[BDPalabres] Re: Accusé de reception

Dr. Daniel Mengara protected at bdpgabon.org
Ven 29 Aou 13:39:37 EDT 2008


Cher ami Mbina,

Tout ce que vous dites dans votre message ci-dessous est juste. La seule chose qui m'interpelle, et qui me pousse à exprimer quelque peu des réserves sur ce seul point, est la suivante. Quand vous dites:

"...les Gabonais n'ont toujours pas encore éprouvé toutes les méthodes et n'en essayent trop souvent que deux, à chaque fois les mêmes: d'une part l'entrisme et d'autre part, l'opposition radicale. L'un se convertissant tour à tour en l'autre  selon les intérêts du moment."

... je puis, affirmer, sans risque de me tromper, que cette analyse est imcomplète.

Elle est incomplète parce que vous avez oublié, comme les Gabonais le font très souvent, de définir ce que vous entendez par "opposition radicale".

Je me permettrai donc de vous contredire ici en disant que, de mon point de vue, l'opposition radicale n'a jamais été tentée au Gabon et aucune des méthodes qu'une telle opposition implique n'a jamais été tentée. Ces méthodes, qui vont pourtant du plus simple au plus compliqué, je ne les vois nulle par appliquées, ni affirmées, dans l'histoire politique du Gabon sous Omar Bongo. Il y a des années qu'Omar Bongo ne serait plus là si notre opposition n'avait utilisé que 50% des capacités idéologiques d'une opposition de type radical.

Je reformulerais donc plutôt votre phrase en disant que "les Gabonais n'ont toujours pas encore éprouvé toutes les méthodes et n'en essayent trop souvent que deux, à chaque fois les mêmes: d'une part l'entrisme et d'autre part, l'opposition FRAUDULEUSEMENT radicale (qui se mue presque systématiquement, une fois bien connue, en opposition conviale ou appaisée). L'un se convertissant tour à tour en l'autre selon les intérêts PERSONNELS ET PARTICULIERS du moment."

Vous me permettrez donc, une fois cet ajustement opéré, de vous dire ce que, moi, j'entends par "opposition radicale", du moins dans le conteste du BDP-Gabon Nouveau, pour que les uns et les autres comprennent bien dans quel type de radicalisme le BDP-Gabon Nouveau se situe.

- L'opposition radicale, ce n'est pas, par exemple, le simple fait de refuser de rencontrer Omar Bongo;
- L'opposition radicale, ce n'est pas le simple fait de se lever un beau matin et de dire: "je suis de l'opposition radicale";
- L'opposition radicale, ce n'est pas le simple fait de refuser d'entrer au gouvernement ou de refuser le dialogue avec les forces du mal;
- L'opposition radicale, ce n'est pas le simple fait de dire, "Bongo Doit Partir, par tous les moyens possibles" et donc, de soulever des armées pour livrer une guerre contre Omar Bongo.

Non, cher ami, l'opposition radicale, même quand elle contient les points cités plus haut, n'est pas forcément une opposition radicale si un certain nombre d'autres conditions, plus importantes celles-là, ne sont pas remplies. Cette opposition dite radicale, cher ami, se trouve ailleurs. Elle se trouve dans les principes d'opposition (comprenez d'idéologie) qui, en mettant l'intérêt du Gabon en avant, se refuse aux COMPROMISSIONS qui étiolent et annihilent cet intérêt national, et donc, se refuse aux RENONCEMENTS qui tuent l'espoir et la dignité des peuples.

Laissez-moi donc vous surprendre: au-delà d'Omar Bongo, notre combat est, avant tout, contre ce que nous appelons, le bongoïsme, c'est-à-dire cette attitude anti-Gabon construite 41 ans durant par Omar Bongo, attitude qui mène depuis 41 ans à l'intronisation de l'animalité et de toutes ces choses que nous déplorons tous parce que nous les savons mauvaises pour le pays, donc mauvaises à la fois pour l'intérêt général et pour l'intérêt national.

A ce titre, je voudrais, encore une fois, vous surprendre: le BDP-Gabon Nouveau, par exemple, pourait-il travailler avec Bongo si Bongo s'asceptisait de son animalité (donc de son propre bongoïsme) pour dire, comme nous le voulons tous, "Gabon d'abord"? Croyez-moi que oui car, dans l'intérêt du Gabon, je déposerais les "armes" tout de suite car il n'y aurait plus de raison de combattre Bongo dès lors que Bongo accomplirait tout ce que nous voulons tous qu'il accomplisse pour le Gabon. Gérer un pays n'est pas fonction de qui est là. Ce qui importe c'est que celui qui est là, que ce soit Bongo ou quelqu'un d'autre, fasse le travail selon une dynamique qui place l'intérêt de la nation au devant de l'intérêt personnel, familial, provincial, ethnique.

Par contre, ce que le BDP-Gabon Nouveau ne ferait jamais, c'est cette chose qui, selon nos traditions politiques, veut que, parce que Mengara a rencontré Bongo pendant une heure, et récolté de Bongo les mêmes vieilles promesses vides vieilles de 41 ans, Mengara oublie comme par enchantement les 41 années d'offense contre le peuple gabonais, et se mette à affirmer, contre toute attente, que l'entrevue que le mouvement a eue avec Bongo nous a montré que Bongo était un "honne sincère" et que "nous regrettions nos erreurs passées que le guru du net nommé Mengara nous avait forcé à commettre". La sincérité ne se trouvant jamais dans les "mots" que l'on prononce, mais dans les actes, je me vois mal oublier 41 ans d'exactions bongoïstes sur la base du simple fait d'avoir entendu des "mots sincères" de la bouche de Bongo. Une heure de "sincérité" creuse n'efface la blessure quadragénaire du Gabon que chez les imbéciles et les niais.

Ce que le BDP-Gabon Nouveau ne ferait pas, non plus, c'est cette chose qui veut que, après avoir rencontré Bongo pendant une heure, le mouvement change tout d'un coup d'appréciation sur l'inpetie et l'incompétence d'Omar Bongo, et se mette à dire que "Bongo nous a donné de bons conseils, comme un père". Avant qu'un père ne puisse donner de bons conseils de père à ses enfants, il faut qu'il ait déjà, au préalable, fait montre du type de sagesse qui génère, chez ses enfants et chez ceux qui le regardent, le respect.

Ce que le BDP-Gabon Nouveau, ne ferait pas non plus, c'est, par exemple, condamner les journalistes de France 2 qui aident les Gabonais à voir clair dans les crimes et les réseaux de corruption bongoïstes, et appeler "cabale contre Bongo" la condamnation des crimes qui animalisent notre pays. Nous ne demanderons jamais aux journalistes de laisser les Gabonais laver tranquillement le linge sale de Bongo dans notre famille Gabon alors que le patrimoine du Gabon se trouve exilé dans les comptes bancaires et les biens immobiliers de Bongo en France, en Suisse et dans les paradis pour criminels qui permettent aux dictatuers africains d'y exiler illégalement les biens de leurs pays.

Ce que le BDP-Gabon Nouveau ne ferait pas, c'est appeler le Gabon une démocratie et saluer "les brillantes réellections" frauduleuses d'Omar Bongo, alors même que tout le monde sait que ces élections sont tout, sauf brillantes. Elles sont criminelles et constituent le bafouement en bonne et due forme de la dignité humaine.

