[BDPalabres] Re: Serons-nous capables ?

Marcel Mabongo protected at yahoo.com
Mer 10 Sep 16:10:15 EDT 2008


J'ai beaucoup admiré ce message de Sylvain Ndong.

J'ai surtout retenu ce passage:

> Nous savons nos frères et sœurs de notre caverne nationale embrigadés et irréversiblement limités dans leur champ de manœuvre. Cela ne saurait être leur faute, tant 
> nous savons tous, ci et là, les consignes données à tous les gardiens de ce désormais temple maudit, rémunérés au forfait de leur surveillance.
> Mais notre devoir d’existence, pour avoir été précipité depuis les cieux dans cette partie de la terre qui nous sert de Patrie, c’est de les en sortir, non dans la 
> division, mais dans la communion des esprits et du bien être commun qui se doit de guider nos idéaux.

Ce qui me pousse à poser la question suivante: Comment sortir nos frères de la caverne dans laquelle ils sont embrigadés si eux-mêmes ne veulent pas qu'on les en sorte. Si l'expérience du Gabon nous a enseigné quelque chose, c'est que certains de ces frères dont Sylvain Ndong parle VEULENT être embrigadés parce que cet embrigadement leur rapporte qui des HUMMERS, qui des billes d'OKOUME, qui des postes de MINISTRE, etc.

Il serait naïf de croire que cette caverne qui absorbe tant d'hommes et de femmes de valeurs les absorbent parce qu'ils n'ont aucun contrôle sur ce qui se passe. Je suis d'avis que certains de CES frères dont vous parlez SAVENT exactement ce qu'ils font, et essayer de les sortir de là ferait inévitablement de nous leurs ENNEMIS. Nos frères dont vous parlez me rappellent un peu les troupeaux de cabris au bord d'un précipice. Dès que l'un deux se jette, les autres suivent immédiatement et tout le troupeau finit par périr. 

La vraie question pour nous autres qui voyons la caverne de loin est de savoir: allons-nous forcer nos frères à sortir de la caverne quand ils ne veulent pas? Il n'y a que deux choix à mons avis: les forcer au point d'en faire nos ennemis, ou les laisser et en faire malgré tout nos ennemis? Pour sauver le Gabon de ceux-là dont vous parlez, il se peut que nos plus gros ennemis soient finalement ces frères dont vous parlez qui ont fait le CHOIX de la CAVERNE. ET ce sont eux qui deviennent le vrai rempart qui protège BONGO. Rien n'est plus terrible que de vouloir sauver quelqu'un qui ne veut pas qu'on le sauve. Bref, je ne suis pas convaincu que ce qui arrive â nos frères soit indépendant de leur VOLONTE.

Et même chez ceux que la caverne n'a pas encore absorbés, on note le fait que chacun croit que SA VOIE est la meilleure. Du coup, la discorde s'installe par le refus des uns et des autres de laisser leur VOIE pour emprunter celle de l'AUTRE.

La sagesse c'est que quand votre frère, quelque soit sa raison, refuse de faire avec vous le chemin du pélerinage, il faut bien que vous vous avanciez tout seul, pourvu que vous sachiez pourquoi vous vous êtes mis sur ce chemin et comment vous voulez arriver à la Mecque.

