BDP-GABON NOUVEAU: CIGASANA |
CIGASANA
Congrès
Inter-Gabonais de Salut National |
5.
Les élections
La tenue des élections
sur toute l’étendue du territoire national sera supervisée et contrôlée
par la Commission Nationale des Consultations Electorales (CNCE). La Commission
électorale sera un organe indépendant et neutre dont les membres seront
nommés de la manière suivante:
- un membre issu de
chaque parti politique représenté à l’Assemblée nationale ou ayant
présenté des candidats aux dernières élections nationales ou locales
- un membre nommé par le
Conseil National des Sages
- un membre nommé
unanimement par le parlement
- un membre nommé par la
Cour suprême
- les gouverneurs de
chaque province du Gabon (9)
- 9 membres de la
société civile représentant les diverses provinces du Gabon.
- trois observateurs
internationaux représentant l’OUA, l’ONU et la Communauté Européenne, qui
auront un rôle purement consultatif et pourront déployer leur propre personnel
dans le reste du pays pour observer le déroulement des élections.
Pour faciliter des
opérations et campagnes électorales diversifiées dans le pays, une couverture
nationale totale en radio et télévision sera établie et chaque candidat doté
d’un accès médiatique équitable qui lui permettra de bien se faire
connaître par la population nationale et provinciale.
La Commission se chargera
de désigner sur une base objective et neutre ses représentants dans les
diverses villes et centres électoraux du pays. Toutes ses décisions devront
être prises à l’unanimité de tous les membres jouissant du
droit de décision, ce qui exclue les observateurs internationaux.
La durée de vie de la
Commission sera de cinq ans, non-renouvelables. Les membres de la Commission
devront être renouvellés à chaque échéance électorale normale, c’est-à-dire
après avoir servi pendant une durée n’excédant pas cinq ans. S’il y a
dissolution de l’Assemblée nationale au cours de son mandat, la Commission
existante supervisera la tenue de nouvelles élections. Elle sera également
responsable de l’organisation de toute autre élection se tenant dans le pays,
qu’il s’agisse des élections municipales ou du référendum.
6.
Ethnicisme et partis politiques
Une loi nationale sera
adoptée qui interdira à tout citoyen ou homme politique de tenir des discours
dont la tonalité démontrerait une invitation à la division ethnique. Chaque
parti politique devra également faire la preuve d’une intégration ethnique
qui verrait chacune des grandes ethnies de notre pays représentée dans ses
structures. Parce que Bongo était la cause des divisions ethniques chez nous,
il sera du devoir de tout un chacun de veiller à travailler à la consolidation
d’une unité nationale au-delà de l’ethnie. Ni l’ethnie, ni le parti, ne
doivent plus servir d’outils de bataille. Ce qui doit désormais l’emporter
ce sont les idées, la compétence et l’ouverture d’esprit.
7.
Le rôle de l’armée
L’armée jouera un
rôle neutre dans la politique gabonaise. Les membres des divers corps
militaires et policiers ne seront pas autorisés à prendre activement part au
débat politique. Ils pourront voter dans le secret de l’urne mais ne seront
pas autorisés à rendre public leurs choix politiques.
Le rôle des corps armés
et policiers sera d’assurer la stabilité des institutions et de protéger le
citoyen de toute aggression interne ou externe. Dans les cas de crises
gouvernementales extrêmes, l’armée assurera l’ordre dans le pays, mais ne
sera pas autorisée à entreprendre une prise de pouvoir dans le but de
rétablir l’ordre, sauf s’il est noté des cas de rébellion militaire dans
le pays.
L’armée sera donc
autorisée à n’intervenir que pour rétablir l’ordre et le pouvoir civil si
ce dernier a été mis à mal par une insurrection armée de militaires ou
rebelles dont le but serait de nuire à la démocratie gabonaise telle que
stipulée dans la nouvelle constitution du pays.
