[BDPalabres] Re: Mangara est un ingrat

Dr. Daniel Mengara protected at bdpgabon.org
Mer 27 Aou 21:19:22 EDT 2008


Monsieur Mayandji, cher frère:

Le paradoxe que je constate dans votre argumentaire est exactement celui qui découle des tares que vous reprochez aux autres. Vous vous dites "fatigué" de voir une opposition mal organisée, et qui, je vous cite, "contrairement aux mouvements d'opposition dans les autres pays, ne semble pas se donner les moyens de se battre avec la détermination que les partisans du pouvoir défendent leurs privilèges."

Bien!

Et vous ajoutez, ensuite, en censeur des méthodes précipitées, que vous êtes partisan des petits pas ciblés, ceux des solutions "au fur et à mesure".

Bien aussi !

MAIS, mon frère, en quoi donc cette démarche serait-elle différente de celle de Mba Abessole qui, lui, préfère faire les choses à "petits pas ciblés" de l'intérieur du régime, ou de Mamboundou, qui, lui, pense désormais qu'un raprochement entre lui et Bongo, aussi avare de résultats que ce rapprochement soit, apportera de petis changements progressifs qui lui sont plus acceptables que la guerre ou la violence, même si pour cela le peuple gabonais doit attrendre 100 ans de plus?!

Il me semble que vous êtes exactement dans la logique de cette opposition que vous fustigez, non?

Il y a une seconde contradiction dans votre argument car, si l'on prend votre critique à la lettre, on voit que si l'opposition dont vous parlez était mieux organisée et devenait comme celle des autres pays, elle contredirait immédiatement votre théorie des "petits pas" puisqu'elle précipiterait TOUT! Ce qui ne serait pas non plus à votre goût des "petits pas ciblés", il me semble, n'est-ce pas, cher ami?

Le problème des censeurs invétérés comme vous et moi, cher frère, est que nous croyons souvent détenir la vérité absolue, alors que, en réalité, nous ne brassons que du vide, du vent.

Par exemple: vous qui vous dites fatigué de voir une opposition inepte, vous rendez-vous au moins compte que, du haut de votre piédestal de censeur (un peu comme moi), vous êtes en train de dire que vous savez mieux que cette opposition ce qu'il faut faire pour résoudre la problématique gabonaise? 

Si tel est le cas, bien!

Mais, dans ce cas, je me permettrai la remarque suivante: si, donc, comme le laisse supposer votre message, vous avez la solution parce que mieux et plus éclairé, on se demande ce que vous attendez pour créer, VOUS-MEME, cette opposition CAPABLE qui, elle, pourra, à votre convenance (puisque vous en aurez été l'initiateur éclairé), satisfaire à vos exigences de meilleure organisation!! Mieux encore, si vous ne pouvez la créer indépendamment, rien ne vous interdit de vous engager à ses côtés pour lui faire bénéficier de vos hautes inspirations! Là ou d'autres ont failli, vous réussirez peut-être! Pourquoi, dans ce cas, priver le pays de votre infinie sagesse, et surtout du potentiel d'une réussite par VOUS, là où les autres ont échoué!?

En fin de compte, frère, je peux affirmer sans méchanceté, mais aussi sans me tromper, que, comme nous tous, vous êtes bel et bien le produit du bongoïsme, non pas parce que vous êtes bongoïstes (je ne crois pas que vous le soyez), mais plutôt parce que vous souffrez des mêmes tares qui nous polluent tous, nous qui, vitupérant de l'ombre (engagés nulle part) ou de derrière nos ordinateurs (comme moi), croyons pouvoir faire avancer la cause gabonaise en critiquant, de loin, ceux qui, eux, ont, au moins, osé s'aventurer sur la voie de l'opposition ouverte et radicale. 

