Journaux Gabonais:  L'Union


Le Ras-le-Bol des Commer�ants de Mont-Bou�t

Jean-Blaise OYONO (L'Union, 3/05/1999)

JEUDI, des contr�leurs de prix “collent” une amende de 800 000 Fcfa � un vendeur nig�rian, propri�taire d’un grand magasin de quincaillerie, et une autre amende du m�me montant � un Libanais. Des sommes exhorbitantes que les deux commer�ants p�nalis�s ne peuvent pas trouver dans l’imm�diat. Les agents du minist�re des Finances d�cident purement et simplement de fermer les boutiques en attendant que les sommes dues leur parviennent. Le pr�sident du syndicat autonome des commer�ants de l’Estuaire (Synacest), Mamadou Manga, de nationalit� s�n�galaise, lance le mot d’ordre de fermeture des magasins. Dans la soir�e, “il est arr�t� par des �l�ments de la Direction g�n�rale des recherches”, soutiennent les membres du bureau du Synacest. Tous les commer�ants libanais, s�n�galais, maliens, nig�rians, camerounais, b�ninois, etc, du march� Mont-Bouet ferment leurs magasins vendredi 30, jour de fin du mois. De Petit-Paris au rond-point de Mont-Bouet, en passant par la zone de la friperie et par les box num�rot�s de l’int�rieur du march�, et m�me jusqu’au carrefour L�on Mba. Tout est d�sert. Seules, les commer�antes gabonaises sont venues ce matin pour vendre. La police a m�me d� ouvrir le grand portail de Mont-Bouet que le tout-puissant Mamadou tenait � garder ferm�. Le racket quotidien u Les commer�ants gr�vistes se disent fatigu�s d’�tre la cible privil�gi�e des agents des Finances, de ceux du minist�re du Commerce, du service d’hygi�ne de la Mairie, et m�me d’agents douteux que l’on d�signe � Mont-Bouet du nom de “contr�leurs fant�mes”. Et cela, tous les jours de leur vie.

Michel Akakpo, jeune B�ninois, dont l’�pouse vend des pagnes, explique que “ souvent, les contr�leurs ne nous donnent m�me pas la raison de l’amende qu’ils nous infligent. Ils nous disent de payer sans discuter. Parfois, on bloque la carte de s�jour” pour vous obliger � d�lier les cordons de la bourse. La corruption a gagn� un tel degr� qu’“ils inventent des motifs b�tes”, s’�nerve Samba, s�n�galais, vendeur de v�tements avant de pr�ciser que ces agents “nous exigent un agr�ment pour les pantalons, un agr�ment pour les chemises, un agr�ment pour les chaussures, un agr�ment pour les ceintures”, pour le m�me magasin. Un autre gr�viste raconte qu’il existe des contr�leurs “qui viennent nous proposer de nous laisser tranquilles si nous donnons 175 000 F cfa qu’ils mettent dans la poche au lieu d’aller payer 450 000 au minist�re. Mais le lendemain, il envoie un autre agent pour venir encore nous coller des amendes”. Un troisi�me raconte comment, malgr� le payement de taxes journali�res, “la mairie est venue, il y a un mois, demander � tous les commer�ants de cotiser pour tuer les rats”. Les cotisations partaient de 200 � 3 000 F cfa, pour une population de commer�antes estim�e � environ 10 000. “Ces gens de la mairie sont revenus une fois. Ils ont pomp� un produit de l’autre c�t�, l�-bas” se rappelle Nzamba Nzamba Jean-Joel, agent contr�leur du Synacest. Mais aujourd’hui, il y a toujours autant de rats au march� de Mont-Bouet.


