Journaux Gabonais: L'Union |
Les opérateurs économiques gabonais intéressés par le marché santoméen 03/07/1999, MOUIDY-MOUIDY Cest ce qui ressort de la rencontre entre hommes daffaires santoméens et gabonais avant-hier à la chambre de commerce de Libreville en présence des présidents Joachim Boussamba Mapanga et Antonio de Barros Aguiar. LES opérateurs économiques gabonais et leurs homologues de Sao-Tomé et Principe se sont retrouvés, avant-hier à lhôtel consulaire de Libreville, dans le cadre du renforcement des liens de coopération et damitié entre nos deux pays. Cette rencontre présidée par les responsables des chambres consulaires des deux pays, Joachim Boussamba Mapaga et Antonio de Barros Aguiar, est la conséquence logique du récent séjour gabonais du premier ministre santoméen, Guilherme Posser Da Costa. Il apparaît que les opérateurs économiques gabonais sont de plus en plus intéressés par les opportunités daffaires quoffre le nouveau marché de lArchipel. Ils ont dailleurs eu droit à un brillant exposé fait par le président Antoinio de Barros Aguiar, lequel a situé le cadre et les avantages dun tel marché. Toutes les conditions sont aujourdhui réunies pour que nimporte quel opérateur économique y trouve son compte insistera-t-il. De même, la nouvelle loi actuellement en cours dans son pays sur la délimitation de la zone franche offre plus dopportunités aux éventuels opérateurs économiques qui voudraient bien investir dans son pays. Sao-Tomé et Principe, par la volonté de la politique des nouvelles autorités, nentend pas être en marge de lévolution de lhistoire. Pour cela, dira le président Antonio de Barros Aguiar, plusieurs entreprises sont en voie de privatisation. De fait, lexcellence des relations damitié entre nos deux pays est aussi à mettre à lactif des présidents Miguel Traovoda et Omar Bongo qui entretiennent des relations cordiales et fraternelles. Il est à noter que plusieurs accords dans les domaines de la marine marchande, du ciment et autres ont été signés entre les deux parties lors du séjour du Premier ministre Guilherme Posser Da Costa à Libreville. Pour sa part, le président de la Chambre de commerce, dagriculture et des mines du Gabon, Joachim Boussamba Mapaga qui a dit peser de tout son poids a tenu à rassurer son hôte de la volonté de son institution de faire en sorte que des opérateurs économiques gabonais investissent à Sao-Tome. Car, selon lui, cest un marché porteur et à prendre. Pour cela un cadre juridique est actuellement en cours délaboration. Une invitation a par ailleurs été adressée au président de notre chambre par son homologue santoméen. Saupoudrage sélectif pour linvestissement L'Union, 24/06//1999, Lin-Joël NDEMBET Malgré le contexte difficile, les secteurs de la route, leau et lélectricité, la santé, léducation, lenseignement et lhabitat représentent plus de 50% du budget dinvestissement total sur les 75, 556 millards de francs CFA prévus. Le chef de lEtat Omar Bongo avait été clair avec les Gabonais en déclarant durant la campagne présidentielle et après que lannée 1999 sera difficile pour le Gabon. Avant-hier et hier, à la cité de la Démocratie, le patron des Finances, Emile Doumba et celui de la Planification, le ministre dEtat Casimir Oyé Mba, présentant devant les députés dabord et les sénateurs, ensuite, le projet de budget 1999 révisé, ont confirmé ces assertions. Lexposé des motifs du texte gouvernemental soumis à nouveau hier, après-midi à lexamen de la Commission des Finances et des comptes économiques de la nation de la chambre des sénateurs, a permis de se faire une idée précise de la situation, voire limpasse financière dans laquelle se trouve, actuellement, notre pays. Mais aussi davoir des éléments dappréciation sur les choix et priorités du nouveau grand argentier gabonais et du gouvernement dans son ensemble. Car, après avoir décrit le paysage économique et financier actuel pour le moins difficile de notre pays, le ministre Emile Doumba qui a passé son baptême du feu dans la pratique parlementaire, a présenté un texte quasiment refait. Lequel démontre la volonté des autorités gabonaises de poursuivre leffort dassainissement des finances publiques. Pour ce faire, le premier responsable des Finances ny est pas allé par quatre chemins pour justifier les choix qui ont été faits en qui ce concerne le budget de fonctionnement et le problème de la dette. Lequel reste entier, a-t-il déclaré. Dautant que le surendettement apparaît pour lui comme la forme moderne de lesclavage. Et lorsque lon sait que pour la seule année 1999, le service de la dette extérieure devait prélever 494,5 milliards de francs CFA soit, 89,99% des recettes totales, on mesure, a-t-il ajouté la nécessité de faire une pause et des choix. GERER Pour lheure, Emile Doumba a choisi de gérer cette difficile situation et non de la geler car elle coûterait beaucoup plus cher, mais en plus on ternirait davantage une image passablement dégradée. La démarche stratégique adoptée de concert avec le Fonds monétaire international (FMI) consiste à bien circonscrire la dette interne réelle. Doù bien évidemment, a-t-il relevé, laudit en cours des conventions de régulation et de règlements ainsi que des instances du Trésor. Cet audit sera complété par un autre portant sur les opérations financières devant permettre daboutir à léchéance de trois mois retenus pour ce faire, à une vue claire et précise des finances publiques de notre pays. Sur la question proprement dite de la dette dans son entièreté au regard du montant global qui se chiffre à 1.066,2 milliards de francs CFA, dont 494,5 milliards de francs CFA sont destinés à la dette externe, et 571,7 milliards en dette interne, les sénateurs Kassa Mapsi (PDG-Mouila) et Marcel Ndimal nont pas caché leur désarroi en comparant cette enveloppe aux recettes. Ce qui a fait dire au sénateur de PDG de Mouila que cela prend à tout le moins les allures dun tonneau des Danaïdes. On veut éliminer la dette par la dette, lancera en sus le président du groupe PDG au Sénat. Cest dire si le franc-parler qui aura été adopté par le ministre dEtat Casimir Oyé Mba na pas suffi à atténuer la gravité de la conjoncture daujourdhui. Dautant quen sa qualité de responsable du département chargé de la Planification, donc devant arrondir les angles afin que les besoins exprimés puissent correspondre aux fonds dont le pays dispose, il na pas manqué de dire que cette fois encore, il a fallu saupoudrer. En somme répartir la pénurie. Sinon de réfléchir à lavenir sur la nécessité de mettre laccent pendant une période bien précise sur un, deux voire trois secteurs précis afin de régler successivement les problèmes posés. PRIORITES Avec une enveloppe réduite de 54,2% par rapport à la précédente allocation, il ne dispose plus pour lexercice 1999 que de 75, 556 milliards de francs CFA, contre 165 dans la loi de finance initiale. Devant ce cas de figure, Casimir Oyé Mba a indiqué que des choix se sont imposés, notamment pour les projets. Il a été décidé de la suspension de tous les projets nouveaux cofinancés par les bailleurs de fonds extérieurs, à lexception de ceux avec lAutriche, la Banque mondiale et le Koweit pour lesquels la programmation préalable est maintenue. Cest le cas également pour ceux entamés qui seront poursuivis, mais cela à des rythmes différents. Malgré cela, a renchéri le ministre dEtat Oyé Mba, le gouvernement malgré la maigre enveloppe prévue a établi une hiérarchisation des priorités telle que définie par le chef de lEtat en accord avec les institutions internationales. Au nombre de celles-ci figurent, notamment, les routes avec 12 milliards de francs CFA, ladduction deau et lélectrification pour 2,6 milliards, la santé pour 7,1 milliards , léducation 5 milliards, lenseignement supérieur, 2,3 milliards, lhabitat, pour 2,5 milliards de francs CFA. Autant de choix qui ont conduit les sénateurs Raphaël Mamiaka, Maurice Leflem, Alexis Mbouy Boutzit, Mvoula, Akelaguelo, Berthe Etiany, Sophie Ngwamassana, Amoughé Mba et Léonard Andjembé, et autres, à insister sur les options de développement opérées dans notre pays depuis son indépendance, la fin du règne de limpunité au niveau des gestionnaires publics, la gestion des budgets dinvestissement, la non prise en compte de nombre de localités, etc. Pour Emile Doumba et Casimir Oyé Mba qui ont répondu sans passion, mais avec franchise aux interrogations de ces parlementaires, les choses sont bien claires. La pilule étant amère à avaler, il reste à chacun à en suppporter le goût et les effets.cs CFA prévus. Poursuivre lassainissement des finances publiques L'Union, 24/06/1999, Jean Christian KOMBILA La loi de finances rectificative, présentée mardi 22 juin à lAssemblée nationale ramène le budget 99 à 547 milliards de FCFA. Sa confection sest conformée aux règles prudentielles définies par les institutions financières internationales. M. Emile Doumba, en charge du département des Finances a par ailleurs annoncé la poursuite à un rythme soutenu des privatisations en cours. Un signal fort en direction des bailleurs de fonds. La baisse des cours des matières premières, engendrée par les turbulences vécues dès le début de lannée en cours par les marchés financiers internationaux aura eu comme incidence majeure sur léconomie de notre pays notamment, une nette diminution du budget de lEtat, contrairement aux prévisions initiales. Réunis au sein de la Commission des finances, du budget et de la comptabilité publique, les députés poursuivent lexamen des dispositions contenues dans ce document. Ce texte, on se souvient, avait déjà été adopté en conseil des ministres le 16 avril dernier. Sappuyant sur un prix du barril de pétrole qui oscille autour de 13 dollars US, de même que sur un taux de change dudit billet vert estimé à 580 FCFA, le projet de loi défendu par M. Emile Doumba, le ministre de lEconomie, des finances, du Budget et de la Privatisation, ainsi quil devait laffirmer lui-même, se veut prudent. Et le moins quon puisse dire est que cette loi rectificative des finances sinscrit en droite ligne des attitudes en vigueur au sein des institutions financières internationales. Dautant plus que celle-ci, note-t-on, entend observer le minimum de règles prudentielles y exigées en matière de gestion. Sexprimant devant le peuple en miniature, M. Emile Doumba ne sest pas moins voulu pédagogue pour justifier la direction dans laquelle le gouvernement entend, dorénavant, savancer : lassainissement des finances publiques. Selon lui, comme lensemble des pays pauvres très endettés (PPTE), léconomie nationale ne peut échapper à la mauvaise conjoncture internationale du moment, qui les contraint à aller chercher des sources de financements à lextérieur. Et cest cette situation qui a entraîné la chute drastique de ses principales matières premières, ainsi que leur production qui sest traduite par les déséquilibres observés au niveau macro-économique. Doù, a-t-il fait constater, les dépenses de lEtat sont largement supérieures à ses recettes. Pour lui, les causes structurelles et celles dites exogènes sont indissociables pour comprendre lorigine profonde de la crise économique que traverse le pays. Le fait dexporter les matières premières a-t-il souligné à mots voilés, lui a valu davoir lun des revenus par habitant les plus élevés du continent: Près de 5000 