[BDPalabres] Collectif "Diaspora Gabonaise" ???

Diaspora Gabonaise protected at gmail.com
Jeu 27 Nov 12:12:48 EST 2008


Cher compatriote ELLA et chers Tous,

 

Vos questions nous semblent claires, actuelles et fondamentales. Elles interpellent de ce fait le COLLECTIF « Diaspora Gabonaise », qui se donne ce jour le temps de vous répondre, même si cette façon de faire n’est pas notre vocation première.

 

Notre vocation première, si vous nous permettez de le formuler ainsi, reste avant tout d’ « agiter les consciences » gabonaises endormies, comme le disait Césaire. Ce besoin d’ « agitation des consciences » est un vide sidéral que nous avons pris la liberté et l’urgence de combler, au regard de l’actualité de notre pays, de la nécessité d’une prise de conscience et d’une action collectives, face aux perspectives qui se dessinent pour notre avenir, et que nos consciences (quelque peu endormies), ne semblent guère mesurer les conséquences à court comme à moyen terme.

 

Nous usons chaque jour pour cela de notre énergie créatrice (encore jeune et vigoureuse, mais que nous savons malheureusement limitée dans le temps) collective. Nous usons aussi de notre sensibilité « gabonaise », ombilicale, dans sa propriété créatrice d’être pénétrée des réalités identitaires qu’elle sait naturellement transmettre par la suite à ses semblables.

 

Telle est notre modeste contribution, cher compatriote ELLA, face aux efforts collectifs colossaux que nécessitent les problèmes actuels de notre pays le Gabon.

 

Que fait donc ce Collectif « Diaspora Gabonaise », vous-êtes vous demandé, non sans un zeste d’indignation - ce que nous comprenons fort bien, dans le contexte actuel où chacune de nos organisations doivent faire œuvre utile pour nous affranchir de l’ensommeillement.

 

Le Collectif « Diaspora Gabonaise » n’est ni un parti politique, ni une association, ni un mouvement de soutien quelconque. Nous sommes simplement un groupe de gabonais qui, comme nous le disions plus haut, entendent par la réflexion et par une certaine forme d’actions, œuvrer à infléchir la courbe descendante que prend depuis un certain temps déjà, le géni politique et associatif gabonais.

 

Nous avons à notre actif les instruments suivants, mis à la disposition de nos compatriotes :

 

-          Une lettre d’information hebdomadaire « Gabonik » (http://gabonik.blogs.continentalnews.fr), où nous tentons de décortiquer l’actualité politico-économique de notre pays et de la sous-région, en proposant des axes de réflexions et d’actions alternatifs.

 

-          Une liste d’investigation et d’inventorisation des « 10 Gabonais de la Diaspora » (http://gabon.typepad.fr), régulièrement mis à jour, qui à pour objectif de dresser un tableau récapitulatif de toutes les ressources humaines politico-sociales et « visibles » que compte la communauté gabonaise expatriée, et que nous estimons à même de constituer un vivier de compétences actives dans lequel le pays peut librement s’appuyer pour amorcer un débat, des actions et/ou une alternative crédibles dans un avenir proche et immédiat. Ce site n’est pas, comme nous l’avions lu un peu partout, un groupe d’amis qui complotent pour une quelconque légitimité oppositionnelle ou associative. L’impérativité de cet inventaire tient plus de la nécessité de saluer le courage politique et associatif de certains compatriotes, qui brillent individuellement ou collectivement par leur engagement et leur détermination à porter courageusement et sans « cagoule » leurs opinions contestataires sur la place publique, dans un contexte où notre corps social gabonais reste essentiellement miné par la peur, l’anonymat et le renoncement d’une certaine affirmation de soi.

 

-          Un dernier site, en cours de construction « Gabon 2012 » (http://www.gabon-2012.org), vise quant à lui à intellectualiser essentiellement le débat sur ce qui se passera en 2012 ; année fatidique pour laquelle nous savons la majorité des couches gabonaises défavorisées en attente d’une alternance effective au plus haut sommet de l’Etat. La vidéo que nous avons diffusé à ce sujet est d’ailleurs née de cette nécessité de rassembler toutes les pièces du puzzle grâce auxquelles nous entendons donner à nos compatriotes les outils pour mieux décortiquer, analyser et anticiper l’univers des possibilités d’alternance qu’offre l’exception démocratique de notre pays.

 

Voilà cher compatriote, sans vouloir avoir versé dans l’excès, l’essentialité de notre contribution, dans le débat actuel de notre République.

