Présidentielles 1998


Le gouvernement gabonais proclame la réélection du président Bongo

(Le Monde du 10 décembre 1998). Le chef de l'Etat sortant aurait recueilli 66,55 % des suffrages (ABIDJAN de notre correspondant en Afrique de l'Ouest Thomas Sotinel)

Le ministre de l'intérieur gabonais a annoncé, dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 décembre, la victoire
dès le premier tour d'Omar Bongo à l'élection présidentielle de dimanche 6. Selon les chiffres de la
Commission nationale électorale, le chef de l'Etat sortant a recueilli 66,55 % des voix. Les deux
principaux opposants, Pierre Mamboundou du Haut conseil de la résistance et le père Paul Mba
Abessole du Rassemblement national des bûcherons, se partagent l'essentiel des voix de l'opposition
avec 16,54 % pour le premier et 13, 41 % pour le second.

Mardi après-midi, le père Abessole, maire de Libreville, avait dénoncé « la mascarade » du scrutin de
dimanche, alléguant une « fraude d'Etat unique dans l'histoire électorale gabonaise » pour demander
l'annulation des élections. Mais dans les heures qui ont suivi, la capitale gabonaise est restée calme,
au contraire de ce qui s'était passé en 1993, lorsque M. Bongo s'était proclamé vainqueur de
quelques milliers de voix au premier tour du premier scrutin pluraliste qu'ait connu le Gabon. Le pays
avait alors connu plusieurs jours d'émeutes et des mois d'instabilité politique.

Plus que la réélection de M. Bongo à laquelle tout le monde s'attendait, c'est le chiffre de la population
électorale du Gabon qui étonne. Selon le ministère de l'intérieur, il y avait, dimanche, 626 200 inscrits
sur les listes. Or, deux jours avant le scrutin, le président de la Commission nationale électorale
annonçait 582 000 inscrits, tout en reconnaissant que ce chiffre était certainement exagéré par rapport
à la réalité. Cet avis n'a pas empêché le ministère de l'intérieur, responsable de l'établissement des
listes, d'ajouter encore 30 000 électeurs en quarante-huit heures. En deux ans, la population électorale
du Gabon a donc crû de 130 000 habitants, un chiffre remarquable dans un pays d'environ 1 million de
nationaux et où la faiblesse du taux de fécondité a suscité assez d'inquiétude pour que le président
Bongo crée un centre de recherche consacré à ce problème dans sa ville natale de Franceville.

Quelle que soit la vraie nature de ces électeurs, l'opposition gabonaise sort très affaiblie de ce scrutin.
Divisée, elle n'a pas su trouver de stratégie permettant d'imposer un contrôle du processus électoral. Le
jour même de l'élection, de nombreux militants reconnaissaient leur difficulté à mobiliser leurs électeurs
traditionnels, ceux qui avaient fait chanceler Omar Bongo en 1993 et porté le père Abessole à la mairie
de Libreville. Ils expliquaient cette désaffection à la fois par l'énormité des moyens mis en œuvre par le
candidat Bongo pendant sa campagne et par l'efficacité de son discours, qui insistait sur les dangers
qu'aurait fait courir à la paix civile une victoire d'un candidat de l'opposition. Le Gabon est frontalier du
Congo-Brazzaville, pays ruiné depuis que les deux prétendants au pouvoir, Pascal Lissouba et Denis
Sassou Nguesso, ont vidé leur querelle politique par les armes.

Malgré l'ampleur de la victoire annoncée, la tâche ne s'annonce pas facile pour le président Bongo. La
chute du cours du pétrole a fait dérailler l'exécution du budget 1998, ce qui n'améliorera pas les
relations tendues qu'entretient le Gabon avec le Fonds monétaire international.

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Le PS veut la vérité sur les observateurs français

(Le Monde du 10 décembre 1998). Le Parti socialiste a demandé, mardi 8 décembre, la clarté sur le rôle des observateurs français lors du scrutin présidentiel gabonais, après les articles de Libération et du Monde (daté du 9 décembre) mettant en cause leur impartialité. « Des personnalités françaises, y compris des magistrats, dont on ne sait pas dans quelles conditions ils ont pu se livrer à ces activités, ont cautionné des pratiques électorales que des observateurs internationaux s'étaient refusés à couvrir. Le PS souhaite que toute la lumière soit faite sur ces événements et que les ministres compétents prennent les mesures nécessaires pour qu'ils ne se renouvellent pas », a déclaré Pierre Guidoni, secrétaire national aux relations internationales. «Les relations entre la France et l'Afrique ont changé. Il serait dommage que seuls certains milieux politiques français ne s'en soient jamais aperçus », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, la mission chargée par l'Organisation internationale de la francophonie d'observer le scrutin a affirmé, mardi, que le « financement de la totalité de leur mission » a été assuré par les instances de la Francophonie. – (AFP.)