dollars par tête dhabitant au milieu des années 80, faisant de lui encore lunique pays de la zone franc à revenu intermédiaire. A ce jour hélas, celles-ci se vendent moins bien, et ne représentent plus que 3% du commerce international. Conséquence, producteur de produits de base les revenus du pays ont fortement diminué. COURAGE POLITIQUE Dautre part, et ceci a valeur de symbole, lhomme a courageusement mis en cause les pratiques mafieuses de certains membres des administrations des Finances et du Plan, insistant avec force sur la nécessité dinitier un audit global au niveau de la Solde de lEtat. Celle-ci, selon des indiscrétions serait trois fois supérieure à celle qui est officiellement annoncée. Sinon, sinterrogeait un député, comment interpréter que les dépenses hors budget soient supérieures aux dépenses budgétaires. De même il na pas manqué de souligner le poids de la dette intérieure sur le budget de lEtat. Celle-ci serait volontairement gonflée pour approvisionner certains comptes. Alors, on peut penser que cest en connaissance de cause quil voit la dette comme un esclavage des temps modernes. Devant cette réalité, il a proposé quelques pistes. Notamment, la suspension du paiement de la dette, vu que lannulation de celle-ci est irréaliste et quelle ne bénéficie quà une infime frange de la population. A titre de rappel, notons que notre pays tel que vient de le démontrer le récent sommet du G7, ne peut en létat actuel des choses bénéficier des facilités octroyées aux PPTE, selon lexpression consacrée. Or, cest à ces derniers que sont destinées les principales mesures prises justement lors du dernier sommet du G7 consacré à la dette des pays pauvres très endéttés. Par ailleurs, les pratiques que dénonce entre les lignes le ministre de lEconomie, des Finances, du Budget et de la Privatisation ne font pas non plus de notre pays un modèles de bonne gouvernance. Qui pourtant aurait été nécessaire pour bénéficier des mesures dites des PPTE. Cependant, il a indiqué au titre des réformes structurelles, la poursuite imminente du processus de privatisation à un rythme plus soutenu. LOPT, Les Ciments du Gabon, et AGROGABON, sont les trois sociétés concernées par cette mesure. Ainsi, lannonce de cette décision a été perçue comme un signal fort à lendroit de la communauté internationale. Enfin, on peut néanmoins regretter que M. Doumba nait pas donné des mesures concrètes qui permettront dans des délais indiqués, à notre pays de sinscrire durablement dans le processus de mondialisation. Se limitant pour le moins à des déclarations dintention en ce qui concerne la formation et lentretien du capital humain. Il est vrai que ce quon lui demende cest de veiller à ce que la gestion des déniers publics ne soit plus jamais celle que nous avons connue. Séminaire sur le déclin de lathlétisme féminin au Gabon: Tout est pratiquement à refaire L'Union, 24/06/1999, MIKOLO-MIKOLO Cest le sentiment qui se dégage au sortir de ces assises qui ont réuni les éminences grises du sport gabonais. Notamment le président du CNO, Fidèle Waura, celui de la FGAA, Richard Damas et la présidente de la Fégahand, Dr Nicole Assélé... LA salle Oyem de lhôtel Intercontinental Okoumé Palace de
Libreville a abrité dernièrement un important séminaire sur le déclin de
lathlétisme féminin au Gabon. A linitiative du comité féminin
dathlétisme dont la présidence échoit à Mme Mocci née Colette Raoumbé. Se regrouper pour gagner des parts de marché L'Union, 23/06/1999, MIKENI-DIENGUESSE Le souhait est de Pierre-Parfait Gondjout, président de lassociation Bâtir, organisatrice de cette rencontre à caractère économique qui a pris fin hier en soirée. LE droit des affaires, on en parle de plus, surtout à lheure de la mondialisation de léconomie appelée à toucher toutes les régions du monde. Cest pour obéir à cette logique que le Bloc des associations et des travailleurs indépendants de la République (Bâtir), a organisé hier au Ré-Ndama de Libreville, un séminaire-atelier axé sur quatre thèmes. Ce sont : Le fonds de commerce, La vente commerciale, Le cautionnement des prêts bancaires et Les garanties à première demande, animés respectivement par Me Moubeyi-Bouale, avocat au barreau du Gabon, Mvé, assistant à luniversité Omar Bongo (UOB), Jean Juste Lemboumba, vice-président de tribunal et Etienne Nsie, enseignant à lUOB. Pour Pierre-Parfait Gondjout, président de Bâtir, cette rencontre sest voulue un creuset, un lieu de prise de conscience face aux dangers que représente désormais la guerre économique qui pointe à lhorizon, à lorée du 3e millénaire. Selon lui, nos États doivent dorénavant «se regrouper pour gagner des parts de marché dans un monde économique en pleine mutation». Illustrant son propos, il a cité les Accords de Lomé et lUdeac qui, a-t-il dit, sont des exemples de regroupement qui ont permis et permettent encore de favoriser la résistance des États membres face aux courants mondiaux, dans latteinte des objectifs fixés. LUdeac a échoué, a-t-il reconnu, certainement par manque de volonté politique. Mais, devait-il ajouter, la Cemac qui la remplacée devrait être capable dimpulser à la sous-région dAfrique centrale, une meilleure intégration économique. INSERTION EFFECTIVE DES PME En ce qui le concerne, le haut-commissaire auprès du vice-Premier ministre, ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Guy Bertrand Mapangou, sest réjoui de la thématique choisie, avant de réitérer au nom du gouvernement, lengagement de ce dernier à voir les réformes qui découlent des Actes uniformes de lOrganisation pour lharmonisation du droit des affaires (Ohada) appliquées. Il a toutefois reconnu que lexercice qui consiste à mettre en phase toutes les législations daffaires des pays membres nest pas chose facile. «Il est indispensable de favoriser au niveau des États membres, linsertion effective des PME et de lartisanat dans la vie économique et sociale en améliorant et en adaptant leur environnement juridique, fiscal et administratif et en poursuivant lharmonisation des législations pour quelles puissent enfin bénéficier des chances dun grand marché unifié», a-t-il ajouté. Notons que le traité relatif à lharmonisation du droit des affaires en Afrique a pour objectif de favoriser, au plan économique, le développement et lintégration régionale ainsi que la sécurité juridique et judiciaire et en particulier de : - doter les États-parties dun même droit des affaires simple, moderne et
adapté à la situation de leurs économies, Patrice Nziengui prône le professionnalisme et léthique 23/06/1999, ONDOUBANTSIBAH Dans son allocution de circonstance, le ministre de la Fonction publique a souligné limportance de sattarder sur ces facteurs defficacité dune administration Cest pourquoi il est revenu sur la Réforme administrative en cours dans notre pays POUR la première fois en 5 ans, le Gabon à linstar des autres États africains, célèbre la Journée africaine de ladministration et de la Fonction publique. À cet effet, plusieurs manifestations sont prévues. Hier déjà, le ministre de la Fonction publique, de la Réforme administrative et de la Modernisation de lÉtat, Patrice Nziengui, a prononcé une allocution de circonstance. Rappelant que cet évènement est une occasion pour sinterroger sur lavenir de notre administration, à lheure de la mondialisation. Patrice Nziengui a souligné que notre administration doit sy préparer afin deffectuer son entrée avec le maximum de chances en faisant montre dun grand professionnalisme. Lequel implique, entre autres, lexcellence, la défense de lintérêt général, lamélioration du fonctionnement des services publics, la qualité du service, lefficacité et la rapidité Revenant sur la Réforme de lÉtat en cours, le sénateur de la Douigny a rappelé quelle doit viser la création dun environnement qui permette de mieux répondre aux aspirations des populations et de préparer linsertion avantageuse de notre pays dans léconomie globale et mondialisée. Engagé depuis 1995, cette Réforme prend en compte des composantes telles que le renforcement des capacités des services publics et de la gestion financière, le développement des ressources humaines et des pratiques opérationnelles, lappui à la décentralisation, etc. Selon le ministre de la Fonction publique ladministration en tant quinstrument de développement, doit bannir les approximations qui la fragilisent en exigeant de ses animateurs un savoir-faire irréprochable, cest-à-dire plus de professionnalisme. Pour ce faire, a ajouté M. Nziengui, plusieurs actions sont à entreprendre. Notamment la conscientisation des principaux acteurs sur le rôle et les missions de ladministration, la définition des politiques de formations adaptées, laccent mis sur les méthodes dévaluation et de suivi des performances des agents de lÉtat. La réforme de ladministration gabonaise sattache aussi, a dit lorateur, à faire ressusciter une conduite éthique. La conduite professionnelle, a précisé le ministre, qui doit aller de pair avec la conscience personnelle que lon a du bien commun, doit cultiver davantage lintégrité, la probité, et le sens aigu des valeurs morales. Formulant le vu de voir la participation plus active de lensemble des départements ministériels pour les prochaines journées, Patrice Nziengui a souligné que tout leffort de redressement de ladministration, entrepris par le gouvernement, obéit aux instructions du président Bongo, dans sa lettre de cadrage au chef du gouvernement. Ce matin, le Premier ministre Jean-François Ntoutoume Emane, présidera la cérémonie solennelle douverture des journées portes ouvertes du ministère de la Fonction publique. Une conférence-débat est prévue cet après-midi sur le thème : La réforme de ladministration gabonaise. 