[BDPalabres] Les fonds souverains, solutions à la liquidité

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Jeu 7 Mai 22:09:08 EDT 2009


Les fonds souverains, solutions à la liquidité 	Version imprimable
03-05-2009

Un des paradoxes de l’économie mondiale actuelle est que malgré l’assèchement des liquidités à court terme, les liquidités à long terme restent abondantes. Vous avez dit fonds souverains ?

 

Avec 3000 milliards de dollars d’actifs, les fonds souverains constituent une solution réelle aux problèmes du sous développement de l’Afrique à en croire le directeur général de la Banque mondiale, Robert Zoellick, qui vient de recevoir les dirigeants de la finance mondiale lors des réunions du printemps (24 et 25 avril) de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). Ce libéral, acquis à la thèse de l’administration américaine sortante selon laquelle l’aide n’est pas efficace, récuse tout autan la dette, dont les services constituent souvent le premier poste budgétaire d’un pays africain, prônant une « solution à 1% ».

Il s’agit d’encourager ces fonds souverains à investir en Afrique à travers des prises de participations, 1% de leurs capitaux à travers des plateformes d’investissement et d’information de la Banque mondiale. Un tel montage pourrait ensuite être le noyau où viendra se greffer différents types de fonds et d’entreprises. L’Afrique, qui a vu 17 pays non pétroliers (36% de la population) réaliser une croissance de 5,5% en moyenne entre 1995 et 2005, et 8 pays exportateurs de l’or noir réaliser une croissance de 8%, présente des perspectives globalement intéressantes.

Solution pour le long terme

Pour le Directeur général de la Banque mondiale, « les investissements sous forme de prise de participations sont plus viables à long terme que la dette ». Autre facteur militant pour les fonds souverains, la difficulté de lever les fonds sur le court terme, alors que les fonds constituent une solution pour le long terme, à bon marché et sans charges liées à l’endettement. La Société financière Internationale (SFI) pourrait jouer les bons éclaireurs, elle qui a investi 8 milliards de dollars en Afrique subsaharienne depuis sa création. En 2007, la filiale de la Banque mondiale a débloqué 160 millions de dollars sous forme de participations.

L’accent est mis aussi sur la micro-participation, volet doté d’un fonds de 100 millions de dollars. Entre autres opportunités pour les fonds souverains, les investissements de portefeuille, à l’heure où toutes les évaluations concluent à une sous-valorisation des actifs africains. La Banque mondiale s’attèle à la mise en place de nouveaux indices de référence permettant aux boards des fonds souverains, voire aussi aux fonds de pension, de mieux comprendre l’Afrique. L’accélération des projets d’infrastructures ne fera que faciliter davantage l’accessibilité du continent à la finance mondiale.

Adama Wade

 

 

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