Bilan des 100 Jours : l'Embellie Attendue des Finances

Franck NDJIMBI, (3 mai 1999, L'Union)

RECOMMAND�E par les institutions de Bretton-Woods, la restructuration de notre tissu �conomico-financier est au centre des pr�occupations du cabinet Ntoutoume-�mane. Car, que ce soit � travers la lettre de cadrage adress�e par le chef de l’�tat, Omar Bongo, au Premier ministre, ou encore lors de la d�claration de politique g�n�rale de ce dernier, celle-ci a occup� une place de choix. Concr�tement, si pour Omar Bongo il s’agit d’assainir nos finances publiques tout en lib�ralisant notre �conomie, pour Jean-Fran�ois Ntoutoume-�mane cela passe par la r�orientation des interventions de l’�tat, la ren�gociation de la dette ext�rieure et l’�largissement de l’assiette fiscale conjugu�e � la baisse de pression sur les m�nages. Ce, afin , d’une part, de g�n�rer de nouveaux revenus et, d’autre part, de pr�server le pouvoir d’achat des Gabonais d’une chute trop brutale. Seulement, en sa s�ance du 16 avril, le Conseil des ministres a proc�d� � la r�vision � la baisse du budget de l’�tat, faisant en sorte que celui-ci soit pratiquement r�duit de moiti�. Et, en scrutant la structure de cette loi des finances rectificative, l’on constate que l’allocation r�serv�e � l’investissement semble riquiqui � elle repr�sente 13,8% � alors que celle destin�e au fonctionnement de la machine �tatique est trop importante � elle est de 68%.

De ce fait, la diversification de notre �conomie et la modernisation de l’�tat pourraient prendre des allures de mission difficile, lourdeurs administratives aidant, il ne sera pas donn� de rendre comp�titif notre secteur productif. Tout comme, la cr�ation de nouvelles structures de production ne pourra �tre effective. D’ailleurs, les experts du minist�re des PME/PMI s’en sont parfaitement rendu compte lors du s�minaire r�cemment organis� afin d’explorer les pistes de r�flexion � m�me de permettre une red�finition de notre politique en la mati�re. Et, il en va de m�me pour la modernisation de l’�tat qui pourrait faire long feu. En effet, m�me si le ministre des Finances, �mile Doumba, sous la houlette de son Premier ministre, s’est, d’ores et d�j�, attaqu� au probl�me des fonctionnaires fant�mes et aux avantages ind�ment acquis par certains agents de l’�tat, il y a lieu de dire que cette double op�ration aura du mal � arriver � son terme. Car, les vieilles habitudes ayant la vie dure, de puissants lobbies se mettent en branle et certains battent le rappel des arm�es de l’ombre. Au point d’avoir d�j� r�ussi � infl�chir la position de l’homme sur la question des fonds communs. Il ne serait donc gu�re �tonnant de voir l’op�ration de recensement des fonctionnaires rel�guer aux calendes... gabonaises.

TALENT DE N�GOCIATEUR

En outre, la privatisation du secteur parapublic pourrait se muer en une op�ration de braderie du patrimoine national ou, pis, en un retour au colonialisme d�guis�. Ce, du fait de la conjonction de deux situations inextricables. D’abord, la faiblesse de l’�pargne nationale qui ne pourra suffire pour racheter toutes les participations mises en vente. Ensuite, la sant� m�me de ces entit�s qui sont si d�ficitaires que l’�tat ne peut que les c�der sinon � un franc symbolique, du moins � des taux qui ne permettront nullement de d�gager une plus-value cons�quente ou de cr�er de nouvelles richesses. De fait, l’�largissement de l’assiette fiscale ne peut �tre effective car, avec une r�cession estim�e � 3,9% et une inflation � 2%, le pouvoir d’achat des Gabonais va baisser de 5,9% au moment o� l’appareil productif existant est au bord de la faillite alors que des pans entiers de l’�conomie tels que le b�timent, la distribution, le petit commerce…, pourraient �tre totalement asphyxi�s. Assur�ment, les initiatives gouvernementales sont difficilement d�chiffrables et, avec l’existence de nombreuses poches de r�sistance, elles pourraient toutes �tre stopp�es en chemin. D’autant qu’elles semblent accuser un d�ficit en terme de communication. Toutes choses qui rendent encore plus urgente la ren�gociation de notre dette ext�rieure car, condamn� � s’acquitter d’un remboursement � concurrence de 1 050 100 000 000 de nos francs alors que ses principaux produits d’exportation connaissent une m�vente certaine, notre pays � tout le mal du monde � boucler son budget. Raison pour laquelle, le chef de l’�tat, Omar Bongo, a tenu � s’impliquer personnellement dans les n�gociations avec les bailleurs de fonds internationaux. Plus que du savoir-faire du gouvernement, l’avenir du Gabon d�pend donc essentiellement du talent de n�gociateur de son chef, mais aussi de celui de son Premier ministre Ntoutoume Emane qui s’y conna�t parfaitement.


