[BDPalabres] Le Dr. Daniel Mengara répond à Gabonews/Omar Bongo: « Ne confondez pas diaspora gabonaise et diaspora gabonaise prostituée »

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Mer 11 Mar 16:56:23 EDT 2009


Le Dr. Daniel Mengara répond à Gabonews/Omar Bongo: « Ne confondez pas diaspora gabonaise et diaspora gabonaise prostituée » 
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C’est surpris par l’indécence bongoïste qui continue à s’affirmer par le faux et l’illusion que je prends sur moi de réagir, avec véhémence, à titre personnel mais aussi au nom du BDP-Gabon Nouveau, à l’article de Gabonews du 9 mars 2009 intitulé « La diaspora gabonaise à travers le monde s’insurge contre « la cabale des [...]

C’est surpris par l’indécence bongoïste qui continue à s’affirmer par le faux et l’illusion que je prends sur moi de réagir, avec véhémence, à titre personnel mais aussi au nom du BDP-Gabon Nouveau, à l’article de Gabonews du 9 mars 2009 intitulé « La diaspora gabonaise à travers le monde s’insurge contre « la cabale des médias français » visant le président Bongo ».

Question directe : De quelle diaspora parlez-vous, Gabonews/Omar Bongo ?

Il me semble, Messieurs de Gabonews, donc, Messieurs du régime Bongo qui avez commandité cet article, donc, Monsieur Omar Bongo qui en êtes l’ultime bénéficiaire, que vous faites erreur : ne confondez pas « diaspora gabonaise » et « diaspora gabonaise prostituée ».

C’est donc à Monsieur Bongo, le bénéficiaire de cette énième contorsion aux relents de fraude politique, que je parlerai directement, pour qu’il comprenne bien, une bonne fois pour toutes, qu’il y a une différence entre la réalité d’une diaspora gabonaise consciente de son devoir envers le Gabon et le fantasme d’une diaspora gabonaise prostituée, celle-là même qui, parce qu’infâme et animalisée, soutiendrait la mort du Gabon orchestrée depuis 41 ans par le régime Bongo.

Monsieur El Hadj Albert Bernard Omar Bongo Ondimba, Grand Camarade,

La diaspora gabonaise dont je fais partie, Monsieur, ne s’insurge pas contre la cabale des médias français visant le président autoproclamé et faussaire électoral que vous êtes. Elle l’applaudit et l’encourage.

Cette diaspora dont je fais partie, Monsieur, trouve admirable que les médias français puissent faire ce que vous interdisez aux médias gabonais, c’est-à-dire que chez vous au Bongoland, vous considérez comme crime de lèse-roi le fait de critiquer la personne d’Omar Bongo, un fait qui, en fin de compte, fait de vous un président non seulement autoproclamé, mais également hors la loi car ni l’état de droit ni les libertés citoyennes n’ont de sens pour vous. Rien d’étonnant alors que, dans son rapport 2008 sur les droits humains au Gabon, le gouvernement américain ait constaté qu’au Gabon on peut tout critiquer, sauf le roi Bongo, et que toute critique directe du roitelet gabonais mène automatiquement soit à emprisonnement du citoyen incriminé (Marc Ona Essangui et ses collègues arrêtés en décembre 2008 en sont aujourd’hui le symbole le plus marquant), soit à une fermeture du journal incriminé (on ne compte plus les journaux fermés, interdits ou punis d’amendes au Gabon). Vous semblez, Monsieur Bongo, ne souffrir d’aucun embarras devant un tel musellement de votre peuple déjà meurtri par 41 ans de dictature et, comble de l’indécence, vous osez vous attaquer à des médias français libres qui, eux au moins, dans leur pays, peuvent traiter leur président de « grand malade » sans pour autant atterrir à Gros-Bouquet. N’avez-vous donc aucune honte, Monsieur Bongo, de vivre d’illusions toute votre vie, comme un enfant qui n’a jamais grandi et qui nourrit son imagination de fantasmes féeriques? Les Gabonais ne veulent plus de vous, mais vous feignez d’ignorer ce refus, comme si cette réalité allait, comme par miracle, faire de vous le chouchou d’un Gabon qui préférerait actuellement un chien à votre place ? Entre nous, Monsieur Bongo, quand un Gabonais dit aujourd’hui « Bongo Oyé » sur votre passage, est-ce par amour pour vous ou par amour pour la bière que vous lui offrez ? De votre réponse à cette question dépendra l’asile où les Gabonais, demain, vous consigneront.

La diaspora gabonaise dont je fais partie, Monsieur, n’est pas celle qui arpente les couloirs des hôtels où vous restez à Paris ou à Washington pour quémander la pitance de 200 Euros que vous lui distribuez en signe d’assassinat des consciences. Cette diaspora des couloirs d’hôtels et des rasages de murs nocturnes est à votre image, donc, animalisée. Je n’en fais pas partie.

La diaspora gabonaise dont je fais partie, Monsieur, n’est pas celle qui, alors même que c’est à cause de vous que ses membres se retrouvent obligés de rester à l’étranger à vivre des vies indignes, se retourne paradoxalement contre elle-même pour voter Bongo lors des élections frauduleuses que vous leur servez depuis 41 ans. Cette diaspora qui ne comprend pas que quand elle vote Bongo, ce qu’elle fait, en fait, c’est dire à Bongo : « Oui, papa indigne, continue à voler l’argent du Gabon et à nous maintenir en exil économique ; oui, papa animalisé, continue à nous maintenir en exil dans des pays comme le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso et autres où nous vivons dans la honte totale, honte parce que, par votre incapacité à construire au Gabon des écoles et universités dignes de ce nom, c’est dans ces pays dix fois plus pauvres que le Gabon que nous allons désormais écumer nos humiliations quadragénaires ; oui, papa cupide et égoïste, continue à faire des caisses du trésor public gabonais ton trésor personnel, continue à t’accaparer des richesses de la nation au profit de ta propre famille, continue à envoyer ta fille Pascaline Bongo à Paris distribuer 50.000 Euros (33 millions de F CFA) par tête aux Gabonais chargés de faire valider la fraude électorale du régime en France, continue à me forcer à vivre comme un animal à chercher la dignité dans des pays qui ne me veulent pas et qui me ramènent manu militari au Gabon dans l’humiliation (le cas Raïssa Mengue) ; continue à t’imposer au pouvoir par tous les moyens possibles car la précarité et la pauvreté à laquelle tu nous condamnes sont hautement appréciées ; continue, papa roi, continue à nous meurtrir des mille enfers dont tu es capable ».

Non, Monsieur, je ne fais pas partie de cette diaspora-là. Et par « je », je veux dire « nous » de la diaspora patriotique qui résisterons jusqu’au bout à l’appel de l’animalité.

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