[BDPalabres] Et si un ABB prenait à nouveau le pouvoir... ?

Petit Léon MBA-MINKO protected at gmail.com
Mar 7 Juil 09:29:03 EDT 2009


Chers Amis,

 

Oui je sais.
Je sais que je vous ai manqué.

C’est grâce à quelques unes de vos lettres d’encouragement, reçues ci et là de la part de certains d’entre vous – que je remercie au passage –, que j’ai su combien certaines des analyses (croustillantes et sans langue de bois) que j’essaye de faire sur la situation politico-sociale de notre cher pays vous apportent un zeste de réconfort.

Encore plus depuis cette situation de statuquo « volontaire » que les amis, les enfants et les obligés de notre défunt « présida » nous font observer depuis bientôt un mois. Et ce, simplement pour mieux diviser les parts du GROS gâteau qu’ils vont bientôt se partager entre eux, maintenant que l’« autre » est parti.

 

Vous avez pour cela pu voir comme moi toute l’agitation qui se créé ci et là, alors que la campagne n’a même encore commencée.

Tous les journaux qu’entretenaient grassement notre « presida » n’ont cessé, depuis la fin de l’enterrement, à nous bassiner les oreilles avec le nom d’ABB par ci, ABB par là, ABB par devant, ABB par derrière… comme si, comme le disait Marc Ona, l’ami de l’autre, c’est seulement les ABB qui devraient diriger notre Gabon !

 

Que ce soient l’Union, RFI, TéléAfrica, TV+, RTG(1+2)…, le Nganga et j’en passe, on ne parle que d’ABB.
Même sur le site du grand Pierrot, pourtant « opposant » naturel de la famille, l’on ne plébiscite que ABB.
Jusqu’au pauvre Oyé Mba, qui avait réussi enfin à décrocher une interview à lui tout seul sur RFI, les journalistes n’avaient que le nom d’ABB à la bouche.

 

Baaaa ! Quand-même !

 

Non, c’est vrai. Je commence à me demander quelle sauce nous réserve Ma’Rose au dîner du soir des élections ?

 

Nous avons répéter A.B.B (Albert Bernard Bongo) durant le long chemin qu’il nous a fait promener de 1967 à Barcelone.
Faudra-t-il que l’on se tape encore 30 longues années en répétant encore A.B.B (Ali Ben Bongo), et là sur des routes non bitumées ?
NON !

 

Et là je m’adresse plutôt à cette bande de malfamés que l’on est allé recruter dans les bidonvilles de Nombakélé, pour venir, moyennant 1000 FCFA, réciter en crédo l’abcédaire que leur a répété une dizaine de fois Nelson Messone, au jardin du ministère de la Défense, quelques minutes avant qu’ils aillent le fredonner à la RT(PD)G.

 

Visiblement, à y regarder de près, en lisant tout ce qui s’écrit ci et là, et en « écoutant » tout ce silence qui s’entend tout autour de nous, tout le monde s’attend à ce qu’un nouveau A.B. Bongo soit prêt à prendre le sacre !

 

Tchouooo !

 

Dans quel monde je vis, mon Dieu.

Je suis né sous ABB.
J’ai grandi sous ABB.
Devrais-je aussi mourir sous ABB ?
Je dis NON.

 

S’il vous plaît, osez dire NON avec moi.

 

Parce que quel que soit ce que vous pensez et ce qu’en pensent les autres en face, pour moi, Ali Ben Bongo ne pourra jamais devenir mon président.
En tout cas, il ne pourra jamais le devenir à la régulière !

Initié dans plusieurs rites ancestraux de mes aïeux, je sais par vision que son thème astral est définitivement et irréversiblement souillé. Souillé et perforé par les mauvaises « choses » qu’il a faites lui-même par le passé. Des choses qui sont connues de tous les Gabonais, morts comme vivants.

 

Mais d’un autre côté, je sais qu’Ali Bongo, de par son tempérament belliqueux, n’acceptera jamais de devenir ministre, directeur ou simple fonctionnaire sous le règne de quelqu’un d’autre que son père. Et ce dernier mort, il se dit, maladivement (bien évidemment), qu’il en sera son digne successeur. Et ce, quels qu’en seraient les sacrifices à consentir et à faire subir aux contestataires.

De sa part, ce genre de comportements se sont déjà vus par le passé ; ils s’exprimeront donc encore naturellement, car inscrits dans ses gênes.

