[BDPalabres] Gabon : Omar Bongo ou le crapaud qui se prenait pour un éléphant

Christian MAYANDJI protected at yahoo.fr
Sam 9 Aou 23:59:43 EDT 2008


Très chers,
Voila un compatriote qui refuse de vivre autrement que dans la culture de la délation. Que savons nous de la vie de M. MENGARA?
A-il eu besoin de "l'argent" de quelque personne que ce soit pour s'offrir un voyage vers les états-unis? Là où il réside actuellement, at-il besoin de revenus de provenance obscure pour subvenir à ses besoins?
L'impression qui se dégage des propos de notre compatriote est qu'il a du mal à accepter qu'un homme - à plus forte raison connaissant l'expérience de la diaspora - qui a la volonté de se fixer une ligne de conduite peut très bien se passer des "gratifications" de l'Etat et de son plus "digne" représentant. Quitte à faire "la manche" dans le pays d'accueil, on peut choisir de vivre sans attendre quoi que ce soit de n'importe qui. Je ne crois pas que M. MENGARA fasse la manche aux USA. Il est parti du Gabon avec une formation initiale qui lui permet de s'en sortir bien mieux. De plus le niveau de formation atteint au USA lui a certainement ouvert la porte à des activités professionnelles plus saines que notre compatriote ne peut soupçonner.
Cela dit, parlons de ceux qui passent leur temps à camper dans "l'antichambre" en attendant la distribution paternaliste de quelques subsides ou la signature d'un "décret". Ont - il pour autant reussi à construire quelques usines ou tout simplement des ateliers, des magasins ou tout autre structure permettant d'améliorer leur condition de vie? Tout ceux qui ont observé ceux qui ont fait ce choix ont du se rendre compte qu'on finit par y perdre le peu auquel on tient. Je crois profondément qu'il faut, de part et d'autre, arreter avec le discours de la délation, de la supputation...
Il y a bien d'autres choses à faire. Ne soyons pas excessivement ambitieux pour croire que chacun de nous - tous seul - peut changer la face du Gabon. Par contre, il y a des actions ciblées que nous pouvons réaliser au sein de nos collectivités territoriales ou de nos communautés familiales ou sociales ou linguistiques. Ce sont ces actions mises patiemment bout à bout qui finissent par construire la nation. Ces actions ne nécessitent pas de moyens surdimensionnés; en conséquence, il n'est pas nécessaire de l'antichambre d'un autorité politique pour les mobiliser.
Il suffirait que celui qui semble suggérer que M. MENGARA est allé "boire à la soupe populaire de l'opposition" puisse payer régulièrement ses cotisations ou d'autres formes de participations à la cause politique qu'il défend pour permettre à ces leaders de ne pas déposer les armes et "se prostituer" politiquement.
Je crois que même le leader du parti au pouvoir a besoin de sentir que ses militants -et autres supporters - sont en mesure de lui payer son petit-déjeuner pour qu'il commence
à adopter une autre attitude que celle du mépris?
Se respecter et se faire confiance ne sont pas compliqués. Cela ne demande pas de mobiliser des moyens matériels ou financiers. C'est le point de départ d'une démarche de construction et de concertation, d'un changement de comportement.
Lors de mon dernier voyage au Gabon, j'ai été surpris de voir de noter que l'équipement du génie militaire avait été renouvellé; et surtout que les militaires de cette unité ne passaient plus leur temps à s'enniver dans les bistrots, mais créaient des nouvelles routes dans certains quartiers enclaves de Libreville. J'ai également accompagné quelques personnes à l'hopital militaire de Libreville. La qualité de la prise en charge et des soins y est largement de meilleure qualité que dans certaines cliniques privées ou certains hopitaux publics ou officient des "gabonais consciencieux". Ces observations m'ont amené à penser que la prise de conscience n'apparait ou ne disparait pas selon qu'on se reclament d'une catégorie sociale ou d'un parcours plus que d'un autre. Il n'appartient meme pas à une génération ou à une élite. Elle dépend de la sensibilité qu'on finit par développer et du regard qu'on porte sur soi-même.
Mon cher compatriote, nous avons perdu trop de temps avec des allusions et accusations sans fondement. Ayons la volonté d'essayer autre chose, essaie autre chose de plus sain. Cela ne te coutera pas plus, mais peut te rapporter mieux. La politique peut se traduire par la confrontation et la volonté d'anéantissement de l'adversaire. Pourtant nous pouvons nous permettre de conserver des valeurs même dans des moments aussi extremes.
Les pays d'Afrique australe ou centrale ont connu des situations violentes, pourtant les "conversations et allusions de bistrot" n'ont jamais été élevés au rang de questions politiques dignes de se présenter comme des citoyens responsables.
Je suis persuadé que vous etes un citoyen responsable.
Cordialement.

MANGASS TTC
Christian MAYANDJI
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--- En date de : Sam 9.8.08, moundanga guy martial <protected at yahoo.fr> a écrit :

    De: moundanga guy martial <protected at yahoo.fr>
    Objet: Re: [BDPalabres] Gabon : Omar Bongo ou le crapaud qui se prenait pour un éléphant
    À: bdpalabres at bdpgabon.org
    Date: Samedi 9 Août 2008, 18h28

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    mais que devient notre mengara? est il toujours entrain de lutter ou il brasse
    a son tour l'argent en tout cas nous avons tous compris il faut faire
    l'opposition pour arraiver a ses fins au gabon merci






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