Sous la haute présidence de S. E, El Hadj Omar Bongo Ondimba, président de la République, chef de l'Etat, le Conseil des ministres s'est tenu jeudi 7 avril 2005 dans la salle habituelle du palais de la présidence de la République.
Le Conseil a examiné diverses questions de politique générale, pris connaissance des comptes-rendus des missions effectuées par les membres du gouvernement; ainsi que des rapports sur la tenue récente d'un certain nombre de séminaires et conférences.
Mais, auparavant, le Conseil a suivi avec une attention particulière plusieurs communications importantes faites par S. E. El Hadj Omar BONGO ONDIMBA, Président de la République, Chef de l'Etat.
Dans sa première communication, le Président de la République, suite au rapport présenté par le ministre des Travaux publics, de l'Equipement et de la Construction, a annoncé la décision de procéder, immédiatement, au redéploiement des directions régionales et des subdivisions des Travaux publics sur l'ensemble du territoire national. En effet, le découpage actuel en quatre (4) directions régionales qui correspond à un schéma vieux de plus de trente (30) ans, ne convient plus aux réalités techniques, géographiques et démographiques du moment. Ceci d'autant plus que dans la plupart des cas, les directions régionales actuelles couvrent le territoire de deux (2) provinces et parfois, interviennent même dans une troisième province, sans que ces dispositions ne s'appuient sur un texte quelconque. Tout cela ayant pour conséquences que de nombreuses et importantes zones du territoire national soient insuffisamment couvertes par les services des Travaux Publics.
Aussi, pour remédier à cette situation, et donner tout son sens à la pensée constante du président de la République qui veut qu'aucune Province ou Région du pays ne soit oubliée, le Conseil a-t-il décidé que le nouveau redéploiement des Directions Régionales et Subdivisions des Travaux Publics se présentera désormais ainsi qu'il suit :
1- Dans la Province de l'Estuaire
• le maintien de la Direction Régionale Nord-Ouest basée à Libreville;
• le maintien des Subdivisions de Libreville et de Ntoum ;
2 - Dans la Province du Haut-Ogooué
• le maintien de la Direction Régionale Sud-Est basée à Franceville ;
• le maintien des Subdivisions de Franceville, d'Okondja et d'Akiéni ;
• la création de nouvelles Subdivisions basées à Bakoumba et à Léconi ;
3 - Dans la Province du Moyen-Ogooué:
• la création d'une Direction Régionale basée à Lambaréné;
• le maintien de la Subdivision de Ndjolé ;
4 - Dans la Province de la Ngounié
• le maintien d'une Direction Régionale Sud-Ouest basée à Mouila ;
• le maintien des Subdivisions de Ndendé, 'Fougamou et Mbigou ;
5 - Dans la Province de la Nyanga
• la création d'une Direction Régionale basée à Tchibanga ;
• la création de nouvelles Subdivisions de Moabi et à Mayumba ;
6 - Dans la Province de l'Ogooué-Ivindo
• la création d'une Direction Régionale basée à Makokou ; '
• le maintien de la Subdivision de Booué ;
• la création d'une nouvelle Subdivision à Mékambo
7 - Dans la Province de l'Ogooué-Lolo
• la création d'une Direction Régionale basée à Koulamoutou ;
• la création de nouvelles Subdivisions à Lastoursville, à Iboundji et Pana;
8 - Dans la Province de l'Ogooué-Maritime
• la création d'une Direction Régionale basée à Port-Gentil; .
• le maintien de la Subdivision de Port-Gentil;
9 - Dans la Province du Woleu-Ntem
• le maintien de la Direction Régionale Nord-Est basée à Oyem ;
• le maintien des Subdivisions d'Oyem et de Bitam ;
• la création d'une nouvelle Subdivision à Mitzic.
Le Conseil des ministres a tenu à rendre un hommage appuyé à S. E. El Hadj Omar BONGO Ondimba pour cette décision qui touche directement l'amélioration des conditions quotidiennes de nos populations.