157e anniversaire de léglise évangélique du Gabon: Le devoir de mémoire 23/06/1999, L'Union, Dady BOUCHARD et OYOGHO PRIVATH À loccasion du 157e anniversaire de la mission protestante, nous nous permettons de révéler à lopinion le rôle majeur joué par trois pasteurs dont le souvenir semble sestomper dans la mémoire des chrétiens de cette église. Loccasion est propice de rappeler aux uns et aux autres le travail pastoral mené par les précurseurs de cette mission. En effet, les pasteurs Ogoula Mbeye, Félix Ombagho et Henri Ndjawé ont largement dominé et influencé lavènement dune église dont les ramifications sétendent aux quatre coins de la République. À lissue dune formation reçue auprès des missionnaires européens, les trois précurseurs travailleront darrache-pied pour mieux imposer la vision religieuse de léglise protestante. Ayant acquis la maîtrise de la parole biblique et bénéficiant dun charisme reconnu dans tout le bassin de lOgooué, les trois compagnons des premières batailles de la mission iront chacun dans sa voie pour propager lévangile avec un talent jamais égalé : Ogoula Mbeye sen ira à Port-Gentil, Henri Ndjawé restera au temple de Ngomo, alors que Félix Ombagho ira évangéliser la partie nord du Gabon, plus précisément à Bitam. Grâce au travail de ces ouvriers de la première heure, léglise évangélique a pu grandir et maintenir si ce nest amplifier le message biblique. En ce qui concerne le pasteur Ogoula Mbeye, il mettra à profit son intelligence et sa lucidité pour étudier lhistoire du peuple miènè dans toute sa plénitude. À sa mort, il laissera de nombreux écrits englobant la vie des peuples du bassin de lOgooué : ces uvres servent aujourdhui de référence à une multitude de chercheurs gabonais et étrangers. Il suffit de se référer aux livres édités à lépoque par son petit neveu Paul Vincent Pounah, lun des premiers écrivains gabonais, pour apprécier la portée de luvre ethnologique, historique et spirituelle du pasteur Ogoula Mbeye. Les deux autres également brilleront par leur savoir-faire, leur grande culture et leur maîtrise des arcanes de la religion. Ainsi, grâce au pasteur Henri Ndjawé, la mission de Ngomo a connu ses heures de gloire. Alors que dans le Woleu-Ntem, le pasteur Félix Ombagho a uvré inlassablement à bâtir le socle dune église protestante forte. Au regard de ce qui précède, les fidèles de lEglise évangélique du Gabon ont un devoir de mémoire en souvenir de ces illustres messagers qui nont ménagé ni leur peine, ni leur énergie pour assurer limplantation de cette église. Il serait souhaitable que les responsables actuels de léglise songent à les immortaliser en baptisant de leurs noms écoles et temples pour quà jamais leur uvre serve dexemple. Pour la transparence dans le contrôle ONDOUBANTSIBAH, L'Union, 21/06/1999 Présentant dernièrement le rapport de son institution, lors de la cérémonie de remise de rapport au Parlement, le président de la Cour des Comptes avait révélé des entraves au contrôle, par les administrations. Tout comme il avait déploré le manque dintérêt manifesté par les parlementaires quant au dit rapport. LA Cour des Comptes a dernièrement remis au Parlement son rapport sur le contrôle de lexécution des lois de Finances 1997. Rapport dont le grand enseignement est le non respect des destinations des budgets. Ceux-ci étant souvent utilisés, totalement ou en partie, pour des besoins autres que ceux pour lesquels ils ont été prévus Présentant son rapport, M. Gilbert Ngoulakia a attiré lattention des parlementaires sur les difficultés rencontrées par les juges financiers dans laccomplissement de leur mission de contrôle de lexécution du budget de lÉtat. Des difficultés qui se traduisent par des entraves découlant de la réticence et du désintérêt dont font preuve les administrations chargées de lexécution des opérations financières de lÉtat. Parmi les enseignements tirés par M. Ngoulakia, figure la non acceptation du contrôle de la Cour par ladministration qui le perçoit non pas comme un outil de gestion, mais comme un moyen de répression voire de déstabilisation. Justifiant ce comportement de ladministration, le président de la Cour des Comptes a jeté une part de responsabilité sur le Parlement et la presse. Lintervenant sest demandé quel retentissement son rapport a auprès du Parlement et, par lintermédiaire de la presse, auprès de lopinion publique ? En réponse à sa propre question, Gilbert Ngoulakia a conclu que ledit retentissement était faible. À juste titre, ajouterons-nous. Cependant, nous nous intéresserons exclusivement au reproche fait à la presse. Le responsable de la Cour des Comptes trouve deux raisons à la non médiatisation des rapports sur le contrôle de lexécution des lois de Finances, dont le goût de la presse pour les révélations, alors que la Cour német que de simples critiques sans dénoncer des détournements de fonds et en citer les auteurs. Les dispositions de la loi organique N°11/94 obligeant la Cour des Comptes à préserver la confidentialité quant au secret de ses investigations. Dans le fond, Gilbert Ngoulakia na pas totalement tort. Loin sen faut. Son argument rejoint dailleurs le goût du public pour les révélations. En effet, le plus important aujourdhui pour les Gabonais nest pas dapprendre que largent a été détourné. Ils en ont lhabitude. Ce qui retiendrait plus leur attention cest de savoir qui est lauteur de ce vol. La question est de connaître lobjectif visé par la médiatisation des résultats du contrôle de linstitution de M. Ngoulakia. Si la médiatisation du rapport peut servir à dissuader les administrateurs à la main facile, il est évident que la publication des noms des auteurs de détournements en est le moyen le plus efficace. Et comme le public, la presse nattend que ce genre de scoop. Si par contre lobjectif recherché est la simple information creuse consistant à dire simplement que les budgets sont détournés, cela va de soi que même médiatisé, ce rapport ne retiendra pas outre mesure lattention du public. Tout en partageant les vues de Gilbert Ngoulakia lorsquil dit que lacceptation du contrôle constitue, entre autres, un préalable indispensable à linstauration de la rigueur budgétaire, nous ajouterons pour notre part que la transparence et labandon de la confidentialité dans le contrôle doivent également être de règle. Sortie de la XIIe promotion des élèves ingénieurs de lUSTM: Divungi Di Ndinge plaide pour une économie dentrepreneurs L'Union, 22/06/1999, Jean Christian KOMBILA Parrain de la XIIe promotion des ingénieurs et techniciens supérieurs de lUSTM, le vice-président de la République appelle à faire de linnovation et de lesprit dentreprise une pratique et une discipline pour contribuer à remettre sur pied léconomie nationale. Masuku. Quarante sept lauréats, dont quinze ingénieurs et trente deux techniciens supérieurs, constituant la XIIe promotion de lEcole polytechnique, baptisée du nom du vice-président de la République, ont été primés vendredi dernier 19 juin, devant les plus hautes autorités politiques et administratives locales, ainsi que rectorales de lUniversité des sciences et techniques (USTM). Ces lauréats ont reçu leurs parchemins des mains de M. Didjob Divungi Di Ndinge, lors dune cérémonie au cours de laquelle il a évoqué, pour notre pays, lurgence de voir naître une économie dentrepreneurs, tant sur le plan économique que social, ou même psychologique, pour contribuer à remettre sur pied léconomie nationale. Accompagné du ministre dEtat, ministre de lEquipement et de la Construction, M. Zacharie Myboto, dont la présence avait pour le moins valeur de symblole, et de celui de lEnseignement supérieur, de la Recherche et de lInnovation technologique, M. André Dieudonné Berre. Il a salué, à la veille de lan 2000, le choix stratégique pour notre pays, davoir compris pour son avenir, la nécessité de construire une Université à caractère technologique. IMAGINATION Puis, tirant les leçons des progrès scientifiques vécus par lhumanité à partir de lan Mil, notamment avec le moulin à eau et la charrue à roues ainsi quil la rappelé, Divungi Di Ndinge devait souligner limpact de ceux-ci sur lagriculture de ces pays devenus industrialisés. Au-delà, en vue dindiquer la place et le rôle qui doivent être accordés à limagination créatrice pour hisser notre pays sur la voie du développement durable, le VPR devait présenter lan 2000, avec son corollaire de la mondialisation et de la compétitivité des industries et des économies, comme étant le siècle des technologues par excellence. Ils auront, a-t-il dit, dautres rôles à jouer quils devront apprendre pour bien les tenir parfois dans des domaines jusque là peu fréquentés, au bureau, au laboratoire, à lusine, dans lentreprise ou dans la cité a-t-il enfin noté. Avant daffirmer: Pour ma part, le 21e siècle sera celui des techniciens et des technologues à la fois détenteurs de solides connaissances techniques et experts habiles dans les contacts et les relations humaines . Cependant, larrivée sur le marché de lempoi devenu exigu, de cette nouvelle promotion de technologues intervient au moment où langoisse et le désespoir sont le lot quotidien de nombreuses familles. Et contrairement aux années précédentes où les entreprises nationales se disputaient les produits made in USTM, les difficultés dobtention dun premier emploi par ces nouveaux diplômés augurent de lendemains qui déchantent. Selon lun des impétrants qui sexprimait au nom de ses collègues, 25 dentre eux nont toujours pas trouvé le moindre stage. Ce qui atteste à nouveau que après lâge dor du plein emploi, et parfois du suremploi qua connu notre pays, aucun effort ne doit être épargné pour chercher un moyen de dépasser la vague de chômage qui nous submerge, de créer les emplois qui se font rares. Aussi bien le ministre André Dieudonné Berre que le Pr Jacques Lébibi, recteur de lUSTM, ont eux aussi invité la nouvelle génération des technologues à sinscrire dans la dynamique de lentreprise qui sait apprendre. Par exemple, en devenant des managers qui repensent leur structure et se redéfinissent en fonction des défis du marché et des besoins des consommateurs. Certes, il est désormais acquis quun cadre dentreprise doit réfléchir davantage et apprendre et sadapter plus rapidement, mais comme la relevé un chef dentreprise sur place, les managers restent encore conditionnés par leur formation. Cette attitude dailleurs, est plus visible au sommet de nombreuses entreprises nationales, ainsi quil la expliqué: Toute entreprise qui veut réussir dans la conjoncture très dure du moment doit dabord résoudre un dilemme. Sa prospérité dépend de plus en plus de ses capacités dapprentissage, mais la plupart des gens ne savent pas apprendre. Pis encore, les membres du personnel censés être les plus aptes à le faire (cest-à-dire les professionnels bardés de diplômes, puissants et motivés qui occupent les échelons supérieurs dune entreprise moderne) se débrouillent en fait assez mal, selon ce chef dentreprise. TROISIEME CYCLE Parce que du reste, par cette attitude défensive, les diplômés sont prerçus par une frange importante de lopinion comme étant ceux qui freinent lapprentissage et ladaptabilité de lentreprise, et donc, sa réussite face à la concurrence, le vice-président de la République, a invité la nouvelle élite à initier la remise en question radicale attendue dans lentreprise gabonaise. Au-delà, M. Divungi a souligné la nécessité pour ceux-ci denvisager de se prendre en charge eux-mêmes , en refusant le chômage par la création demplois qui se font rares. En effet, aujourdhui, à cause du chômage, de nombreux jeunes ratent dramatiquement leur entrée dans la vie active Dans ce contexte, a indiqué le vice-président de la République, lEtat providence nétant plus lavenir, ils contribueront à faire progresser notre pays vers plus de justice sociale. Aussi, autant quon le sache, lavenir de la paix dépend lui aussi de cette recherche. Enfin, le grand problème de la faim est insoluble si lon ne dispose pas de méthodes efficaces pour créer les emplois. De même, le recteur Jacques Lebibi, évoquant son projet dune formation doctorale à lUSTM, a déclaré que ce doit être une des tâches essentielles pour notre pays au cours du siècle prochain. Commémoration des 50 ans du collège Bessieux: Maintenir une flamme quinquagénaire L'Union, 19/06/1999, Issa IBRAHIM Unanime, tous les anciens de Bessieux, en tête desquels le Premier ministre Jean-François Ntoutoume-Emane, parrain de la présente commémoration et Mgr Basile Mvé archevêque de Libreville ont souhaité voir ce collège fondé par les frères et pères spiritains en 1948 continuer à former lélite du pays. DEPUIS jeudi dernier, le collège Bessieux fête fièrement ses 50 ans dexistence. La commémoration a commencé dès la matinée par une marche en direction de Sainte Marie où les élèves, le corps enseignant et administratif ainsi que quelques anciens de Bessieux sont allés déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de Mgr Jean-Rémy Bessieux, celui qui a donné son nom à ce collège fondé par Mgr Jean-Jérôme Adam. Laprès-midi, la fête prendra une autre configuration avec son ouverture officielle placée sous le parrainage du Premier ministre Jean-François Ntoutoume-Emane, un des tout premiers bacheliers du collège Bessieux. Létablissement avait revêtu ses plus beaux atours pour la circonstance. Une longue haie délèves recevait les invités sous des salves dapplaudissements. Des membres du gouvernement au corps diplomatique on en a vu défiler du beau monde. Létablissement a également accueilli ses anciens élèves, des plus connus ( Lazare Digombé, Basile Mvé, Paul Mba Abessole, Jacques Igoho, Casimir Oyé Mba, André Mba Obame, Mamadou Diop, Pierre Claver Mvélé...) jusquau plus anonymes , mais qui tous participent, chacun à son niveau à la construction de notre pays. Dans une longue intervention ponctuée des citations latines - cest aussi une des caractéristiques de Bessieux- le parrain de la manifestation le Premier ministre Jean-François Ntoutoume-Emane na pas manqué déveiller des souvenirs dune adolescence aussi studieuse que turbulente dans ce lieu quasiment magique et fortement envié qui découle du rêve dun homme: Mgr Jean-Jérôme Adam. DOTATION SPÉCIALE Invité à réfléchir sur le thème Peut-on encore rêver Jean-François Ntoutoume-Emane sans verser dans une dissertation philosophique a considéré le vocable rêver selon la définition quen donne le Larousse Laisser aller sa pensée, son imagination, concevoir et exprimer des idées déraisonnables et chimériques, ou encore imaginer de toutes pièces. Ainsi perçu Jean-François Ntoutoume-Emane a dit que le rêve est un stimulant qui appelle à une dynamique dactions ce qui est aux antipodes de la rêverie ou de la rêvasserie qui induisent une espèce datonie. Ce rêve positif, lorateur dira quil habitait tous les anciens dont il fait partie. Ne rêvaient-ils pas un jour de devenir qui un médecin, qui un pilote ou un ministre ? En bon aîné, le Premier ministre invitera les générations actuelles et futures de Bessieux à ne pas se départir de ce rêve stimulant. Peut-on encore rêver de nos jours ? Jean-François Ntoutoume Emane nhésitera pas à répondre par laffirmative. Pour aider le collège Bessieux à faire face aux nombreuses difficultés qui sont les siennes au bout de ces cinquante ans dexistence, le Premier ministre a rappelé que le président Omar Bongo qui rentrait dAfrique du Sud le jour même a donné des instructions pour que ce collège puisse bénéficier dune dotation spéciale de 50 millions cette année et 50 millions lannée prochaine. Guy Nzouba Ndama, président de lAssemblée nationale, autre ancien de Bessieux, qui na pu assister à la cérémonie ( il est en déplacement) a fait lire sa communication portant sur La formation et léducation à la veille du troisième millénaire . Après avoir fait un rappel historique de la situation de léducation dans notre pays, M. Nzouba a appelé à une nouvelle conception de léducation qui tienne compte de la mondialisation, des innovations technologique non sans avoir stigmatisé lentrée de la violence à lécole. Mgr Basile Mvé archevêque de Libreville, autre ancien de Bessieux a dit tout son plaisir de célébrer ces 50 ans, uvre de laction de léglise catholique qui a contribué à donner une éducation intégrale empreinte dhumanismeune valeur qui a tendance à se perdre de nos jours à la jeunesse gabonaise. Le prélat invitera ensuite les élèves et les enseignants, chacun à son niveau à pérenniser lesprit de rigueur qui a toujours caractérisé Bessieux. Le ministre de lÉducation nationale André Mba Obame, également ancien de Bessieux a salué cette marque indélébile que Mgr Adam a laissée à notre pays avant dassurer quen dépit des difficultés du moment, le gouvernement sous limpulsion du président Omar Bongo continuera, comme par le passé, à soutenir lenseignement catholique en général et le collège Bessieux en particulier. Que ce soit la direction nationale de lenseignement où la direction du collège Bessieux tenue par un ancien de létablissement, tous ont insisté sur la nécessité de préserver les acquis de ce grand établissement denseignement secondaire de notre pays. Cette fête qui se poursuit aujourdhui à Bessieux même et à la Cité de la Démocratie en soirée, sachèvera demain. Mandela and Bongo : always together... 19/06/1999, ONDOUBANTSIBAH Les rapports entre les deux hommes ne se seraient finalement pas limités au moment du règne de lancien président sud-africain. Son premier voyage au Gabon, le 14 février 1991, à peine sorti de prison, était une reconnaissance du soutien gabonais à lANC. Nelson Mandela a réservé les premiers jours de sa retraite au Gabon. Grand honneur à la fois pour le pays et son chef ! DEPUIS le mercredi dernier, Nelson Mandela est devenu lancien président de la République dAfrique du Sud. Quittant ainsi une fonction quil a exercée pendant 5 ans. Après 27 ans de prison, le vieux leader africain recouvrait la liberté un historique 11 février 1990. Quelques mois plus tard, encore vice-président de lAfrican National Congress (ANC), Nelson Mandela foulait pour la première fois le sol gabonais pour un séjour de 48 heures. Séjour que Madiba avait dailleurs qualifié de réussite totale. Trouvant même que les heures passées en terre gabonaise étaient inoubliables. Le prédécesseur de Thabo Mbeki avait pu mesurer, en cette occasion, le soutien du président Bongo et son peuple, à la noble lutte de lANC. Soutien exprimé par la grande affluence qui avait suivi Nelson Mandela dans les différentes étapes de sa visite. Les Gabonais étaient venus de partout pour voir lhomme au destin exceptionnel. Le choix du Gabon comme premier pays à visiter après un long séjour en prison était forcément révélateur. Le Gabon avait joué un rôle, Nelson Mandela avait été davantage motivé. Cest pourquoi, exprimant lassurance que lui donnait lintérêt accordé à son combat, il déclarait : renforcée et encouragée, notre lutte commune aboutira. Cette lutte a fini par aboutir. BÉNÉDICTION Au-delà du paraître, lenthousiasme des Gabonais avait valeur de bénédiction. 48 heures avaient suffi aux dieux gabonais pour donner leur bénédiction à Nelson Mandela, à lANC dont il était le vice-président et à sa lutte pour la noble cause. Cette onction atteignait son apogée en juin 1994, lorsque lancien prisonnier accéda à la Magistrature suprême dans son pays. Devenant ainsi le premier président sud-africain post-Apartheid. Il aurait été surprenant que, compte tenu de cet attachement au peuple gabonais, le Gabon fût absent à la cérémonie solennelle de prestation de serment du vieux lutteur devenu chef dÉtat. Et cest Omar Bongo lui-même qui représenta le pays. Jusquà présent les relations entre les deux pays et entre les deux hommes nont souffert daucun nuage. Aujourdhui, fidèle à sa logique et à ses principes, Madiba a choisi une fois de plus de ne pas trahir lhistoire. Comme en 1991, Nelson Mandela consacre les premiers jours de sa retraite au Gabon. Certes après le Mozambique, pays de son épouse Graça Machel. Mais ses relations avec ce pays sont dune tout autre nature. Et cette fois, lancien président sud-africain, le président le plus populaire du monde, qui a préféré surseoir à toutes les autres invitations au profit du Gabon, sera accompagné de Graça. Comme ils lavaient fait lors de sa première visite, les dieux gabonais béniront également la retraite de Mandela. Cest à quelques insuffisances près, le coût de lhonneur que Nelson Mandela, un homme tant sollicité de partout, fait au Gabon. Et à ce titre, les Gabonais auront du mal à souscrire au vu du vieux lutteur : passer un séjour discret. Une bénédiction qui nest évidemment pas à sens unique. Au regard de nos traditions ancestrales, il est généralement admis que lorsquun ancien se montre à ce point proche et attaché à un plus jeune, on y voit une sorte dadoubement. Le choix du Gabon est ainsi un énième succès diplomatique à mettre au compte du président Bongo dont Mandela partage les convictions profondes. Notamment le combat pour la paix et la justice sociale. Au moment où, lAfrique en général et la sous-région en particulier, sont en proie à des conflits divers, lancien leader sud-africain, longtemps soutenu par Omar Bongo, vient rendre son soutien personnel au président gabonais, dans son leadership pour la lutte en faveur de la paix en Afrique. Confirmant ainsi la parfaite entente et la concordance de vues des deux hommes. Comilog : Construction du Complexe industriel de Moanda Contrat signé pour la réalisation de lunité dagglomération L'Union, 19/06/1999, NDEMEZOO ESSONO Les installations de lunité dagglomération du Complexe industriel de Moanda (CIM) de la Comilog doivent être opérationnelles au début du quatrième trimestre de lan 2000. Cest dans cette perspective quune convention pour la commande principale relative à cette unité dagglomération a été signée jeudi dernier à Moanda par MM. Marcel Abéké et Ronald Knoche, respectivement administrateur directeur général de Comilog et président du directoire de lentreprise Lurgi France SA. Progressivement, le chantier va occuper un nombre croissant demployés dici le démarrage industriel. UN pas essentiel dans la réalisation du Complexe industriel de Moanda (CIM) vient dêtre franchi avec la signature, jeudi dernier à Moanda, du contrat pour la commande principale relative à la chaîne dagglomération. La cérémonie sest déroulée en présence des administrateurs de la Compagnie minière de lOgooué (Comilog), initiatrice du projet, et de M. Ronald Knoche, président du directoire de Lurgi France SA, entreprise retenue, à lissue dun appel doffres international, pour construire clé en main cette chaîne. Une chaîne qui, à elle seule, constitue près de la moitié de linvestissement, puisque valant plus de 20 milliards de F CFA. Les équipements qui représentent près de 11 milliards de F CFA seront incorporés dans un bâtiment industriel de dimensions imposantes; le processus, largement automatisé, sera piloté depuis une salle de contrôle informatisée tandis que tous les équipements de traitement des gaz mis en uvre satisferont aux règles en vigueur en matière denvironnement. Le chantier du CIM devrait occuper jusquà 500 personnes à partir du premier trimestre de lan 2000 après une phase de terrassement et de génie civil qui emploiera plus de 100 personnes. Depuis la pose de la première pierre du projet de construction du CIM le 11 septembre 1998 par le chef de lEtat, différents travaux dingénierie et de terrassement ont déjà été entrepris et les commandes déquipements relatives à lenrichissement des fines ont été passées. Projet essentiel pour la province du Haut-Ogooué, le CIM représente un investissement de 47 milliards de F CFA. Cest lors de la visite de la Comilog des présidents Bongo et Chirac, en juillet 1996, que la hiérarchie de la Compagnie, en accord avec Eramet - actionnaire majoritaire - ont pris lengagement de faire étudier lintérêt dune transformation du minerai de manganèse au Gabon. Avec laide des moyens détudes et de recherches du groupe Eramet, la Comilog a examiné les différentes solutions de valorisation du minerai sur la zone de Moanda. Cette démarche a débouché sur des conclusions importantes. Ainsi, la production dalliages, très gourmande en énergie