[BDPalabres] Re: Le silence tue...

Christian MAYANDJI protected at yahoo.fr
Dim 14 Sep 18:05:47 EDT 2008


Cher Gabonik,
 
Bienvenue sur le Forum BDP : Il m'est arrivée de discuter vos rubriques en d'autres cadres. Je crois que vos sujets de dicussion apporteront beaucoup de clarification sur la situation financière, économique et sociale de notre pays. Je crois que les solutions OPERATIONNELLES que vous suggérez et la reflexion à mener ensemble nous éloigneront un peu plus du fantasme !!!
 
L'idée que Libreville devienne le Singapour financier de la CEEAC - ou, plus largement, de l'Afrique -est une idée qui fait effectivement son chemin au Gabon. Il était prévu que le ministère des affaires étrangères organise un forum sur l'entreprise conjointe dans la CEEAC. L'Etat gabonais dépense de plus en plus de ressources financieres en communication (forums et conférences internationales, ateliers internministériels..) pour défendre cette option. Il faut dire que cette orientation devient une nécessité économique et surtout de survie politique pour le régime.
Le véritable avantage comparatif de Singapour est, du fait de sa position géographique, sa fonction logistique. Le port est un hub pour les centres industriels qui se sont développé dans cette zone de l'Asie. Le développement de l'activité financière est essentiellement lié au volume des opérations logistiques et des transactions commerciales lié au flux des marchandises transitant sur ce port. En fait, les différents produits financiers ne font que se greffer et s'adapter aux besoins générés par les activités logistiques et industriels de la zone.
La ville de Libreville a du mal à développer cette fonction. Connait - on le volume des produits qui transitent par le port d'Owendo avant d'être acheminés vers d'autres pays enclavés ? Cette ville accueillent -elle des produits d'assemblage succeptibles d'être reexpédiés vers les principaux marchés de la planète. On peut, à la limite, espérer une évolution à la DUBAI ou à la Durban. Ali Ben BONGO (PCA de l'OPRAG) et notre ministre des affaires étrangères multiplient des rencontres avec les autorités et hommes d'affaires des Emirats arabes ou avec ceux de l'Afrique du Sud.
En attendant, l'activité du port en profonde reste liée aux activités d'évacuation du manganèse et du bois ou de reception des équipements industriels et domestiques. La construction d'un deuxième aéroport international changera peut être la situation. Mais il faut noter que les activités hors pétrole, bois et mines ont du mal à décoller.
Libreville subit la concurrence directe des ports de Douala, de Sao-tomé et principe, Lagos, Luanda,Malabo/Bata.. et indirectement de Abidjan et Dakar. Ces concurrents accueillent de plus en plus des fonctions logistiques pour les produits pétroliers et les équipements des installations pétrolières ou de travaux publics, et depuis plus longtemps pour l'exportation des produits primaires (produits de cultures vivrières et fruitières), l'importation des produits de hautes technologie et d'équipement domestiques et produits de consommation courante. Des nouvelles infrastructures industrielles (usines, batiments..) se mettent en place pour accueillir de nouvelles activités et surtout les investissements en provenance de la Chine.
Je veux par ces points rappeller le principe qui veut que l'activité financière ne crée pas de la valeur lorsqu'elle ne finance pas des investissements industriels ou assimilés.
Pour que cette activité financière se développe, il faudra effectuer des analyses très pertinentes sur l'état des besoins industriels des entreprises de la sous-région afin de déterminer les produits financiers qui sont les plus compétitifs et les mieux adaptés aux besoins des opérateurs économiques.
En attendant, il faudra peut-être que les autorités gabonaises limitent leurs dépenses en idées de communication pour davantage se consacrer au développement des idées plus industrielles.
Cordialement.
MANGASS TTC
Christian MAYANDJI
Démarches-Gestion
FINANCEMENTS INVESTISSEMENTS PRIVES 
ACHATS (SEMI-) INDUSTRIELS
 CONVOYAGE EXPLOITATION
VEHICULES EQUIPEMENTS CONSOMMABLES
EUROPE - AFRIQUE
 