Ce que le BDP-Gabon Nouveau ne fera jamais, c'est appeler Omar Bongo "président du Gabon" tant qu'Omar Bongo n'aura fait, dans un contexte d'élections transparentes, la démonstration de sa légitimité. J'ai beau scruter l'histoire du Gabon, je ne trouve nulle part d'élection qui puisse affirmer cette légitimité. Du coup, sur la base même de notre constitution bafouée, le BDP-Gabon Nouveau s'est donné pour principe de ne jamais reconnaître la légitimité d'Omar Bongo, préférant les termes d'imposture et de présidence autoproclamée.

Ce que le BDP-Gabon Nouveau ne ferait jamais, enfin, c'est céder à ce bizarre sens de la "responsabilité" qui veut que, pour qu'un homme politique ou un mouvement politique puisse prouver qu'il est responsable, il ne cède pas à la "facilité" de l'insulte, l'insulte étant ainsi comprise comme cette autocensure politique qui veut qu'on ne dise pas de Bongo qu'il est criminel quand bien même ses actes, qui sont de nature criminelle, l'auraient depuis belle lurette jeté en prison si le Gabon avait été un état de droit.

Je pourrai allonger cette liste ad infinitum.

Par ces quelques vitupérations, cher frère, ce que j'essaie de vous démontrer est qu'une opposition radicale ne se définit ni comme une opposition extrémiste, ni comme une opposition de convenance lancée uniquement pour le positionnement qui lui permettrait par la suite, par une acrobatie spectaculaire, de se "rapprocher du président de la république", que pourtant quelques jours auparavant, elle fustigeait de tous les noms d'insecte possibles.

Une opposition radicale, du moins telle que nous l'entendons dans le cadre de notre idéologie au BDP-Gabon Nouveau, est une opposition de PRINCIPES.

Ces principes sont ceux qui nous interdisent tout rapprochement avec Bongo et les forces du mal qui l'entourent TANT QUE n'est pas faite la démonstration, par l'ACTE, de leur engagement irréversible dans le procesus de redressement national qui conduirait à l'élevation du Gabon.

Une opposition radicale se doit donc de se distinguer des autres formes d'opposition par deux principes fondamentaux: le premier est le sens de l'intérêt national et général, le second est la clarté d'une idéologie qui s'articule autour de la promotion et de la promotion de cet intérêt national. A partir de ce moment, tant que les principes ainsi clairement élucidés ne sont pas avérés et concrétisés dans la pratique politique, les compromissions et les rapprochements avec le pouvoir lui sont interdits.

Ceci veut dire, ainsi, qu'il n'y a pas de "rapprochement" possible entre le BDP-Gabon Nouveau et le régime Bongo TANT QUE ne seront affirmés, dans les actes, les principes qui vont dans le sens de la promotion SANS CONDITION, de l'intérêt national. Et pour cela, il faut plus que les "mots" et les "sincérités" exprimés le temps d'une heure d'entrevue par le "père" du bord de mer.

La question à se poser est alors la suivante: quand l'opposition "radicale" d'aujourd'hui, contre toute attente, se rapproche du régime Bongo, peut-elle nous citer ce qu'elle a obtenu de Bongo qui soit de nature à promouvoir, par l'acte concret, l'intérêt national? Est-ce le fait de se retrouver avec 7 députés noyés dans l'océan bongoïste à l'Assemblée nationale et quelques moutons broutant l'herbe bongoïste dans les municipalités qui doit nous conforter dans la croyance que le Gabon est une démocratie, ou devons-nous être plus exigeants envers nous-mêmes pour demander toujours un peu plus que les miettes que le régime Bongo nous jette comme à des chiens, et avec lesquelles il arrive à toujours calmer les ardeurs des loups qui sont à l'affût des os jetés à leurs pieds? Une fois les loups repus, que reste-t-il au peuple? Pendant que les loups mangent, le peuple tire le diable par la queue. Nous sommes alors dans le contexte d'une opposition alimentaire qui, une fois avec un os dans le muffle, s'en contente. On se demande alors si cette opposition a jamais eu, dans ses motivations, des principes d'opposition basés sur la recherche de l'intérêt général?

Or, Bongo sait que pour calmer TOUTE son opposition, il lui suffit de donner quelques 7 députés par ci (pour voir extasié le fameux CHEF de l'opposition qui se met aussitôt à bégayer) et quelques conseillers municipaux par là (pour enlever le virus de la revendication à tous ceux-là qui, devenus maires ou conseillers, y réflichiront à deux fois avant que de se risquer à perdre leur salaire de maire ou de conseiller municipal par des revendications démocratiques absurdes). Silence, on mange! Et c'est comme cela que, sujette à corruption à tous les niveaux et dépourvue d'idéologie, cette opposition "façon façon" comme dit Mba Abessole a fini là où elle est aujourd'hui: c'est-à-dire exsangue, inepte et, donc, inexistante.

Les principes qui mettent le Gabon en avant sont pourtant clairs:

- Ils commencent par l'exigence inébranlable d'une réforme immédiate, et avant toute nouvelle élection au Gabon, des institutions dans un sens qui rétablirait ces institutions dans leurs prérogatives constitutionnelles et  les protègeraient des risques de phagocitation par un dictateur sans âme humaine. C'est par une telle réforme que naîtront les principes d'état de droit qui garantiront la transparence des élections, puniront la corruption et les détournements, encouragera la compétence et le sens du service désintéressé pour le bien du pays, et j'en passe.

- Ils continuent ensuite par un engagement ferme des citoyens au service du développement du pays afin de ramener, dans la vie de nos concitoyens, non seulement la prospérité et le développement tant attendus, mais aussi la dignité des peuples qui font notre Gabon.

Bref, au-delà des intérêts partisans, le seul intérêt qui soit objectif, et donc susceptible d'accorder les Gabonais, toutes tendances confondues, est celui qui passe par l'intrônisation des valeurs qui promeuvent les points soulignés lplus haut. Si nous ne pouvons pas nous entre sur qui commande qui ou qui fait quoi dans quel parti, nous pouvons au moins nous entre sur l'objectif de l'élevation du Gabon pour le bien de tous.

La question, encore une fois, est la suivante: qu'est-ce qui a changé dans les actes de Bongo depuis son arrivée au pouvoir en 1967 qui justifierait, aujourd'hui, un rapprochement entre l'opposition et le pouvoir? A mon avis, RIEN. Au contraire, malgré le hiatus de 1990, la dictature bongoïste se porte plutôt bien et s'implante un peu plus chaque jour, malgré le fallacieux paravent de multipartisme dans lequel le régime  se drape depuis la conférence nationale de 1990.

Et la question se pose encore: une opposition dite radicale peut-elle, par exemple, commettre le crime d'entrer dans un gouvernement d'union nationale alors même que le contexte et les tares qu'elle combat (élections truquées, constitution galvaudée, institutions corrompues et exsangues, etc.) restent les mêmes?

Pour notre part, au BDP-Gabon Nouveau, nous disons NON. Un gouvernement d'union nationale n'aurait de sens au Gabon que si, AU PREALABLE, la réforme est faite d'une manière  qui soit conforme aux idéaix de démocratie, de nouvelles élections indépendamment organisées par un tiers (L'ONU) se tenaient, et de là sortait le premier gouvernement légitime d'un Gabon démocratisé. Si, dans ce contexte asceptisé, des rapprochements se sont, personne ne s'y opposerait. On ne se rapporche pas AVANT que les idéologies ne se soient accordées, on se rapproche APRES.