Les 100 jours de Ntoutoume-Emane

MBEGAH EFFA (3 mai 1999, L'Union)

ARRIV� � la Primature au plus mauvais moment, Jean-Fran�ois Ntoutoume Emane n’a pu b�n�ficier du moindre r�pit. L’Etat de gr�ce, il ne l’a pas connu. Et pour cause, sa nomination est survenue dans une conjoncture sociale explosive, marqu�e par la gr�ve des fonctionnaires qui aura paralys� les secteurs de la sant� et de l’�ducation trois mois durant. Celle-ci avait d�but� en pleine campagne de la pr�sidentielle et certains n’avaient pas h�sit� � y voir une manipulation politique, voire politicienne. D�s lors, il �tait fatal que le prochain chef de gouvernement soit un homme sacrifi�. Mais 100 jours apr�s, si Ntoutoume Emane ne peut faire montre d’un triomphalisme excessif, il peut n�anmoins se f�liciter d’avoir tenu la drag�e haute � ses d�tracteurs et plus sp�cialement, � tous ceux qui redoutaient de le voir � la Primature. De m�moire de Gabonais, on a rarement vu un Premier ministre aussi battant, v�ritablement au four et au moulin et chef d’orchestre d’une �quipe ayant affich� la ferme volont� de r�ussir. Certes, on est encore loin du compte. Mais personne ne peut, � moins de faire preuve de mauvaise foi, affirmer que le gouvernement Ntoutoume Emane fait du surplace. D’abord, parce que le Premier ministre en personne est de tous les combats. Depuis qu’il est l�, et conform�ment � son �thique et � la lettre de cadrage du chef de l’Etat, la Primature est devenue la plaque tournante d’une activit� politique sans pr�c�dent. Les ministres s’y rendent � un rythme hallucinant qui pour prendre l’avis du chef du gouvernement sur un dossier important, qui pour rendre compte. Un changement de style et de m�thode � mettre au cr�dit d’une �quipe qui sait qu’elle sera jug�e � l’aune de ses r�sultats. Et ce n’est pas tout. Les Gabonais, d’habitude sceptiques sur l’action des gouvernements qui se sont succ�d� en presque quarante ans d’ind�pendance, sentent celui de Ntoutoume Emane assez proche d’eux. Car, d�s qu’une crise survient, on le sent arc-bout� pour tenter d’y apporter une solution. Cela avait commenc� avec la gr�ve de l’USAP et s’est poursuivi avec l’�pineux probl�me du transport scolaire. Pour la premi�re fois en effet, on a vu un gouvernement r�quisitionner les moyens militaires pour assurer le transport des �l�ves dans leurs �tablissements respectifs. Il fallait y penser !