Le chef de l'Etat a insisté ensuite sur l'importance qu'il accorde à la politique de solidarité et d'entraide envers les couches sociales les moins nanties politique dont les halte-garderies initiées pare ministère de la Famille, de la Protection de l'Enfance et de la Promotion de la Femme constituent une illustration éloquente et un volet essentiel. En vue de donner plus d'ampleur à cette politique et généraliser progressivement la construction de halte-garderies sur l'ensemble du territoire national, en commençant par les chefs-lieux de province, le président de la République a décidé d'octroyer en 2005 une enveloppe supplémentaire de cinq cent millions (500.000.000) francs cfa au ministère de la Famille, en complément de la dotation initiale de sept cent millions (700.000.000)francs cfa inscrite à cet effet dans le budget de l'année.
La troisième communication de S.E.M. le Président de la République à l'ensemble des membres du Conseil, l'importance pour le Gabon d'avoir adhéré le 14 mai 2004, librement et de son plein gré à l'Initiative pour la transparence des industries Extractives (EITI).
Cette adhésion à l'Initiative s'inscrit dans la ferme volonté de notre pays de renforcer la transparence et la bonne gouvernance quant aux revenus pétroliers et miniers.
Afin de donner corps à l'Initiative, le Conseil a décidé de la création d'un groupe de travail technique comprenant des hauts fonctionnaires représentant les Institutions et Ministères concernés par les questions de gestion de ressources pétrolières et minières et de gouvernance. Ce groupe de travail, qui, dans les tous prochains jours, devra s'élargir à la Société Civile et au secteur pétrolier et minier, s'attellera à réconcilier les flux financiers entre les sociétés pétrolières et l'administration. Son premier rapport est attendu pour le mois de juin 2005.
Les conclusions de ce rapport devront par la suite être vérifiées et réconciliées par un Cabinet d'audit indépendant, choisi appel par d'offres international, avant septembre 2005. Il reviendra à cet Auditeur d'en assurer la publication.
L'Initiative sera étendue au secteur minier courant 2006.
Le président de la République a évoqué dans une autre communication, la nécessité pour le Gabon de soutenir pleinement et d'oeuvrer à la concrétisation de l'idée de la création d'un Institut dénommé « Institut Nelson Mandela» pour la promotion de la science et de la technologie ( INM) en Afrique du Sud du Sahara. Cette idée, née lors d'une réunion ministérielle du NEPAD tenue en 2003 à Johannesburg, a été réaffirmée lors du sommet de l'Union africaine (UA) de juillet 2004 à Addis-Abéba. Le lancement officiel dudit Institut a été fait le 09 Septembre 2004 à Ouagadougou lors du Sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernements de l'Union Africaine sur la pauvreté et le chômage.
Fidèle à sa vocation africaniste, le chef de l'Etat a donné les instructions précises au gouvernement afin que la contribution, substantielle, de notre pays au financement de l'Institut Nelson. Mandela soit rapidement assurée. Le Conseil, tout en se félicitant de cette décision, s'est montré déterminé à oeuvrer dans le sens d'amener notre pays, havre de paix et de stabilité, à ambitionner légitimement d'abriter sur son sol le Campus Universitaire du futur Institut dédié à la région Afrique centrale.
Le chef de l'Etat est revenu enfin sur la situation préoccupante de la compagnie nationale Air-Gabon. Déterminé à tout mettre en oeuvre en vue de la restructuration et de la sauvegarde de cette entreprise emblématique, le président de la République a demandé instamment aux ministères concernés, en, particulier ceux des Transports et des Finances, de soumettre dans-les délais les plus brefs au Conseil toutes les mesures appropriées à prendre.
EN MATIERE DE POLITIQUE GENERALE
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION ET DE LA FRANCOPHONIE
Sur présentation du ministre délégué, le Conseil a approuvé la ratification par notre pays des conventions des Nations Unies contre la convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, toutes les deux (2) adoptées en 2003 et dont l'objet est de promouvoir la coopération internationale afin de prévenir et de combattre efficacement la corruption sous toutes ses formes. Elles renforcent aussi les mesures destinées à lutter contre le fléau, tout en vulgarisant les principes d'intégrité, dé responsabilité de gestion des affaires publiques tout en s'efforçant par ailleurs d'assurer une coordination plus étroite des lignes stratégiques, législatives et administratives de détection et de répression suivies par les Etats en matière de lutte contre la corruption.
