[Palabres] Re: Le BDP-Gabon Nouveau tient son premier meeting politique à Libreville

Christian MAYANDJI protected at yahoo.fr
Sam 1 Mar 18:08:32 EST 2008


J'ai beaucoup de respect pour M. MENGARA comme pour tous ceux qui affiche leur courage et leur détermination politique.
J'estime simplement qu'on ne peut faire efficacement de la politique et , surtout, agir au profit des populations en créant un site depuis les USA et en pratiquant des conférences de presse par téléphone.
En tant que leader politique, M. MENGARA doit se poser en exemple et donner confiance à ses militants sur le terrain. C'est ainsi que les plus grands leaders se sont imposés comme des interlocuteurs crédibles.
Je n'ai jamais exclu la "politique" des enjeux de combat de l'opposition. Je crois plutôt que ce sont nos "politiques" - y compris ceux issus de l'opposition - qui l'ont exclu. Je tiens à rappeller qu'on ne peut gagner un combat politique sans assurer à son mouvement et aux populations que l'on souhaite libérer une certaine indépendance économique vis à vis de ceux qu'on dénonce comme bourreaux de ces populations.
Je vous renvoie à tous les mouvements politiques de libération en Amérique latine, en Afrique. Ceux sont des mouvements qui se sont constitué comme des Etats en formation et qui ne laissent rien au hasard. Je crois que c'est la raison pour laquelle en Afrique australe et centrale (rwanda, ouganda, angola...) ou dans le delta du niger (Nigéria) ces mouvements ont fini par être écoutés. Il n'y a qu'au gabon où on croit qu'il suffit de s'afficher par internet pour changer quoi que ce soit.
Je ne suis pas un idéologue, mais je tiens compte du contexte capitaliste dans lequel nous vivons. Ce ne sont pas toujours les droits de l'homme qui triomphent ou qui font pencher la balance; mais j'ai l'impression les soutiens des pouvoirs autocratiques commencent à refléchir à leur stratégie lorsque les risques de remise en cause des profits ou même de la viabilité des activités en place s'accroissent.
Cela fait 40 ans que nous nous battons et cela ne bouge pas. Il faut apprendre à frapper là cela fait mal : au portefeuille des soutiens des pouvoirs illégitimes.
Ne pas tenir compte de cette réalité me parait naïf. Pourquoi M. MENGARA - de sa retraite au USA - ne va t-il pas négocier les achats d'avions de transport de troupes ou d'attaque ainsi que des bateaux pour une opération aéro-navale sur la présidence et les points stratégiques de la république ? Faut - il les énumérer ? Dans la plupart des cas, ils se trouvent à peine à moins de 11 kilomètres de la côte.
Pourquoi ne lance t-il pas des programmes d'aides alimentaire, scolaire ou en matère de santé aux populations en difficultés au Gabon?
Nombreux sont ceux qui, comme moi, n'hésiterions pas à l'aider plutot que d'assister aux invectives de tous ceux qui se targuent d'être des opposants.
Lorsqu'on se proclament partisans du changement, il ne faut pas attendre d'accéder au pouvoir pour amorcer ce changement. Il faut commencer même dans la clandestinité.
Franchement, je ne sais pas ce qu'être bongoïste. Ma foi ne me fixe que Dieu, et jalais aucun homme, comme modèle ainsi que l'infini comme perspective.
 

 
MANGASS MANAGEMENT
Christian MAYANDJI
Directeur
Cabinet Conseils & Ingénierie
Economie d'entreprise - Affaires
Projets de développement durable


----- Message d'origine ----
De : Zéro Fautes <protected at yahoo.fr>
À : bdpalabres at bdpgabon.org
Envoyé le : Vendredi, 29 Février 2008, 16h31mn 55s
Objet : Re : [palabres] Le BDP-Gabon Nouveau tient sa deuxième conférence de presse à Libreville

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Oui, mais on voit que ton travail sur tes programmes souffre de limitations. Si tu analyses tes projets comme tu analyses le Gabon, je plains tes clients.

le problème avec toi c'est que tu crois être le premier à avoir élaboré toutes les théories politiques et économiques du monde. Tu n'arrives même pas à voir la contradiction fondamentale dans ta propre démarche.

1) Tu accuses l'analyse du Dr. Mengara d'être partielle car elle met trop l'accent sur les personnes et la politique.

2) Tu recommandes donc d'abandonner le politique pour s'occuper d'économie.

Seulement, par ton approche partielle du problème, tu retombes dans les travers que tu reproches au Dr., c'est à dire que tu abandonnes totalement la mpolitique pour axer ton argument sur l'économie, sans tenir compte de la responsabilité que les hommes ont sur l'économie, surtout dans un pays comme le Gabon avec des pilleurs comme Bongo. Tu te berces de l'illusion que les changements viendront tous seuls même si la dictature est en place

Frère, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, ta diuctature est en place depuis 40 ans. Combien de preuve te faut-il encore pour te montrer que dictature et progrès économique ne vont pas ensemble? Si c'était possible, ton Gabao serait déjà un Koweit. malheureusement pour toi, les hommes politiques que tu veux laisser de côté boivent toute la richesse du gabon aux dépends de tout le monde.