R�FORME ET ASSAINISSEMENT u Jamais l’expression gouvernement inventif et de combat n’a autant rev�tu tout son sens. Il ne s’est jamais pass� une journ�e sans que l’�quipe Ntoutoume Emane soit confront�e � un nouveau dilemme et chaque fois, elle a toujours r�agi. Que les solutions apport�es soient bonnes ou mauvaises est affaire d’appr�ciation. En tout cas, les jours qui viennent le diront certainement. Il n’est pas meilleur diagnostic que le temps. On sait que le Premier ministre avait fait de la r�forme de la Fonction publique et de l’assainissement des finances publiques ses grands chantiers. Cent jours apr�s, la machine se met progressivement en branle. Le recensement actuel des agents de l’Etat est la partie la plus visible de ce v�ritable d�fi. Car, pour y parvenir, Ntoutoume Emane n’aura pas seulement besoin de ses seules ressources physiques et intellectuelles. Il va falloir aussi qu’il mette � contribution toute son �quipe dans une coh�sion qui ne saurait souffrir de l’�-peu-pr�s. Tous les gouvernements qui ont r�ussi �taient, avant tout, soud�s. Et c’est ici que l’on attend particuli�rement l’actuel gouvernement. L’assainissement des finances publiques, comme le recensement des agents de l’Etat, sont v�ritablement des dossiers � controverse. Et pour cause, beaucoup doutent de leur efficacit� pour mettre en route les r�formes envisag�es. Il faut pourtant en passer par l�. Les d�tracteurs en tous genres auront alors beau jeu, en cas d’�chec, de d�noncer l’immobilisme du cabinet Ntoutoume Emane.

SUR LA BONNE VOIE

Cent jours apr�s, quelque chose a bien boug� dans le paysage politico-social du pays. Il reste � parfaire tout ceci par des actions d’envergure. On sait que le chef du gouvernement, dans son souci d’assainir les finances publiques, a d�j� concoct� un plan de r�duction du nombre pl�thorique de hauts-commissaires pour le ramener � des proportions plus raisonnables. Un projet de revalorisation de la fonction de secr�taire g�n�ral de minist�re est en route. Si ce n’est d�j� fait. En 100 jours, Jean-Fran�ois Ntoutoume Emane est en arriv� � la conclusion selon laquelle ces hauts fonctionnaires ne doivent plus �tre � la merci des chefs des d�partements minist�riels, comme c’est le cas actuellement, mais des rouages importants et dont la nomination sera, non plus sur proposition du ministre, mais sur d�cret pris par le chef de l’Etat. Enfin, Ntoutoume Emane peut parfaitement capitaliser la reprise dans les secteurs de l’�ducation et de la sant�. Et celle, depuis hier, des activit�s de la SOGATRA. Dans ce dernier cas et pour y arriver, il aura fallu r�gler deux mois d’arri�r�s de salaires au personnel et r�parer la cinquantaine de bus immobilis�s pour faute de pi�ces d�tach�es. Venu pour arranger les probl�mes du pays, le cabinet Ntoutoume Emane, au-del� de toute d�magogie, montre qu’il est possible de gouverner autrement le Gabon. La suite nous dira s’il s’est trop avanc� ou si, au contraire, il a emprunt� la bonne voie.


Mba Abessole Perd la Bataille de Radio Libert�

Jean Christian KOMBILA (28 avril 1999, L'Union)

LES difficult�s continuent de s’accro�tre sous les pas du p�re Paul Mba Abessole avec l’enlisement de la crise qui a scind� en deux il y a plus d’un an l’�difice b�cheron, construit dans l’optique de conduire le cur� au sommet de l’Etat. C’est du moins ce qui transpara�t, avec le r�cent jugement rendu � Port-Gentil, par le tribunal de premi�re instance de la ville, dans le proc�s en restitution de l’�metteur de Radio Libert�, intent� par Paul Mba Abessole, contre ses anciens compagnons, notamment le Pr Pierre Andr� Kombila Koumba. Il y a quelques jours, en effet, la Cour d’appel de Port-Gentil a jug� insuffisantes les preuves fournies par Paul Mba Abessole pour soutenir les �l�ments vers�s au dossier, essentiellement la facture d’achat dudit �metteur, ainsi que ses accessoires. De m�me, que les documents bancaires exig�s par les jur�s pour attester de la propri�t� exclusive de l’�metteur litigieux par ce dernier, afin de justifier sa volont� de voir le tribunal lui reconna�tre la paternit� de l’�metteur de ce m�dia qui avait servi pendant quelques ann�es � r�pandre le discours souvent contraire � l’unit� nationale que d�fendait le Rassemblement national des b�cherons. Pour le p�re Paul Mba Abessole, qui pr�tendait agir au nom de leur ancien fonds de commerce, la propri�t� de cette entreprise qui �tait g�r�e par Jean-Pierre Kombila, fr�re de son ancien Premier secr�taire, le Pr Pierre Andr� Kombila, devait automatiquement lui revenir apr�s la scission.

