BDP-GABON NOUVEAU: CIGASANA |
CIGASANA
Congr�s
Inter-Gabonais de Salut National |
4.
L�ex�cutif par rapport au l�gislatif et au judiciaire
Le BDP propose que le
pouvoir r�el du pays soit rattach�, dans un parfait �quilibre, aux trois
branches du gouvernement que seraient l�Ex�cutif, repr�sent� uniquement par
un gouvernement coiff� d�un Premier ministre, le L�gislatif (parlement), et
le Judiciaire (Cour supr�me (1)) dans le cadre d�une
constitution consacrant la pr�sidence symbolique � rotation.
4.1.
Le L�gislatif
4.1.1.
Le parlement
Le parlement gabonais de
l�apr�s-Bongo serait compos� d�une Assembl�e nationale de 63 membres et d�un
Conseil National des Sages (CNS) de 9 membres �lus � vie. Le Pr�sident de la
r�publique sera le 10�me membre du CNS.
Le r�le de l�Assembl�e
nationale serait de confirmer, en accord avec la Cour supr�me, le nouveau
pr�sident (symbolique) de la r�publique. Son r�le serait aussi de nommer le
nouveau Premier ministre qui serait le seul vrai responsable de l�ex�cutif,
mais sera directement responsable devant l�Assembl�e nationale. Le Premier
ministre sera � la t�te d�un gouvernement de 15 membres qui seront propos�s
par lui et confirm�s par l�Assembl�e nationale. Les membres de l�Assembl�e
seraient �lus par le peuple lors des �lections l�gislatives. Le parlement se
limitera � une Assembl�e nationale (et sera donc sans S�nat; le S�nat tel
que l�occident le d�finit est un organe inutile dans le contexte gabonais
actuel) et un Conseil National des Sages.
4.1.1.1.
L�Assembl� nationale
L�Assembl� nationale
d�cidera des d�penses et du budget de l��tat sur la base des propositions
du Premier ministre et de son gouvernement. Ainsi, si l�Assembl�e n�est pas
en accord avec certaines propositions du gouvernement, il peut demander
modification, clarification ou faire des contre-propositions, avant de donner
son aval. En g�n�ral, le gouvernement ne pourra prendre de d�cisions qui
engagent l�avenir du pays (emprunts, guerres, etc.) qu�avec l�aval de l�Assembl�e
nationale et du peuple.
Cependant, l�Assembl�e
nationale sera elle-m�me sujette � dissolution s�il est constat� une crise
politique grave mettant en cause le fonctionnement de l��tat, soit � la
suite d�une m�sentente irr�parable entre d�put�s, soit � la suite d�une
crise grave et irr�m�diable entre gouvernement et parlement.
Si une telle crise est
constat�e, le Pr�sident de la r�publique, le CNS et la Cour supr�me se
mettront d�accord pour prononcer la dissolution imm�diate de l�Assembl�e
et la tenue d��lections l�gislatives dans les 90 jours suivants. Pendant
cette p�riode, le gouvernement assurerait la continuit� de l��tat jusqu��
la prochaine �lection l�gislative, organis�e par la Commission nationale des
consultations �lectorales (CNCE).
S�il est constat� une
m�sentente g�n�rale entre les diverses branches du gouvernement (Ex�cutif,
l�gislatif et judiciare), et si cette m�sentente menace la stabilit� du pays,
le Pr�sident de la r�publique aura le devoir de faire appel directement au
peuple par le biais du r�f�rendum qui sera organis� par la Commission
nationale des consultations �lectorales. La d�cision du peuple est toujours
supr�me et finale. Elle doit pr�c�der toute autre d�cision par les
institutions de la r�publique.
