Il y a eu cependant plus de peur que de mal, aucune perte en vie humaine n'ayant été enregistrée pendant ces moments de folie généralisée.
TRANSES, délire, convulsions, étouffements: ce sont les signés cliniques observés chez les élèves des établissements secondaires du chef-lieu de Tsamba-Magotsi à la fin du mois dernier et au début de celui en cours. Selon des informations recueillies auprès des autorités locales, les élèves du Collège d'enseignement secondaire (CES Léon Mboumba) et du lycée professionnel industriel ont été atteints pendant plusieurs jours par une série mente dans la ville.
Lorsque le phénomène a atteint son apogée, indique-ton, on a recensé neuf filles et un garçon qui sont tombés dans les pommes le même jour au CES. Par effet de contagion, les mêmes symptômes ont été relevés au lycée professionnel industriel. Ces cas, transportés dans les centres de soins, ne présentaient en définitive aucune menace sérieuse pour leur santé. Une situation qui a suscité la colère des parents d'élèves, obligés de convoquer dare dare une assemblée générale pour trouver les moyens d'endiguer le phénomène.
Parallèlement à l'arrêt des cours ordonné par le préfet de la localité, ngangas, prêtres, pasteurs et autres exorcistes du coin ont été sollicités pour aider à "chasser les mauvais esprits". En dépit de cet apport non négligeable, le phénomène n'a pas véritablement reculé. La peur qui s'était déjà emparé des résidents s'est vite mutée en spéculations et rumeurs les plus folles.
Pour couper court à ce climat délétère, l'autorité administrative a convoqué une autre réunion au cours de laquelle il n'a pas taillé les nattes en quatre. Sans ménagement, il a sommé les populations "d'arrêter leur jeu malsain" parce qu'à son avis, le "mal" provenait des Fougamois eux-mêmes. Cette mise en garde ferme de l'autorité en place a produit l'effet escompté, a-t-on noté.
Le préfet avait, en effet, promis de fermer tous les établissements pour une durée indéterminée si un retour à la sérénité n'était pas observé dans les meilleurs délais. Pour leur part, les parents d'élèves ont menacé d'aller "voir plus loin" au cas où cette situation venait à se reproduire.
Il faut noter en définitive que nonobstant les moyens utilisés, un dernier cas de transes a néanmoins été signalé le lundi 14 mars courant. Là encore, plus de panique que de mal. Aux dernières nouvelles, et après le passage de la tempête, élèves et professeurs vaquent normalement à leurs occupations.
• L'amant et l'infirmier en taule
Complicité d'avortement au Centre hospitalo-régional de Mouila
Nzatsi Bigouagou Aristide et Ngwa Marcel alias Makati ont été condamnés par le tribunal à 5 mois de détention ferme, assortis de 55 mois de prison avec sursis.
EN grossesse de deux mois, une adolescente de 15 ans, A-F.B., a dernièrement subi les pressions de son amant, Nzatsi Bigouagou Aristide qui, de connivence avec Ngwa Marcel alias Makati, infirmier assistant au Centre hospitalo-régional (CHR) de Mouila, a fait avorter sa petite amie, élève en classe de Cours élémentaire (CE) 2e année à l'école Saint Martin du chef-lieu de la Ngounié.
Les faits remontent au 6 mars 2005. Ce jour-là, de retour de Libreville, la mère de A-F.B. constate que l'état physique de sa fille a subi quelques transformations. Cet état est corroboré par des si nés avant-coureurs du type fatigue générale et fréquentation scolaire irrégulière qui prêtent tout naturellement a soupçon.
Interrogée à ce sujet, l'adolescente gardera un silence qui en dit long. Mais comme les murs ont des oreilles, c'est l'une de ses sœurs qui vendra la mèche à sa maman. Cette dernière ira même jusqu'à indiquer à leur mère le domicile de Nzatsi Bigouagou Aristide. Saisi de la situation, ce dernier reconnaît les faits et s'engage sur le champ à prendre ses responsabilités en tant qu'auteur de la grossesse. jusque-là, les relations avec la belle-famille sont au beau fixe.