Certes, il s’est employ� � soutenir, par le biais de son avocat, Me David Foumane Mengu�, qu’apr�s son exclusion, l’ancien d�put� de Moabi se devait de lui remettre l’�metteur convoit� mais, mal lui en a pris. Les d�bats ayant, non seulement entra�n� l’apparition de personnes tierces, mais aussi tourn� � la confusion. En outre, appel� � se prononcer sur l’expulsion jug�e “ill�gale” par les concern�s, les jur�s outre qu’ils ont simplement relev� “l’affirmation relative � l’exclusion de Pierre Andr� Kombila”, ont not� l’absence de preuve vers�e au dossier. Dans ce contexte proche de l’anarchie, et statuant par ordonnance de r�f�r� contradictoire, le tribunal a jug� irrecevable la requ�te et les pr�tentions du p�re Paul Mba Abessole, avant de le condamner aux d�pens. Par ailleurs, le tribunal a plut�t reconnu � l’actuel maire de Lambar�n�, Berthe Mb�n� Mayer, qui dans la structure de cette entreprise de communication, �tait la pr�sidente alors que le Pr Pierre Andr� Kombila �tait PCA et, Paul Mba Abessole, rien du tout, la paternit� de cette station. Cependant, ce jugement d�favorable au p�re Mba Abessole, laisse la possibilit� � ce dernier de se pourvoir en cassation. Toutefois, il d�montre que, outre la difficult� pour la justice de mettre un terme d�finitif � ce feuilleton politico-judiciaire, les nombreuses confusions de genres ne sont pas de nature � faciliter le d�nouement du proc�s.


Le Code de la Communication enfin en examen � l'Assembl�e Nationale

L'Union, 01/04/1999 par ONDOUBA’NTSIBAH

La proposition de loi portant Code de la communication est actuellement en examen � l’Assembl�e nationale. La commission de la communication de cette institution a d’ailleurs commenc� les auditions des diff�rents acteurs du secteur de la communication. Le tour est revenu au syndicat des professionnels de la communication (Syprocom), hier en milieu d’apr�s-midi. Le texte conjointement initi� par le Conseil national de communication (CNC) et le bureau de la chambre des d�put�s pr�cise d’une mani�re g�n�rale les conditions dans lesquelles devrait fonctionner la communication audiovisuelle et �crite dans notre pays. Jusqu’� pr�sent c’est l’Ordonnance N� 7/93 du 1er octobre 1993 qui r�glemente la communication au Gabon. La proposition de loi portant Code de la communication est volumineuse: une quarantaine de pages et 222 articles r�partis en 11 titres. Le titre 1 traite de l’�thique professionnelle en trois chapitres. Le premier, consacr� au journalisme, se r�partit en 16 articles dont un r�serv� � la d�finition du journaliste professionnel . Lequel stipule : �On entend par journaliste professionnel, toute personne titulaire d’un dipl�me de journaliste d�livr� par une �cole de formation reconnue, et attestant d’une exp�rience professionnelle d’un an minimum, ou tout r�dacteur d’articles, commentateur, pr�sentateur de journaux parl�s et t�l�vis�s tirant l’essentiel de ses ressources depuis deux ans au moins de cette activit�."