Ces conventions s'appliquent à la prévention, aux enquêtes et aux poursuites concernant la corruption ainsi qu'au gel, à la saisie, à la confiscation et à la restitution du produit des infractions qu'elles établissent.
MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
Sur communication du ministre d'Etat, ministre de la Santé publique, le Conseil s'est particulièrement réjoui de ce que Libreville ait été choisi par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour abriter le siège du Réseau sous-régional des partenaires de lutte conte le paludisme.
MINISTERE DE LA FAMILLE, DE LA PROTECTION DE L'ENFANCE ET DE LA PROMOTION DE LA FEMME PROMOTION DE LA FEMME
Le ministre de la Famille, de la Protection de l'Enfance et de la Promotion de la Femme a proposé au Conseil, qui l'a approuvé, le changement de date pour la tenue de la 8ème édition de la journée Nationale de la Femme.
Initialement prévue pour le Dimanche 17 Avril 2005, cette journée sera plutôt célébrée le Samedi 16 Avril 2005 avec la remise des prix aux lauréates du concours du Grand Prix du président de la République.
AU TITRE DES MISSIONS, SEMINAIRES ET CONFERENCES
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION ET DE LA FRANCOPHONIE
Le Sommet de la conférence Asie-Afrique qui va commémorer le 5ème anniversaire (le jubilé d'Or) de la conférence de Bandung se tiendra du 22 au 24 avril 2005 à Jakarta (Indonésie).
La délégation gabonaise, présente à ces travaux, sera conduite par le Vice-Président de la République, représentant le chef de l'Etat.
MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES, DU BUDGET ET DE LA PRIVATISATION
Le Conseil a autorisé le ministre délégué auprès du ministre d'Etat, ministre de l'Economie, des Finances, du Budget et de la Privatisation à participer et à conduire la délégation gabonaise au conseil d'administration extraordinaire de l'Institut Africain de l'Informatique, qui tiendra ses assises les 28 et 29 avril 2005 a Niamey (NIGER).
MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
Le ministre d'Etat, ministre de la Santé publique a sollicité et obtenu l'accord du Conseil pour se rendre respectivement :
- à Genève (Suisse) du 16 au 25 mai 2005 afin de prendre part aux travaux de la 58ème Assemblée Mondiale de la Santé;
- au Caire (Egypte) au courant de la 1ère quinzaine du mois de juin pour participer à une réunion sur la création d'un Centre Africain de lutte contre les maladies infectieuses.
MINISTERE DE LA FAMILLE, DE LA PROTECTION DE L'ENFANCE ET DE LA PROMOTION DE LA FEMME
Une réunion du comité d'experts des femmes africaines Leaders se tiendra du 28 au 29 Avril 2005 à OTTA (Nigeria).
Le Conseil a autorisé le ministre de la Famille, de la Protection de l'Enfance et de la Promotion de la Femme à prendre part à ces assises.
MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE
Le ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation Technologique a obtenu l'accord du Conseil pour participer aux travaux du Conseil des ministres du CAMES qui se déroulera le 25 avril 2005 à Ouagadougou (Burkina Faso).
MINISTERE DU COMMERCE ET DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, CHARGE DU NEPAD
Le sommet des chefs d'Etat du NEPAD se tiendra les 18 et 19 avril 2005 à CHARM-ELCHEIK en Egypte. Le ministre du Commerce a sollicité et obtenu l'accord du Conseil pour participer les 15 et 16 Avril 2005 à la réunion sur le MAEP et au comité de pilotage organisé en prélude à cette rencontre.
MINISTERE DE LA CULTURE, DES ARTS, CHARGE DE L'EDUCATION POPULAIRE
La 4ème édition du festival de la Culture Téké se déroulera du 24 au 28 Août 2005 à Kinshasa (République Démocratique du Congo).
Le ministre de la Culture, des Arts, Char é de l'Education Populaire a été autorisé par le Conseil à conduire la délégation gabonaise à cette manifestation.