[BDPalabres] TR: Le Malaise de Bongo Ondimba

Sylvain Ndong protected at gmail.com
Jeu 20 Nov 15:45:31 EST 2008


Hum,

 

Les pensées révélées par Ali Bongo, dans le compte-rendu fait ci-dessous - réalité ou fiction - sont bien connues de tous les gabonais. Le problème n’est donc pas de les redécouvrir ici, sous forme de scoop ; le problème est de comprendre et surtout d’expliquer la dangerosité d’un tel scénario, qui manifestement fait petit à petit son chemin, telle une propagande nazie, dans la mentalité gabonaise.

 

Il faut donc se poser la question de savoir à qui profite véritablement cette vérité, inlassablement répétée, et qui prend de plus en plus les allures de propagande ! N’oublions pas que toute vérité peut avoir des effets multiples. Tout dépend du degré d’instruction de la population. De ce fait, la [supposée] réponse de Bongo, dans ce qui s’apparente visiblement comme étant un dialogue testamentaire entre père et fils, à savoir je cite « un peu de patience, tu veux m’achever tout de suite…», peut surtout avoir été glissé là, non pas pour nous apprendre la hantise du père à l’idée de mourir – vu que nous le savons déjà – mais plutôt pour vouloir injecter dans la conscience gabonaise, le choix que vient finalement de porter le père à ce fils auquel il prédestine la succession. Il faut aussi pouvoir le voir sous cet angle ; et c’est ce qui doit nous interpeller.

 

Être interpellé d’abord pour rappeler aux gabonais – si besoin s’en faut – que notre nation n’est pas une monarchie. Et que même si les Bongo n’en ont que cure, il revient dès lors aux  gabonais de surtout bien comprendre une chose.

 

Il faut surtout ne pas perdre de vue le fait que la réelle motivation des fils d’anciens ou d’actuels dictateurs africains tels Ali Bongo, Karim Wade, Gamal Moubarak, Théodorino Obiang-Nguéma, Franck Biya ou encore Kpacha Gnassingbe (dont la guerre avec le demi-frère Faure, aux commandes du pays, a désormais les allures de véritable bataille d’éléphants), dans leur obstination maladive et « naturelle » à [devoir] succéder à leurs pères, n’est en rien guidée par un éventuel élan républicain. Le véritable motif de ces illuminés, dans leur ténacité constante [et même sanguinaire] à absolument succéder à leurs pères, tient surtout de la vanité. Et cette vanité est une résultante de la manière par laquelle sont arrivés au pouvoir leurs patriarches. Comprenez que ce sont des enfants d’actuels ou d’anciens dictateurs, parvenus et restés au pouvoir par coups d’état militaires ou institutionnels, qui principalement s’obstinent, quitte à tout écraser sur leur passage, à absolument succéder à leur père. La raison à cette ténacité réside dans l’hérédité et dans une certaine carence congénitale du sens de la noblesse.

 

Voyez en vous-mêmes.

 

Basile Diogoye Senghor, père du tout premier président sénégalais, était un homme d'affaires prospère, qui appartenait à la haute bourgeoisie sénégalaise. Il a transmis à son fils, Léopold Sédar Senghor, ce sens de la noblesse et de l’honneur, qui lui ont permis d’habiter la fonction présidentielle sénégalaise, de la quitter royalement, et de se consacrer avec brio à d’autres fonctions de par le monde. Pétris donc de cette noblesse, les enfants de Sédar Senghor ne se sont guère sentis investis d’une quelconque légitimité quant à la succession de leur père !

 

Même chose avec Gadla Henry Mphakanyiswa, père du premier président Noir de la nation sud-africaine, qui était chef d'une famille royale Thembu Xhosa, descendante des Zulus. Ce noble descendant Zulu a également transmis à son rejeton Nelson Mandela ce sens de l’honneur et de la noblesse, qui l’ont propulsé au niveau de rayonnement et de notoriété actuel dont il jouit de par le monde. Aucun enfant Mandela ne s’est senti jusqu’à ce jour dépositaire d’un quelqu’un destin national hérité du long, brillant et pourtant très lobbyiste parcours de leur père.

 

Les enfants Mandela et Senghor ont compris d’eux-mêmes qu’il était de notoriété dans la tradition familiale de se créer soi-même son propre destin. Avant même d’y penser, ces enfants savaient pertinemment que leurs pères s’y opposeraient, car cela aurait eu une incidence fâcheuse dans la trajectoire royale dans laquelle leurs familles se sont jusqu’ici illustrées. Si les enfants Mandela et Senghor viennent un jour à rêver de la présidence de leurs pays respectifs, la longue tradition ancestrale leur a forgé de devoir faire eux-mêmes leurs propres preuves.