CARTE PROFESSIONNELLE

Le deuxi�me chapitre traite des professionnels de la production audiovisuelle et cin�matographique.Dans son article 31 on lit notamment : �Par solidarit� et par respect de la profession, le professionnel de la production s’interdit d’insulter un confr�re pour quelque raison que ce soit, solliciter la place d’un confr�re, provoquer le renvoi d’un confr�re en offrant de travailler � des conditions inf�rieures.� Le chapitre 3 du titre 1, revient sur la carte professionnelle qui sera d�livr�e par une commission sp�ciale… Le titre 2 du Code la communication traite pour sa part des droits des professionnels de ce secteur. R�parti en 5 articles principaux. Notamment l’article 37 qui dit : �Aucun journaliste, aucun professionnel de la production audiovisuelle et cin�matographique ne doit �tre inqui�t�, sanctionn� ou poursuivi pour avoir eu acc�s ou tent� d’avoir acc�s � des informations quelconques, ou pour avoir publi� ou diffus� des informations v�ridiques mais g�nantes pour les pouvoirs publics, ou toute cat�gorie de personnes.� Le quatri�me titre �voque l’expression de la d�mocratie et de la libert� de la presse. Il comprend 5 chapitres r�partis en 13 sections. Les 5 chapitres traitent essentiellement du pluralisme d’opinion et de l’ind�pendance des m�dias, des sanctions relatives au secteur de la communication audiovisuelle ; de la presse �crite et des sanctions relatives � ce dernier domaine.

PORTEE DEFINITIVE

Concernant justement la communication �crite, il faut souligner que les aspects consid�r�s tournent autour des modalit�s de cr�ation et de fonctionnement, des modalit�s de nomination des pr�sidents et directeurs g�n�raux des entreprises publiques de presse, du droit de r�ponse, des organes de presse �trangers, etc. Le titre 4 qui traite de la cin�matographie comprend trois chapitres essentiellement consacr�s � l’entreprise de production cin�matographique, la distribution des œuvres cin�matographiques et de l’entreprise d’exploitation des œuvres cin�matographiques. Par contre les sept autres titres fixent les dispositions relatives � la technique, l’�dition, la distribution, l’imprimerie, l’affichage, la publicit� et des dispositions diverses. Par rapport � la publicit� par exemple il faut citer l’article 215 qui interdit sur les cha�nes de radiodiffusion et de t�l�vision, la publicit� concernant les produits et secteurs �conomiques tels que les boissons alcoolis�es, tabacs, stup�fiants, casino, enseignements par correspondance, etc. En somme, la proposition de loi relative � la communication et actuellement en examen � l’Assembl�e nationale affiche… complet. Tous les domaines de ce secteur y sont pris en compte et trait�s. Et tous les aspects s’y trouvent �voqu�s. Cependant, il faudra encore attendre les �tapes du Parlement et du gouvernement pour conna�tre sa mouture d�finitive.


Une nouvelle interdiction de para�tre pour l'hebdomadaire satirique "la Griffe"

L'Union, 31/03/1999 par ONDOUBA’NTSIBAH

Aujourd'hui, les lecteurs du journal satirique ind�pendant "La Griffe" tendent vers la troisi�me semaine sans lire leur hebdo. Apr�s une longue p�riode d’absence (environ 7 mois), "La Griffe" �tait reparue dans les kiosques au d�but du mois en cours. Mais depuis le 17 mars dernier, il a �t� � nouveau frapp� par une mesure de suspension. Laquelle �mane, cette fois, du Conseil national de la communication (CNC). L’institution charg�e de r�guler la communication a d�cid� d’interdire, une fois de plus, la parution du premier journal satirique ind�pendant du pays. Le CNC motive sa mesure par le non respect de certains articles de l’ordonnance N� 07/93 du 1er octobre 1993 relative � la communication audiovisuelle, cin�matographique et �crite, notamment dans ses articles 37 et 44. Selon le CNC, le journal "La Griffe" a contrevenu � l’article 37 qui stipule que : "La cr�ation d’un organe de presse est assujettie � la proc�dure suivante : obtention d’un r�c�piss� de d�claration de constitution aupr�s du minist�re de la Communication... La d�claration de constitution contient obligatoirement l’identification compl�te du ou des propri�taires et du directeur de publication… " Or, le num�ro 400 du 12 mars dernier �tait paru sans aucune r�f�rence sur l’identit� du ou des propri�taires. De m�me que si les num�ros 399 (5 mars) et 400 portent bien les noms du directeur de la publication et du r�dacteur en chef, leur identification n’est cependant pas compl�te dans la mesure o� ces derniers sont absents de leurs anciennes adresses connues des autorit�s concern�es.