Là où ta théorie meurt est que tu oublies que ce n'est pas l'économie qui fait les hommes mais les hommes l'économie. Pour qu'une économie soit fonctionnelle, elle dépend entièrement des actes des hommes. Démocratiser, rejeter la dictature, donc les hommes, est une meilleure garantie de succès économique que laisser les pilleurs en place alors même que ce sont ces pilleurs qui tuent l'économie.

Encore une fois, le jour où tu le comprendras, on pourra mieux discuter. Pour le moment, ton statut de grand directeur que tu affiches souffre de bongoïsme. Tu sembles être un défenseur du statut quo bongoiste. je t'aurais mieux compris si tu arguais que pour changer le pays, il faut le faire à deux niveaux parallèles: changer les hommes et changer les mentalités polluées par ces hommes pour responsabiliser les Gabonais. Malheureusement, ton approche consiste à dire: Ce n'est pas la faute de Bongo si le Gabon est comme ça. Laissez-le continuer à piller et débrouillez-vous avec des illusions.

Mais je te dis déjà, avec l'exemple précédemment cité, que la dictature tue même les initiatives que tu crois pouvoir appliquer indépendamment du changement politique.

Voilà.


Christian MAYANDJI wrote:
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> Cher compatriote,
>
> Le combat contre une dictature ne passe pas nécessairement par de la véhémence verbale ou par le dénigrement de ses interlocuteurs. Je crois effectivement qu'il est possible de faire la révolution économique - ou la REVOLUTION - au sein d'une dictature et je pense même que c'est une condition fondamentale pour obtenir le renversement du rapport de forces aboutissant à la disparition de cette dictature et à la restauration des libertés ou des initiatives individuelles.
>
> Le rapport que vous entretenez avec le président de la République gabonaise s'apparente à la relation qu'un enfant entretient avec une figure paternaliste. Vous criez un peu plus fort que les autres dans l'espoir d'attirer l'attention de ce père apparemment inaccessible avec l'espoir, quelque fois vain, d'en obtenir un avantage, une friandise.
>
> Quand on veut se libérer, il faut aller un plus loin en commençant par analyser les causes profondes des échecs successifs des actions menées jusqu'à ce jour. Il faut surtout essayer de comprendre pourquoi toutes ses invectives n'interessent plus que leurs auteurs et un parterre de plus en plus réduit d'individus. La REVOLUTION au Gabon, quelqu'en soit sa nature, a besoin de s'appuyer sur des actions mieux réfléchies autour des stratégies plus efficaces que le dénigrement. In fine, QU'EST CE QUE VOUS CHANGEZ? Uniquement remplacer un individu à la place d'un autre autre : vous n'obtiendrez qu'un ravalement de façade et le renouvellement ou le prolongement d'une dictature. Je crois qu'il faut (re) analyser le fonction de notre Etat et de nos structures socio-économiques pour être en mesure de construire un système ou chacun trouve sa place dans le respect de sa liberté d'initiative.
>
>  Les gabonais ont besoins de leaders un peu plus conséquents et surtout pragmatiques : Ils ont besoin d'être entrainés par des personnes qui se donnent les moyens de leurs actions et qui vont ouvertement jusqu'au bout de leurs objectifs. Nous avons besoin de leaders qui gagnent le respect de leurs idées sur le terrain et non d'intellectuels en mal de public captif. Qu'est ce qu'être "docteur" de nos jours si on n'est pas capable d'apporter les solutions les plus élémentaires aux problèmes courants que se posent nos concitoyens.
>
> Je ne suis pas un fanatique des débats idéologiques. Je prefère travailler sur des programmes-projets avec des objectifs précis en terme de performance, délais et (économies) de coûts. Ne soyez pas étonné si je ne vous suis pas sur la voie des débats stériles.
>  Cordialement.
> MANGASS MANAGEMENT
> Christian MAYANDJI
> Directeur
> Cabinet Conseils & Ingénierie
> Economie d'entreprise - Affaires
> Projets de développement durable
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> Zéro Fautes wrote:
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>> C'est justememt parce que tu ne comprends rien à l'interaction intime entre économie et politique que tu ne sais pas ce que tu dis. C'est comme Mba Obame qui essaie de limiter l'expression politique des ONG sans comprendre que leur expresion est forcément politique. Comme le démontre le Dr. Mengara, limiter la liberté d'expression à un journaliste c'est tuer l'entreprise qui emploie le journaliste. Un journal est une entreprise privée créée par un citoyen privé pour la survie économique. Ce n'est pas un hobby. Le propriétaire d'un journal est avant tout un chef d'entreprise avec des employés. Quand on imite ou cesure la liberté d'expression, on tue le journal, donc l'entreprise qui fait vivre des familles. Le jour où tu comprendras comment la dictature est foncièrement un système anti-économie, tu pourras revenir nous endormir avec ton approche totalement bongoïste de l'économie. Peut-être comprendras-tu les vertus inaliénables de la démocratie comme facteur de promotion du bien-être et du progrès. Pour toi, on peut avoir une dictature en place et réussir la révolution économique au Gabon, hein?





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