Mais voilà que Aristide va faire une rencontre qui va se révéler déterminante pour la suite des événements.
En effet, il rencontre un infirmier, un certain Ngwa Marcel dit Makati, à qui il soumet son problème. Sans le faire languir, homme à la blouse blanche conseille à son interlocuteur un produit pharmaceutique vendu sous forme de lotion qui, une fois distillé dans l'organisme de la parturiente; provoque l'interruption de la grossesse.
Le lendemain, Nzatsi Bigouagou Aristide à qui personne dans le secteur ne connaît la moindre activité rémunérée, livre le produit à l'intéressé au CHR . Le 25 février 2005, un rendez-vous est pris pour une mise au point avec le "docteur". Quelques instants plus tard, Nzatsi va convaincre sa petite amie de collaborer, en l'accompagnant gentiment à l'hôpital régional. Naïve et ne comprenant pas grand-chose à toute cette affaire, elle accepte volontiers.
Makati, qui a assuré la garde la nuit, attend le "couple" comme convenu. Une fois sur, place, l'adolescente est entraînés vers le bloc opératoire où l'infirmier va lui administrer une certaine quantité de liquide issu du produit pharmaceutique. Deux jours plus tard, la fille, sous l'effet du médicament, expulse le foetus qu'elle portait au terme d'une série de douleurs abdominales atroces. Le pot-aux-roses sera vite découvert du fait qu'elle saignait abondamment.
Jusqu'au moment où nous mettions sous presse, elle était toujours internée pour des soins intensifs. Irritée par un tel comportement, la maman de l'adolescente s'est constituée partie civile contre Nzatsi et Ngwa alias Makati pour tentative d'homicide volontaire.
Interpellés suite à cette requête et placés en garde à vue par la gendarmerie, les deux compères ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Présentés au paquet le 10 mars dernier, ils ont été condamnés chacun à 5 mois de prison ferme et 55 mois avec sursis. Une peine qu'ils vont purger à Mouila même.
• Ndendé : un adolescent tué à coup de fusil
AU début de ce mois de mars 2005, un fait troublant a été enregistré dans le chef-lieu de la Dola dont Ndendé est le chef-lieu. Des informations recueillies auprès des parents de l'infortuné M.N. attestent qu'il aurait été abattu alors qu'il se trouvait avec deux voisins à une partie e chasse. C'est dans des conditions non encore élucidées que l'adolescent a reçu une décharge de calibre 2 qui l'a fait passer de vie à trépas.
Selon notre source, le jeune homme et sa sueur résidaient chez un sexagénaire, un certain F.P, propriétaire d'un fusil de type calibre 12. La veille du drame, le vieil homme aurait manifesté l'intention de manger du pigeon. Au petit matin, deux autres garçons qui vivaient dans la même maison que M.N. feront route commune. Parvenus à l'endroit où abondent les pigeons, les jeunes chasseurs auraient alors marqué un arrêt, le temps de souffler.
Après plusieurs tentatives, aucun oiseau ne sera tué. Las d'attendre, ils auraient pris la résolution de rentrer. C"est justement sur le chemin du retour que le drame s'est produit. On raconte que M.N. se serait adossé sur l'arme et que le coup serait parti, occasionnant sa mort. Pendant ce temps, le plus âgé serait allé couper du bois. Une version qui n'a convaincu personne puisqu'au moment de l'inhumation, le corps présentait des impacts de plomb au niveau visage et des jambes. Ce qu exclut une fausse manoeuvre de la part du défunt.
L'enquête diligentée par les éléments de la gendarmerie nationale est en cours. Une fois bouclée, elle devrait permettre de faire la lumière sur ce drame aux contours flous. M.N. était inscrit au lycée Paul-Marie Yembit de Ndendé, la ville où il a été enterré.