L’armée restera
cependant neutre dans la cas où le blocage constaté dans le pays demeure
politique. Cette neutralité sera renforcée par le fait qu’il sera défini,
dans les clauses de la constitution, des dispositions d’équilibre des
pouvoirs permettant le déblocage des crises politiques au sein ou entre les
diverses branches du gouvernement (Conseil des sages, Exécutif, Législatif et
Judiciaire).
Lors d’élections
nationales ou locales, chaque candidat jouira de la protection de l’armée et
de la police. Une garde républicaine sera fournie à chacun des candidats à la
présidence pendant la campagne, tandis que les polices locales seront
assignées à la protection des candidats à l’Assemblée nationale ou aux
élections à caractère national ou local lors de leurs déplacements dans les
provinces. Chacun des candidats à la présidence ou à l’Assemblée nationale
jouira de la protection d’au moins un garde du corps armé issu d’une unité
spéciale de l’armée nationale. Les polices locales seront également
appelées à assurer la protection des tous les candidats aux diverses
élections nationales ou locales.
Aucune milice privée ne
sera autorisée dans le pays, ni pour la garde personnelle des individus, ni
pour la garde de leur propriété. Les hommes et femmes politiques jouiront de
la protection de l’Etat telle qu’assurée par l’armée, la police ou les
autres corps armés. Le port d’arme sera interdit à tous, que l’on soit une
personalité de l’état ou un simple citoyen. L’état s’assurera de former
plus de policiers et d’unités spéciales dont le but sera d’assurer la
sécurité des personnes et des biens dans le pays tout entier, rendant ainsi
non-nécessaire les milices et gardes privées. En d’autres termes, parce que
le pays vivra sous régime démocratique, les membres du gouvernement n’auront
pas besoin de prendre peur et de s’entourer de milices privées, vu que le
rôle de protection sera assuré par l’armée et les unités spéciales de
police et de gendarmerie nationales.
L’armée, la police et
les autres corps armés, sauf quand ils sont soumis au feu d’assaillants, ne
feront jamais usage de balles réelles pour mâter des émeutes citoyennes. Au
contraire, il sera de leur devoir de protéger les citoyens contre toute attaque
lors de manifestations pacifiques. S’il y a émeutes, le rôle de dispersion
des émeutiers sera dévolu à une police anti-émeutes. L’armée n’interviendra
qu’en renfort, mais toujours dans le souci d’éviter des morts ou blessés
graves au sein de la population. La règle générale consiste à se dire qu’une
population qui proteste est toujours dans son droit car ses leaders n’ont sans
doute pas su répondre à ses attentes. La police jouera donc un rôle d’encadrement
des manifestations légales sans jamais chercher la confrontation.
8.
Le référendum
En cas de blocage
politique grave, toutes les branches du gouvernement, sous l’arbitrage du
Conseil des sages et du président, doivent s’en remettre à la population par
le biais du référendum. Le Conseil des sages, en consultation avec le
Président de la république, sera chargé d’appeler le peuple à décider par
référendum à chaque fois qu’une crise grave bloquera l’action des
diverses branches du gouvernement. Le Conseil des sages donnera l’ordre à la
Commission électorale d’organiser le référendum à chaque fois que cela
sera nécessaire.
Le référendum sera
également obligatoire lors de prises de décision qui touchent grandement à l’avenir
de la nation. Par exemple, si le Gabon doit un jour être intégré dans un
organisme politique ou économique de la sous-région, l’avis du peuple doit
être demandé par référendum. Il en va ainsi de toute déclaration de guerre
ou d’envoi de troupes gabonaises à la guerre dans d’autres pays.
Le Gabonais sera
également consulté par référendum si les dirigeants du pays veulent faire un
emprunt substantiel auprès des bailleurs de fonds. Ceci donnera l’occasion
aux politiciens qui sont pour et à ceux qui sont contre de battre campagne en
expliquant les enjeux de l’emprunt, comment le gouvernement compte rembourser
les sommes empruntées et à quoi vont servir les sommes empruntées.
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