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Gabon/Elections - Polémique sur le rôle d'observateurs français

PARIS, 9 décembre (Reuters)- Elisabeth Guigou, ministre de la Justice, s'est alarmée mercredi de la présence de magistrats dans une délégation d'observateurs français aux élections gabonaises, soupçonnée de connivence avec Omar Bongo. "A l'étranger, en mission de vérification d'une élection présidentielle (...) un magistrat qui se présente comme tel représente plus
que lui-même", a dit le garde des Sceaux lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale. "Il lui revient de prendre des précautions pour que sa qualité de magistrat ne soit ni galvaudée ni utilisée à des fins étrangères au statut", a ajouté Elisabeth Guigou. Elle a expliqué avoir demandé "des rapports écrits" aux chefs de cours des six magistrats qui figuraient dans la délégation et aux intéressés eux-mêmes. "Au vu des renseignements demandés, je me réserve de prendre les mesures nécessaires", a-t-elle dit.

Trois membres de cette délégation, les avocats Francis Szpiner et William Goldnadel et le juge d'instruction parisien Georges
Fenech, avaient vigoureusement démenti dans la matinée avoir servi de caution. Cette délégation de six avocats et six magistrats a été constituée en octobre sur sollicitation des autorités gabonaises. Sa mission sur place a été entièrement financée par l'Etat gabonais et chaque membre de la délégation a reçu 1.500 FF "pour ses frais", ont toutefois admis les trois hommes lors d'une conférence de presse. "Nous avons estimé que cette prise en charge n'affectait en rien le jugement que nous allions porter. Dans cette affaire, celui qui prenait des risques était le gouvernement gabonais qui multipliait les observateurs", a expliqué Me Szpiner. Le rapport de cette délégation, daté de lundi et remis à la presse mercredi, conclut très favorablement sur le scrutin gabonais, qui a abouti à une nouvelle réélection du président Omar Bongo, au pouvoir depuis plus de trente ans.

Selon ces conclusions, établies après la visite d'environ 200 bureaux de vote, selon Me Szpiner, "aucun incident n'est venu troubler les opérations de vote de nature à remettre en cause le scrutin". "La liberté de vote a été respectée", "les opérations de vote ont été transparentes", "les opérations de dépouillement ont été conformes à la légalité", lit-on dans ces conclusions. Cependant, un autre rapport de la délégation met en cause le monopole des médias radio-télévisés par le président Bongo,
l'utilisation des moyens de l'Etat pour sa campagne, certaines obstructions à celle des opposants et la constitution des listes
électorales. Ces rapports ont servi à établir une synthèse avec ceux de tous les autres observateurs, au nombre d'environ 200. Certains autres avaient refusé d'assister au scrutin pour ne pas cautionner ce qu'ils considéraient comme une mascarade.

Les journaux Libération et Le Monde ont mis en cause en début de semaine l'impartialité de cette délégation française. Ces
journaux publiaient notamment une lettre de l'avocat gabonais Robert Bourgi à son ami le président Bongo - qu'il appelle "Papa" - datée du 28 novembre, dans laquelle il se félicitait d'avoir réuni cette équipe de magistrats et d'avocats. Ces journaux remarquaient aussi que Me Francis Szpiner, qui défend par ailleurs l'ancien Premier ministre RPR Alain Juppé, est considéré comme proche des réseaux gaullistes en Afrique, soutiens supposés du président Bongo. Ils soulignaient aussi que Georges Fenech présidait l'Association professionnelle des magistrats (APM), syndicat proche de la droite auto-dissous la semaine
dernière à la suite des propos jugés antisémites d'un de ses membres. Plusieurs autres magistrats de la délégation étaient membres de l'APM. Le ministre a précisé que les magistrats n'avaient pas demandé d'ordre de mission à la Chancellerie et que seuls d'entre eux avaient signalé leur absence, sans en détailler les motifs.

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Gabon-Polémique sur des observateurs français aux élections

PARIS, (Reuters) 9 décembre 1998- Des observateurs français aux élections gabonaises, accusés par des journaux de connivence avec Omar Bongo, ont répliqué mercredi en dénonçant une "manoeuvre politique" et ont démenti avoir servi de caution. Cette délégation de douze avocats et de magistrats français a été constituée en octobre sur sollicitation des autorités gabonaises. Sa mission sur place a été entièrement financée par l'Etat gabonais, ont admis Mes Francis Szpiner, William Goldnadel et le juge Georges Fenech lors d'une conférence de presse.