Sylvain Ndong wrote:
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> Serons-nous capables ?
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> Depuis que je suis rentré des vacances de ma ville natale de Ndjolé dans le centre du Gabon, j’ai pris la mesure de l’urgence de la situation de notre pays, situation que je me suis donné le temps de partager avec vous à travers un carnet de route, et que j’ai sans surprise retrouvé dans le constat que nous a ramène Rodrigue Angoue-Malékou de son séjour.
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> En descendant de l’aéroport, la nuit de mon retour, et en reprenant le matin mon turbin quotidien, au côté d’autres collègues occidentaux, aux préoccupations sociétales fortement résorbées par de nombreuses archives de lutte, de sacrifices, d’abnégation et de détermination, j’ai alors compris que mon combat n’était pas ici. Il n’était pas ici à prendre pour acquis ce que les autres avaient mérité par la réflexion, par la peine, par la mort… par le sang.
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> Mon combat n’était pas ici à profiter des acquis sociaux qu’avaient rendus possibles de longs mois de grève, sous la pluie chaude des jets d’eau policière, à la matraque et aux conséquences professionnelles souvent lourdes.
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> Certes, ma présence, la présence hors de son territoire natif, de tout ressortissant d’une région impropre à son émancipation, se justifie largement. Elle se justifie par la nécessité vitale qui nous sied de garantir l’intégrité non seulement de notre fragile existence, mais aussi de tous ceux, ici ou ailleurs, qui restent tributaires de notre liberté et de notre indépendance.
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> D’obédience chrétienne de par mes parents, je ne cache pas le fait d’avoir toujours cherché à comprendre, par la foi, comment et pourquoi le Dieu d'Amour et de Miséricorde que nous invoquons dans nos homélies, pouvait laisser se réaliser toutes ces injustices, laisser proliférer toutes ces horreurs de par le monde, de par l’Afrique, de par mon peuple. Je suis cependant parvenu à me consoler par l’idée selon laquelle Dieu a volontairement choisi de nous faire à son image, à l’image de son infinité, dans la capacité qu’Il nous a, de ce fait, léguée de par notre intellect et la non limitation de nos idées, de nous sortir tout seul des barrières que nous imposent très souvent le monde qui nous entoure.
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> Rendons-nous compte, simplement, que c’est par cette seule capacité de transcendance de soi que certains d’entre nous se retrouvent ici, dans ce forum, libres, en occident comme au Gabon, dans la fierté de leur détermination, à combattre le quotidien, tout en étant fermement convaincus de l’avènement inéluctable d’une page de notre histoire nationale libérée des noms tels Bongo, Toungui, Abéké, Mba Obame et j’en passe.
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> Je ne compte cependant pas tomber, et vous avec, dans le paganisme religieux, si cher à nos amis bouddhistes et autres pacifistes ramollis, qui attendent de Dieu, même des capacités dont il a pourtant doté l’être humain, en matière de lutte contre la débauche. Je sais par essence que je porte deux yeux sur ma face, sur une tête pensante posée sur les deux épaules d'un corps marchant dans le temps et l'espace, et se nourrissant des évènements heureux et malheureux selon les circonstances. Je sais aussi que je suis un corps vivant, faiseur d'Histoire ; un corps baigné dans la Spiritualité ancestrale, sans cesse enrichie par la Modernité Spirituelle. Mon but est donc de savoir comment avoir les deux autres yeux, qui ne sont pas de la chair, en tout cas de ma seule chair, en vue de comprendre ce qui précède et donner un sens plus accompli à mon existence jusqu’ici essentiellement bénéfique à mon seul environnement vital.
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> Des solutions sont possibles, une d’elles résident dans la mutualisation des esprits, dans l’addition de nos pensées et de nos énergies vitales.
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> De la diaspora d’où nos âmes s’expriment et s’accomplissent le mieux, nous pouvons forcer le destin du Gabon, lui donner une direction autre que celle que veulent lui imposer les forces du mal, plus nombreuses certainement, et mieux organisées probablement, mais fatalement limitées dans l’appropriation de la Grâce qui n’illumine que ceux qui défendent les écluses de Dieu, et dont dépend ultimement l’Avenir de ce monde.
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> Nous savons nos frères et sœurs de notre caverne nationale embrigadés et irréversiblement limités dans leur champ de manœuvre. Cela ne saurait être leur faute, tant nous savons tous, ci et là, les consignes données à tous les gardiens de ce désormais temple maudit, rémunérés au forfait de leur surveillance.
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> Mais notre devoir d’existence, pour avoir été précipité depuis les cieux dans cette partie de la terre qui nous sert de Patrie, c’est de les en sortir, non dans la division, mais dans la communion des esprits et du bien être commun qui se doit de guider nos idéaux.
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> Omar Bongo est un être humain comme vous et moi. S’il était un démon, il ne vivrait pas dans notre dimension existentielle. Etant donc un être fait de chair et de sang comme vous et moi, il demeure vulnérable, et mieux, limité dans le temps de son existence terrestre.
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> Nous ne devons pas voir naître sous nos yeux libérés un nouveau Bongo. Nous ne devons pas, au nom de nos intelligences pourvues pour cela, laisser Bongo donner le relai de l’ignominie à ceux de son espèce.
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> Nous sommes ici à Pékin, dans une course de relais de 400 mètres, dans laquelle un coureur dopé de notre équipe nationale gabonaise s’apprête à passer le relais à l’un de ses coéquipiers malotrus, en vue de gagner par la fraude et la corruption, la médaille d’or olympique. Au Gabon, les spectateurs, médusés et impuissants, regardent par la télé les exploits de ce groupe de malfrats, tandis qu’à Pékin, sur le circuit du « nid d’oiseau », des agents du contrôle anti-dopage s’organisent à mettre fin, par la Loi et l’Intelligence scientifique, aux desseins macabres de ces athlètes d’un autre temps.
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> Saurons-nous, Frères et Sœurs de la Diaspora « pékinoise », être sur le terrain de la compétition, pour mettre fin à cette combine qui bafouera une fois de plus Notre Honneur national déjà si durement écorné ?
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> Réfléchissons-y.
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> Je vous reviens avec des propositions, qui ne seront pas diffusées sur les forums gabonais, et qui concerneront un certain nombre de compatriotes, triés sur le volet de la Vérité, du Patriotisme et du Nationalisme contributifs avérés.
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> Sylvain NDONG






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