Et ce n'est qu'après qu'on peut voir des alliances, jadis contre-nature, se faire sur le socle d'un Gabon nouveau, et dans ce cas, il n'importerait plus que l'on soit du BDP ou du PDG, de l'UPG ou du MORENA. Ce qui importerait serait que les alliances ainsi faites ne soient plus capables de nuire à un intérêt général et national protégé par des institutions équilibrées et neutres qui s'affirment dans toute leur capacité et dans toute leur impartialité.

Voilà pourquoi, cher ami, pour être sûr de nous comprendre, il nous faudra au prélabale toujours définir les mots que nous utilisons, pour toujours être sûrs que nous en comprenions, de par et d'autre, la portée.

Au Gabon, la tendance est d'utiliser les mots "opposition radicale" et "idéologie", sans les définir. Or, ce n'est qu'en défissant clairement ce que l'on entend par idéologie que l'on pourra, avec certitude, placer les uns dans ce qu'on appelle "opposition radicale", et les autres, dans ce que l'on appelle "opposition conviviale" ou "opposition apaisée".

Du coup, l'idée même d'une possible unité de l'opposition s'éclaire et se simplifie, et la question se fait plus simple: une opposition s'unit-elle uniquement parce que chacune de ses composantes se dit de l'opposition, ou une telle unité est-elle, plutôt, fonction d'un accord sur les idéologies et les méthodes de cette idéologie?

S'il ne peut, dans un cas, y avoir aucun raprochement entre le régime Bongo et une opposition dite radicale du fait de la contradition non seulement des intérêts, mais aussi des finalités idéologiques (les uns mettent le Gabon en avant,les autres non), est-il possible, dans l'autre, d'envisager une unité de l'opposition dans un contexte où leurs idéologies, et partant, les méthodes de réalisation de cette idéologie, ne s'accordent pas?

C'est là, à mon avis, l'une des questions fondamentales que je voudrais nous voir débattre sur ce forum, au moment même où nous discutons de la nécessité de recoller les framents de notre société meurtrie par 41 ans de bongoïsme.

Si nous arrivons à élucider cette question, nous aurons fait un grand pas dans le bon sens.

Je vous remercie.