électrique, ne pouvait constituer quun projet à horizon 7/10 ans compte tenu des délais nécessaires pour la construction dune centrale hydroélectrique indispensable pour la fourniture de lénergie requise. En outre, la production daggloméré, permettant de mieux valoriser la substance minière du plateau Bangombé actuellement exploité par Comilog était réalisable rapidement. De plus, elle venait combler un vide en matière commerciale. Après un examen du dossier de faisabilité, le Conseil dadministration de Comilog prenait la décision de construire une usine de production daggloméré dune capacité annuelle de 600 000 tonnes et la première pierre était posée par le président Bongo le 11 septembre 1998. Africa N°1 et la radio nationale de la RDC scellent un partenariat Bona MASANU, 18/06/1999 Au terme de cet accord, les deux parties ont convenu de réaliser le 30 juin prochain, date de mise en service du relais de la radio africaine à Kinshasa sur la fréquence 102 Mhz, en ouvrant simultanément son antenne, le jour du lancement, au journal de la mi-journée de la RTNC et à son jeu radiophonique, sur sa tranche Salut les copines. Les deux programmes seront diffusés sur lensemble de son réseau. Cest la seconde fois que Africa N°1 conclut un accord de partenariat de ce genre. Après le Togo, aujourdhui vient le tour de la République démocratique du Congo, par le biais de sa station de radio, la RTNC. Cest donc avant-hier que les deux parties, représentées dune part par Louis Barthélémy Mapangou et dautre part par José Kajangwa tous deux PDG se sont engagés à exécuter des accords signés au préalable le 8 mai dernier, entre la radio panafricaine et le ministère congolais de lInformation et du Tourisme. Dégageant ainsi les perspectives de leur partenariat à court et à long termes. En prévision de cette collaboration, des équipements techniques dAfrica N°1, en vue dun relais 24 h sur 24 de ses programmes, seront disponibles à Kinshasa dès le 21 juin. Avant la date de lancement des premières émissions, le 30 juin, jour de la fête de lindépendance de ce pays, avec le journal parlé de 12 h30 à 13 h qui recevra une personnalité congolaise et un jeu radiophonique qui sera diffusé sur la tranche réservée à lémission Salut les copines. La RTNC, pour sa part, sengage à établir les circuits radio nécessaires entre son studio et celui dAfrica N°1 à Libreville pour la diffusion en direct de son programme sur les antennes de sa partenaire. À long terme, les deux contractants sobligent à recevoir réciproquement journalistes, animateurs et techniciens, pour un échange dexpériences, dans le souci de permettre au personnel de deux organismes de simprégner des réalités mutuelles. Eu sus, les deux chaînes saccordent à élaborer des coproductions pour diffusion et/ou proposition à dautres organismes. À tout prendre, la radio africaine se félicite de pouvoir contribuer à la promotion de nombreux talents du vivier congolais et den faire bénéficier son auditoire. Colloque international sur les droits de lhomme et la femme africaine au sud du Sahara : Un traitement égalitaire entre les êtres humains plus quimpératif Bona MASANU, L'Union, 18/06//1999 Cest la substance des résolutions auxquelles sont parvenus les participants aux assises de Libreville qui, du 10 au 12 juin, ont, de toute évidence, apporté une contribution à la totale abolition des discriminations à légard de la gent féminine, à travers divers thèmes développés à ce sujet et ayant suscité des débats houleux et passionnés. Il sen est dégagé la nécessité pour les femmes de sinvestir pleinement dans cette lutte pour la reconnaissance et laffirmation de leurs droits. LE colloque de Libreville, qui a rassemblé des délégués de plusieurs pays africains et dEurope, à linitiative du barreau du Gabon tout à fait en phase du combat de tous les instants que mènent les instances dont lactivité essentielle est la défense des droits humains a clos ses travaux samedi à lOkoumé Palace, avec à la clé un certain nombre de résolutions et recommandations.Les participants ont promis de mettre à contribution toute leur énergie pour leur application effective. Convaincus que ce colloque nen sera point un de plus, si lensemble des gouvernants et praticiens du droit simpliquent résolument dans leur mise en uvre. En présence du vice-Premier ministre, ministre de la Justice, garde des Sceaux, Emmanuel Ondo Methogo, qui sest du reste félicité de la profondeur et de lintensité des thèmes abordés. Lesquels, selon lui, cadraient parfaitement avec les options politiques gabonaises. INADÉQUATIONS Léventail des questions soulevées tout au long de ces travaux, a-t-il fait valoir, démontrait à suffisance limportance cardinale que revêtent les droits de lhomme et de la femme, à travers lapplication du droit pénal, la polygamie, les droits successoraux des veuves, la sous-représentation en politique des femmes et les mutilations génitales, etc. Les femmes ont été interpellées sur la nécessité quil y a pour elles de sinvestir pleinement dans la lutte pour la reconnaissance et lapplication de leurs droits. Faisant lautopsie des violations des droits de la femme au regard tant des principes généraux mondialement connus, de la constitution, que des lois nationales, le bâtonnier David Foumane Mengué a relevé «linadéquation des dispositions des droits pénaux et civils avec les lois fondamentales dénonçant au passage lanticonstitutionalité des lois nationales relatives aux droits de la femme africaine». Cette conférence a dénoncé non seulement les disparités textuelles, mais surtout tout ce qui sapparente aux mauvais traitements de nos mères, surs et filles. Me Foumane na pas manqué déprouver un regret, ressenti comme un chagrin, à légard de la petite frange de femmes occupant pourtant des postes politiques importants dans le pays quon souhaitait voir aux côtés de leurs surs dont labsence lui est restée comme une arête en travers de la gorge. Avant de sécrier : «Ne font-elles pas partie de ce cocotier que nous devons secouer ?» DES SUJETS DIVERS Rappelons que la rencontre de Libreville a passé au peigne fin diverses questions. Notamment celles liées à lInégalité des époux dans le mariage (divorce inégal, droits de la veuve...) , par Jean Barthélémy Rogoula de luniversité Omar Bongo, La polygamie, nécessité, privilège, fatalité, peut-on sen passer ?, sujet animé par Kassoum Tapo, du Mali, Le droit pénal et les femmes (adultère, abandon de famille, avortement, excuses en matière de crimes passionnels, thème conduit par Norbert Issialh, président de la commission des droits de lhomme du barreau du Gabon, La sous- représentation des femmes en politique, développé par Mme De la Garanderie, bâtonnier de Paris, la scolarisation et condition de la femme dans le monde du travail, animé par Mme Bernadette Codjovi, procureur général près la Cour dappel de Cotonou et Les mutilations génitales imposées à la femme (excision, infibulation...), par Lucien Mathieu NGouin-Claih, ancien bâtonnier de Côte dIvoire... Les délégués à ces assises se sont réjouis de sêtre enrichis des expériences des uns et des autres et ont promis de tout mettre en uvre au sein de leurs pays respectifs afin que les recommandations qui en ont résulté fassent véritablement boule de neige. À coup sûr, on aurab alors fait un pas de plus... Comment éviter les conflits armés en Afrique Jean-Blaise OYONO, L'Union, 17/06/1999 Le vice-Premier ministre, Émmanuel Ondo-Méthogo, a ouvert hier à la cité de la Démocratie un séminaire censé apporter des solutions concrètes pour le maintien définitif de la paix sur notre continent en proie à des conflits multiformes et sanglants. On se serait cru aux négociations entre lOTAN et les forces serbes, hier à la cité de la Démocratie. Mise à part la couleur de la majorité des protagonistes. Car on était servi pour ce qui est de la marée de généraux et de colonels, Blancs et Noirs, auxquels se mêlaient une nuée de diplomates, un fort contingent de membres du gouvernement (gabonais) et une foule dinvités de marque. Au nombre de ces derniers, on comptait les représentants des dix pays, qui, avec le Gabon, forment le Comité consultatif permanent des Nations unies pour la sécurité en Afrique centrale (CCPNUSAC). Noublions pas, certains autres Etats africains et quelques organisations internationales particulièrement concernées par les questions de sécurité africaine. Et mentionnons, enfin, ce quon a appelé les pays donateurs, cest-à-dire les Etats extérieurs au continent mais susceptibles de fournir un soutien aux initiatives africaines. Tout ce beau monde a fait le plein de la salle Mengane, à louverture dun important séminaire présenté comme diplomatico-militaire et qui a une noble ambition : celle de proposer des solutions efficaces et durables pour garantir la paix dans un continent dont on peut dire quil est miné par une kyrielle de conflits, parfois télécommandés, mais tous injustifiables et particulièrement meurtriers et dommageables pour les populations. Ce séminaire sur le maintien de la paix en Afrique sarticule autour de deux modules (un militaire et un diplomatique). Il est conjointement organisé par le Gabon, en tant que pays hôte, et par la France. On le situe dans le cadre dun nouveau type de relations militaires entre le continent noir et la France. RECAMP Ce nouveau type de relations militaires, dénommé concept Recamp (Renforcement des capacités africaines de maintien de paix), qui sera développé au cours de cette importante réunion, vise à permettre aux pays de notre continent dêtre en mesure dengager, en cas de besoin, des unités dans des opérations internationales. Le concept Recamp vise aussi à préserver les équilibres sous-régionaux actuels, souvent fragilisés par les ambitions économiques de certains groupes maffieux, méprisant royalement la vie de milliers, voire de millions de personnes. Dans le cadre de ce concept Recamp, laction de la France se traduit dabord par linstruction. Celle-ci sappuie sur les Missions militaires de coopération avec dix-huit pays africains, dont évidemment le Gabon. Laction de la France se vérifie ensuite par lentraînement des militaires africains dans des écoles du type Saint-Cyr, Saint-Maixent, lEMIA et autres écoles de guerre. Il y a aussi léquipement des forces africaines en matériels nécessaires pour le maintien de la paix. Il y a enfin lappui financier de la France : la Mission de sécurité des Accords de Bangui (MISAB) et la Mission des Nations unies en République Centrafricaine (MINURCA) sont le témoignage de cette assistance financière. Hier, le vice-Premier ministre Émmanuel Ondo-Méthogo a ouvert les travaux de cette réunion hautement stratégique, par un discours auquel a répondu S. E lambassadeur Gabriel Regnauld de Bellescize, chargé de coordonner les efforts de la France dans le domaine des capacités de maintien de la paix en Afrique, de promouvoir les initiatives engagées par ce pays sur le sujet et dy associer de nouveaux partenaires. Lambassadeur français a remercié le président Omar Bongo pour linitiative prise dabriter ces travaux et a loué le rôle du Gabon dans le règlement des conflits en Afrique. Après les formules dusage, le vice-Premier ministre a, quant à lui, mis en évidence le fait suivant : lONU ne peut plus à elle seule jouer le rôle de gendarme du monde. Elle a ainsi introduit la