Parce que l�Assembl�e
nationale sera un outil important et central de la vie politique de notre pays,
elle se devra de fonctionner de la mani�re la moins partisane possible. Il y
sera interdit de faire des associations ou alliances � caract�re ethnique dans
le but de s�opposer � d�autres ethnies. L�Assembl�e se devra donc de s�attacher
uniquement au travail � faire pour le bien du pays. Ceci veut dire que les
d�bats devront se d�rouler imp�rativement autour des probl�mes qui
pr�occupent le pays sur les plans politique, �conomique, social et culturel.
Certes, la cr�ation de
partis politiques sera encourag�e et la libert� d�expression garantie.
Cependant, si des regroupements se font � l�Assembl�e nationale, ces
regroupements doivent se faire sur des bases id�ologiques qui d�couleront
directement des diff�rences de strat�gies entre partis sur la mani�re de
g�rer les affaires du pays.
4.1.1.2.
Repr�sentativit� des provinces � l�Assembl�e nationale
L�Assembl�e sera
compos�e de 63 membres issus des 9 provinces du pays. Pour mettre fin aux
tiraillements caus�s par les divisions et circonscriptions �lectorales
fantaisistes du r�gime Bongo, et pour assurer un �quilibre productif qui ne
tiendra compte ni de leur population, ni de leur taille, chacune de nos
provinces aura le droit de faire �lire 7 repr�sentants � l�Assembl�e
nationale. Le nombre de d�put�s sera augment� � 10 ou 12 par province quand
le Gabon atteindra 3 millions d�habitants ou plus.
Note importante:
Historiquement, les partis politiques gabonais se sont toujours tiraill�s sur
le sujet de la d�limitation des circonscriptions �lectorales parce qu�ils
voulaient tirer avantage du fait que la population de leur r�gion �tait la
plus nombreuse. D�une part, ceci a parfois encourag� le r�gime de Bongo �
augmenter artificiellement les populations du Sud-Est du pays gr�ce � des
infusions congolaises. D�autre part, le danger de ces tiraillements est qu�ils
poussaient les partis � se comporter en partis ethniques qui ne pouvaient
reposer que sur la base ethnique de leur province. Sous la nouvelle constitution
que nous proposons, cet argument n�aura plus de valeur. Parce que chaque
province donnera exactement le m�me nombre de d�put�s, il appartiendra alors
� chaque formation politique de se battre pour faire �lire des d�put�s �
son compte un peu partout dans les provinces Gabon.
Mais, l�avantage, comme
on pourra le constater sur la base de ces nouvelles dispositions, est qu�aucun
parti politique gabonais ne sera vraiment capable de se constituer une majorit�
absolue des deux tiers � l�Assembl�e nationale, sauf si ce parti et,
exceptionnellement, son leader font l�unanimit� g�n�rale au sein de la
population gabonaise toute enti�re. Etant donn� qu�une telle unanimit� par
un seul parti ne sera possible que quand le Gabon se sera habitu� � une
pratique asceptis�e de la politique, le pouvoir parlementaire sera, en
attendant, contr�l� � la fois par les grands et les petits partis, for�ant
ainsi les partis avec des �lus � des ententes et alliances qui d�passeront le
cadre restreint de leurs ethnies ou provinces respectives, pour se regrouper en
fonction de leurs id�aux politiques en mati�re de gestion des affaires du
pays. L�avantage de ce nouveau syst�me est qu�il encouragera les partis
souhaitant la majorit� absolue � rechercher des adh�sions en dehors de leurs
provinces et, donc, � se nationaliser au maximum au lieu de se provincialiser
ethniquement comme cela s�est toujours fait chez nous. En m�me temps, le fait
de rendre totalement �gal le nombre de d�put�s par province �liminerait le
risque de voir certaines provinces jouir de l�apport en population de pays
voisins comme le Congo ou le Cameroun. Avec le nouveau syst�me, donc, la taille
de la population d�une province n�aura aucun poids sur le nombre de
d�put�s auquel chaque province aura droit.