Daniel Mengara



Isidore Mbina wrote:
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> Bonjour Monsieur Mengara,
>  
> si j'avais su que vous répondriez comme ci-dessous à Monsieur Mayandji, je me serais dispensé de vous adresser un mot, de surcroît envoyé  par erreur au moment où je n'en avais pas encore terminer la correction.
>  
> Loin de contester votre approche sur l'efficacité d'une forme de lutte politique ou l'autre, selon qu'on est dans une démarche dl'opposition radicale ou non, ce mot vous reprenais sur ce que j'ai cru être une méprise de votre part; méprise accompagnée d'un rejet massif des réflexions de Mr Mayandji au seul fait qu'il n'est pas des vôtres (opposants) dans ce j'ai appelé l'arène politique gabonaise.
> Aussi j'ai pris quelque liberté en essayant de rendre justice à ce Monsieur dont je connais les engagements et les batailles, par lui livrées et, surtout, de sa quête actuelle des stratégies de lutte qui'il voudrait aussi, efficaces.
> Pour avoir discuté avec lui, je le sais convaincu que les Gabonais n'ont toujours pas encore éprouvé toutes les méthodes et n'en essayent trop souvent que deux, à chaque fois les mêmes: d'une part l'entrisme et d'autre part, l'opposition radicale. L'un se convertissant tour à tour en l'autre  selon les intérêts du moment.
>  
> La récurrence de ces deux approches dans l'histoire politique gabonaise, leur confère une apparente exclusivité et génére le sentiment du déjà vu et la perception d'une  sorte d'imcompétence des gabonais à pouvoir reformuler leur vision du développement, la stratégie de lutte politique et les tactiques appropriées. D'où l'incompétence à réaliser l'alternance.
> Mais cette responsabilité ne tient pas qu'au personnel de l'opposition politique. Elle incombe à toutes les composantes de la nation (partis politiques du pouvoir et de l'opposition, associations, entreprises, syndicats, militants politiques, simple citoyens, de différentes générations etc...).
> Certains gabonais pensent qu'il faut essayer autre chose. Mais au paravant, il faut travailler en laboratoire. Pour mettre au point des idées, des modèles, des expériences et des pratiques socioéconomiques nouvelles. Afin de bouger des choses qui ne le sont que rarement, compte tenu de la prééminence excessive accordée à l'action politique.
>  
> Dans un système composé d'une sphère politicoadministrative qui gère tout dans l'absolu et enserre de ses nombreuses tentacules une sphère socioéconomique pour une part forte et organisée (composées des administrations publiques contrôlée, des entreprises régulièrement installées elles aussi contrôlées, des citoyens qui y travaillent et craignent sans ouverture vers l'action privée et ne permettant pas de ce fait l'indépendance des esprits, du pouvoir d'achat des individus,
>  
> Etat/Administration
> Partis Politiques
>  
> Je crois, en espérant ne pas dénaturer, ni dépasser ses propres convictions, que Monsieur Mayandji fait partie de ces expérmimentateurs là. Nous convenons, néanmoins, qu'un coup de pied dans une fourmilière qui a la peau dure mettrait tout le monde d'accord et permettrait de changer radicalement les choses. Le temps que ça prendra nous inconnu à tous.
> Ce qui est essentiel pour les lutteurs, c'est qu'ils doivent maintenant veiller à ce que les stratégies de luttes mises en oeuvre séparément, en différents lieux, ne s'annullent pas mutuellement, mais qu'au contraire, elles s'aditionnent.
>  
> Comme vous revenez, d'une certaine façon, sur l'opinion que vous aviez initialement de Monsieur Mayandji et sur le rôle, par lui assumé, sur le Forum AGORA, alors, sans vous demander d'oublier certain passages qui pourront vous décevoir, par avance, je reconnais la justesse de votre message et la hauteur d'esprit que nous attendons des intellectuels, en accord avec la définition qu'en donne Egdgard Morin et que vous citez. Votre référence à cet intellectuel français va dans le sens du premier message que je vous ai adressé et auquel j'ai ajouter des informations sur l'histoire personnelle de Monsieur Mayandji.
>  
> Pour ma part, je souhaiterais rétablir une certain équilibre et  vous décharger par la même occasion,  en rappelant que le rôle de l'intellectuel peut également consister à se positionner clairement sur l'actualité, s'il estime, comme Jean Paul Sartres dénonçant la colonisation, que son existance est consubstantielle de celle de  la société qui l'environne et que sa prise de position est nécessaire au débat.
>  
> Alors bon débat démocratique.
>  
> Bien fraternellement.
>  
> Isidore MBINA
>
> ----- Message d'origine ----
> De : Dr. Daniel Mengara <protected at bdpgabon.org>
> À : bdpalabres at bdpgabon.org
> Envoyé le : Jeudi, 28 Août 2008, 17h26mn 16s
> Objet : [BDPalabres] Re: Accusé de reception
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> J'attendrai avec grande impatience votre réflexion, cher Monsieur Mayandji.
>
> Je vous sais homme de profondeur et j'avoue toujours apprécier vos prises de position qui, se détournant de la polémique stérile, élèvent toujours la conversation sur ce forum. Les solutions aux problèmes gabonais commencent par le type d'exercice mental que, de par vos arguments, vous ne manquez jamais de susciter. D'où l'expression de mes sincères remerciements pour avoir inspiré la "petite" et modeste pensée que j'ai proposée à nos lecteurs.
>
> Il y a sur notre site, une pensée d'Edgar Morin, sociologue et écrivain français, qui se pose la question suivante: "Qu'est-ce qu'un intellectuel?". A cette question, il répond: "C'est quelqu'un qui, en dehors de sa propre compétence, porte sur la place publique des problèmes de fond."
>
> Autrement dit, le statut d'intellectuel implique une certaine RESPONSABILITE. Cette responsablité, à son tour, découle non seulement de ce POUVOIR qui lui permet d'influencer la pensée et, parfois même, la destinée publique, mais également de ce DEVOIR d'engagement qui lui est dicté par les défis auxquels est confrontée sa société.
>
> Le Gabon, dans le contexte d'une telle dynamique, ne peut perdre.
>
> Votre dévoué compatriote.
>
> Daniel Mengara
>
> Christian MAYANDJI wrote:
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>>
>>
>>
>> Au Professeur Daniel MENGARA
>> Coordonateur du Mouvement BDP
>>
>> Cher Professeur,
>>
>> Vous avez pris de votre temps pour me faire part de votre point de vue. Je vous en remercie. Vous comprendrez certainement que je vous reponde méthodiquement. Cela implique un décallage de temps. Je vous prie de croire qu'il n'est pas dans mon intention d'abuser de votre patience, ni de compter parmi vos détracteurs. Je vais m'efforcer de vous apporter une reponse structurée. J'espère que - au contraire d'autres leaders d'opinion noyés par leur célébrité médiatique - vous prendrez la peine de l'étudier avec la plus grande attention et d'en tirer les meilleures enseignements pour votre mouvement.
>>
>> Cordialement.
>> MANGASS TTC
>> Christian MAYANDJI
>> Démarches-Gestion
>> FINANCEMENTS INVESTISSEMENTS PRIVES
>> ACHATS (SEMI-) INDUSTRIELS
>>  CONVOYAGE EXPLOITATION
>> VEHICULES EQUIPEMENTS CONSOMMABLES
>> EUROPE - AFRIQUE
>>
>>
>>
>> --- En date de : Jeu 28.8.08, Dr. Daniel Mengara <protected at bdpgabon.org> a écrit :
>>
>>    De: Dr. Daniel Mengara <protected at bdpgabon.org>
>>    Objet: [BDPalabres] Re: Mangara est un ingrat
>>    À: bdpalabres at bdpgabon.org
>>    Date: Jeudi 28 Août 2008, 3h19
>>
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>>
>>
>>    Monsieur Mayandji, cher frère:
>>
>>    Le paradoxe que je constate dans votre argumentaire est exactement celui qui
>>    découle des tares que vous reprochez aux autres. Vous vous dites
>>    "fatigué" de voir une opposition mal organisée, et qui, je vous
>>    cite, "contrairement aux mouvements d'opposition dans les autres pays,
>>    ne semble pas se donner les moyens de se battre avec la détermination que les