notion du maintien de la paix par les organisations régionales. M. Ondo-Méthogo a précisé les objectifs de ce programme Recamp qui a le double avantage, non seulement de respecter les accords de coopération qui lient la France et les pays africains, mais surtout il répond au vu de lONU de voir établi, dans chaque Etat, un potentiel, en ressources humaines et matérielles, prêt à intervenir si nécessaire dans les sous-régions concernées. ATTENTION Mais le VPM na pas manqué dattirer lattention sur le risque que comporte cette initiative remarquable si elle ne saccorde pas à reconnaître que la responsabilité première du maintien de la paix et de la sécurité internationale incombe au Conseil de sécurité des Nations unies. Il apparaît clair que le Conseil de sécurité des Nations unies ne pourrait sautoriser à laisser la pleine initiative du maintien de la paix aux organisations régionales et sous-régionales, la nature humaine ayant tendance à abuser du pouvoir.Le vice-Premier ministre a enfin regretté que lespoir né de la chute du mur de Berlin et de la fin de la guerre froide (ait) malheureusement (été) de courte durée. Le contexte international, plus que par le passé, a-t-il dit, est révélateur de la crise multidimensionnelle que traverse la communauté internationale. Les pugilistes une nouvelle fois honorés par le Premier ministre Joseph NGOMANGO, L'Union, 16/06/1999 Les boxeurs de léquipe nationale gabonaise, nen finissent pas dêtre couverts de lauriers, suite à leurs victoires au Cameroun doù ils ont ramené 9 médailles au mois de mars, mais surtout à Libreville quelques semaines plus tard, lors du tournoi international, ils sétaient taillés la part du lion en empochant 16 médailles dont 6 dor. Une telle performance ne pouvait laisser les autorités du pays insensibles. De retour de Yaoundé, le chef de lEtat a félicité personnellement les neuf boxeurs et leurs encadreurs. Après le tournoi de Libreville, le Premier ministre Jean-François Ntoutoume avait, au nom du gouvernement et du chef de lEtat félicité les boxeurs, en présence du vice -premier ministre Emmanuel Ondo Methogo, des ministres dEtat, Casimir Oye Mba, Zacharie Myboto et Mboumbou Miyakou et des ministres Pierre Claver Zeng Ebome et Ali Bongo. Un pot leur avait été offert à lhôtel Ré-Ndama. Mais aucune enveloppe navait été octroyée. Le président de la Fégaboxe avait, à lépoque évoqué la situation de ses boxeurs qui sont, pour la plupart au chômage. Hier, à la primature, le Premier ministre a, une nouvelle fois, reçu les boxeurs, ou du moins leurs représentants, le capitaine de léquipe Guy-Elie Boulingui, le président de la fédération gabonaise de boxe Bonaventure Nzigou Manfoumbi et son équipe et le président de la zone IV, M. Emmanuel Edou Eyene. Cette audience sest déroulée en présence, du vice -premier ministre Emmanuel Ondo Methogo, les ministres dEtat Zacharie Myboto, Casimir Oyé Mba et Paulin Obame Nguéma, les ministres Idriss Ngari et Pierre Emboni. Ce dernier dans une brève allocution introductive a remercié le chef du gouvernement pour ses encouragements à la boxe, «un sport qui a toujours fait rayonner le Gabon, tant à lintérieur quà lextérieur, il est donc tout à fait normal quil soit encouragé» dira-t-il. Le ministre des Sports sest dailleurs réjoui du fait que le Premier ministre sintéresse à la chose du sport et quil entende recevoir le football qui a le vent en poupe en ce moment, après une qualification méritée à la Can 2000. Et Emboni de conclure : Le sport gabonais se porte bien. Pour sa part, le Premier ministre, Jean-François Ntoutoume Emane a voulu que cette cérémonie soit aussi simple que possible, estimant que «la boxe a déjà été largement honorée par le chef de lEtat, qui a reçu nos vaillants boxeurs et leur a remis des présents. Aujourdhui, je voulais tout simplement, avec quelques membres du gouvernement vous réitérer nos vives félicitations et nos encouragements. M. le président souhaite de plus en plus que nous nous manifestions, que nous soyons solidaires de ceux qui portent très haut le drapeau gabonais», Cest ainsi que, les ministres, à titre personnel, ont donc décidé de «réunir une petite somme, pour aider le président de la Fégaboxe, à acheter quelques équipements pour les entraînements» annoncera-t-il. Il sagit dune somme de 3,750 millions de francs CFA en argent liquide plus deux titres de transports pour permettre aux deux boxeurs, Guy-Elie Boulingui et Dieudonné Mouélé de se rendre en Tunisie, où ils sont en stage dans un centre de boxe. Enfin, le Premier ministre a révélé que le chef de lEtat a donné des instructions au gouvernement à travers le ministre dEtat Oyé Mba pour dégager les fonds nécessaires pour la réfection de la salle dentraînements des boxeurs. Le dernier intervenant, Bonaventure Nzigou Manfoumbi a dit toute sa satisfaction, de constater que le Premier ministre lie les actes à la parole et que son gouvernement a fait preuve de solidarité. Cela, a-t-il poursuivi, encourage les acteurs que nous sommes, à plus de confiance et dactions denvergure, mais aussi à plus de notoriété dans ce que nous entreprenons pour honorer notre pays. Selon M. Nzigou, le Premier ministre a suivi «les encouragements du président de la République qui nous a remis un présent substantiel pour laccomplissement de notre tâche». Pour le président de la Fégaboxe, le Premier ministre, en décidant de la remise à neuf de la salle de boxe, mène une lutte contre la délinquance juvénile par lencadrement des jeunes. Un geste qui pousse à plus deffort, de dignité pour une meilleure représentativité de notre pays : «Lacte que vous venez de poser, a-t-il dit, va stimuler les sportifs. Il est médiatisé et rassurez-vous, avant que les deux boxeurs ne prennent lavion, je réunirai tous les pugilistes pour leur dire voilà le cadeau que tous les membres du gouvernement nous ont donné. Cet argent est sorti de leurs poches, et quil va falloir que nous prouvions à ceux qui, comme eux font des sacrifices personnels que nous sommes capables de représenter le pays». Face à cette réalité, M. Nzigou a dit que les boxeurs vont chercher à faire un peu plus, cest-à-dire gagner des médailles aux Jeux africains et olympiques. Cest ainsi quau nom de son équipe et des boxeurs représentés par leur capitaine, il a pris lengagement pour que le Gabon soit honoré en ces occasions. Enfin il a posé le problème des boxeurs qui sont presque tous au chômage. Sur ce, et immédiatement, le Premier ministre a révélé que le ministre de la Défense est saisi du dossier. Il est donc probable que tous ces internationaux soient incorporés dans larmée. Il sagit là dune heureuse initiative car on a du mal à comprendre que de nombreux sportifs qui ont porté haut le drapeau de notre pays et fait retentir à plusieurs reprises lhymne national, croupissent ensuite dans la misère, à défaut de vivre dexpédients. Lancien champion dAfrique Jean-Paul Makaya qui travaille certes à lOctra, en est la preuve, puisque malade il est incapable en ce moment de se soigner. Et nous pensons quil na pas été récompensé comme cela se doit. Dautres anciens champions sont dans le même cas. Des tables à repassage en bois made in Gabon sur le marché MOUIDY-MOUIDY, L'Union, 14/06/1999 Cest luvre dun ancien élève du lycée technique national Omar Bongo, Paul Max Zué Ndong, qui entend ainsi donner lexemple aux jeunes compatriotes pour une meilleure prise en charge. Produisons et consommons gabonais. Cest lappel que lance Paul Max Zué Ndong à lendroit des jeunes compatriotes afin que les uns et les autres puissent se prendre en charge. Lexemple est à suivre et à saluer si lon veut efficacement combattre le chômage et le sous-développement qui frappent de plein fouet les jeunes générations montantes. Après ses études secondaires au lycée technique national Omar Bongo, option menuiserie-ébenisterie avec en prime, un Certificat daptitude professionnelle, faute de soutien conséquent, il ne pourra malheureusement poursuivre plus loin ses études comme il laurait souhaité. Il se lance alors dans les petits métiers. Le créneau choisi semble porteur : la fabrication des tables à repassage en bois bien de chez nous. Mais lhomme, qui a foi en son métier, est confronté, sur le terrain à dénormes difficultés, notamment le problème de local, linsuffisance de matériels de travail, des difficultés dapprovisionnement en bois et autres. GÉNIE CRÉATEUR Le père Jean Kazadi de la cathédrale Sainte Marie, qui ne pouvait rester insensible devant le génie créateur de Zué Ndong, va sintéresser à lui. Ce nouveau partenariat va les amener à organiser une grande exposition des tables à Sainte Marie. Lobjectif étant dattirer lattention des pouvoirs publics et des hommes daffaires. Compte tenu du succès rencontré par cette exposition expérimentale, le père Kazadi décide de parrainer le jeune artiste. Les ateliers de Sainte Marie seront alors mis à contribution. Grâce à cette exposition qui aura attiré la sympathie des visiteurs, Paul Max Zué Ndong, se donnera un nom et se fera connaître du grand public. Optimiser les conditions dun repassage harmonieux et agréable est lun des objectifs visés par ce compatriote qui entend, par ricochet, revaloriser les métiers du bois pour prouver à lopinion nationale et internationale que les Gabonais sont aussi capables de bonnes initiatives. CONTRATS DE PARTENARIAT Lors de lexposition, les hommes daffaires et certains responsables dentreprises de la place, à linstar de CK2 nont pas hésité à signer des contrats de partenariats avec Paul Max Zué Ndong même si, les modalités de leurs mises en exécution ne sont pas totalement définies jusquà ce jour. Toutefois, Paul Max Zué Ndong dont le talent et le génie créateur ne sont plus à démontrer, espère par cette démonstration, servir dexemple à tous les jeunes de sa génération. De ce fait, et en dépit du soutien apporté par le père Jean Kazadi et la cathédrale Sainte Marie, Paul Max Zué Ndong dit ne pas bénéficier de laide des pouvoirs publics pour lachat du matériel de travail pouvant lui permettre de mieux exercer sa profession. Cest pourquoi, tout en rendant hommage à la direction de la cathédrale Sainte Marie, particulièrement au père Jean Kazadi, Jean Obame Toung, Isaac et Edouard pour tout lencadrement dont il bénéficie jusquà ce jour, en a profité pour lancer un cri du cur en direction des pouvoirs publics et de certaines bonnes volontés pour quils sintéressentaux jeunes promoteurs gabonais. La nouvelle table de repassage en bois made in Gabon est une composante démontable en trois pièces par vices de rappels, et contient deux prises et une rallonge incorporées. Une mousse et un tissu permettent un repassage impeccable. Un crochet est placé à proximité pour déposer le fer. Le prix pratiqué reste, selon le jeune promoteur, à la portée de toutes les bourses. Gouvernement-Parlement : le tournant 14/06/1999, Jean Christian KOMBILA, L'Union La promulgation de la loi sur lautonomie administrative et financière de lAssemblée nationale et du Sénat attendue par le Parlement, et au-delà sa mise en application, pourrait constituer un tournant capital dans les relations à venir entre le gouvernement et ses deux institutions. Du sort de la loi sur lautonomie administrative et financière de la chambre des députés et du Sénat, votée par lAssemblée nationale, mercredi 9 juin, à la cité