En d�autres termes,
parce qu�il sera difficile pour un seul parti organis� autour de sa base
ethnique provinciale d�obtenir une majorit� absolue des 2 tiers (42 d�put�s
sur 63) � l�Assembl�e nationale, chacun des partis sera oblig� de composer
avec les autres et de travailler dans toutes les provinces du pays pour pouvoir
former une majorit� agissante � l�Assembl�e nationale. Certes, la majorit�
absolue ne sera pas impossible � atteindre, mais elle demandera de chaque parti
une v�ritable capacit� � rassembler les Gabonais de tous bords autour de sa
plateforme politique.
Ceci veut dire que chaque
parti � base ethnique sera oblig� de composer avec d�autres partis � base
ethnique, ce qui, paradoxalement, aura l�avantage de supprimer la composante
ethnique du d�bat en facilitant le dialogue et les regroupements inter-ethniques
au niveau des partis.
Par exemple, lors d�une
�lection donn�e, un parti comme celui des B�cherons pourrait, en profitant de
la majorit� sociologique Fang, r�fler les �lections de l�Estuaire et du
Woleu Ntem, et se retrouver avec seulement 14 d�put�s. Avec un peu plus de
travail, et en supposant qu�il soit assez implant� dans les autres provinces,
il pourrait, au mieux, sortir d�une �lection donn�e, avec un maximum de 25
d�put�s. Le deuxi�me parti pourrait �tre l�UPG de Mamboundou, avec 15
d�put�s, le troisi�me le PGP avec 10 d�put�s, et le reste (13 d�put�s)
pourrait �tre issu des petites formations politques et des candidats
ind�pendants.
Comme on peut le voir sur
la base d�une telle configuration, aucun des partis ci-dessus ne pourrait �
lui tout seul gouverner le Gabon sans avoir une assise v�ritablement nationale.
En fait, il appara�t, dans ce cas, que l�affaiblissement des partis
deviendrait un facilitateur de dialogue et d�int�gration nationale en
for�ant les divers partis � la formation de coalitions bas�es sur l�id�ologie.
Parce que chacun des
partis sera impuissant s�il n�est pas repr�sent� nationalement, et ne
pourra donc gouverner tout seul, des regroupements devront se faire qui vont
d�passer le cadre ethnique des partis. L�on verrait ainsi des rapprochements
possibles entre B�cherons, Ug�pistes et autres qui, dans le cas de figure
ci-dessus, pourraient leur donner la majorit� absolue de 42 d�put�s
n�cessaires � l�Assembl�e pour former un gouvernement. Cependant, si les
B�cherons et l�UGP ne peuvent s�entendre, d�autres types de regroupements
sont possibles.
Mais, quelque soit le cas
de figure, il appara�t clairement que, dans le cas ci-dessus, deux situations
b�n�fiques seraient possibles:
- En cas d�entente,
deux ou plusieurs partis peuvent se mettre ensemble pour former une majorit�
absolue � l�Assembl�e. Dans ce cas-ci, le regroupement est b�n�fique pour
le pays car il forcera les diff�rents partis � s�entendre sur leurs
programmes, et non sur la base de leurs ethnies. Ceci forcerait donc les
Gabonais � commencer � voir la politique comme quelque chose qui peut se faire
sur la base des id�es, avec comme b�n�fice la consolidation de l�unit�
nationale dans le pays.
- En cas de m�sentente
des partis, l�incapacit� des uns et des autres � obtenir, � eux tous seuls,
une majorit� absolue des deux tiers forcera les divers d�put�s � voter les
divers programmes en �me et conscience. Ceci veut dire qu�il appartiendrait
ainsi � chaque d�put� de voter individuellement en fonction de ses id�aux.
