La campagne électorale a commencé vendredi pour le scrutin présidentiel du 24 avril, organisé à la suite du décès le 5 février du président Gnassingbé Eyadéma, avec en lice quatre candidats, dont Faure Gnassingbé, un des fils du président défunt, et son principal rival, Emmanuel Akitani Bob, candidat de l'opposition radicale.
Faure GNASSINGBE, candidat du Rassemblement du peuple togolais (RPT)
Agé de 39 ans, Faure Gnassingbé a suivi des études primaires et secondaires au Togo puis en France. Après son baccalauréat, il s'inscrit à l'Université de gestion Paris-Dauphine dont il sort quatre ans plus tard avec une maîtrise. Il part pour les Etats- Unis à George Washington University pour compléter son cursus par un MBA(Master of Business Administration). Il retourne au Togo au milieu des années quatre vingt dix.
"Faure", comme l'appellent communément ses proches, exerçait jusqu'au mois de février 2005 les fonctions de ministre des Mines, de l'Equipement et des Télécommunications au sein de l'actuel gouvernement, un poste hautement stratégique.
Emmanuel Akitani Bob, candidat de l'opposition radicale
Agé de 75 ans, originaire d'Aného (région maritime), M. Akitani est Ingénieur à la retraite. Après un baccalauréat obtenu à Paris, il poursuit des études supérieures en France et obtient un diplôme d'Ingénieur. Il entame sa carrière professionnelle comme ingénieur de forage à la Société des pétroles du Sénégal, filiale de BP France.
Il revient au Togo en 1961 pour entrer dans la fonction publique comme Directeur adjoint, puis Directeur des Mines et de la géologie,fonctions qu'il occupera jusqu'en 1969, entrecoupées de 6 mois de stage au Québec et de quelques autres au Chili.
En fin d'année 1969, M. Akitani est nommé Conseiller technique du Ministre des Mines, fonction qu'il occupera jusqu'en 1974, date à laquelle il est nommé secrétaire général du directoire à l'Office Togolais des phosphates. Il prendra sa retraite de la fonction publique en 1981 pour occuper jusqu'à ce jour les fonctions de directeur de la SARIV, société privée opérant dans le domaine de l'énergie solaire.
Au niveau politique, M. Akitani milite d'abord au sein de l'association Jeune Togo en France puis de la Fédération des étudiants d'Afrique noire en France. Il sera président de jeune Togo de 1957 à 1958. Rentré au Togo en 1960, il milite au sein du parti "unité togolaise" puis fonde l'UFC dont il est actuellement le premier vice-président.
Harry OLYMPIO, candidat de l'opposition modérée
Harry Olympio est président du Rassemblement pour le soutien à la démocratie et au développement (RSDD). Il a été plusieurs fois ministre du président Eyadema. Son parti a participé aux dernières législatives (2002), disposant de trois députés à l'Assemblée nationale.
M. Olympio a effectué une partie de sa carrière professionnelle au Gabon avant de retourner s'installer au Togo.
Son programme électoral est basé sur le principe de la réconciliation de tous les Togolais.
Nicolas LAWSON, candidat indépendant
Agé de 52 ans, M. Lawson n'a ni le profil, ni l'expérience d'un politicien à plein temps. C'est avant tout un homme d'affaires qui a travaillé dans de nombreux pays dont la Côte d'Ivoire et le Ghana où il monté des entreprises performantes.
M. Lawson a effectué une partie de ses études en dehors du Togo. Il s'est formé à la gestion hôtelière en Irland puis aux sciences économiques en France. Il a travaillé pour différentes entreprises françaises avant de monter ses propres affaires, de l'alimentaire aux produits pharmaceutiques en passant par les médias.
Nicolas Lawson est un businessman qui donne dans le social. S'il est élu le 24 avril, il compte mener une politique orientée vers les plus pauvres avec, notamment, la création de logements à bas prix et l'accès à l'éducation pour tous.