Pour des raisons non élucidées, François Ndo aurait donné la mort à sa concubine, Raïssa Moussounda, à la suite d'une bastonnade.
LA petite localité de Kafélé située à cinq kilomètres environ de Kango, sur la route de Lambaréné, restera à jamais marquée par le drame provoqué par un concubin jaloux, qui a donné la mort à sa compagne au cours d'une bastonnade. Raïssa Moussounda, une compatriote de 23 ans, originaire de la Ngounié, qui vivait en concubinage avec François Ndo, un Gabonais d'une trentaine d'années, également natif de la même province, a trouvé la mort après avoir reçu de violents coups de la part de son ami. Laissant derrière elle un bébé de 6 mois.
Selon les informations recueillies sur place, le drame s'est passé dans la nuit du lundi de pâques. François Ndo et sa dulcinée qui vivent sous le toit maternel, sont seuls cette nuit-là. La mère de François s'étant rendue à Libreville. Mais avant de partir, cette dernière aurait demandé à son fils, dont les actes de violence envers sa concubine sont connus de tout Kafélé, de ne plus battre sa "femme".
Mais cette recommandation tombera dans les oreilles d'un sourd. Car, dans la nuit du lundi de Pâques, sieur Ndo va se livrer à son sport favori en rouant de coups sa partenaire, dont les cris de détresse et les appels au secours seront étouffés par la pluie diluvienne qui tombait en ce moment-là sur là bourgade. Le bourreau ira jusqu'à utiliser, une arme blanche - la présence de blessures sur le corps de la victime en faisant foi - .
Mortellement touchée, dame Moussounda rend l'âme sur place. L'autopsie effectuée par le médecin-chef du centre médical de Kango, en présence des gendarmes de fa brigade de contrôle routier du péage, fait état d'un traumatisme crânien, caractérisé par un enfoncement des os, une déchirure extrêmement profonde au niveau du sourcil droit. Elle a été aussi grièvement touché à la hauteur du front.
C'est d'ailleurs le traumatisme crânien qui a causé la mort de Raïssa Moussounda, dont le corps sans vie a été retrouvé étendu et quasiment dénudé, dans la chambre qu'elle partageait avec son concubin.
Interrogé sur cet acte criminel, François Ndo qui veut mener les gendarmes en bateaux, raconte une histoire cousue de fil blanc. Selon lui, sa compagne aurait été victime d'un terrible mal de ventre, suivi d'un vertige provoqués par la faim. Suite à cette carence, ajoute Ndo, Raïssa aurait perdu l'équilibre, serait tombée avant de mourir.
Une version qui n'a convaincu personne. Quoi qu'il en soit, ce drame n 'à pas étonné grand monde à Kafelé, où François Ndo avait fait de sa concubine un "tamtam". Licencié d'une société forestière il y a deux ans, le présumé assassin s'était d'abord installé avec sa compagne chez sa cadette à Ntoum. Mais au regard du comportement violent de son frère vis-à-vis de sa compagne, la frangine s'est vue contrainte de chasser son aîné. Lequel a transporté ses pénates chez sa mère à Kafélé, où il aurait mis fin aux jours de sa concubine.
La défunte laisse un seul enfant, un bébé de 6 mois, fruit de son union avec François Ndo. Après la procédure d'usage en cours d'établissement, le présumé assassin sera déféré devant le parquet dans les prochains jours.