 

Et puis, n’oubliez pas que pour un homme. Si on a déjà l’argent (volé) à gogo, les femmes (violées) à gogo. La dernière chose qu’il faut et manque à la pleine satisfaction de notre égo : c’est LE POUVOIR.

 

Si ABB veut donc prendre le pouvoir, puisqu’il ne peut l’avoir à la régulière, il n’a que deux alternatives : soit par la force militaire ou par la fraude électorale.

 

Face à ces deux hypothèses, nous les citoyens « Mackaya », à part prendre [enfin] notre courage à deux mains pour défendre notre démocratie, nos yeux se tourneront aussitôt vers nos frères politiques, qui sont dans le combat depuis longtemps.

 

Dans le cas où Ali Ben Bongo (ABB) venait à succéder par la force ou par la fraude – comme il semble se dessiner – à son père, je me suis amusé à relever les quelques questions que nous voudrions poser à nos frères qui font de la « pol’tic ». Questions pour lesquelles – faute pour moi d’y avoir trouvé des réponses – je souhaiterais qu’ils puissent tous ou chacun se prononcer.

 

Si Ali Ben Bongo devient par la force ou par la fraude électorale, le futur président du Gabon :

 

 

-       Pierre MAMBOUNDOU deviendra-t-il ALORS, comme pour son père, le « principal » (et désormais célèbre) opposant d’Alain Bongo Ondimba ?

 

-       Paul MBA ABESSOLO et son RDPG entreront-ils ENCORE, comme du temps de papa, dans le nouveau gouvernement « façon-façon » et de TRÈS large « consensus » que va former « André » ?

 

-       André MBA-OBAME, d’ethnie Fang, deviendra-t-il ALORS, suivant la « loi » édictée par son père, notre prochain et puissant Premier Ministre, chef du gouvernement ?

 

-       Daniel MENGARA et son BDP continueront-ils TOUJOURS, depuis les USA, et comme du temps de son père, à s’égosiller avec leur (désormais) vieux slogan : « Bongo Doit Partir » ?

 

-       Jean EYEGHE NDONG ira-t-il UNE FOIS DE PLUS en campagne, professer à ses frères Pangwin, comme pour Bongo père, qu’à part le NOUVEAU président… Alain Bongo Ondimba : « nza fè » ?

 

-       Bruno Ben MOUBAMBA et IRIMET organiseront-ils ENCORE, pour la « route », et comme du temps de son père, un NOUVEAU débat à Reims (France), autour d’un verre de jus de Pomme(ry), pour décider de l’avenir (hypothéqué) de notre cher pays… sous ABB ?

 

-       Le FUCR, et ses dirigeants virtuels – la bande à Guy Biwagou, Léon Obame et consorts – planqués aux Etats-Unis d’Amérique, nous annonceront-ils ALORS, comme ils nous l’ont habitués dans le passé, que le tout puissant FUCR rendra dans peu, comme avec Bongo père, le Gabon d’Ali Ben Bongo « ingouvernable » ?

 

-       OYE MBA, TOUNGUI, ONOUVIET, NGARI et tous les « présidentiables » du parti-état, accepteront-ils de SERVIR le fils… comme ils ont SERVI (servilement) le père ?

 

 

-       MYBOTO, MBOU-YEMBIT, MAYILA, MAGANGA, BISSIELOU, OGOULIGUENDE et tous les autres vieux opposants (de l’intérieur), continueront-ils, comme du temps du père, à s’opposer « farouchement » au système Bongo ?

 

-       (…)

 

La liste des questions est, vous vous en doutez mes chers Amis, éminemment longue !

 

Je choisis donc pour l’heure de m’arrêter là, en espérant, comme chacun de vous (je suppose), que nos vaillants et valeureux compatriotes, énumérés dans ce questionnaire conçu sans haine ni passion, voudront bien se donner la peine de nous répondre… D’UNE FAÇON COMME D’UNE AUTRE.
Selon et AVEC leurs PROPRES arguments.
Et ce, en respectant cette règle d’or désormais inscrite dans notre constitution nationale, que garde amoureusement notre bien-aimée sœur Marie-Madeleine.

Oui. Que chacun de nos frères cités ci-haut veuille bien exprimer son point de vue, devant les Gabonaises et les Gabonais, « SANS HAINE NI PASSION », sur la ou les questions ci-dessus posée.

 

La SOLUTION de notre futur sortira peut-être de là.

 

Petit-Léon MBA-MINKO





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