L� encore, le cadre de l�ethnie sera d�pass� puisque chacun se concentrera
sur les probl�mes et non sur les id�aux partisans. Ainsi, l�on pourrait voir
la naissance chez nous d�une classe politique m�re qui, faute de majorit� �
l�Assembl�e nationale, sera oblig�e de s�entendre sur tous les projets du
pays pour le faire avancer. En votant individuellement, les projets qui
obtiendraient la majorit� absolue de 42 voix passeraient, et ceux qui n�obtiendraient
pas une telle majorit� seraient de nouveaux explor�s jusqu�� ce que le bon
nombre de d�put�s soit atteint.
Ce principe sera d�une
grande utilit� lorsqu�il s�agira de d�signer le Premier ministre. La
d�signation du Premier ministre se fera sur vote de l�Assembl�e nationale
une fois que cette derni�re a �t� constitu�e � la suite d�une �lection.
Chaque candidat � la primature pr�sentera sa candidature et le jour du vote,
le Premier ministre sera celui qui r�coltera une majorit� des deux tiers (42
sur 63). Il est �vident, dans ce cas, qu�aucun parti ne pourra, � lui tout
seul, sauf s�il obtient la majorit� absolue, nommer le Premier ministre et
former le gouvernement. Les partis seront donc, dans les cas o� il n�existerait
aucune majorit�, oblig�s de former des alliances.
Nous pensons, au BDP, que
ces dispositions favoriseront la prise de d�cision par unanimit� quand aucun
des partis ne peut contr�ler le gouvernement.
Les membres de l�Assembl�e
nationale seront �lus pour une dur�e de quatre ans renouvelables.
Les d�cisions prises par
l�Assembl�e seront symboliquement ent�rin�es par le Conseil national des
sages (CNS), qui sera pr�sid� par le Pr�sident de la r�publique. Le CNS n�aura
pas le pouvoir de refuser d�ent�riner les d�cisions prises par l�Assembl�e
nationale, sauf si ces derni�res mettent en danger l�unit� nationale ou
engagent n�gativement la destin�e de la nation. Il appartiendra aux
congressistes de d�finir clairement la mani�re dont les d�cisions des sages
seront prises, et d��laborer de mani�re plus sp�cifique leur r�le comme
garants neutres de l�unit� nationale aux c�t�s du Pr�sident de la
r�publique.
4.1.2.
Le Conseil National des Sages
En plus des 7 d�put�s
qu�elle sera autoris�e � �lire comme repr�sentants � l�Assembl�e
nationale, chaque province aura � �lire 1 sage qui si�gera au Conseil
National des Sages, soit 9 sages pour la nation toute enti�re.
Les Sages, qui seront
tenus � un devoir de neutralit� et qui n�appartiendront � aucun parti
politique, seront choisis parmi les gabonais d�un certain �ge (60 ans ou
plus) qui se seront, apr�s leur carri�re politique ou professionnelle,
retir�s et auront �lu domicile permanent dans une des neuf provinces du Gabon.
Ils pourront aussi �tre n�importe quel citoyen qui aura, au cours de sa vie,
fait montre d�une grande sagesse et qui, en se mettant en campagne, saura
convaincre les paysans et habitants de sa zone de sa capacit� � les
repr�senter au CNS. Le lieu de r�sidence de chacun des sages sera sa province
natale ou de r�sidence permanente. Le CNS, pr�sid� par le pr�sident de la
r�publique, se r�unira une fois tous les mois pour faire le point de l��tat
de la nation.
Toute personne souhaitant
se faire �lire comme sage sera �g�e de 60 ans au moins car le but ici est de
profiter de la sagesse que, selon les traditions africaines, lui apporte son
�ge. Les sages seront donc charg�s de jouer les arbitres neutres tout en
garantissant un �quilibre sain entre les diverses institutions dirigeantes du
pays. En cas de blocage politique grave, les sages pourront, en accord avec le
Pr�sident de la r�publique et la Cour supr�me, d�cider de la dissolution de
l�Assembl�e nationale. Si le Pr�sident de la r�publique se rend coupable de
corruption, de favoritisme, de partisanerie ou de conduite immorale jug�e
malsaine pour la nation, les sages seront capables de d�cider de sa r�vocation
si les enqu�tes judiciaires men�es par la Cour supr�me �tablissent sa
culpabilit�. Tous les sages seront soumis aux m�mes r�gles de rigueur, de
probit� morale et de neutralit�.