Dans un de mes récents articles, j'ai souligné le fait que les citoyens que nous sommes ne devons jamais reprocher à l'opposition ses échecs si ces échecs s'expliquent par une conjoncture indépendante de sa volonté. L'échec ou la réussite, en tout combat politique, est une situation qui, en elle-même, est fonction du moment et de la conjoncture sociopolitique et socioculturelle du moment. On peut échouer inexplicablement dans un contxete pourtant très favorable (Mba Abessole, Mamboundou) ou réussir au moment le plus inattendu (Géorgie, Ukraine, Russie, Indonésie, Pakistan, etc.). Mais ce n'est pas l'échec qui est, en lui-même, un problème. Ce que nous devons reprocher à l'opposition, à NOTRE opposition, ce sont les RENONCEMENTS qui causent l'échec, surtout quand ces renoncements bafouent les principes les plus élémentaires de la décence humaine et/ou citoyenne. Autrement dit, qu'elle soit organisée ou désorganisée, rien ne garantit la réussite de l'opposition. Ce qui importe, par contre, est que cette opposition reste déterminée dans son intention et sa conviction, génération par génération, et génération après génération.

Personnellement, je ne reproche leur échec ni à Mamboundou, ni à Mba Abessole. Ce que je leur reproche, c'est leur renoncement. Et parce que je sais que l'échec peut être au rendez-vous de tout opposant de bonne volonté, même sans renoncement, j'essaie de m'engager dans l'espoir de non seulement mieux faire, mais aussi de POUVOIR réussir (sans pour autant croire que je suis celui qui réussira forcément; je ne sais de moi que ma conviction. L'avenir, lui, appartient à Dieu). Mais ce que je m'interdis en tant que citoyen responsable, c'est le découragement ou la fatigue qui me met hors-jeu de l'histoire et de la société. Il n'y a pas de renoncement pire que celui qui est fait juste parce que d'autres ont renoncé ou échoué. C'est là une conclusion trop facile qui ne ferait pas de moi un meilleur citoyen que ceux que je critique. Il est bien de critiquer. Mais il est encore mieux de critiquer quand on est, soi-même, engagé dans une tentative de salut national.

Quand j'ai créé le BDP-Gabon Nouveau, je l'ai fait sur la base du constat d'échec de Paul Mba Abessole et de Pierre Mamboundou, et ceci dès décembre 1998. Dès 1998, j'avais déjà vu, dans leurs attitudes, les germes non pas de l'échec, mais du renoncement. Et je me suis juré, en m'engageant OUVERTEMENT, d'ESSAYER de mieux faire qu'eux, et surtout, de ne JAMAIS RENONCER, comme eux, aux idéaux qui furent leurs et qui sont aujourd'hui miens. Et j'attends de citoyens responsables la même réaction que moi. En d'autres termes, si aujourd'hui ou dans 10 ans, mes concitoyens constatent mon échec et croient pouvoir mieux faire que moi, je ne trouverai satisfaction que dans un acte d'engagement de leur part qui puisse reprendre le combat là où j'ai échoué, et le mener à finalité, avec ou sans moi.

Autrement dit, cher frère, en quoi un citoyen peut-il croire être plus utile à la société que le bébé qui vient de naître et qui suce le lait maternel en toute insouciance s'il ne ponctue pas sa critique par un acte d'engagement concret? En quoi peut-il être meilleur que le chien errant qui, n'ayant d'autre objectif dans la vie que la recherche de l'os dans les poubelles, ne se soucie guère de ce qu'il fera le jour d'après? En quoi peut-il être différent d'Omar Bongo qui, à la tête du Gabon depuis 41 ans, ne se soucie guère des souffrances de son peuple? Du moment que, lui, mange bien et fait son petit truc dans son coin, que lui importe, à Bongo ou à ce citoyen individualiste, que le reste des Gabonais tire le dibale par la queue?

Le principe d'une opposition, cher frère, n'est pas de détenir la science infuse ou la solution toute faite. Le principe d'une opposition n'est pas non plus d'être capable de tout accomplir de son vivant ou de tout réussir. Le principe d'une véritable opposition réside dans sa capacité non seulement à assumer le rôle de défense des intérêts citoyens qui est le sien, mais également d'en mobiliser et d'en étendre la conscience aux générations futures. Faire de l'opposition découle d'une culture politique qui, procédant par tâtonnements et par hypothèses, finit un jour par le triomphe des forces du changement dès lors qu'il n'y aurait aucune cassure générationnelle dans la continuité des engagements. 