de la Démocratie, en présence de nombreux membres du gouvernement, dont M. Fabien Owono Essono, ministre délégué à lEconomie, aux Finances, au Budget et à la Privatisation, chargé de la Privatisation, pourrait dépendre lavenir des relations entre le gouvernement et le Parlement. Les députés de la majorité et de lopposition, sur cette question vitale pour leur institution, ont fait montre dune extraordinaire solidarité en levant leurs bras en signe dadhésion après que le président de cette institution, M. Guy Nzouba-Ndama eut demandé leur avis à ce propos. Témoignant une fois encore du consensus qui les caractérise chaque fois quil est question à leurs yeux de défendre des intérêts jugés par eux comme étant généraux, ainsi quils lont souvent démontré lors des auditions impartiales des membres du gouvernement. Certes, le gouvernement bénéficie de la confiance totale de lAssemblée nationale, grâce à la majorité absolue dont il y dispose et en avait donné la preuve à loccasion de la déclaration de politique générale du Premier ministre, M. Jean François Ntoutoume Emane, le 11 mars dernier. Mais force est dindiquer que lintervention de M. Fabien Owono Essono, en sa qualité de ministre délégué aux Finances, la semaine dernière face aux députés, est venue rappeler à ces derniers le souvenir de la levée de boucliers quavaient constituées il y a un an, les discussions inhérentes au vote de cette loi. Pour laquelle dailleurs, le représentant du grand argentier avait craint les incidences négatives que pourrait avoir linstauration dune seconde Fonction publique sur le budget de lEtat. En souhaitant dune part que lautonomie recherchée par lAssemblée nationale soit porteuse d efficacité dans le travail de cette institution, de même quen sinterrogeant dautre part sur lorigine des emprunts qui constitueront ses ressources extraordinaires, M. Fabien Owono Essono avait pour le moins ravivé les inquiétudes des députés de voir certains lobbies du ministère des Finances venir combattre la mise en application de la loi sur lautonomie du Parlement dans le pays. SUSPICION Par la voix de leur président justement, le peuple en miniature avait tenu à rappeler au ministre délégué aux Finances, que cette loi qui était examinée en deuxième délibération avait déjà été volontairement mise sous le coude par certains services de ce ministère opposés à sa naissance. Aujourdhui néanmoins, le nouvel examen de ce texte intervient dans un contexte particulier. Outre le fait que le regain dactualité quil suscite na été possible que grâce à lintervention du président de la République en personne. Mais également, sa promulgation ne devrait plus souffrir daucun doute dautant que la Cour constitutionnelle, en dépit de linconstitutionnalité de certaines de ses dispositions qui ont fini par être amendées par les députés, sest au préalable prononcée en sa faveur. Pour les députés dorénavant, seuls leur importe la promulgation et la mise en application de cette loi. Ces derniers cependant ont pour le moins eu du mal à dissimuler leurs inquiétudes de voir certains milieux du ministère des Finances opposés à lautonomie administrative et financière du Parlement semployer à la combattre comme ils lavaient déjà fait auparavant. Car dans le contexte de ramadan financier que connaît le pays, le ministère des Finances entend mieux que par le passé soumettre la Fonction publique nationale à un contrôle financier rigoureux. Doù les appréhensions évoquées par M. Fabien Owono Essono de voir se constituer parallèlement une seconde Fonction publique dans le pays. Entre les exigences daustérité quimpose au Gabon la conjoncture économique actuelle, et la volonté du Parlement dobtenir son autonomie densemble, les risques dun bras de fer entre ces institutions tenues de regarder souvent dans la même direction constitueront lenjeu de leurs rapports futurs. « Les sommes allouées au ramassage des ordures ne nous sont pas toujours remises à ce jour par le ministère des Finances » L'Union, 12/06 /1999, MIKENI-DIENGUESSE Entretien avec le 1er maire-adjoint de Libreville, Pierre Amoughé Mba. Propos recueillis par MIKENI-DIENGUESSE Pierre Amoughé Mba est ferme : ce nest pas la mairie qui décaisse les sommes (4
milliards de francs CFA) pour payer les prestataires de services, mais bien le ministère
des Finances. De ce fait, le conflit actuel ne simpose pas et la municipalité
na rien à voir avec la situation incriminée, notamment la prolifération des
ordures ménagères dans la cité. Voilà qui devrait relancer le jeu de ping pong, sur le
sujet, entre lHôtel de Ville et le gouvernement. Lusage abusif des transferts des crédits dénoncé par la Cour des comptes L'Union, 11 juin 1999, Lin-Joël NDEMBET Le président Gilbert Ngoulakia a attiré lattention des sénateurs et députés sur cette pratique. Avant de remettre à Georges Rawiri (Sénat) et Guy Nzouba Ndama (Assemblée nationale) le rapport de la Cour des Comptes sur lexécution de la loi des Finances 1997 reconnue conforme par son institution. Les membres du Parlement ont été soumis hier matin, à la cité de la Démocratie, au rituel de présentation par le président de la Cour des Comptes, Gilbert Ngoulakia, du rapport sanctionnant le contrôle de lexécution de la loi des finances 97 et la déclaration générale de conformité qui laccompagne en application des articles 48 et 76 de la Loi fondamentale de notre pays. La remise de ce document sest déroulée en deux phases. Dabord devant lAssemblée nationale et le Sénat, une heure plus tard, au cours de cérémonies sobres, mais nayant toutefois pas manqué de solennité en raison du cérémonial marqué par la présence des membres de cette Cour et les nombreux députés et sénateurs qui ont pris, tour à tour, place dans lhémicycicle. Le premier responsable de linstitution supérieure de contrôle des finances publiques a donc transmis aux présidents des deux chambres du Parlement Georges Rawiri (Sénat) et Guy Nzouba Ndama (Assemblée nationale), le rapport annuel de la Cour des Comptes. Laquelle, après délibération, a jugé, comme cest le cas tous les ans, en la forme et le fond, conforme les écritures du comptable centralisateur de lEtat et celles de lordonnateur pour lexercice 1997. Cette conformité a été admise non sans que le président Gilbert Ngoulakia ait tiré, au préalable, plusieurs enseignements et attiré lattention des sénateurs et députés sur nombre de pratiques contraires surtout au principe de la spécialité des crédits, notamment. En ce sens que celle observée aujourdhui dans la plupart des départements ministériels a démontré que certaines dotations budgétaires ouvertes dans les lois de Finances, au lieu dêtre exécutées conformément à lautorisation parlementaire, ne le sont souvent pas. En clair, que les crédits sont utilisés pour dautres emplois importants, cest selon. Pour étayer son propos, Gilbert Ngoulakia a fait état du détournement à dautres fins des crédits initialement destinés à la construction dune caserne à Port-Gentil. Il en est de même pour lacquisition des véhicules administratifs avec les dotations budgétaires prévues pour la réfection des palais de Justice de Koulamoutou, Makokou et Port-Gentil. Ainsi que la couverture dautres dépenses par une partie des fonds préalablement destinés à la construction de limmeuble de lInstitut de lEconomie et des Finances (IEF) qui tarde toujours à sortir de terre. Toutes choses qui démontrent à suffisance les choix et les priorités qui sont ceux de nombreux de nos dirigeants. Toutefois, il est à noter, a indiqué lorateur, que pour tenir compte des besoins ponctuels et surtout réellement exprimés par les administrations, le législateur a introduit dans le texte relatif aux lois des finances des dispositions permettant au ministère chargé des Finances deffectuer en cours dexercice, sous forme de transferts les modifications budgétaires nécessaires. Mais ceci se fait sous conditions, lesquelles ne sont, malheureusement, toujours pas remplies. Doù lexcès, a-t-il fait remarquer, de pouvoirs observé dans le budget 97 par les Magistrats. Et qui illustre bien cette sorte de gabegie ayant eu cours sous les anciens patrons des Finances de notre pays. Ce fut également loccasion pour le président de cette juridiction dinviter les sénateurs et députés à se servir davantage de ce rapport qui doit être un document de travail pour tout parlementaire. Car, il est important que le Parlement ne sintéresse pas seulement au vote du budget, mais aussi à lexécution de celui-ci, a-t-il conclu. Avant que les présidents Georges Rawiri et Guy Nzouba Ndama se soient réjouis de lacte posé par les membres de la Cour des Comptes. « Les éboueurs croisent les bras parce quils attendent que le ministère des Finances leur paie les arriérés de 1998 » L'Union, 11/06/1999, Olivier NDEMBI Cest en ces termes que le maire de Libreville, Paul Mba Abessole, sest soucié, une fois de plus, déclairer lopinion sur la situation actuelle des ordures ménagères. Il a par ailleurs saisi cette opportunité pour lancer un appel à lendroit du gouvernement et des militaires pour faire front à cet ennemi. Cétait hier au cours dune déclaration tenue à son cabinet. Le maire de Libreville, M. Paul Mba Abessole, a fait hier après-midi à son cabinet de travail, une déclaration relative à la situation des ordures ménagères qui polluent notre capitale. Lorateur a particulièrement saisi cette occasion pour éclairer une fois de plus lopinion sur la confusion qui régnerait chez certaines personnes visant à rendre responsable la municipalité de Libreville de la présente situation. Il a, à cet effet, indiqué que notre ville ploie sous les ordures à la suite de larrêt de travail des sociétés chargées de les ramasser. Et que les éboueurs croisent les bras parce quils attendent que le ministère des Finances leur paie les arriérés de 1998. Invitant les uns et les autres à réfléchir sur les dangers dépidémies et de transmission de maladies que nous courrons avec ces immondices, M. Mba Abessole a dit que lheure nétait plus aux polémiques inutiles soulevées et entretenues par ceux qui nont rien dautre à faire quà colporter des rumeurs. MILITAIRES ET POMPIERS Il a notamment indiqué que les grèves des éboueurs sont connues dans tous les pays du monde. Mais, où que lon se trouve, les gouvernements des pays veillent toujours à ce quun certain seuil dinsalubrité ne soit pas dépassé. Dès quun dépassement est constaté, ils interviennent pour protéger les populations des épidémies. Pour cela, ils mobilisent les militaires et les pompiers ainsi que toute la logistique quils ont à leur disposition. Cétait pour le maire, une occasion dinviter le gouvernement à mettre en place ce dispositif afin de débarrasser les ordures qui encombrent les rues de notre capitale. Les militaires doivent actuellement considérer les ordures comme une armée ennemie qui attaque notre pays, a-t-il lancé à lendroit de nos forces de sécurité. Pour sa part, la municipalité met au travail, nuit et jour, ses quatre vieux camions pour éviter le pire. Ne pouvant faire plus, faute de moyens financiers et logistiques conséquents, M. Mba Abessole a lancé un appel à tous les Librevillois sans distinction aucune, pour quils simpliquent davantage dans la lutte contre linsalubrité et la gestion des ordures ménagères. Adoption de la loi sur l'autonomie administrative et financière