>>    partisans du pouvoir défendent leurs privilèges."
>>
>>    Bien!
>>
>>    Et vous ajoutez, ensuite, en censeur des méthodes précipitées, que vous
>>    êtes partisan des petits pas ciblés, ceux des solutions "au fur et à
>>    mesure".
>>
>>    Bien aussi !
>>
>>    MAIS, mon frère, en quoi donc cette démarche serait-elle différente de celle
>>    de Mba Abessole qui, lui, préfère faire les choses à "petits pas
>>    ciblés" de l'intérieur du régime, ou de Mamboundou, qui, lui, pense
>>    désormais qu'un raprochement entre lui et Bongo, aussi avare de résultats
>>    que ce rapprochement soit, apportera de petis changements progressifs qui lui
>>    sont plus acceptables que la guerre ou la violence, même si pour cela le peuple
>>    gabonais doit attrendre 100 ans de plus?!
>>
>>    Il me semble que vous êtes exactement dans la logique de cette opposition que
>>    vous fustigez, non?
>>
>>    Il y a une seconde contradiction dans votre argument car, si l'on prend
>>    votre critique à la lettre, on voit que si l'opposition dont vous parlez
>>    était mieux organisée et devenait comme celle des autres pays, elle
>>    contredirait immédiatement votre théorie des "petits pas"
>>    puisqu'elle précipiterait TOUT! Ce qui ne serait pas non plus à votre
>>    goût des "petits pas ciblés", il me semble, n'est-ce pas, cher
>>    ami?
>>
>>    Le problème des censeurs invétérés comme vous et moi, cher frère, est que
>>    nous croyons souvent détenir la vérité absolue, alors que, en réalité, nous
>>    ne brassons que du vide, du vent.
>>
>>    Par exemple: vous qui vous dites fatigué de voir une opposition inepte, vous
>>    rendez-vous au moins compte que, du haut de votre piédestal de censeur (un peu
>>    comme moi), vous êtes en train de dire que vous savez mieux que cette
>>    opposition ce qu'il faut faire pour résoudre la problématique gabonaise?
>>
>>    Si tel est le cas, bien!
>>
>>    Mais, dans ce cas, je me permettrai la remarque suivante: si, donc, comme le
>>    laisse supposer votre message, vous avez la solution parce que mieux et plus
>>    éclairé, on se demande ce que vous attendez pour créer, VOUS-MEME, cette
>>    opposition CAPABLE qui, elle, pourra, à votre convenance (puisque vous en aurez
>>    été l'initiateur éclairé), satisfaire à vos exigences de meilleure
>>    organisation!! Mieux encore, si vous ne pouvez la créer indépendamment, rien
>>    ne vous interdit de vous engager à ses côtés pour lui faire bénéficier de
>>    vos hautes inspirations! Là ou d'autres ont failli, vous réussirez
>>    peut-être! Pourquoi, dans ce cas, priver le pays de votre infinie sagesse, et
>>    surtout du potentiel d'une réussite par VOUS, là où les autres ont
>>    échoué!?
>>
>>    En fin de compte, frère, je peux affirmer sans méchanceté, mais aussi sans
>>    me tromper, que, comme nous tous, vous êtes bel et bien le produit du
>>    bongoïsme, non pas parce que vous êtes bongoïstes (je ne crois pas que vous
>>    le soyez), mais plutôt parce que vous souffrez des mêmes tares qui nous
>>    polluent tous, nous qui, vitupérant de l'ombre (engagés nulle part) ou de
>>    derrière nos ordinateurs (comme moi), croyons pouvoir faire avancer la cause
>>    gabonaise en critiquant, de loin, ceux qui, eux, ont, au moins, osé
>>    s'aventurer sur la voie de l'opposition ouverte et radicale.
>>
>>    Dans un de mes récents articles, j'ai souligné le fait que les citoyens
>>    que nous sommes ne devons jamais reprocher à l'opposition ses échecs si
>>    ces échecs s'expliquent par une conjoncture indépendante de sa volonté.
>>    L'échec ou la réussite, en tout combat politique, est une situation qui,
>>    en elle-même, est fonction du moment et de la conjoncture sociopolitique et
>>    socioculturelle du moment. On peut échouer inexplicablement dans un contxete
>>    pourtant très favorable (Mba Abessole, Mamboundou) ou réussir au moment le
>>    plus inattendu (Géorgie, Ukraine, Russie, Indonésie, Pakistan, etc.). Mais ce
>>    n'est pas l'échec qui est, en lui-même, un problème. Ce que nous
>>    devons reprocher à l'opposition, à NOTRE opposition, ce sont les
>>    RENONCEMENTS qui causent l'échec, surtout quand ces renoncements bafouent
>>    les principes les plus élémentaires de la décence humaine et/ou citoyenne.
>>    Autrement dit, qu'elle soit organisée ou désorganisée, rien ne garantit
>>    la réussite de l'opposition. Ce qui importe, par contre, est que cette
>>    opposition reste déterminée dans son intention et sa conviction, génération
>>    par génération, et génération après génération.
>>
>>    Personnellement, je ne reproche leur échec ni à Mamboundou, ni à Mba
>>    Abessole. Ce que je leur reproche, c'est leur renoncement. Et parce que je
>>    sais que l'échec peut être au rendez-vous de tout opposant de bonne
>>    volonté, même sans renoncement, j'essaie de m'engager dans
>>    l'espoir de non seulement mieux faire, mais aussi de POUVOIR réussir (sans
>>    pour autant croire que je suis celui qui réussira forcément; je ne sais de moi
>>    que ma conviction. L'avenir, lui, appartient à Dieu). Mais ce que je
>>    m'interdis en tant que citoyen responsable, c'est le découragement ou
>>    la fatigue qui me met hors-jeu de l'histoire et de la société. Il n'y
>>    a pas de renoncement pire que celui qui est fait juste parce que d'autres
>>    ont renoncé ou échoué. C'est là une conclusion trop facile qui ne ferait
>>    pas de moi un meilleur citoyen que ceux que je critique. Il est bien de
>>    critiquer. Mais il est encore mieux de critiquer quand on est, soi-même,
>>    engagé dans une tentative de salut national.
>>
>>    Quand j'ai créé le BDP-Gabon Nouveau, je l'ai fait sur la base du
>>    constat d'échec de Paul Mba Abessole et de Pierre Mamboundou, et ceci dès
>>    décembre 1998. Dès 1998, j'avais déjà vu, dans leurs attitudes, les
>>    germes non pas de l'échec, mais du renoncement. Et je me suis juré, en
>>    m'engageant OUVERTEMENT, d'ESSAYER de mieux faire qu'eux, et
>>    surtout, de ne JAMAIS RENONCER, comme eux, aux idéaux qui furent leurs et qui
>>    sont aujourd'hui miens. Et j'attends de citoyens responsables la même
>>    réaction que moi. En d'autres termes, si aujourd'hui ou dans 10 ans,
>>    mes concitoyens constatent mon échec et croient pouvoir mieux faire que moi, je
>>    ne trouverai satisfaction que dans un acte d'engagement de leur part qui
>>    puisse reprendre le combat là où j'ai échoué, et le mener à finalité,
>>    avec ou sans moi.
>>
>>    Autrement dit, cher frère, en quoi un citoyen peut-il croire être plus utile
>>    à la société que le bébé qui vient de naître et qui suce le lait maternel
>>    en toute insouciance s'il ne ponctue pas sa critique par un acte
>>    d'engagement concret? En quoi peut-il être meilleur que le chien errant
>>    qui, n'ayant d'autre objectif dans la vie que la recherche de l'os
>>    dans les poubelles, ne se soucie guère de ce qu'il fera le jour
>>    d'après? En quoi peut-il être différent d'Omar Bongo qui, à la tête
>>    du Gabon depuis 41 ans, ne se soucie guère des souffrances de son peuple? Du
>>    moment que, lui, mange bien et fait son petit truc dans son coin, que lui
>>    importe, à Bongo ou à ce citoyen individualiste, que le reste des Gabonais
>>    tire le dibale par la queue?
>>
>>    Le principe d'une opposition, cher frère, n'est pas de détenir la
>>    science infuse ou la solution toute faite. Le principe d'une opposition
>>    n'est pas non plus d'être capable de tout accomplir de son vivant ou de
>>    tout réussir. Le principe d'une véritable opposition réside dans sa
>>    capacité non seulement à assumer le rôle de défense des intérêts citoyens
>>    qui est le sien, mais également d'en mobiliser et d'en étendre la
>>    conscience aux générations futures. Faire de l'opposition découle
>>    d'une culture politique qui, procédant par tâtonnements et par