"Nous avons estimé que cette prise en charge n'affectait en rien le jugement que nous allions porter. Dans cette affaire, celui qui
prenait des risques était le gouvernement gabonais qui multipliait les observateurs", a expliqué Me Szpiner. Le rapport de cette délégation, daté de lundi et remis à la presse mercredi, conclut très favorablement sur le scrutin gabonais, qui a abouti à une nouvelle réélection du président Omar Bongo, au pouvoir depuis plus de trente ans. Selon les conclusions de ce document, établi après la visite d'environ 200 bureaux de vote, selon Me Szpiner, "aucun incident n'est venu troubler les opérations de vote de nature à remettre en cause le scrutin". "La liberté de vote a été respectée", "les opérations de vote ont été transparentes", "les opérations de dépouillement ont été conformes à la légalité", lit-on dans ces conclusions.

Cependant, un autre rapport de la délégation met en cause les conditions de la campagne électorale et notamment le monopole des médias radio-télévisés par le président Bongo, l'utilisation des moyens de l'Etat pour sa campagne et certaines obstructions à celle des opposants. Ces rapports ont servi à établir une synthèse avec ceux de tous les autres observateurs, au nombre d'environ 200. Certains autres avaient refusé d'assister au scrutin pour ne pas cautionner ce qu'ils considéraient comme une mascarade. Les journaux Libération et Le Monde ont mis en cause en début de semaine l'impartialité de cette délégation française. Ces journaux publiaient notamment une lettre de l'avocat gabonais Robert Bourgi à son ami le président Bongo - qu'il appelle "Papa" - datée du 28 novembre, dans laquelle il se félicitait d'avoir réuni cette équipe de magistrats et d'avocats. Ces journaux remarquaient aussi que Me Francis Szpiner, qui défend par ailleurs l'ancien Premier ministre RPR Alain Juppé, est considéré comme proche des réseaux gaullistes en Afrique, soutiens supposés du président Bongo. Ils soulignaient aussi que Georges Fenech présidait l'Association professionnelle des magistrats (APM), syndicat proche de la droite auto-dissous la semaine dernière à la suite des propos jugés antisémites d'un de ses membres.

"Je ne me considère pas comme faisant partie d'un réseau élyséen", a dit Me William Goldnadel, arguant du fait qu'il avait jadis
critiqué le président Chirac à l'occasion d'une visite au Liban. Mes Szpiner, Goldnadel et Georges Fenech n'ont pas évoqué l'idée de poursuites en diffamation.

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Réélection d'Omar Bongo à la présidence du Gabon

LIBREVILLE (AP, 9 déc. 1998) -- Le président Omar Bongo, à la tête du Gabon depuis 31 ans, a été réélu, sans surprise, au premier tour et avec 66% des suffrages, pour un nouveau mandat de sept ans. L'annonce officielle de la réélection a été faite par le ministre de l'Intérieur Antoine Mboumbou Miyakou. Derrière le président, le candidat le mieux placé, Pierre Mamboundou, représentant une coalition de cinq partis, ne recueille que 16% des voix. L'opposition gabonaise s'est est immédiatement prise au gouvernement, mettant en cause la commission électorale et considérant que les listes électorales avaient été trafiquées.

C'est donc la deuxième élection pour Omar Bongo, qui avait dû instaurer le multipartisme en 1990. En 1993, lors du premier scrutin multipartite en 26 ans, il s'était autoproclamé élu au premier tour.

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Omar Bongo réélu à la présidence du Gabon avec 66,55% des voix

LIBREVILLE, (Reuters) 9 décembre - Le président gabonais Omar Bongo a été réélu pour un nouveau mandat de sept ans en obtenant
66,55% des suffrages à l'élection présidentielle de dimanche, a annoncé mardi soir son ministre de l'Intérieur, Antoine Mboumbou Miyakou, à la télévision nationale. Le plus proche rival de Bongo, Pierre Mamboundou, a obtenu 16,54% des voix, suivi du père M'Ba Abessole, vieil opposant au chef de l'Etat, qui a recueilli 13,43%. Invoquant des fraudes électorales, le rassemblement national des bûcherons (RNB), parti d'Abessole, avait auparavant demandé l'annulation du scrutin. "Le RNB accuse ceux qui sont au pouvoir de manipulation des résultats du scrutin et il demande purement et simplement l'annulation de l'élection", a déclaré mardi lors d'une conférence de presse Faustin Boulengui, directeur de la campagne d'Abessole. Le parti d'opposition a éclaté en trois factions avant le scrutin et des responsables de la faction fidèle à Abissole ont annoncé que la
direction de la formation se réunirait mercredi pour arrêter l'attitude à adopter.