du Parlement L'Union, 10/06/1999, Jean Christian KOMBILA Les députés se sont réunis en séance plénière hier autour de leur président Guy Nzouba Ndama. Lordre du jour portait sur lexamen et ladoption de quatre textes. Lesquels concernent la loi relative à lautonomie administrative et financière de lAssemblée nationale et du Sénat ; le Code minier ; la ratification de lAccord cadre entre le Saint-Siège et la République gabonaise ; et la création du district de Mokeko dans lOgooué-Ivindo. Cest pourquoi, outre la présence du ministre chargé des Relations avec les Institutions constitutionnelles, Pierre Claver Zeng-Ebome, on pouvait noter celle de Jean Ping (Coopération), Antoine Mboumbou Miyakou (Intérieur), Paul Toungui (Mines) et Fabien Owono Essono (Finances). Au terme dune séance au cours de laquelle les députés et les membres du gouvernement ont débattu de ces questions de grande importance pour la nation, tous les quatre textes ont finalement été adoptés à lunanimité. Toutefois, il faut souligner que 87 élus sur 120 ont répondu à lappel. À lunanimité, les députés se sont prononcés en faveur de lautonomie administrative et financière de lAssemblée nationale et du Sénat, les deux chambres du Parlement, hier mercredi 12 juin en milieu daprès-midi, à la cité de la Démocratie. Les 87 députés présents dans lhémicycle du Palais international des conférences, nont en définitive pas hésité à adopter ladite loi en deuxième délibération, suite à la demande du président de la République dune nouvelle délibération de celle-ci. Ce texte qui a déjà été validé par la Cour constitutionnelle est néanmoins revenu sur la table des élus du peuple du fait de linconstitutionnalité de certaines de ses dispositions jugées comme telles par la Haute cour. Dans le fond il n y a plus eu de débat sur cette question hier. Les députés ayant voté comme on pouvait sy attendre. Dautant que cest un texte en faveur duquel les élus du peuple, ainsi que les membres du Sénat sétaient déjà prononcés il y a un an, mais dont on se souvient quil avait pour le moins été combattu par certains milieux du ministère des Finances. Cest du moins le sentiment quont eu depuis les députés, et qua implicitement traduit le président de lAssemblée nationale, M. Guy Nzouba-Ndama en personne. Notamment lorsquil sest empoyé à dissiper certaines craintes émises par le ministre délégué auprès du ministre de lEconomie, des Finances, du Budjet et de la Privatisation, chargé de la Privatisation justement, M. Fabien Owono Essono. Celui-ci redoutant que le texte adopté ne crée certains dysfonctionnements qui pourraient compromettre lefficacité recherchée par la Fonction publique en général, a semblé ironiser sur lorigine des emprunts mentionnés dans le document, et qui constitueront entre autres désormais les entrées financières de lAssemblée nationale . Les députés nayant plus jugé opportun douvrir un débat qui à leurs yeux ne simposait plus, ont plutôt souhaité que cette efficacité guide dorénavant les services du ministère des Finances davantage que par le passé. Lefficacité à laquelle vous faites allusion M. le ministre, a lancé le président Guy Nzouba-Ndama, lAssemblée nationale y était sensible, il doit être le credo de tous les services de lÉtat. Grosso-modo, les députés, indique le texte, saluent la décision de la Cour constitutionnelle qui est venue à son tour confirmer lautonomie complète de chaque chambre du Parlement, condition esssentielle ont-ils rappelé de lindépendance du pouvoir législatif par rapport au pouvoir exécutif et au pouvoir judiciaire. Outre la mise en place dune Fonction publique parlementaire régie par des textes législatifs et réglementaires spéciaux, ainsi que ladoption dun règlement financier par chaque chambre du Parlement en lieu et place des règles de la comptabilité publique. Les conditions de cette autonomie exigent la soumission de tous les comptes de chaque chambre à la Commission des finances de la chambre concernée par lintermédiaire dune Commission de vérification et dapurement des comptes. Ce document de 49 articles souligne limportance de lautonomie administrative, de la gestion administrative et lautonomie financière en question. Il accorde enfin une place aux dispositions transitoires. Cependant, dans le contexte de Ramadan financier que traverse le pays, ainsi quon a pu le percevoir à la cité de la Démocratie, gageons que sa promulgation par lexécutif ne donnera pas lieu à une longue attente similaire à celle quavait déjà connue ce texte par le passé, et qui fait dire aux députés quil avait volontairement été mis sous le coude par les agents de lÉtat en exercice au ministère des Finances. Car comment comprendre que ce soit seulemnt à lAssemblée nationale que le ministre de tutelle a pu prendre connaissance de ce texte se sont-ils demandé ? Le Gabon aujourd'hui : petites confidences d'un économiste Gérard MALEKOU, 08/06/1999 M. Boussougou-Nzamba, le budget du Gabon est en baisse de plus de 40%. Quelles peuvent en être les conséquences sur les plans social et économique ? Les origines de cette baisse sexpliquent officiellement par la baisse du prix du baril de pétrole et la mévente du bois.Toutes ces explications sont valables, mais lon pourrait sinterroger aussi sur lefficacité de nos outils de prévision. Est-ce que les experts gabonais suivent régulièrement les facteurs mondiaux ? Est-ce que nous faisons de bonnes analyses macro-économiques ? Si lon observe la manière dont le budget est confectionné au Gabon et surtout ceux qui le confectionnent, les qualifications tournent très souvent autour des comptables publics et lon se demanderait si un comptable public est en mesure de faire de la prévision économique, au risque de se tromper ? Il apparaît aujourdhui que ce sont les fonctionnaires du trésor public et quelques économistes sortis de lInstitut de léconomie et des finances qui sont responsables de lélaboration du budget. Le gouvernement sétait fixé des objectifs à partir de lancien budget, il va sans dire que ces objectifs risquent dêtre réduits. Au moment où le budget dinvestissement se trouve réduit et que les revendications sociales fusent de partout , fondées sur laugmentation du point dindice, que nous réserve lavenir ? Ce que nous devons comprendre en tant que Gabonais, cest que les difficultés actuelles du pays doivent être supportées par tous. Notre pays a suffisamment de ressources, notamment des ressources humaines, pour venir à bout de ces difficultés; mais comment sont utilisées ces ressources et comment les affecter pour atteindre une certaine efficacité ? Quant aux ressources naturelles, des biens et services, je pense quil faut avoir une vision qui consisterait à rechercher toutes les capacités disponibles dans notre pays, les évaluer au lieu de penser que notre pays est condamné à vivre du bois, du pétrole , du manganèse et de luranium. Je crois quil est temps que tout le monde se mette au travail. Et le chômage ? Je vous renvoie la question en vous demandant : si on ne crée pas des richesses, comment peut-on venir à bout de ce fléau ? Quand nous parlons de solidarité nationale, la première est celle qui crée des richesses, qui permet à chacun davoir du travail et un salaire conséquent. Les autres formes de solidarité ne sont que secondaires. La privatisation amorce sa phase déterminante, avec son corollaire de conséquences. Quel commentaire vous inspire cette opération qui est un élément du programme de restructuration économique en cours dexécution, lequel a pour objectif, entre autres, laccroissement de linvestissement privé ? Cela me gêne un peu den parler. Les privatisations dans notre pays ont débuté en août 94 avec la nomination du Commissaire général à la privatisation. Un cadre juridique a été mis en place, cest-à-dire la loi sur la privatisation, le cadre institutionnel, la création dune Commission interministérielle de privatisation et un Comité de privatisation. Le Commissariat général avait lancé le 2 mars 96 la mise en concession de la SEEG. La SFI (Société financière internationale) - une branche de la Banque mondiale - agissait en qualité de consultant pour le compte du gouvernement. Le Commissariat a suivi cette mise en concession du début à la fin, qui apparaît aujourdhui comme lune des privatisations les mieux réussies au Gabon, voire sur lensemble du continent. Après la SEEG, le Commissariat a lancé la mise en concession de lOctra qui a été précédée dun séminaire organisé au ministère de la Planification, le 1er avril 96 devant des bailleurs de fonds, la direction générale de cette société, les représentants du personnel, le cabinet MERCER-BNP. Cette mise en concession et celles qui se déroulent actuellement ne sont plus suivies par le Commissariat, suite aux changements opérés par le ministre des Finances de lépoque, Marcel Doupamby-Matocka. Pour moi, lessentiel est que les privatisations se déroulent dans le même sens que celle de la SEEG, cest-à-dire avec la participation des Gabonais et des salariés de la société au capital. Ceci est un élément fondamental puisqu il permet aux nationaux de participer activement au processus du développement économique et à la paix sociale. LAFD a suspendu ses prêts envers le Gabon. Quelles peuvent en être les conséquences ? Cest une question très importante. Je voudrais dire par analogie qu au sein dun mariage ou partout où il y a contrat, de temps en temps les cocontractants font le point. Mais cela ne signifie pas quil y a rupture, dailleurs ce point peut constituer un argument fort pour faire une évaluation de ce qui a été fait, ce qui reste à faire et ce qui doit être fait. Je ne suis pas certain quil sagit ici dune rupture entre notre pays et ce bailleur de fonds. Quelles sont alors les chances pour notre pays daffronter les défis économiques à venir, à lheure de la mondialisation et de la globalisation ? Les chances de notre pays restent intactes. Très souvent, lon dit que cest la volonté politique qui nous manque, je pense au contraire quil faut que nous prenions le train en marche, car ce nest plus le moment de prendre les problèmes avec légèreté ou dans le sens contraire. Les chances du Gabon sont dans lhomme gabonais. Nous devons cultiver la notion de responsabilité et la latitude de se mouvoir cest cela qui constitue les chances du Gabon. Il faut quil y ait une certaine égalité de chances, une certaine dynamique, cette solidarité manifeste et souhaitée par le chef de lEtat, et réduire dans les meilleurs délais lesprit de clocher qui fait croire à certains que la connaissance est un défaut. Ce sont ces clichés quil faut broyer, car la mondialisation nest quune vision globale de léconomie. En un mot le monde bouge et le Gabon doit intégrer le mouvement mondial pour ne pas subir une certaine exclusion, une certaine marginalisation. Tout en acceptant ce mouvement, notre pays doit rester tel, car la mondialisation comporte certain danger en dehors de la marginalisation, il y a un danger culturel. Il ny a pas déchanges sud-sud ou dans la sous-région; la seule intégration cest la musique. Or cette musique peut être perverse. Le Gabon doit sauvegarder sa culture. La mondialisation nest pas une idée neuve, cest elle qui est à lorigine de la colonisation ou des autres découvertes de continents etc... En somme, il ne faut pas la subir, mais y prendre part. |