L'apport des experts marocains et gabonais pourrait se r�v�ler d�terminant, en vue d'une r�duction significative du d�ficit en logements dans notre pays, si l'�tat d�cidait de prendre en compte les r�solutions issues du travail r�alis�, notamment en allouant des moyens financiers et r�glementaires cons�quents au projet de lutte contre la "bidonvilisation".
AU moment o� l'Onu Habitat, une agence sp�cialis�e des Nations unies dans les probl�mes de logement, met la plan�te en garde contre la probabilit� d'atteindre 3 milliards de personnes vivant dans les bidonvilles d'ici 2050, les pourparlers maroco-gabonais sur l'habitat, l'urbanisme et le cadastre s'ach�vent plut�t sur une note d'espoir.
Les solutions sont possibles au Gabon, a-t-on appris, notamment celles qui visent � sortir notre pays de la crise du logement dans laquelle, faute d'allocations cons�quentes, il est emp�tr� depuis plusieurs d�cennies. Parmi ces solutions, il y a la coop�ration avec le Maroc. Celle-ci pourrait permettre, � terme, d'enrayer la crise de logements sociaux qui se traduit aujourd'hui par un d�ficit de 1.60 000 unit�s dans notre pays.
La pertinence des r�solutions issues des �changes enregistr�s pendant pr�s dune semaine entre les experts marocains et les responsables gabonais des questions habitat, 'urbanisme et de cadastre permet en effet d'envisager l'avenir du logement sous un jour nouveau.
En tout cas, avant-hier � l'h�tel Intercontinental, lors de la c�r�monie de cl�ture des pourparlers gabono-marocains, le ministre d'�tat, ministre de l'habitat, de l'urbanisme et du cadastre, Jacques Adiah�not, s'est r�joui de ce que �ces assises ont permis de formaliser, par secteur, les axes de coop�ration identifi�s lors des rencontres successives�, amenant les chefs de projet des deux parties, Samuel Nguema Ondo et Dr Moulay Ch�rif Tahiri, ainsi que le public pr�sent, � partager le constat que la rencontre de Libreville est d�terminante, puis qu'elle a �rendu plus concr�tes les r�flexions engag�es lors de.: rencontres pr�c�dentes entre les experts des deux pays�.
De ce fait, a soulign� le ministre d'�tat, �cette s�rie de rencontres, en l'espace de quelques mois; traduit bien la volont� de nos gouvernements, ainsi que celle des hautes autorit�s de nos pays respectifs de voir se concr�tiser dans les faits ce vaste chantier�.
COOP�RATION SUD-SUD�Faut-il rappeler la volont� conjointement nourrie par le pr�sident de la R�publique, Omar Bongo Ondimba, et l� souverain ch�rifien, le roi Mohammed VI, de mettre en place, au nom d'une amiti� qui n'est plus � pr�senter, un partenariat sud-sud exemplaire ? � Dans un contexte de mondialisation, a dit le ministre d'�tat, il appartient � nos �tats, nos administrations ainsi qu'� nos peuples de se rapprocher, � travers des ensembles r�gionaux, des partenariats plus forts, plus soud�s, pour montrer � l'opinion internationale que la coop�ration sud-sud existe �.
Pour ce qui est du d�tail m�me des travaux r�alis�s pendant le s�jour des experts, marocains � Libreville, ainsi que l'a r�v�l� le chef du projet pour la partie gabonaise, les diff�rents commissions mises en place ont identifi� des actions � entreprendre dans plusieurs domaines.
En mati�re fonci�re, il est question de prendre des dispositions r�glementaires visant � �tablir des titres fonciers et � c�der des terrains aux promoteurs immobiliers.
Dans le domaine de l'urbanisme, on retient la n�cessit� de red�finir les grandes orientations du sch�ma directeur d'am�nagement de Libreville.
Au plan du financement, en dehors des nouvelles orientations � donner au FNH et au CRH, on vise, entre autres, la mise en place par d'autres banques, de syst�me d'�pargne � long terme. Ainsi que la mobilisation de lignes de financement international, l'institution d'un syst�me de contribution directe par la conversion des indemnit�s de logement en compl�ment d'apport personnel pour l'acquisition des logements par les agents de l'�tat.
Concernant les projets immobiliers marocains Chaabt et Jet Sakane, qui rencontrent actuellement certaines difficult�s pour entrer dans leur phase de concr�tisation, c'est-�-dire dans la r�alisation effective des logements sociaux dans notre pays, deux pr�alables fondamentaux ont �t� mis en exergue. Il s'agit premi�rement de la cession de terrain avec titre foncier, et ensuite de la mise en place d'un syst�me de financement acqu�reur � long terme pour les lots et logements qui seront mis en vente par les promoteurs.
D'autres suggestions ont enfin �t� faites dans les domaines de la formation et de l'assistance technique, ainsi que dans celui de la cr�ation d'agences immobili�res.