La Cour constitutionnelle doit encore confirmer et proclamer officiellement les résultats du scrutin qui opposait Bongo à sept
adversaires. Bongo, 67 ans, au pouvoir depuis 1967, est le détenteur du record de longévité politique en Afrique noire après le président togolais Gnassingbe Eyadema. D'après les chiffres donnés par Miyakou, le taux de participation a été légèrement inférieur à 54%. L'élection s'est déroulée dans le calme mais en 1993 l'annonce des résultats avait provoqué des émeutes de partisans d'Abessole qui estimaient que des fraudes l'avaient privé de la victoire. Ce scrutin suivait le rétablissement du multipartisme, en 1990, sous la pression des partisans d'Abessole, après plus de deux décennies de parti unique. Les habitants de Libreville ont regagné leur domicile tôt mardi soir et bars et magasins ont fermé tôt.

Pierre-André Kombila, ancien adjoint d'Abessole, était l'un des deux dissidents du RNB à se présenter dimanche. Il a terminé en quatrième position avec 1,54% des suffrages. Bongo a obtenu de bons résultats dans la Nord, fief traditionnel de l'opposition, mais Port Gentil, deuxième ville du pays, a voté majoritairement pour Pierre Mamboundou. Capitale de la région pétrolière, Port-Gentil est le fief du Parti gabonais du Progrès de Pierre-Louis Agondjo, qui soutenait Mamboundou, candidat des cinq partis constituant le Haut conseil de la résistance. Mamboundou dirige l'Union du peuple gabonais. Bongo avait été crédité de 51,18% des suffrages en 1993.

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Présidentielle au Gabon: soupçons sur l'impartialité des observateurs français

PARIS (AP, 8 déc. 1998) -- Tous les observateurs français déployés au Gabon pour veiller au bon déroulement de l'élection présidentielle de dimanche ``ne présentaient pas toutes les garanties d'impartialité'' voulues, affirme le quotidien ``Le Monde'', daté de mercredi. Selon le journal, qui a mené l'enquête, plusieurs observateurs proches de l'Association professionnelle des magistrats (APM) et de l'opposition française ont effectué leur mission ``en liaison étroite avec la présidence gabonaise'' d'Omar Bongo. Les observateurs sur la sellette étaient regroupés au sein de l'Association internationale pour la démocratie (AID), présidée par le magistrat français Georges Fenech, par ailleurs président de l'APM. Leur impartialité ``semble pouvoir être discutée, à la lumière de certaines correspondances adressées au chef d'Etat gabonais'' par l'avocat parisien Robert Bourgi, maître d'oeuvre de l'opération.

Homme d'influence, M. Bourgi est conseiller officieux de l'Elysée pour les affaires africaines et délégué national auprès de
Jacques Toubon chargé de l'animation des antennes africaines du Club 89, proche du RPR. ``Dans un courrier daté du 28 novembre, M. Bourgi annonçait au président Bongo -qu'il appelle 'Papa'- avoir réuni la veille 'l'équipe de magistrats et d'avocats''' chargés de surveiller le déroulement du scrutin, et révélait les noms des 13 délégués français de l'AID, affirme notamment ``Le Monde''. Publiée par le journal ``Libération'' le 7 décembre, ``la liste comprend des noms de magistrats et d'avocats réputés proches de l'opposition française en tête desquels figure Georges Fenech'', précise le quotidien du soir. Georges Fenech avait récemment été sur le devant de la scène pour avoir annoncé la dissolution de l'APM après la polémique suscitée par la publication dans son bulletin de propos jugés antisémites.

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Billet: Omar Bongo: à tous les coups, il gagne

(L'Humanité, 07 Décembre 98). Omar Bongo, qui règne sur le Gabon depuis trente-deux ans, pourrait être un homme heureux. La preuve? Samedi, dans une interview publiée par 'le Figaro magazine', la veille du scrutin présidentiel, il n'avait aucune crainte. Pas le moindre souci d'une éventuelle défaite. Le petit père des Gabonais l'affirmait sans ambages: il est le favori. 'Un chef d'Etat en Afrique, c'est aussi un grand frère qui fait figure d'aîné. On ne change pas de grand frère aussi facilement que de
premier ministre.' Bref, pourquoi donc organiser des élections? Et puis, comme l'affirme le dicton populaire, on ne choisit pas sa famille.

Tout irait donc pour le mieux si d'affreux affairistes ne tentaient de mouiller le pôvre Bongo dans une sale histoire de pots de vins, d'une commission de un million et demi de dollars versée sur le compte suisse d'un de ses conseillers puis transférée sur celui d'un proche du président d'Elf au début des années quatre-vingt-dix, Loïk Le Floch-Prigent. 'Les intermédiaires de tout poil qui, pour se protéger de la justice française et échapper au fisc français, s'emploient à me faire porter le chapeau, ont du souci à se faire', rugit Bongo. Feu le dictateur Bokassa avait un grand cousin en France. A l'en croire, Bongo, lui, n'a que des
(frères) ennemis. On n'en change pas aussi facilement que de président, comme dirait l'autre...

Pierre Barbancey