 

Nous voulons préciser cependant que bien que le Collectif « Diaspora Gabonaise » soit un groupe de compatriotes, il n’en demeure pas moins que ce groupe soit aussi, dans son émiettement, constitué de gabonais et gabonaises ayant chacun un statut social individuel. C’est ce statut qui rend possible la nécessité et même l’obligation de prendre part à toute action concertée et réfléchie qui vise à l’aboutissement des idées dans lesquelles nous croyons tous. Et dans cette optique, nous pensons que certaines des initiatives encouragées ici-même par certains de nos compatriotes, méritent qu’on s’y arrête et qu’on les analyse un peu mieux en vue de franchir ce pallier qui fait tant défaut à la communauté gabonaise expatriée : l’Action.

 

Je vais pour cela vous prendre quatre interventions récentes de quatre compatriotes, choisies non pas par leur appartenance commune (comme par hasard) au groupe des « 10 Gabonais de la Diaspora », mais plutôt par la pertinence de leurs recommandations, pourtant isolées, mais convergeant manifestement à un même idéal :

 

Le 11 novembre 2008, dans son "Réquisitoire contre l’état de léthargie d’une certaine revendication gabonaise", le compatriote Sylvain NDONG nous disait ceci à propos des preuves de détournements dont s'est rendu coupable le régime de Bongo : "il nous faut dès aujourd’hui les inventorier, les localiser, les chiffrer et évaluer les conséquences de leur échelonnement sur les perspectives envisageables qu’aurait dû connaître l’évolution de notre pays dans le cas où elles auraient été mieux utilisées. Ce n’est qu’après cela que nous en confierons la traduction sous forme juridique à un avocat qualifié. La Justice Internationale, demeurant à ce jour la seule juge crédible et incorruptible face aux excès de l’humanité, dira dès lors son Droit."

 

Un peu plus tard, le compatriote Bruno ELLA réagissait en ces termes : "Mais à lire et à décrypter toutes les intentions des seuls gabonais de la diaspora, depuis bien longtemps, l'ego et la promotion personnelle ont souvent prévalu sur la finalité nationale. Autrement dit dès lors qu'on n'est pas la vedette d'une opinion contre Omar Bongo, on ne trouve aucun intérêt à conforter une structure qui a plus que démonté sa détermination du combat pour le bien de cette nation, cette pauvre nation gabonaise. (...) Si un appel intelligent était lancé aujourd'hui dans le sens du progrès, le vrai contre la préprogrammation de Bongo pour 2012, vous verrez que de vieux succubes (confondus dans la diaspora ou au Gabon) réapparaîtront pour dissuader les esprits faibles et neutraliser les ambitions personnelles à coup de promesses promotionnelles (ministérielle...)"

 

Puis, le 22 novembre 2008, le compatriote Christian MAYANDJI ajoutait alors que : "Ce ne sont plus les décisions controversées du Pt de la République et de son équipe qui nous mettent en situation d'être désabusées. Mais c'est notre mode de fonctionnement - diaspora et opposition - qui se caractérise par notre incapacité à sortir de la complainte. (...) Nous avons de nombreux thèmes que nous pouvons étudions soit en passant en revue les département ministériels ou les institutions de la république gabonaise, soit en procédant à l'analyse des situations économiques et sociales de chacune de nos micro-unités territoriales (provinces, départements, communes). Nous pourrions ainsi mieux préparer le changement et peut-être même l'anticiper ou le provoquer par des actions visant à modifier les rapports de forces économiques, technologiques puis militaires. (...) Nos ainés - cette opposition que nous dénonçons si vertement - sont parties avec des idées, mais ils se sont trouvé incapables de les soutenir durablement face à la machine implacable de leurs adversaires. Ils nous appartient d'étudier leurs erreurs et de trouver des démarches plus efficaces. Nous n'avons qu'un seul regret : la difficulté de nous fédérer, non pour nous trouver un chef, ce serait facile. Mais pour décliner un programme alternatif. Nous devons nous y mettre et nous assurer que nous nous donnons les moyens stratégiques et opérationnels de les réaliser."

 

Ce qui, le 25 novembre, poussa notre compatriote Félicité VINCENT à lancer ce cri d'alarme : "La diaspora gabonaise et l'opposition brassent l'air ! Tout le monde dans la diaspora gabonaise parle de rassembler... cela fait 41 ans que les gabonais doivent se rassembler... mais il y a toujours autant de courrants d'air dans ces partis d'opposition ou de la diaspora qu'ils brassent de l'air mais n'avancent pas... ils feraient mieux de rassembler leurs idées avant d'essayer de rassembler les personnes qui veulent chacun leur portion de gloire et de notoriété. (...) Rassemblons d'abord nos idées, avec un vrai projet de société, avec un vrai leader ! Oui nous  voulons tous le départ de Omar Bongo Ondimba Albert Bernard. Oui nous ne voulons pas que Ali Bongo Ondimba prenne le pouvoir. Alors à quoi sert des 10 gabonais qui  comptent dans la diaspora ? Unissons nos forces, rassemblons nos idées avec un vrai projet pour le Gabon que nous aimons. Arrêtons de brasser l'air ! Oui ne le pouvons."

