Le président de la commission nationale de la carte professionnelle de presse, Joseph Loembé, a édifié la communauté des communicateurs samedi dernier.
DANS la perspective de sa session annuelle, la commission nationale de. la carte professionnelle de presse a indiqué les exigences auxquelles doivent satisfaire les demandeurs de ladite carte. C'était samedi dernier à la faveur d'une conférence de presse, dans un hôtels Libreville.
Peuvent bénéficier de la carte de presse, les journalistes et les professionnels de la production audiovisuelle et cinématographique. Mais qui sont les premiers ?
Le président de la commission s'est appuyé sur la loi n°12/2001 du 12 décembre 2001 portant code de la communication audiovisuelle, cinématographique et écrite au Gabon. Joseph Loembé a cité l'article 12 de ce texte.
«On entend, par journaliste, toute personne titulaire d'un diplôme de journalisme délivré par une école de formation spécialisée reconnue par l'Etat et attestant d'une expérience professionnelle d'un an minimum ou tout rédacteur d'articles; commentateur, présentateur de journal parlé et télévisé tirant l'essentiel de ses ressources depuis deux ans au moins de cette activité.» Dans l'article 25, il lui est même déconseillé d'exercer un emploi secondaire.
M. Loembé n'a pas manqué de signaler que le détenteur d'une carte professionnelle de presse peut se la voir retirer. Les modalités de retrait de cette pièce sont contenues dans l'article 22 de la loi susmentionnée.
La première est le non respect de la déontologie du journalisme. La deuxième est la perte des droits civiques.
Encore appelée morale ou éthique professionnelle, la déontologie fixe la conduite du journaliste dans l'exercice de la profession. Ce qui lui est permis et ce qui lui est proscrit.
En gros, le journaliste a le droit d'informer le public. «A condition de respecter la réalité des faits. Autrement dit l'objectivité», précise Joseph Loembe, se fondant sur l'article 26 du texte de référence. «Le journaliste doit avoir les preuves de ce qu'il dit», conseille-t-il, sans oublier d'ajouter. «On ne sait jamais.» Le journaliste qu'il est conjure ses confrères d'aller vers l'information, au lieu, de l'attendre au desk. La modestie devrait être, à ses yeux, une autre valeur dans la profession.
Le professionnel de la communication doit également respecter la vie privée des gens. Les faveurs lui sont interdites. Il est tenu d'éviter «toute forme de rémunération illicite et les conflits d'intérêts».
Car, soutient M. Loembé, on vient au journalisme par amour pour le métier. Il fait remarquer que les aventuriers n'y réussissent pas.
La carte professionnelle de presse sera désormais exigée des communicateurs qui voudront couvrir les événements officiels. Le président de la commission chargée de la délivrer déplore le fait qu'elle ne donne pas droit a des avantages particuliers. Joseph Loembé invite ses confrères à faire preuve de patience. Les avantages impliquent des négociations entre l'Etat et les entreprises, qui pourraient exiger des abattements fiscaux.
Auparavant, Léon Imounga Ivanga et Micheline Koumba ont présenté respectivement la production cinématographique et télévisuelle et la production audiovisuelle. Les professionnels de ces domaines peuvent aussi bénéficier de la carte de presse.