Le but n'est donc pas que Mamboundou ou Mengara réussisse de son vivant. Le but est, pour tous ceux qui s'engagent ou épaulent ceux qui s'engagent, de toujours tenter le changement en fonction de leur inspiration, et s'ils échouent malgré leur bonne volonté, il leur est important de pouvoir compter sur ceux qui, dans les générations présentes ou futures, pourront prendre la relève et continuer le combat pour la dignité. Or, pour que les tâtonnements des uns et des autres arrivent à une solution avérée (comprenez, victoire), il faut bien que des hommes comme vous, Monsieur Mayandji, aient le courage de contribuer OUVERTEMENT, et AU SEIN DE CETTE OPPOSITION DEFICIENTE ou en dehors d'elle par une OPPOSITION NOUVELLE, leur éclairage (tout en gardant à l'esprit le simple fait, modeste, que cet éclairage ne sera pas forcément la panacée qui mènerait à la réussite). Tout acte d'opposition est alors vu comme une tentative stratégique qui comporte en elle un espoir de réussite et non une certitude. Faire de l'opposition n'est ni un travail de nanochirurgie ni un travail de nanoscience. Faire de l'opposition, c'est un peu comme un opérateur de mitrailleuse qui tire une centaine de balles en direction d'une cible, avec l'espoir qu'une des balles fera mouche.

Bref, l'opposition pour moi se résume ainsi: devant l'incertitude, les hésitations et les tâtonnements, tout ce qui peut être tenté doit être tenté, génération par génération, et génération après génération. Quand Mengara ou Mamboundou tombe, victime de la corruption ou de la fatiguue, il doit toujours se trouver un Mayandji pour, soit prendre la relève pour continuer le combat, soit donner des béquilles à ceux qui, ayant tenté toute leur vie, n'arrivent plus à tenir debout tous seuls.

Il ne sert donc à RIEN pour un cotoyen de brayer, DU DEHORS, qu'il est fatigué par l'inorganisation de l'opposition quand, dans le même temps, il se refuse à y entrer, collectivement ou indépendamment, pour aider à son REDRESSEMENT.

En d'autres termes, l'inorganisation de l'opposition est autant de VOTRE faute, frère Mayandji, que de la mienne et de celle de tous ceux qui participent de cette opposition inepte que vous critiquez. Imaginez, cher frère, un seul moment le cas de figure suivant:

1) L'opposition gabonaise est reconnue inepte (Cela, tout le monde le sait).

2) Monsieur Mayandji, en homme éclairé, a la solution.

3) Monsieur Mayandji, au lieu de se déclarer fatigué, entre dans l'opposition ou crée son opposition, pour redresser l'opposition.

4) L'opposition, bénéficiant enfin de la science de Monsieur Mayandji, arrive enfin à s'organiser.

5) 2009, l'opposition chasse Bongo du pouvoir et commence la reconstruction du pays, grâce à la contribution spectaculaire de Monsieur Mayandji.

6) Le Gabon est enfin sauvé et Monsieur Mayandji est fait héros national avec un mausolée lui reconnaissant une contribution historique de patriote.


Bien!

IMAGINONS maintenant l'autre cas de figure, c'est-à-dire, l'affirmation ou la perennisation de la sitaution de passivité et d'immobilisme (donc de renoncement) dans laquelle vous vous trouvez, cher frère, et ceci malgré vos critiques incantatoires:


1) L'opposition gabonaise est reconnue inepte (Cela, tout le monde le sait).

2) Monsieur Mayandji, en homme éclairé, a la solution.

3) MAIS Monsieur Mayandji, fatigué par le désastre d'une opposition désorganisée, reste dans l'ombre, refuse de s'engager et garde sa solution pour lui-même.

4) L'opposition, ne bénéficiant pas de la science de MOnsieur Mayandji, sombre encore plus dans la désorganisation et s'étiole.