>>    hypothèses, finit un jour par le triomphe des forces du changement dès lors
>>    qu'il n'y aurait aucune cassure générationnelle dans la continuité
>>    des engagements.
>>
>>    Le but n'est donc pas que Mamboundou ou Mengara réussisse de son vivant.
>>    Le but est, pour tous ceux qui s'engagent ou épaulent ceux qui
>>    s'engagent, de toujours tenter le changement en fonction de leur
>>    inspiration, et s'ils échouent malgré leur bonne volonté, il leur est
>>    important de pouvoir compter sur ceux qui, dans les générations présentes ou
>>    futures, pourront prendre la relève et continuer le combat pour la dignité.
>>    Or, pour que les tâtonnements des uns et des autres arrivent à une solution
>>    avérée (comprenez, victoire), il faut bien que des hommes comme vous, Monsieur
>>    Mayandji, aient le courage de contribuer OUVERTEMENT, et AU SEIN DE CETTE
>>    OPPOSITION DEFICIENTE ou en dehors d'elle par une OPPOSITION NOUVELLE, leur
>>    éclairage (tout en gardant à l'esprit le simple fait, modeste, que cet
>>    éclairage ne sera pas forcément la panacée qui mènerait à la réussite).
>>    Tout acte d'opposition est alors vu comme une tentative stratégique qui
>>    comporte en elle un espoir de réussite et non une certitude. Faire de
>>    l'opposition n'est ni un travail de nanochirurgie ni un travail de
>>    nanoscience. Faire de l'opposition, c'est un peu comme un opérateur de
>>    mitrailleuse qui tire une centaine de balles en direction d'une cible, avec
>>    l'espoir qu'une des balles fera mouche.
>>
>>    Bref, l'opposition pour moi se résume ainsi: devant l'incertitude, les
>>    hésitations et les tâtonnements, tout ce qui peut être tenté doit être
>>    tenté, génération par génération, et génération après génération.
>>    Quand Mengara ou Mamboundou tombe, victime de la corruption ou de la fatiguue,
>>    il doit toujours se trouver un Mayandji pour, soit prendre la relève pour
>>    continuer le combat, soit donner des béquilles à ceux qui, ayant tenté toute
>>    leur vie, n'arrivent plus à tenir debout tous seuls.
>>
>>    Il ne sert donc à RIEN pour un cotoyen de brayer, DU DEHORS, qu'il est
>>    fatigué par l'inorganisation de l'opposition quand, dans le même
>>    temps, il se refuse à y entrer, collectivement ou indépendamment, pour aider
>>    à son REDRESSEMENT.
>>
>>    En d'autres termes, l'inorganisation de l'opposition est autant de
>>    VOTRE faute, frère Mayandji, que de la mienne et de celle de tous ceux qui
>>    participent de cette opposition inepte que vous critiquez. Imaginez, cher
>>    frère, un seul moment le cas de figure suivant:
>>
>>    1) L'opposition gabonaise est reconnue inepte (Cela, tout le monde le
>>    sait).
>>
>>    2) Monsieur Mayandji, en homme éclairé, a la solution.
>>
>>    3) Monsieur Mayandji, au lieu de se déclarer fatigué, entre dans
>>    l'opposition ou crée son opposition, pour redresser l'opposition.
>>
>>    4) L'opposition, bénéficiant enfin de la science de Monsieur Mayandji,
>>    arrive enfin à s'organiser.
>>
>>    5) 2009, l'opposition chasse Bongo du pouvoir et commence la reconstruction
>>    du pays, grâce à la contribution spectaculaire de Monsieur Mayandji.
>>
>>    6) Le Gabon est enfin sauvé et Monsieur Mayandji est fait héros national avec
>>    un mausolée lui reconnaissant une contribution historique de patriote.
>>
>>
>>    Bien!
>>
>>    IMAGINONS maintenant l'autre cas de figure, c'est-à-dire,
>>    l'affirmation ou la perennisation de la sitaution de passivité et
>>    d'immobilisme (donc de renoncement) dans laquelle vous vous trouvez, cher
>>    frère, et ceci malgré vos critiques incantatoires:
>>
>>
>>    1) L'opposition gabonaise est reconnue inepte (Cela, tout le monde le
>>    sait).
>>
>>    2) Monsieur Mayandji, en homme éclairé, a la solution.
>>
>>    3) MAIS Monsieur Mayandji, fatigué par le désastre d'une opposition
>>    désorganisée, reste dans l'ombre, refuse de s'engager et garde sa
>>    solution pour lui-même.
>>
>>    4) L'opposition, ne bénéficiant pas de la science de MOnsieur Mayandji,
>>    sombre encore plus dans la désorganisation et s'étiole.
>>
>>    5) 2012, Bongo est réelu. 2019, Ali Bongo est élu. 2026 Ali Bongo est
>>    réélu, jusqu'à perpète. 2030, Le Gabon n'a plus de pétrole.
>>    N'ayant jamais préparé l'après pétrole, le Gabon, en 2033, est le
>>    pays le plus pauvre du monde.
>>
>>    6) 2034, Monsieur Mayandji meurt de palu au dispensaire de Nkembo, parce
>>    qu'au Gabon, la pauvreté est devenue telle que ses petits enfants, sans
>>    emploi, n'ont pas  assez d'argent pour lui acheter un comprimé de
>>    Fansidar, et les économies qu'il avait faites pour sa retraite en 2026 ont
>>    fondu comme beurre au soleil devant la vie chère qui est maintenant au Gabon
>>    comme celle du Zimbabwé: 1000%
>>
>>    Autrement dit, Monsieur Mayandji, ceux qui s'engagent et essaient, même
>>    dans la désorganisation et l'échec, valent mieux comme citoyens que ceux
>>    qui, de loin, critiquent, se disent plus compétents, mais pourtant, se refusent
>>    à montrer, par l'engagement concret, comment ils peuvent mieux réussir que
>>    les autres.
>>
>>    Et cette leçon, croyez-moi, vaut pour nous tous, moi y compris.
>>
>>    La question, en fin de compte, n'est pas de savoir qui a échoué ou qui a
>>    réussi. Ce qu'il faut, c'est étudier comment, par la combinaisaon des
>>    efforts et des inspirations, nous pourrions, ENSEMBLE ET/OU SEPAREMMENT,
>>    contribuer à l'objectif de consolidation d'une opposition engagée qui
>>    soit capable de résister aux prostitutions qui enfantent de ce renoncement qui
>>    compromet la réussite. L'image à avoir en tête ici est celle de soldats
>>    sur un champ de bataille. Quand ils s'avancent, l'ennemi les fauche.
>>    Certains tombent, mais d'autres avancent. A la fin, ce sera à qui avancera
>>    avec plus de résolution que la victoire appartiendra.
>>
>>    PLus proche de nous, cette image marche de la façon suivante. En face de
>>    Mamboundou, Mba Abessole, Mayandji et Mengara, il y a Bongo avec un fusil à
>>    trois balles. Devant les tirs de Bongo, Mba Abessole tombe. Puis c'est le
>>    tour de Mamboundou, et enfin Daniel Mengara. Maintenant, Bongo n'a plus de
>>    balles et Mayandji reste debout, vivant, devant un Bongo désemparé. Sous la
>>    rage des années de brimades subies, Mayandji étrangle Bongo et le pend à un
>>    arbre, pour les vautours. Le Gabon est libéré.
>>
>>    Autrement dit, dans tout combat, certains tombent sous les balles ou sous la
>>    peur, mais d'autres, surtout ceux qui se font censeurs des autres, doivent
>>    être capables de continuer la lutte. Il est impardonnable de renoncer ou de se
>>    fatiguer parce qu'on a vu certains tomber, et ensuite se retourner pour
>>    critiquer ceux qui sont tombés ou se sont enfuis. Si on a de la conviction, on
>>    doit continuer, sinon on ne sert à rien dans la société des hommes.
>>
>>    L'opposition, cher ami, ne peut être vue comme une aventure sans
>>    lendemain. Le dire de cette manière, c'est voir l'opposition comme une
>>    affaire basée sur le court terme de nos courtes vies, et non comme une
>>    continuité que chaque génération se doit de pérpétuer, pour elle-même et
>>    pour les autres. Autrement dit, chaque citoyen qui se bat ne doit jamais limiter
>>    l'idée de l'opposition à ce qu'il peut y gagner de son vivant,
>>    mais plutôt la construire sur les principes de participation qui lui
>>    permettraient de faire sa part de contributions à l'édifice de
>>    redressement national.
>>
>>    Autrement dit, la valeur d'un vrai citoyen ne se mesure pas à combien de
>>    théories il peut émettre. Tant qu'il n'est pas prêt, de par LUI-MEME,
>>    à tester ses propres théories et même à les mettre en pratique au service de
>>    la nation, il ne vaut rien pour la société.
>>
