C'est le bilan du grave accident de la circulation survenu hier, au village Ayeme Bokoué, au cours d'une collision entre un mini-bus dénommé Major "Miang" et un grumier
QAUTRE morts et sept blessés graves. C'est le triste bilan du grave accident de la circulation qui a eu lieu hier, sur la Nationale 1, lors d'une collision entre un mini-bus à usage de transport en commun, dénommé Major "Miang", immatriculé 9 311.G9A, qui ralliait Mitzic, et un grumier surchargé, roulant dans le sens Lambaréné Libreville. Le choc est survenu au niveau du village Ayémé Bokoué, non loin de Kango, à 120 kilomètres environ de Libreville.
Le mini-bus était parti très tôt de la gare routière du PK 8, vers sa destination habituelle (Mitzic), avec à son bord 18 passagers dont un enfant d'un an. Malheureusement, ce voyage ne sera pas comme les autres, car vite interrompu lorsque le conducteur, Mezui Ondo, plus connu sous le nom de "Dodo", par manque de vigilance, se fait accrocher par la remorque d'un grumier figer chargé de billes de bois, alors que l'avant du mastodonte avait réussi à éviter le véhicule de transport.
Cependant, selon les témoignages recueillis sur place, le mini-bus roulait à très vive allure. A l'entrée du village Ayémé-Bokoué, son conducteur a tenté de dépasser un camion de livraison de boisson en stationnement. C'est en exécutant cette manoeuvre, sur une ligne droite que Dodo, manquant de vigilance, a été surpris par un grumier roulant en sens inverse (Lambaréné-Libreville), alors qu'il venait de croiser quelques secondes plutôt un convoyeur de grumiers.
Le chauffeur du grumier, s'étant certainement rendu compte de l'obstination du mini-bus à rouler sur la voie de gauche, aurait tenté de l'éviter. Mais en vain. Ce qu'on craignait va arriver par la faute de la remorque, qui a déchiré au passage, le minibus, en enlevant tout son toit. Et ce fut la catastrophe. Bilan : 4 morts sur le champ, à savoir le conducteur du minibus, Mezui Ondo alias "Dodo", Ondo Mba, Menié Ella et Ntsame Ndong.
Aussitôt alertés, les sapeurs-pompiers de la première compagnie d'incendie de Libreville, dirigée par son commandant, le capitaine major Richard Mezeme Nguema, se sont rapidement rendus sur les lieux pour porter les premiers secours aux blessés graves. Lesquels, d'ailleurs, ont été conduits dans un premier temps au centre médical de Kango, où le médecin-chef et toute son équipe se sont mobilisés pour dispenser les soins d'urgence aux rescapés.
Cette assistance des sapeurs-pompiers qui s'est faite en collaboration avec le faite d'aide médicale d'urgence (Samu), a permis de répondre rapidement aux besoins des plus touchés et de parer au plus pressé, grâce à un hélicoptère qui a été dépêché sur les lieux.
Outre les morts, il y a eu sept blessés dont quatre grièvement. D'après le diagnostic fait par un médecin du Samu, le plus touché souffre d'un traumatisme crânien, d'une atteinte oculaire, de fracture et de luxation de l'épaule gauche du délabrement cutané.
A côté de ce drame qui endeuille plusieurs familles, il y a eu un petit rayon de soleil. Un nourrisson qui faisait partie des passagers est tombé sous le siège de sa mère pendant les mouvements brusques du véhicule. Cette chute l'a protégé du danger car il s'en est sorti sain et sauf. De même qu'un couple qui se trouvait à l'arrière droit du mini-bus.
• Dans le Haut-Ogooué
Trois morts sur l'axe Franceville-Léconi
Ce drame, au-delà de l'émotion suscitée, vient relancer le problème de la surcharge des véhicules à usage de transport.
L'AXE, Franceville-Léconi a encore enregistré un accident mortel de la route. Le samedi 2 avril 2005, un mini-bus, qui venait de quitter Franceville en début d'après-midi, en direction de Léconi, a terminé, son parcours dans :les talus bordant la chaussée. Bilan : trois personnes tuées sur les 20 passagers qui se trouvaient à bord. Il s'agit de Olende Sébastien, capitaine major de la Garde républicaine à la retraite, Mpouna Mathias, 2e vice-président du Conseil départemental des Plateaux et un dénommé Kawawa. Un quatrième passager, Jean-Marie Mbala, instituteur à l'école publique de Léconi, a rendu l'âme quelques heures plus tard, après son évacuation d'urgence à l'hôpital régional Amissa Bongo.
S'agissant des rescapés, 18 personnes ont été conduites à l'établissement hospitalier. Parmi elles, deux blessés ont reçu l'autorisation de regagner leur domicile, une dizaine a été internée, six autres personnes ont fait l'objet d'interventions chirurgicales. Une femme de 43 ans, victime d'un traumatisme crânien, était placée sous surveillance médicale au service de réanimation.
Il faut dire que cet accident a surpris plus d'une personne, car tout se serait joué en quelques secondes, relate un témoin oculaire, qui affirme avoir vu le véhicule perdre l'un de ses pneus arrières après son éclatement. «C'était une détonation flagrante», ajoute ledit témoin. «Malgré ses efforts, le chauffeur a perdu le contrôle de son véhicule et celui-ci s'est retrouvé avec ses passagers dans la végétation, après plusieurs tonneaux», a-t-il poursuivi. L'excès de vitesse, ont déclaré certains rescapés, corroborant ces propos, aurait été la cause principale de cet accident.
La nouvelle s'est rapidement répandue dans toute la ville comme une traînée de poudre. Dès l'annonce de cet événement tragique, une impressionnante foule s'est rassemblée au portail du centre hospitalier. Chacun désirait, pour apaiser ses craintes, connaître l'identité des victimes et leur état de santé.
L'émotion a été si grande que certaines personnalités, dont le gouverneur du Haut-Ogooué, Ndzé Thomas Debouillon, le maire de Franceville, Maurice Ndziba, ou encore le directeur régional de la santé, Aimé-Christian Matsoupa, se sont rendus au chevet des survivants et auprès des familles des victimes. Pour leur apporter leur soutien dans ces moments de douleur.
Cet énième accident vient une nouvelle fois relancer la question de la surcharge des véhicules à usage de transport, mais aussi celle de l'excès de vitesse. Un débat qui est bien loin d'être clos.