Les sages si�geront au
Conseil National des Sages avec le Pr�sident de la r�publique, et serviront �
la fois de conseillers provinciaux et nationaux � ce dernier. Ce sont eux qui,
en session extraordinaire et en consultation avec le pr�sident et la Cour
supr�me, d�cideront de la dissolution de l�Assembl�e nationale en cas de
crise politique grave mena�ant la stabilit� des institutions. Les sages sont
�lus � vie. Une fois �lus, ils pourront si�ger au Conseil des sages jusqu��
ce qu�ils d�cident eux-m�mes de se retirer de la vie publique pour cause de
fatigue ou de maladie. Ils peuvent cependant �tres d�mis de leurs fonctions
par la Cour supr�me pour raisons criminelles. En cas de vacance d�un poste de
sage, la province dont le poste de sage est vacant doit proc�der � l��lection
imm�diate d�un nouveau sage.
4.2.
L�Ex�cutif
Sous la nouvelle
constitution, le Premier ministre deviendrait le nouveau responsable de l�Ex�cutif.
Il serait � la t�te d�un gouvernement compos� d�un maximum de 15 membres
qui peuvent �tre choisis au sein m�me de l�Assembl�e nationale, ou dans la
soci�t� civile. Le cumul des salaires sera bien �videmment proscrit. Le
Premier ministre et son gouvernement seront charg�s de conduire les affaires
courantes de la nation en mati�re socio-�conomique et seront responsables
devant L�Assembl�e nationale. La nomination du Premier ministre par l�Assembl�e
nationale � la majorit� absolue des deux tiers doit cependant �tre confirm�e
par la Cour supr�me, puis envoy�e au Conseil des sages et au Pr�sident de la
r�publique pour signature finale. Le Conseil des sages ne peut refuser d�ent�riner
le choix de l�Assembl�e nationale et de la Cour supr�me, sauf si le Premier
ministre et l�Assembl�e qui l�a nomm� menacent gravement la stabilit� de
la nation.
L�avantage d�un
Premier ministre responsable de l�Ex�cutif est que:
- Il peut �tre d�mis de
ses fonctions � tout moment par l�Assembl�e nationale car il est soumis �
un questionnement permanent de la part des d�put�s � l�Assembl�e nationale.
- En cas d�incomp�tence
chronique, il peut �tre facilement d�mis par l�Assembl�e nationale par le
biais d�une motion de censure, assurant ainsi un renouvellement n�cessaire de
l�Ex�cutif.
De mani�re id�ale, le
parti qui aura obtenu la majorit� absolue de l�Assembl�e sera charg� de
former le gouvernement et de proposer un Premier ministre qui doit �tre
ent�rin� par une majorit� des deux tiers (qui repr�sente la majorit�
absolue) de l�Assembl�e nationale. Dans un cas de majorit� relative, et en l�absence
d�une coalition majoritaire, si le Premier ministre propos� par le parti
poss�dant la majorit� relative ne re�oit pas deux tiers des votes, alors ce
parti doit proposer un autre candidat jusqu�� ce que l�Assembl�e se mette
d�accord sur un candidat et que nomination d�finitive par une majorit� des
deux tiers soit obtenue. L�Assembl�e ne s�opposera pas au candidat propos�
par fantaisie. Elle ne s�opposera que si elle a des doutes sur les
comp�tences d�un tel candidat ou si les diverses enqu�tes men�es par l�Assembl�e
sur les candidats pr�sent�s ont r�v�l� un pass� douteux ou criminel. Le
parti � majorit� absolue ou relative se fera toujours le devoir de pr�senter,
au moins, deux candidats au poste de Premier ministre, donnant ainsi � l�Assembl�e
la possibilit� de choisir le candidat le plus apte.