>>    Et la question que le citoyen modeste posera toujours à ces censeurs
>>    invétérés que nous sommes, vous et moi, est la suivante: est-ce que tu peux
>>    faire mieux, toi qui parle beaucoup, beaucoup, beaucoup?
>>
>>    A cette question, je crois que nous savons déjà la réponse.
>>
>>
>>    Daniel Mengara
>>
>>
>>    Christian MAYANDJI wrote:
>>    ___________________________________________________________
>>    >
>>    >
>>    >
>>    > Il n'est pas question pour moi d'appeller à la guerre civile. Je
>>    suis tout simplement fatigué de voir une opposition qui si mal organisée et
>>    qui, contrairement aux mouvements d'opposition dans les autres pays, ne
>>    semble pas se donner les moyens de se battre avec la détermination que les
>>    partisans du pouvoir défendent leurs privilèges.
>>    > Je pense qu'à l'instar de la majorité des gabonais, je ne suis
>>    pas le partisan des aventures sans lendemain. Je pratique la politique des
>>    "petits pas", celle qui consiste à apporter des solutions ciblées
>>    aux populations au fur et à mesure que les problèmes sont identifiés et que
>>    les moyens sont constitués.
>>    > MANGASS TTC
>>    > Christian MAYANDJI
>>    > Démarches-Gestion
>>    > FINANCEMENTS INVESTISSEMENTS PRIVES
>>    > ACHATS (SEMI-) INDUSTRIELS
>>    >  CONVOYAGE EXPLOITATION
>>    > VEHICULES EQUIPEMENTS CONSOMMABLES
>>    > EUROPE - AFRIQUE
>>    > 
>>    >
>>    >
>>    > --- En date de : Mer 27.8.08, Jean Bika <protected at yahoo.com> a
>>    écrit :
>>    >
>>    >    De: Jean Bika <protected at yahoo.com>
>>    >    Objet: [BDPalabres] Re: Mangara est un ingrat
>>    >    À: bdpalabres at bdpgabon.org
>>    >    Date: Mercredi 27 Août 2008, 2h22
>>    >
>>    >    ___________________________________________________________
>>    >    Forum (Modéré) BDPalabres par email du BDP-Gabon Nouveau. Vos
>>    messages
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>>    simplement
>>    >    aux messages.
>>    >    - POUR QUITTER la Liste, voir procédure en bas de page.
>>    >    ___________________________________________________________
>>    >
>>    >
>>    >    Monsieur Mayandji, vous avez tout dit. Les peuples qui ont sacrifié
>>    de leur
>>    >    sang et acheté la liberté avec leur sang comprennent mieux la valeur
>>    de la
>>    >    paix. le gabon, comme d'autres pays, devra passer par une étape
>>    de violence
>>    >    pour le comprendre. Une seule personne en sera la cause: Omar Bongo.
>>    >
>>    >
>>    >    Christian MAYANDJI a écrit:
>>    >    > ___________________________________________________________
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>>    >    > ___________________________________________________________
>>    >    >
>>    >    >
>>    >    >
>>    >    > M. Mengara a le droit d'affirmer sa différence, comme tous
>>    ceux qui
>>    >    aspirent à un changement légitime au Gabon, au TOGO, dans
>>    d'autres pays,
>>    >    sur d'autres continents.
>>    >    > Cependant, je crois que nous évoluons vers des dérives qui me
>>    font
>>    >    craindre des tensions extrêmes.
>>    >    > Je résume la situation : les "opposants" attaquent les
>>    >    représentant s du pouvoir dans ce qu'il y a de plus bas;
>>    >    > les partisans du "pouvoir" s'entêtent dans leurs
>>    délires
>>    >    de candidats à la corruption, pour ceux qui n'y ont pas encore
>>    été
>>    >    initiés.
>>    >    > Entre ces extremes, ils y a des hommes et des femmes qui
>>    construisent
>>    >    patiemment leur vie, avec leur propre moyens, sans rien demander à
>>    personne,
>>    >    pas même à l'Etat.
>>    >    > Le seule chose que je me demande, c'est pourquoi
>>    l'opposition ne
>>    >    se donne pas une bonne fois pour toutes les moyens d'en découdre
>>    avec le
>>    >    pouvoir, ainsi que cela s'est produit dans les autres pays.
>>    >    > Il se peut qu'après le sacrifice du sang, chacun trouvera la
>>    voie de
>>    >    la raison et comprendra que la politique commence lorsqu'on
>>    découvre
>>    >    comment faire la différence entre l'intérêt général et les
>>    intérêts
>>    >    particuliers. la politque se fait lorsqu'on respecte
>>    l'individu, la
>>    >    personne quelque ses valeurs dans la mesure ou tout le monde respecte
>>    la loi
>>    >    républicaine. Elles se poursuit lorsque chacun comprend que
>>    l'Etat - en
>>    >    tant que représentant de l'intérêt général - n'est pas la
>>    >    propriété de personne, mais en tant que puissance publique c'est
>>    une
>>    >    personne morale avec son fonctionnement propre.
>>    >    > Il est inopérant que chacun puisse projeter ses propres
>>    asiptations dans
>>    >    l'Etat. l'Etat n'est la vache à lait de personne.
>>    C'est tout
>>    >    simplement une organisation dont la fonction est de gérer ce qui
>>    constitue le
>>    >    ^patrimoine commun.
>>    >    > Je crois que la plupart des conflits actuels proviennent que
>>    chacun -
>>    >    conservateurs et partisans du changement - ne percoive l'état que
>>    comme une
>>    >    vache à lait que chacun doit traire.
>>    >    > En tant qu'historien, je sais que le changement est
>>    inéluctable et
>>    >    surtout en marche...
>>    >    > MANGASS TTC
>>    >    > Christian MAYANDJI
>>    >    > Démarches-Gestion
>>    >    > FINANCEMENTS INVESTISSEMENTS PRIVES
>>    >    > ACHATS (SEMI-) INDUSTRIELS
>>    >    >  CONVOYAGE EXPLOITATION
>>    >    > VEHICULES EQUIPEMENTS CONSOMMABLES
>>    >    > EUROPE - AFRIQUE
>>    >    > 
>>    >    >
>>    >    >
>>    >    > --- En date de : Mar 26.8.08, Magloire Olympio
>>    >    <protected at hotmail.com> a écrit :
>>    >    >
>>    >    >    De: Magloire Olympio <protected at hotmail.com>
>>    >    >    Objet: [BDPalabres] Re: Mangara est un ingrat
>>    >    >    À: bdpalabres at bdpgabon.org
>>    >    >    Date: Mardi 26 Août 2008, 9h01
>>    >    >
>>    >    >    ___________________________________________________________
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>>    >    >
>>    >    >    Rebondissement dans l’affaire AKA : de nouveaux éléments
>>    qui
>>    >    confortent la
>>    >    >    thèse de l’assassinat ; le frère cadet du défunt
>>    Maurille membre
>>    >    du régime
>>    >    >    précipite son enterrement.
>>    >    >
>>    >    >
>>    >    >    La tragique disparition du leader du MODENA Joachim Agbobli
>>    Atsutsè
>>    >    n’a pas
>>    >    >    fini de révéler tous ses secrets. Après les résultats
>>    farfelus de
>>    >    >    l’autopsie du professeur Napo-Koura et les conclusions
>>    tordues du
>>    >    procureur de
>>    >    >    la République Robert Bakaï le 18 aôut dernier ; de
>>    nouveaux
>>    >    éléments
>>    >    >    viennent d’apparaître dans le dossier et confortent
>>    désormais, la
>>    >    thèse
>>    >    >    d’un assassinat déguisé en suicide. Ces informations,
>>    nous les
>>    >    devons à
>>    >    >    plusieurs amis du politologue (universitaires, hommes
>>    politiques,
>>    >    médecins,
>>    >    >    journalistes) qui se sont mobilisés pour faire triompher la
>>    vérité.
>>    >    >
>>    >    >     
>>    >    >
>>    >    >    Le corps du défunt porte des traces d’électrocution
>>    >    >
>>    >    >     
>>    >    >
>>    >    >    La première information qui ressort de ces investigations
>>    est liée
>>    >    à des
>>    >    >    lésions observées autour du coup et des parties génitales
>>    de la
>>    >    victime. Les
>>    >    >    spécialistes en conclurent à une torture par des objets
>>    >    électriques. Pour ces
>>    >    >    spécialistes, il est incroyable que le médecin légiste ait
>>    pu
>>    >    conclure en une
>>    >    >    mort par suicide en passant sous silence ces différentes
>>    lésions que
>>    >    nous
