour subvenir à ses besoins?
> L'impression qui se dégage des propos de notre compatriote est qu'il a du mal à accepter qu'un homme - à plus forte raison connaissant l'expérience de la diaspora - qui a la volonté de se fixer une ligne de conduite peut très bien se passer des "gratifications" de l'Etat et de son plus "digne" représentant. Quitte à faire "la manche" dans le pays d'accueil, on peut choisir de vivre sans attendre quoi que ce soit de n'importe qui. Je ne crois pas que M. MENGARA fasse la manche aux USA. Il est parti du Gabon avec une formation initiale qui lui permet de s'en sortir bien mieux. De plus le niveau de formation atteint au USA lui a certainement ouvert la porte à des activités professionnelles plus saines que notre compatriote ne peut soupçonner.
> Cela dit, parlons de ceux qui passent leur temps à camper dans "l'antichambre" en attendant la distribution paternaliste de quelques subsides ou la signature d'un "décret". Ont - il pour autant reussi à construire quelques usines ou tout simplement des ateliers, des magasins ou tout autre structure permettant d'améliorer leur condition de vie? Tout ceux qui ont observé ceux qui ont fait ce choix ont du se rendre compte qu'on finit par y perdre le peu auquel on tient. Je crois profondément qu'il faut, de part et d'autre, arreter avec le discours de la délation, de la supputation...
> Il y a bien d'autres choses à faire. Ne soyons pas excessivement ambitieux pour croire que chacun de nous - tous seul - peut changer la face du Gabon. Par contre, il y a des actions ciblées que nous pouvons réaliser au sein de nos collectivités territoriales ou de nos communautés familiales ou sociales ou linguistiques. Ce sont ces actions mises patiemment bout à bout qui finissent par construire la nation. Ces actions ne nécessitent pas de moyens surdimensionnés; en conséquence, il n'est pas nécessaire de l'antichambre d'un autorité politique pour les mobiliser.
> Il suffirait que celui qui semble suggérer que M. MENGARA est allé "boire à la soupe populaire de l'opposition" puisse payer régulièrement ses cotisations ou d'autres formes de participations à la cause politique qu'il défend pour permettre à ces leaders de ne pas déposer les armes et "se prostituer" politiquement.
> Je crois que même le leader du parti au pouvoir a besoin de sentir que ses militants -et autres supporters - sont en mesure de lui payer son petit-déjeuner pour qu'il commence
> à adopter une autre attitude que celle du mépris?
> Se respecter et se faire confiance ne sont pas compliqués. Cela ne demande pas de mobiliser des moyens matériels ou financiers. C'est le point de départ d'une démarche de construction et de concertation, d'un changement de comportement.
> Lors de mon dernier voyage au Gabon, j'ai été surpris de voir de noter que l'équipement du génie militaire avait été renouvellé; et surtout que les militaires de cette unité ne passaient plus leur temps à s'enniver dans les bistrots, mais créaient des nouvelles routes dans certains quartiers enclaves de Libreville. J'ai également accompagné quelques personnes à l'hopital militaire de Libreville. La qualité de la prise en charge et des soins y est largement de meilleure qualité que dans certaines cliniques privées ou certains hopitaux publics ou officient des "gabonais consciencieux". Ces observations m'ont amené à penser que la prise de conscience n'apparait ou ne disparait pas selon qu'on se reclament d'une catégorie sociale ou d'un parcours plus que d'un autre. Il n'appartient meme pas à une génération ou à une élite. Elle dépend de la sensibilité qu'on finit par développer et du regard qu'on porte sur soi-même.
> Mon cher compatriote, nous avons perdu trop de temps avec des allusions et accusations sans fondement. Ayons la volonté d'essayer autre chose, essaie autre chose de plus sain. Cela ne te coutera pas plus, mais peut te rapporter mieux. La politique peut se traduire par la confrontation et la volonté d'anéantissement de l'adversaire. Pourtant nous pouvons nous permettre de conserver des valeurs même dans des moments aussi extremes.
> Les pays d'Afrique australe ou centrale ont connu des situations violentes, pourtant les "conversations et allusions de bistrot" n'ont jamais été élevés au rang de questions politiques dignes de se présenter comme des citoyens responsables.
> Je suis persuadé que vous etes un citoyen responsable.
> Cordialement.
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> MANGASS TTC
> Christian MAYANDJI
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> --- En date de : Sam 9.8.08, moundanga guy martial <protected at yahoo.fr> a écrit :
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>     De: moundanga guy martial <protected at yahoo.fr>
>     Objet: Re: [BDPalabres] Gabon : Omar Bongo ou le crapaud qui se prenait pour un éléphant
>     À: bdpalabres at bdpgabon.org
>     Date: Samedi 9 Août 2008, 18h28
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>     mais que devient notre mengara? est il toujours entrain de lutter ou il brasse
>     a son tour l'argent en tout cas nous avons tous compris il faut faire
>     l'opposition pour arraiver a ses fins au gabon merci






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