5) 2012, Bongo est réelu. 2019, Ali Bongo est élu. 2026 Ali Bongo est réélu, jusqu'à perpète. 2030, Le Gabon n'a plus de pétrole. N'ayant jamais préparé l'après pétrole, le Gabon, en 2033, est le pays le plus pauvre du monde.

6) 2034, Monsieur Mayandji meurt de palu au dispensaire de Nkembo, parce qu'au Gabon, la pauvreté est devenue telle que ses petits enfants, sans emploi, n'ont pas  assez d'argent pour lui acheter un comprimé de Fansidar, et les économies qu'il avait faites pour sa retraite en 2026 ont fondu comme beurre au soleil devant la vie chère qui est maintenant au Gabon comme celle du Zimbabwé: 1000%

Autrement dit, Monsieur Mayandji, ceux qui s'engagent et essaient, même dans la désorganisation et l'échec, valent mieux comme citoyens que ceux qui, de loin, critiquent, se disent plus compétents, mais pourtant, se refusent à montrer, par l'engagement concret, comment ils peuvent mieux réussir que les autres.

Et cette leçon, croyez-moi, vaut pour nous tous, moi y compris.

La question, en fin de compte, n'est pas de savoir qui a échoué ou qui a réussi. Ce qu'il faut, c'est étudier comment, par la combinaisaon des efforts et des inspirations, nous pourrions, ENSEMBLE ET/OU SEPAREMMENT, contribuer à l'objectif de consolidation d'une opposition engagée qui soit capable de résister aux prostitutions qui enfantent de ce renoncement qui compromet la réussite. L'image à avoir en tête ici est celle de soldats sur un champ de bataille. Quand ils s'avancent, l'ennemi les fauche. Certains tombent, mais d'autres avancent. A la fin, ce sera à qui avancera avec plus de résolution que la victoire appartiendra.

PLus proche de nous, cette image marche de la façon suivante. En face de Mamboundou, Mba Abessole, Mayandji et Mengara, il y a Bongo avec un fusil à trois balles. Devant les tirs de Bongo, Mba Abessole tombe. Puis c'est le tour de Mamboundou, et enfin Daniel Mengara. Maintenant, Bongo n'a plus de balles et Mayandji reste debout, vivant, devant un Bongo désemparé. Sous la rage des années de brimades subies, Mayandji étrangle Bongo et le pend à un arbre, pour les vautours. Le Gabon est libéré.

Autrement dit, dans tout combat, certains tombent sous les balles ou sous la peur, mais d'autres, surtout ceux qui se font censeurs des autres, doivent être capables de continuer la lutte. Il est impardonnable de renoncer ou de se fatiguer parce qu'on a vu certains tomber, et ensuite se retourner pour critiquer ceux qui sont tombés ou se sont enfuis. Si on a de la conviction, on doit continuer, sinon on ne sert à rien dans la société des hommes.

L'opposition, cher ami, ne peut être vue comme une aventure sans lendemain. Le dire de cette manière, c'est voir l'opposition comme une affaire basée sur le court terme de nos courtes vies, et non comme une continuité que chaque génération se doit de pérpétuer, pour elle-même et pour les autres. Autrement dit, chaque citoyen qui se bat ne doit jamais limiter l'idée de l'opposition à ce qu'il peut y gagner de son vivant, mais plutôt la construire sur les principes de participation qui lui permettraient de faire sa part de contributions à l'édifice de redressement national. 

Autrement dit, la valeur d'un vrai citoyen ne se mesure pas à combien de théories il peut émettre. Tant qu'il n'est pas prêt, de par LUI-MEME, à tester ses propres théories et même à les mettre en pratique au service de la nation, il ne vaut rien pour la société.

Et la question que le citoyen modeste posera toujours à ces censeurs invétérés que nous sommes, vous et moi, est la suivante: est-ce que tu peux faire mieux, toi qui parle beaucoup, beaucoup, beaucoup? 

A cette question, je crois que nous savons déjà la réponse.