Dans le cas o� aucun
parti ne serait majoritaire aux deux tiers (majorit� absolue), le Premier
ministre peut �tre issu d�une coalition de deux ou plusieurs partis qui,
ensemble, formeraient une majorit� absolue. Cette majorit� absolue serait
alors officialis�e � l�Assembl�e et h�riterait du droit de former le
gouvernement et de nommer un Premier ministre. Une coalition de partis qui ne
formerait pas une majorit� absolue ne saurait avoir le droit de former un
gouvernement vu qu�il existerait d�j� un parti � majorit� relative. Dans
les cas extr�mes et en l�absence d�une coalition agissante, le dernier
recours serait un vote secret qui obligerait chaque d�put� � voter en �me et
conscience pour les candidats pr�sents, jusqu�� ce qu�un consensus des
deux tiers soit obtenu en dehors du cadre partisan de chaque parti.
Si le parlement, au bout
de 30 jours, n�a pas r�ussi � �lire un Premier ministre, une menace de
dissolution par le Pr�sident de la r�publique et le Conseil des sages aura
pour r�sultat de forcer les divers partis � une entente sous peine de
dissolution imm�diate.
4.3.
Le Judiciaire
Parce que la Cour
supr�me, et la justice de mani�re g�n�rale, se doivent de rester
ind�pendantes et neutres vis-�-vis des partis politiques et des id�ologies, l��lection
pour un mandat de cinq ans renouvelables des membres de la Cour supr�me se fera
par un corps �lectoral compos� de professionnels de la justice (avocat et
magistrats inscrits au barreau national). Ce corps �lectoral comprendra
�galement deux repr�sentants nomm�s respectivement par l�Assembl�e
nationale et le Conseil national des sages. Le corps �lectoral contr�lera l�action
de la Cour supr�me et d�cidera de la r�vocation pr�matur�e des membres de
la Cour supr�me quand ces derniers se sont rendus coupables de malversations ou
de d�lits justifiant leur r�vocation individuelle.
La branche judiciaire,
qui sera symbolis�e par la Cour supr�me, contr�lera la l�galit� de l�action
gouvernementale et parlementaire et servira d�arbitre ultime en ce qui
concerne toutes les pol�miques l�gales tant sur le plan gouvernemental que
social. Elle confirmera �galement le r�sultat des diverses �lections
nationales et locales sur recommendation de la Commission Nationale des
Consultations Electorales.
Chaque candidat
malheureux � la suite d�une �lection ou chaque citoyen normal aura acc�s �
la Cour supr�me et pourra pr�senter son cas en appel � la Cour supr�me
apr�s que les recours habituels ont �t� �puis�s.
4.4. Parlements
provinciaux
Un syst�me de parlements
provinciaux dont le nombre de membres sera �gal ou le double de celui du nombre
de communes sera mis en place dans chaque province. Cependant, sa composition ne
d�passera pas 10 membres. Les membres des parlements provinciaux seront �lus
par leurs communes respectives. Quand le nombre de 10 membres au parlement
provincial n�est pas atteint � cause d�un nombre limit� de communes, les
communes les plus grandes pourront alors �lire deux membres ou alors des
communes suppl�mentaires seront cr��es. Chaque parlement provincial sera
pr�sid� par le gouverneur de province dont le r�le sera de travailler aux
int�r�ts et � la gestion �conomique de la province. Le gouverneur sera
�galement �lu par la province enti�re lors des �lections g�n�rales et
devra battre campagne dans toute la province.
(1) La
Cour supr�me sera le nouvel organe judiciaire supr�me du pays. Toutes les
anciennes institutions judiciaires--Cour constitutionnelle, Cour judiciaire,
Cour administrative, Cour des comptes, cours d'appel, tribunaux, Haute cour de
justice et juridictions d'exception--seront sous son autorit�.
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