--- En date de : Dim 14.9.08, Gabonais Diaspora <protected at yahoo.com> a écrit :

    De: Gabonais Diaspora <protected at yahoo.com>
    Objet: [BDPalabres] Le silence tue...
    À: bdpalabres at bdpgabon.org
    Date: Dimanche 14 Septembre 2008, 17h44

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    Au crépuscule, chaque fois reporté, de la fin de l’ère pétrole au Gabon il
    est de toutes les bouches que la diversité de notre économie est une
    nécessité vitale. Aussi voit-on le gouvernement multiplier les déclarations
    et les séminaires interministériels. Les conférences et séminaires
    d’administration se suivent et s’accélèrent en vue de parer à
    l’inéluctable issue de l’après pétrole…

    Les voies de la diversification sont connues, bon an mal an on nous cite
    souvent le développement du secteur agricole et la redynamisation de
    l’industrie minière. Il est vrai que l’autosuffisance alimentaire doit
    être une priorité recherchée en ces temps de valse des étiquettes, que la
    dynamisation du secteur minière passe par le renforcement de la productivité
    et par la découverte de nouveaux champs tout ceci dépendant bien sûr du
    développement et de la modernisation des infrastructures. Face à l’urgence,
    seuls les avantages compétitifs peuvent éclairer notre lanterne…

     Qu’avons-nous alors comme avantages compétitifs directs et capitalisables
    dans l’immédiat et dans un horizon court pour assurer des revenus pérennes
    en évitant de se faire doubler par la montée en puissance des autres
    économies ??

    S’il y a un secteur certain où Libreville conserve un avantage compétitif
    sous régional de plus en plus incontestable c’est bien le secteur financier
    avec comme navire amiral le Groupe BGFI sorti de nos frontières à la recherche
    des relais de croissance, découplant tous ses résultats d’années en années
    en rempilant quelques records sous régionaux et continentaux en taux de
    croissance et autres indicateurs…C’est vrai, rien n’est parfait pour
    l’exemple cité mais les chiffres parlent d’eux-mêmes !!!

    Le petit cailloux de Singapour avec à sa tête une dictature reconvertie a su
    valablement développer ce morceau de territoire enclavé de partout pour en
    faire une place forte financière dans le système financier mondial et
    particulièrement asiatique…

    L’essai est réalisable et combien possible pour notre Gabon !!!

    La diversification de notre économie passe aussi et surtout par l’innovation
    financière sous régionale et continentale. La perte de présence de
    l’industrie bancaire française en Afrique est partant, exemple en Afrique de
    l’ouest ou les trois vieilles dont les PDM sont passés de 75% à peine 50%,
    la montée en puissance des banques marocaines et nigérianes et autres ont
    sonné le glas de l’hégémonie légendaire des trois vieilles…

    Mais cet essai n’est réalisable qu’avec une prise de conscience
    stratégique des sphères de décision, d’une volonté manifeste de renforcer
    l’attractivité de notre système financier par une ingénierie financière
    taillée sur mesure à l’aune de nos contraintes…D’une dynamique vertueuse
    de collette et de distribution des ressources par la facilitation de produits
    innovants !!!

    Le lancement de la BVMAC, la modernisation du système de télé-compensation
    actuellement déployé (SYSTAC et SYGMA) devrait booster la monétisation sous
    régionale avec des taux de bancarisation régionaux et continentaux défiant
    toute concurrence mais assurant de fait de belles années de croissance de ces
    marchés !!! Quitter l’intermédiation classique vers un véritable marché de
    capitaux avec l’essor des bourses de valeurs (actions, obligations, taux et
    change, matières premières), des produits dérivés et financements
    structurés avec l’émergence de plus en plus forte de banques d’affaires et
    fonds d’investissements…Toute la palette du coté au non coté doit être
    expérimenté et dimensionné pour renforcer notre attractivité !!!

     

    Le silence tue...

    Par complaisance ou par indifférence nous retardons (le progrès) ou
    accélérons (notre déclin) encore un peu plus...

    Chacun, d'où qu'il soit, doit et se doit d'apporter sa pierre à
    l'édifice Gabon...

     

    GaboniK
    pour un Gabon en marche










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