Daniel Mengara


Christian MAYANDJI wrote:
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> Il n'est pas question pour moi d'appeller à la guerre civile. Je suis tout simplement fatigué de voir une opposition qui si mal organisée et qui, contrairement aux mouvements d'opposition dans les autres pays, ne semble pas se donner les moyens de se battre avec la détermination que les partisans du pouvoir défendent leurs privilèges.
> Je pense qu'à l'instar de la majorité des gabonais, je ne suis pas le partisan des aventures sans lendemain. Je pratique la politique des "petits pas", celle qui consiste à apporter des solutions ciblées aux populations au fur et à mesure que les problèmes sont identifiés et que les moyens sont constitués.
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> Christian MAYANDJI
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> --- En date de : Mer 27.8.08, Jean Bika <protected at yahoo.com> a écrit :
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>     De: Jean Bika <protected at yahoo.com>
>     Objet: [BDPalabres] Re: Mangara est un ingrat
>     À: bdpalabres at bdpgabon.org
>     Date: Mercredi 27 Août 2008, 2h22
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>     Monsieur Mayandji, vous avez tout dit. Les peuples qui ont sacrifié de leur
>     sang et acheté la liberté avec leur sang comprennent mieux la valeur de la
>     paix. le gabon, comme d'autres pays, devra passer par une étape de violence
>     pour le comprendre. Une seule personne en sera la cause: Omar Bongo.
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>     Christian MAYANDJI a écrit:
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>     > M. Mengara a le droit d'affirmer sa différence, comme tous ceux qui
>     aspirent à un changement légitime au Gabon, au TOGO, dans d'autres pays,
>     sur d'autres continents.
>     > Cependant, je crois que nous évoluons vers des dérives qui me font
>     craindre des tensions extrêmes.
>     > Je résume la situation : les "opposants" attaquent les
>     représentant s du pouvoir dans ce qu'il y a de plus bas;
>     > les partisans du "pouvoir" s'entêtent dans leurs délires
>     de candidats à la corruption, pour ceux qui n'y ont pas encore été
>     initiés.
>     > Entre ces extremes, ils y a des hommes et des femmes qui construisent
>     patiemment leur vie, avec leur propre moyens, sans rien demander à personne,
>     pas même à l'Etat.
>     > Le seule chose que je me demande, c'est pourquoi l'opposition ne
>     se donne pas une bonne fois pour toutes les moyens d'en découdre avec le
>     pouvoir, ainsi que cela s'est produit dans les autres pays.
>     > Il se peut qu'après le sacrifice du sang, chacun trouvera la voie de
>     la raison et comprendra que la politique commence lorsqu'on découvre
>     comment faire la différence entre l'intérêt général et les intérêts
>     particuliers. la politque se fait lorsqu'on respecte l'individu, la
>     personne quelque ses valeurs dans la mesure ou tout le monde respecte la loi
>     républicaine. Elles se poursuit lorsque chacun comprend que l'Etat - en
>     tant que représentant de l'intérêt général - n'est pas la
>     propriété de personne, mais en tant que puissance publique c'est une
>     personne morale avec son fonctionnement propre.
>     > Il est inopérant que chacun puisse projeter ses propres asiptations dans
>     l'Etat. l'Etat n'est la vache à lait de personne. C'est tout
>     simplement une organisation dont la fonction est de gérer ce qui constitue le
>     ^patrimoine commun.
>     > Je crois que la plupart des conflits actuels proviennent que chacun -
>     conservateurs et partisans du changement - ne percoive l'état que comme une
>     vache à lait que chacun doit traire.
>     > En tant qu'historien, je sais que le changement est inéluctable et
>     surtout en marche...
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>     >
>     > --- En date de : Mar 26.8.08, Magloire Olympio
>     <protected at hotmail.com> a écrit :
>     >
>     >     De: Magloire Olympio <protected at hotmail.com>
>     >     Objet: [BDPalabres] Re: Mangara est un ingrat
>     >     À: bdpalabres at bdpgabon.org
>     >     Date: Mardi 26 Août 2008, 9h01
>     >