 

Et hier, face à cette actualité pour laquelle nous avons réagit par une vidéo, le compatriote Rodrigue ANGOUE MALEKOU s'indignait en ces mots : "Voilà une occasion donnée aux « 10 gabonais de la Diaspora » pour élaborer un communiqué officiel commun proscrivant l’implicite « monarchisation » du Gabon. Dans ce sens, j’affirme la disponibilité du MLPG et de ma personne à défendre le statut Républicain du Gabon! Ne dis-on pas que « C’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon » ?"

(…)

 

N'avons-nous pas là, en tant que communauté, toute LA théorisation nécessaire sur laquelle des actions concertées peuvent et DOIVENT désormais être élaborées et posées ?

 

Quelle utilité revêtira donc encore une nième analyse, face à toute cette richesse de points de vues aussi divers qu'exhaustifs. La place nous paraît mériter d’être donc laissée  aujourd'hui à l'Action, au risque de tourner indéfiniment en rond, comme nous avons appris à le faire depuis 18 ans (1990).

 

Et cette tâche mérite d'être entreprise, pour ce qui est de la Diaspora, par des mouvements comme le BDP, le FUCR, le RDPG, le MLPG, l'UPG-Europe et des associations comme "La Maison de Toulouse", car jouissant chacune d’une existence morale légitime. C'est à ces différentes structures organisationnelles qu'il revient impérativement le Devoir et la Tâche de donner vie à tous nos points de vue, dans le dialogue, la tolérance et en évitant tous les pièges connus et énumérés par tous.

 

À l’image du MLPG, tous les compatriotes œuvrant dans le Collectif "Diaspora Gabonaise" se tiendront à la disposition de la Communauté en vue de participer aux débats et donner corps à toutes actions concertées qui en résulteraient, et ce dans l'intérêt du pays.

 

Nous vous attendons.

 

Collectif « Diaspora Gabonaise »

 

De : bruno ella
Envoyé : jeudi 27 novembre 2008 10:44
À : Diaspora Gabonaise
Objet : Re: Chronique d'une succession politique de type héréditaire au Gabon.

 

Message bien reçu,

 

ET QUE FAIT DONC CE COLLECTIF "DIASPORA GABONAISE" SUITE À CETTE CONSPIRATION ?

 

- Toujours limité dans des positions individualistes, de leadership, d'intérêt personnel ou se transcender pour une fois ?

- Toujours dans les attaques personnelles plutôt que le concert des idées ?

- Toujours dans la parlote savamment structurée pour affaiblir ceux qui ont la hargne ?

- Toujours des fausses accusations pour détourner des vrais objectifs ?

............. et ainsi de suite.

 

Si ces motivations négatives, nocives et cyniques ne sont pas, ou ne sont plus, celles des uns et des autres, après repentance bien sûr, alors il est possible que ce collectif travaille dès maintenant, je voulais dire ensemble, dans la mesure où les choses sont objectivement définies et transparentes. 

 

Patriotiquement

 

 

 

Le 27 nov. 08 à 00:52, Diaspora Gabonaise a écrit :

 

Bonjour,

 

Le Collectif « Diaspora Gabonaise » veut partager la vidéo "Succession_Politique_Au_Gabon" avec vous sur Dailymotion.

 

http://www.dailymotion.com/video/x7j79s_successionpolitiqueaugabon_news

 

Description : Dans la nuit du 1er au 2 novembre 2008, Omar Bongo, président du Gabon depuis 1967, est interné d'urgence à l'hôpital militaire de Libreville. Quelques semaines plus tard (17 novembre 2008), son fils, Ali Ben Bongo, ministre de la défense et prétendu successeur, est, sur "instruction" du doyen des chefs d’Etat africains, invité à Paris s'entretenir avec le président français Nicolas Sarkozy sur d’éventuelles questions liées aux accord secrets de défense entre le Gabon et la France. Cet épisode nous rappelle une certain période de février à novembre 1967, où Jacques Foccart, l'homme des réseaux françafricains de Charles De Gaulle, préparait le jeune Albert Bernard Bongo, à la succession du président Léon Mba, tombé malade.

 

Une vidéo de prise de conscience réalisée par le Collectif « Diaspora Gabonaise »





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