>>    >    >    venons de signaler. En réalité, AKA a été enlevé depuis
>>    la
>>    >    clinique,
>>    >    >    conduit à un endroit secret et torturé à mort avant que le
>>    corps ne
>>    >    soit
>>    >    >    jeté à la plage 24 h plus tard. C’est d’ailleurs ce
>>    scénario
>>    >    qui explique
>>    >    >    la disparition des vêtements de la victime de même que
>>    l’abandon
>>    >    de son
>>    >    >    portefeuille, et ses verres médicaux. La version du
>>    rendez-vous en
>>    >    plus du
>>    >    >    parcours effectué attribué au chauffeur n’est qu’une
>>    pure
>>    >    invention sortie
>>    >    >    des laboratoires lugubres pour faire diversion. AKA ne
>>    s’est jamais
>>    >    rendu à
>>    >    >    un quelconque rendez-vous, il ne s’est jamais arrêté à
>>    l’Hôtel
>>    >    Palm
>>    >    >    Beach et il ne s’est jamais rendu à l’Hôtel Sarakawa.
>>    >    D’ailleurs le
>>    >    >    docteur Fiadjoe responsable de la clinique Biasa serait sous
>>    >    d’énormes
>>    >    >    pressions afin qu’il ne s’adresse à aucun média. A la
>>    clinique
>>    >    Biasa les
>>    >    >    visites aux malades sont désormais réglementées.
>>    >    >
>>    >    >     
>>    >    >
>>    >    >    Maurille Agbobli dans le mauvais rôle
>>    >    >
>>    >    >     
>>    >    >
>>    >    >    Il n’est un secret pour personne que la famille Agbobli est
>>    >    partagée entre
>>    >    >    l’opposition et le pouvoir. Parmi ceux qui sont
>>    actuellement dans le
>>    >    cercle du
>>    >    >    pouvoir, nous pouvons citer Robert Dusseh, universitaire,
>>    conseiller
>>    >    >    diplomatique de Faure et neveu de AKA et ensuite Maurille
>>    Edoh Agbobli
>>    >    ancien
>>    >    >    ministre, membre du bureau politique du RPT. C’est donc ce
>>    dernier
>>    >    qui est
>>    >    >    accusé aujourd’hui de dissuader la famille d’aller plus
>>    loin et
>>    >    précipite
>>    >    >    par la même occasion l’enterrement de son frère. Alors
>>    que
>>    >    certains
>>    >    >    évoquent encore une contre autopsie avec l’assistance des
>>    experts
>>    >    venus de
>>    >    >    l’extérieur, les obsèques de AKA sont annoncées dans la
>>    foulée
>>    >    pour les 29
>>    >    >    et 30 août prochain.
>>    >    >
>>    >    >     
>>    >    >
>>    >    >    Faure tapis dans l’ombre manœuvre et joue au chrono
>>    >    >
>>    >    >     
>>    >    >
>>    >    >    La mystérieuse mort de AKA ramène au devant de
>>    l’actualité la
>>    >    récurrente
>>    >    >    question de l’impunité qui caractérise depuis 40 ans le
>>    régime du
>>    >    RPT.
>>    >    >    Faure qui espérait noyer cette question de l’impunité
>>    dans une
>>    >    mascarade de
>>    >    >    réconciliation après les fameuses consultations nationales
>>    se
>>    >    retrouve du coup
>>    >    >    dans une situation embarrassante. Depuis le palais de la
>>    Marina, il
>>    >    tire sur les
>>    >    >    ficelles. Comme par hasard le « leader nouveau » qui n’a
>>    jamais
>>    >    accordé le
>>    >    >    moindre crédit à la presse togolaise invite subitement par
>>    une
>>    >    méthode peu
>>    >    >    orthodoxe des journalistes des médias publics et privés à
>>    une
>>    >    discussion à
>>    >    >    battons rompus à la présidence de la République. Certains
>>    >    journalistes (
>>    >    >    médias d’Etat, radios et presses privées) se sont rendus
>>    donc ce
>>    >    jeudi à la
>>    >    >    présidence de la République pour en ressortir plus tard
>>    avec des
>>    >    billets de
>>    >    >    banque évalués en 200 000fcfa et 300 000fcfa par tête.
>>    Tout ceci,
>>    >    après une
>>    >    >    longue discussion ennuyeuse arrosée de champagne. D’autres
>>    >    journalistes qui
>>    >    >    ont pu déceler là, le piège de la corruption ont décliné
>>    >    l’invitation
>>    >    >    présidentielle. Lorsqu’on situe cette discussion avec les
>>    >    journalistes qui
>>    >    >    ces derniers temps sont très critiques vis à vis du pouvoir
>>    de Faure
>>    >    dans le
>>    >    >    contexte de la disparition tragique de AKA on comprend
>>    aisément la
>>    >    manœuvre du
>>    >    >    pouvoir qui consiste à clouer le bec aux médias en prenant
>>    >    habilement soin de
>>    >    >    se donner le visage d’un président ouvert et préoccupé.
>>    >    >
>>    >    >     
>>    >    >
>>    >    >    Une opposition réduite à de simples communiqués
>>    >    >
>>    >    >     
>>    >    >
>>    >    >    Après la phase des communiqués de compassion certains
>>    responsables
>>    >    politiques
>>    >    >    et associations de la société civile ont exhorté
>>    l’ensemble de
>>    >    >    l’opposition à envisager des manifestions de rue dans le
>>    but
>>    >    d’exiger la
>>    >    >    fin de l’impunité au Togo. Ces organisations ont été
>>    confrontées
>>    >    au refus
>>    >    >    catégorique d’autres partis de l’opposition qui de par
>>    leur
>>    >    popularité
>>    >    >    devraient servir de locomotive à cette initiative. Alors la
>>    question
>>    >    qui se
>>    >    >    pose est de savoir si ceux qui pondent à longueur de
>>    journée des
>>    >    communiqués
>>    >    >    sont sincères dans leurs propos ? Visiblement le leader du
>>    MODENA
>>    >    comme celui
>>    >    >    du PSP qu’était Tavio Amorin ne dérangeait pas seulement
>>    le parti
>>    >    au pouvoir
>>    >    >    par son engagement et ses débats mais aussi ses amis de
>>    >    l’opposition qu’il
>>    >    >    croyait naïvement être ses frères. Aucune raison ne
>>    justifie
>>    >    aujourd’hui
>>    >    >    l’inertie de cette opposition et de cette société civile
>>    qui jadis
>>    >    étaient
>>    >    >    à l’avant garde de toute violation des droits de
>>    l’homme. La
>>    >    réalité est
>>    >    >    que la société togolaise baigne désormais dans une
>>    corruption sans
>>    >    >    précédent où des responsables insoupçonnés de certains
>>    partis
>>    >    actuels de
>>    >    >    l’opposition émargent régulièrement dans le registre de
>>    Faure.
>>    >    Faure en
>>    >    >    parvenant au pouvoir en 2005 au prix des milliers de morts a
>>    réussi
>>    >    un seul
>>    >    >    coup celui, d’avoir mis l’opposition en lambeaux en
>>    enrôlant
>>    >    certains dans
>>    >    >    son aventure gouvernementale et en renflouant les comptes en
>>    banque
>>    >    des autres
>>    >    >    qui ne se contentent désormais que des communiqués. Voilà
>>    donc le
>>    >    drame qui
>>    >    >    se joue devant nos yeux avec des acteurs qui font semblant
>>    d’être
>>    >    encore
>>    >    >    opposants mais qui dans la réalité ont changé depuis leurs
>>    vestes.
>>    >    AKA
>>    >    >    n’est pas seulement la victime du pouvoir RPT mais aussi
>>    d’une
>>    >    société
>>    >    >    togolaise en manque de repères, de principes, où les hommes
>>    de
>>    >    valeurs qui
>>    >    >    devraient servir de guide, de modèle sont crétinisés par
>>    un
>>    >    système pervers
>>    >    >    et vicieux autrement, monsieur Djondo, le docteur Fiadjoe et
>>    le
>>    >    chauffeur
>>    >    >    devraient déjà prendre la parole pour libérer leurs
>>    consciences et
>>    >    situer les
>>    >    >    togolais sur les réelles conditions de la mort mystérieuse
>>    et
>>    >    tragique de AKA.
>>    >    >    Tant que nous ne prendrons pas conscience de cette réalité,
>>    les
>>    >    Gnassingbé et
>>    >    >    leurs suppôts de meurtriers auront encore de beaux jours
>>    devant eux.
>>    >    >
>>    >    >     
>>    >    >
>>    >    >    Simon de Fanti, tultogo.com






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