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>     >     Rebondissement dans l’affaire AKA : de nouveaux éléments qui
>     confortent la
>     >     thèse de l’assassinat ; le frère cadet du défunt Maurille membre
>     du régime
>     >     précipite son enterrement.
>     >
>     >
>     >     La tragique disparition du leader du MODENA Joachim Agbobli Atsutsè
>     n’a pas
>     >     fini de révéler tous ses secrets. Après les résultats farfelus de
>     >     l’autopsie du professeur Napo-Koura et les conclusions tordues du
>     procureur de
>     >     la République Robert Bakaï le 18 aôut dernier ; de nouveaux
>     éléments
>     >     viennent d’apparaître dans le dossier et confortent désormais, la
>     thèse
>     >     d’un assassinat déguisé en suicide. Ces informations, nous les
>     devons à
>     >     plusieurs amis du politologue (universitaires, hommes politiques,
>     médecins,
>     >     journalistes) qui se sont mobilisés pour faire triompher la vérité.
>     >
>     >      
>     >
>     >     Le corps du défunt porte des traces d’électrocution
>     >
>     >      
>     >
>     >     La première information qui ressort de ces investigations est liée
>     à des
>     >     lésions observées autour du coup et des parties génitales de la
>     victime. Les
>     >     spécialistes en conclurent à une torture par des objets
>     électriques. Pour ces
>     >     spécialistes, il est incroyable que le médecin légiste ait pu
>     conclure en une
>     >     mort par suicide en passant sous silence ces différentes lésions que
>     nous
>     >     venons de signaler. En réalité, AKA a été enlevé depuis la
>     clinique,
>     >     conduit à un endroit secret et torturé à mort avant que le corps ne
>     soit
>     >     jeté à la plage 24 h plus tard. C’est d’ailleurs ce scénario
>     qui explique
>     >     la disparition des vêtements de la victime de même que l’abandon
>     de son
>     >     portefeuille, et ses verres médicaux. La version du rendez-vous en
>     plus du
>     >     parcours effectué attribué au chauffeur n’est qu’une pure
>     invention sortie
>     >     des laboratoires lugubres pour faire diversion. AKA ne s’est jamais
>     rendu à
>     >     un quelconque rendez-vous, il ne s’est jamais arrêté à l’Hôtel
>     Palm
>     >     Beach et il ne s’est jamais rendu à l’Hôtel Sarakawa.
>     D’ailleurs le
>     >     docteur Fiadjoe responsable de la clinique Biasa serait sous
>     d’énormes
>     >     pressions afin qu’il ne s’adresse à aucun média. A la clinique
>     Biasa les
>     >     visites aux malades sont désormais réglementées.
>     >
>     >      
>     >
>     >     Maurille Agbobli dans le mauvais rôle
>     >
>     >      
>     >
>     >     Il n’est un secret pour personne que la famille Agbobli est
>     partagée entre
>     >     l’opposition et le pouvoir. Parmi ceux qui sont actuellement dans le
>     cercle du
>     >     pouvoir, nous pouvons citer Robert Dusseh, universitaire, conseiller
>     >     diplomatique de Faure et neveu de AKA et ensuite Maurille Edoh Agbobli
>     ancien
>     >     ministre, membre du bureau politique du RPT. C’est donc ce dernier
>     qui est
>     >     accusé aujourd’hui de dissuader la famille d’aller plus loin et
>     précipite
>     >     par la même occasion l’enterrement de son frère. Alors que
>     certains
>     >     évoquent encore une contre autopsie avec l’assistance des experts
>     venus de
>     >     l’extérieur, les obsèques de AKA sont annoncées dans la foulée
>     pour les 29
>     >     et 30 août prochain.
>     >
>     >      
>     >
>     >     Faure tapis dans l’ombre manœuvre et joue au chrono
>     >
>     >      
>     >
>     >     La mystérieuse mort de AKA ramène au devant de l’actualité la
>     récurrente
>     >     question de l’impunité qui caractérise depuis 40 ans le régime du
>     RPT.
>     >     Faure qui espérait noyer cette question de l’impunité dans une
>     mascarade de
>     >     réconciliation après les fameuses consultations nationales se
>     retrouve du coup
>     >     dans une situation embarrassante. Depuis le palais de la Marina, il
>     tire sur les
>     >     ficelles. Comme par hasard le « leader nouveau » qui n’a jamais
