Son secr�taire g�n�ral, Jules Bourd�s 0gouliguend� a annonc�, hier, la tenue dans la journ�e, de cette r�union. Alors que l'affaire Non Nguema - ancien leader devenu simple hi�rarque du parti, �crou� par la Justice pour "d�tention d'armes de guerre" - risque d'�branler les fondements de ce parti. LES retrouvailles des dirigeants du Congr�s pour la d�mocratie et la justice, ce mardi 7 d�cembre, lors de la r�union du bureau national au si�ge de cette formation politique � Libreville ne sera pas comme � l'accoutum�e un .simple rendez-vous statutaire. Bien s�r, cette r�union est plac�e comme d' ordinaire sous l'�gide du secr�taire g�n�ral, Jules - Aristide Bourd�s Ogouliguend�, mais cette fois-ci elle comporte des enjeux politiques �normes qui d�passent � l'�vidence le simple examen normal du fonctionnement des instances de base du parti � l'�chelon national. Cette r�union se tient dans un contexte particulier avec l'affaire Nan Ngu�ma, du nom de l'ancien pr�sident du Congr�s pour la d�mocratie et la justice, auquel l'actuel secr�taire g�n�ral a succ�d� en l'an 2000 � la t�te du parti � l'issue du deuxi�me Congr�s ordinaire ayant conduit � une refonte des textes de cette formation politique. Redevenue depuis quatre ans simple militant de base, cette personnalit� est �crou�e par la justice pour "d�tention d'armes de guerre" par des civils connus pour �tre ses proches. Ancien candidat � l'�lection pr�sidentielle de 1993, o� il avait obtenu 0, 86% des suffrages, son arrestation �tant intervenue � une ann�e de l'�lection pr�sidentielle de 2005 nourrit de plus en plus les interrogations dans l'opinion nationale, voire au-del�. Normal, l'affaire concerne une personnalit� politique de premier plan qui fut, entre autres, secr�taire g�n�ral de la puissante OPEP � l'�poque et transfuge du Parti gabonais du progr�s (PGP) durant la p�riode noire de 1990 lorsque ce parti avait fait r�gn� la peur � Portr-Gentil. En plus, au CDJ c'�tait pour lui le temps du repli ayant d�cid� de se mettre en r�serve de la R�publique � l'issue du deuxi�me Congr�s ordinaire, avant d'envisager de rebondir plus tard. Restait � savoir de quelle mani�re! Il �tait seul � le savoir jusqu'� cette affaire. Cependant, d�s la confirmation, hier � la mi-journ�e, par les instances dirigeantes du Congr�s pour la d�mocratie et la justice de la convocation aujourd'hui au si�ge du parti de ce bureau national �voqu� officieusement la semaine derni�re d�j� par des sources autoris�es, le lien a vite �t� �tabli entre ce conclave et ce probl�me. Le moins qu'on puisse dire, est qu'il r�gne comme un malaise au sein de la base militante qu'il est urgent de dissiper par le dialogue public. Il n'y a pas d'alternative, auquel cas ce serait cr�er les conditions d'un schisme � venir. En effet, depuis la d�couverte de ces "armes de guerre" entre les mains de proches de l'ancien pr�sident du CDJ, l'une des questions qui continue de tarauder les esprits au point de, renforcer ce mauvais pr�sage est la suivante: les d�tenteurs de ces armes de combat sont- ils des militants, comme M. Nan Ngu�ma, du CDJ ? Cette seule interrogation �tait d�j� en soi une invite � la hi�rarchie du Congr�s pour la d�mocratie et la Justice � apporter en ce qui la concerne. des �claircissements �difiants. RUPTURE� En outre, il y a d'autres questions qui poussent � croire que les responsables du CDJ ne peuvent plus continuer � rester indiff�rents � ce probl�me qui implique un hi�rarque parmi les plus influents de leur famille politique. A savoir, comme se le sont demand�s d'autres avant, y a-t-il d'autres caches d'armes � feu ? Ou encore � quelle fin les d�tenaient-ils ? . En plus, en admettant que cette affaire � des relents frisant "'atteinte � la stabilit� de l'Etat", cela accro�t �videmment la pression sur le Congr�s pour la d�mocratie et la justice pour dire qu'on peut le contester, certes, mais nul ne peut m�conna�tre alors que cette affaire � laquelle est m�l� son ancien leader jette une ombre de longue port�e sur l'id�al d�mocratique et r�publicain que poursuit ce parti. Du moins tant que ses dirigeants continuent de se murer derri�re le silence comme c'est le cas. Rigoureux et homme de principe, le nouveau leader du CDJ est le plus interpell� par sa base ainsi que les sympathisants qui ces temps derniers font 1e si�ge au "QG" de leur parti afin de savoir comment les dirigeants ont v�cu cette affaire qui risque de porter un coup dur � limage pacifiste dont se targue le parti dans ses textes fondateurs. Il professe l'attachement � l'Etat de droit et � la d�mocratie qui s'entend avant tout comme un �tat d'esprit � inculquer aux militants. " La d�mocratie est un �tat d'esprit qui �volue avec un type de moeurs; de vertu, de scrupule et de sens civique", �crit dans un document actuel M. Bourd�s Ogouliguend�. Celui-ci, pr�cise aussi crue sur le terrain politique; l'adversaire n'est pas � consid�rer comme un ennemi ". De nombreux militants ayant requis l'anonymat vitup�rent sans cesse depuis lors, contre leur leader. On le voit, le rappel de ce code moral signifie ni plus ni moins que le CDJ joue os avec cette affaire dans quelle le parti -se trouve m�l�, � tout le moins de loin, pour l'heure. Du reste, un cadre du parti a fait partager, sa conviction que cette a r�union d'urgence du bureau national est capitale pour resserrer les rangs, car il e faut lui �pargner toutes les incertitudes � m�me d'assombrir un avenir d�j� ind�chiffrable. Il n' y a pas d'autre choix que de c�l�brer l'h�ritage politique de paix qui pr�vaut � l'�chelon national si le CDJ veut �carter le spectre d'effritement -perceptible . entre jeune garde et vieille garde � cause de cette situation. Dans l'attente des.. d�veloppements possibles de cette affaire aux mains de la justice, la base �prouve le besoin de r�server le parti de ses effets n�gatifs sur son image comme sur le reste de l'opposition dans le pays sachant bien que le CDJ est un membre � part enti�re du FPC (Front des partis du changement avec e RDR, le RNB/ D�mocrates et l'URDR). Au fond, cela passe par une rupture radicale et sans �tat d'�me avec les partisans reconnus de la violence et de l' affrontement.
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