 

L’on comprend donc bien que la véritable motivation des enfants des vieux dictateurs tels Bongo, Wade, Biya, Obiang, Eyadéma ou encore Moubarack, n’est pas de vouloir émanciper leur peuple ou encore faire mieux que leur père (ce dont ces peuples se passeraient bien volontiers). Non, les véritables mobiles de ces enfants dictateurs restent surtout la vanité, que nourrit manifestement la peur d’une perte de tous les privilèges, et la hantise de rentrer définitivement dans l’oubli et l’anonymat. Un anonymat et un effacement d’autant plus épouvantables qu’ils ont eux-mêmes pris la mesure de l’impopularité et du manque d’incidence positive de leur père dans l’histoire de leurs nations respectives. Une incapacité congénitale qu’une perte de pouvoir définitive risquerait de révéler dangereusement. D’autant plus que l’on sait tous pertinemment aujourd’hui que depuis la chute de leurs pères, les enfants de Moussa Traoré au Mali, de Joseph Mubutu au Zaïre ou encore de Samuel Doe au Libéria, n’ont eu de cesse de tenter de revenir au pouvoir, sans grand succès. Et cela ne tenait pas plus à une défaillance démocratique, qu’à une réelle incapacité à produire et à défendre un bon programme électoral.

 

Pour revenir au Gabon, nous comprenons donc que les enfants Bongo, en tête desquels se pointe Ali Bongo, ne veulent pas plus « sauver » le Gabon que sauvegarder la liste des privilèges qu’ils ont engrangé depuis que leur père est parvenu au pouvoir. Et comme nous nous acheminons vers un scénario où Omar Bongo ne sera pas chassé par la force comme Mubutu ou Samuel Do, ces enfants de dictateurs s’estiment dans le droit de légitimement succéder à leur père, juste après leur décès, comme ce fut le cas au Togo et en République Démocratique du Congo.

 

Le peuple gabonais se doit de bien le comprendre et être prêt à sacrifier quelques vies pour empêcher cette bêtise, car nous savons pertinemment où tout cela nous mènera demain.

 

Sylvain NDONG

 

--- On Tue, 11/18/08, Guy Biwagou-B  wrote:

 

> From: Guy Biwagou-B 
> Subject: Le Malaise de Bongo Ondimba

> To: "Guy-Roger Biwagou-Biwagou" 
> Date: Tuesday, November 18, 2008, 10:20 AM

> Le malaise du Président bongo

> Écrit par Martien M'Boumba  

> L'Armée Gabonaise explique  le Malaise du Président

> Bongo

>

> le 1er novembre 2008

> 

> Martien  M’boumba

> Sous officier en service a l’Hopital des Armées

> 

> 

> Monsieur le président du F.U.C.R.,

> 

>                       En vous sollicitant de suivre mon

> propos jusqu’au bout, je viens vous faire part de

> certaines vérités qui ont été oubliées par certaines

> médias de notre pays.

>                        Au dire de plusieurs collègues,

> militaires comme moi, votre Organisation est une bouée de

> sauvetage, et un espoir de rassemblement pour le peuple

> gabonais.je viens donc en pleine acceptation de cœur pour

> le Front Uni vous faire un rapport d’un fait important

> pour le Pays arrivé ,Il y a une dizaine de jour.

>                         En pleine nuit le  1er novembre

> alertés par le Palais et la clinique El Rapha Nous avons

> préparés de toute urgence un bloc pour un accident survenu

> au président de la République aux environs de 22h35, Le

> docteur Okias affolé au téléphone parlait du probable

> décés du président dans la nuit ,  le professeur Léon

> Nzouba a reçu avec quatres médecins  le président  en

> très mauvaise condition , le pronostic vital etait engagé.

>                           Appelés en urgence par le

> professeur  léon Nzouba, le ministre de la Défense

> Nationale et celui des Affaires Etrangères sont arrivés en

> bousculant le personnel a leur arrivée et le Ministre Ali

> Bongo a eu ces mots, « Ce n’est pas trop tôt,  Il faut

> que je prête serment, je suis le nouveau président

> »……le président n’étant pas décédé  ces mots

> sont vraiment curieux, nul part dans cette nuit le

> Président du Sénat n’a été aperçu pres de l’Hopital

> des Armée.

>                           Après avoir été consulté et

> remis sur pieds, la perfusion  laissée a son bras le

> président a voulu être raccompagné chez lui, et le

> professeur Léon Nzouba  a accepté cela, tout le monde a

> vus comment le Ministre de la Défense Nationale  en colère

> a bousculé Melle Dissouba Carmen  qui était en train de

> préparer le président pour son départ.

>                             Le président aurait eu ces

> mots a l’encontre du Ministre de la Défense  Nationale,

> « Un peu de patience, tu veux m’achever tout de suite…?

> » c’est le Ministre Paul Toungui qui a  fermé la porte

> pour éviter que le personnel n’entende  le reste de la

> conversation.

>                              Je crois, Monsieur le

> président qu’Il  y a vraiment, un très gros problême

> entre le Ministre de la Défense Nationale et le président

> de la République….

>                               Très respectueusement a Vous

> .

> Martien  M’boumba

>   

> 





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