Les utilisateurs de GSM étrennent, depuis hier, les numéros à huit chiffres et non plus à six chiffres comme auparavant.
LE nouveau plan de numérotation du réseau national de la téléphonie mobile, qui passe de six à huit chiffres, est effectif depuis hier. Il s'agit désormais d'ajouter les préfixes 05, 06 et 07 pour joindre respectivement un abonné de Telecel, Libertis et Celtel.
D'une manière générale, le passage au nouveau plan de numérotation s'est effectué sans difficultés majeures. « Je n'ai pas eu de gros problèmes à m'adapter au nouveau système de numérotation. Je m'y attendais puisqu'il y a eu une campagne d'information avant sa mise en service. Après minuit, j'ai appelé quelques correspondants sans difficultés. J'espère que c'était le cas pour les autres utilisateurs du réseau GSM au Gabon », relève Lydia Glappier, une abonnée de Celtel.
En réalité, les utilisateurs du réseau GSM qui se seront frotté les mains sont les clients de Libertis. Ceux-ci ont bénéficié de la gratuité des communications de minuit à cinq heures du matin. « J'étais très content. Je n'avais pas d'unités et j'ai pu appeler mes correspondants sans avoir besoin de mettre du crédit de communication. C'était formidable. », explique James Umunnakwe Egwu.
Pourtant, ce ne sont pas tous les abonnés de Libertis qui ont pu profiter de cette aubaine. Ils étaient nombreux à éprouver des difficultés de connexion sur le réseau sollicité.
EXERCICE FASTIDIEUX. « Comme il y avait beaucoup d'appelants, le réseau était saturé. Je n'ai pas u appeler mes amis. A chaque fois que je plaçais un appel, e ne parvenais pas à obtenir la ligne » note, pour sa part, Nadège Guyédi. Mais ceux qui parvenaient à obtenir la ligne la monopolisaient. De même, ils ne se sont pas privés de déranger, tard dans la nuit, leurs correspondants plongés dans le sommeil. « Je dormais à poings fermés. C'est Yannick, mon condisciple de classe, qui m'a réveillée et appris que les communications étaient gratuites à Libertis. Ma soeur aussi m'a appelé. J'ai eu une floraison d'appels qui m'a étonnée. Mes correspondants ne m'appellent pas d'habitude tard dans la nuit. C'est dommage que je me suis réveillée tard. Quand j'ai voulu appeler, le réseau était déjà saturé », regrette Griffite, une abonnée de Libertis.
Malgré la campagne d'information qui a précédé la mise en service du nouveau plan de numérotation, certains utilisateurs du téléphone étaient encore un peu désemparés hier matin. Ils étaient nombreux à former les numéros de leurs correspondants sans les faire précéder des préfixes indiqués. Ils n'ont dû leur salut qu'à l'opérateur qui donnait les consignes nécessaires pour obtenir le correspondant à contacter. «J'avais déjà oublié la date de l'entrée en vigueur du nouveau système. Quand je me suis réveillé le matin, j'ai continué à former le numéro comme je faisais habituellement. C'est un opérateur qui me rappelait qu'il fallait ajouter un préfixe,» reconnaît Morgan Mavikana, un jeune abonné de Libertis et Celtel.
En somme, l'assimilation du nouveau système de numérotation prendra encore un peu de temps.
La grande difficulté réside dans l'identification et la maîtrise des différents opérateurs pour placer le préfixe qui s'impose. A y regarder de près, l'exercice paraît on ne peut plus fastidieux. Tout comme la reconfiguration du répertoire téléphonique. « Le passage du nouveau plan de numérotation nous impose un exercice que je trouve lassant. Nous devrons ajouter des préfixes sur chaque numéro contenu dans le répertoire du téléphone. Cela demande beaucoup de temps, surtout qu'il faut d'abord identifier l'opérateur pour pouvoir ajouter le préfixe qui convient », conclut Lydie Nguema, une cliente de Telecel.
Le nouveau plan de numérotation du réseau national de la téléphonie mobile, rendu public par l'agence de régulation des télécommunications, il y a quelques semaines, vise à alléger le réseau qui était déjà saturé en raison de la forte demande.
En effet, l'obtention de la ligne à certaines heures de la journée n'était plus aisée du fait de la surexploitation du réseau.