>     accordé le
>     >     moindre crédit à la presse togolaise invite subitement par une
>     méthode peu
>     >     orthodoxe des journalistes des médias publics et privés à une
>     discussion à
>     >     battons rompus à la présidence de la République. Certains
>     journalistes (
>     >     médias d’Etat, radios et presses privées) se sont rendus donc ce
>     jeudi à la
>     >     présidence de la République pour en ressortir plus tard avec des
>     billets de
>     >     banque évalués en 200 000fcfa et 300 000fcfa par tête. Tout ceci,
>     après une
>     >     longue discussion ennuyeuse arrosée de champagne. D’autres
>     journalistes qui
>     >     ont pu déceler là, le piège de la corruption ont décliné
>     l’invitation
>     >     présidentielle. Lorsqu’on situe cette discussion avec les
>     journalistes qui
>     >     ces derniers temps sont très critiques vis à vis du pouvoir de Faure
>     dans le
>     >     contexte de la disparition tragique de AKA on comprend aisément la
>     manœuvre du
>     >     pouvoir qui consiste à clouer le bec aux médias en prenant
>     habilement soin de
>     >     se donner le visage d’un président ouvert et préoccupé.
>     >
>     >      
>     >
>     >     Une opposition réduite à de simples communiqués
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>     >     Après la phase des communiqués de compassion certains responsables
>     politiques
>     >     et associations de la société civile ont exhorté l’ensemble de
>     >     l’opposition à envisager des manifestions de rue dans le but
>     d’exiger la
>     >     fin de l’impunité au Togo. Ces organisations ont été confrontées
>     au refus
>     >     catégorique d’autres partis de l’opposition qui de par leur
>     popularité
>     >     devraient servir de locomotive à cette initiative. Alors la question
>     qui se
>     >     pose est de savoir si ceux qui pondent à longueur de journée des
>     communiqués
>     >     sont sincères dans leurs propos ? Visiblement le leader du MODENA
>     comme celui
>     >     du PSP qu’était Tavio Amorin ne dérangeait pas seulement le parti
>     au pouvoir
>     >     par son engagement et ses débats mais aussi ses amis de
>     l’opposition qu’il
>     >     croyait naïvement être ses frères. Aucune raison ne justifie
>     aujourd’hui
>     >     l’inertie de cette opposition et de cette société civile qui jadis
>     étaient
>     >     à l’avant garde de toute violation des droits de l’homme. La
>     réalité est
>     >     que la société togolaise baigne désormais dans une corruption sans
>     >     précédent où des responsables insoupçonnés de certains partis
>     actuels de
>     >     l’opposition émargent régulièrement dans le registre de Faure.
>     Faure en
>     >     parvenant au pouvoir en 2005 au prix des milliers de morts a réussi
>     un seul
>     >     coup celui, d’avoir mis l’opposition en lambeaux en enrôlant
>     certains dans
>     >     son aventure gouvernementale et en renflouant les comptes en banque
>     des autres
>     >     qui ne se contentent désormais que des communiqués. Voilà donc le
>     drame qui
>     >     se joue devant nos yeux avec des acteurs qui font semblant d’être
>     encore
>     >     opposants mais qui dans la réalité ont changé depuis leurs vestes.
>     AKA
>     >     n’est pas seulement la victime du pouvoir RPT mais aussi d’une
>     société
>     >     togolaise en manque de repères, de principes, où les hommes de
>     valeurs qui
>     >     devraient servir de guide, de modèle sont crétinisés par un
>     système pervers
>     >     et vicieux autrement, monsieur Djondo, le docteur Fiadjoe et le
>     chauffeur
>     >     devraient déjà prendre la parole pour libérer leurs consciences et
>     situer les
>     >     togolais sur les réelles conditions de la mort mystérieuse et
>     tragique de AKA.
>     >     Tant que nous ne prendrons pas conscience de cette réalité, les
>     Gnassingbé et
>     >     leurs suppôts de meurtriers auront encore de beaux jours devant eux.
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>     >     Simon de Fanti, tultogo.com






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