REVANCHARD La deuxi�me raison �voqu�e par le pr�sident et les membres du CNC, sur la base des dispositions de l’ordonnance pr�cit�e est l’absence de la liste compl�te des collaborateurs du journal "La Griffe", dans les num�ros cit�s ci-dessus. Voil� en somme les raisons pour lesquelles les lecteurs du satirique ind�pendant sont aujourd’hui priv�s de leur journal. Des motivations juridiques fond�es, mais qui n’exemptent pas le CNC de toute suspicion. Ces raisons suscitent un certain nombre d’interrogations. Relatives essentiellement � la volont� r�elle du Conseil national de la communication � appliquer la loi, � la l�g�ret� des responsables du journal "La Griffe", au ton particuli�rement offensif pour ne pas dire revanchard de sa r�daction, etc.

Par rapport � la partialit� du CNC, il faut se demander pourquoi cette institution a attendu le retour de l’hebdomaire satirique apr�s une longue p�riode d’absence pour constater que ce journal ne respectait pas la disposition de l’ordonnance pr�cit�e qui exige la publication de la liste des collaborateurs de l’organe de presse ? Quel organe de presse de la place respecte cette disposition ? Et combien d’organes ont d�j� �t� condamn�s pour violation de cette disposition ? Pourquoi, sachant bien que Michel Ongoundou Loundah, ancien directeur de la publication �tait disqualifi� pour continuer � occuper ce poste, les responsables du satirique ind�pendant n’ont-ils pris aucune pr�caution ? L’absence de l’identification du ou des propri�taires de "La Griffe" dans le num�ro 400, n’est-elle pas li�e � la note d’information sign�e le 27 octobre 1998, annon�ant la fermeture de la maison �ditrice ? "La Griffe" serait-elle sans soci�t� �ditrice fixe aujourd’hui ? Enfin, la d�cision du CNC n’est-elle pas officieusement motiv�e par le ton particuli�rement dur et revanchard adopt� par le satirique ind�pendant depuis son �ph�m�re retour ? Enfin, on peut se demander pourquoi, comme nous l’a dit Me Oyane Pellegrin, jusqu’� pr�sent les responsables de "La Griffe" tardent � saisir leur avocat dont le pr�c�dent combat s’�tait av�r� efficace ? Autant de questions que se posent nombre de lecteurs du journal "La Griffe". Mais qui feront certainement r�fl�chir aussi bien les autorit�s du Conseil national de la communication que les responsables du satirique ind�pendant.


La r�forme de l'�tat, le grand pari de Ntoutoume Emane

L'Union, 30/03/1999 par MBEGAH EFFA

La r�forme de l’�tat ! L’expression, tant au propre qu’au figur�, est loin d’�tre une sin�cure au Gabon. En mettant express�ment le doigt dessus, Jean-Fran�ois Ntoutoume-�mane sait qu’il s’agit l� de l’hydre qui grangr�ne notre appareil administratif, lui donnant � la fois l’allure de ce monstre froid qui terrifie ses utilisateurs et amplifie l’incompr�hension n�e des m�andres de ses subtilit�s jamais ma�tris�es. Mais en m�me temps, la r�forme annonc�e appara�t comme un coup de pied dans la fourmili�re tant des habitudes ont �t� prises et toute tentative de r�forme dans ce domaine appara�t comme un pari dr�lement risqu�. Le Premier ministre, saisissant la balle au bond, avait justitifi� cette r�forme par le nouvel intitul� du minist�re de la Fonction publique auquel on a adjoint, � la formation du pr�sent gouvernement, la Modernisation de l’�tat.

Cela signifie qu’il y a forc�ment probl�me, et donc, urgence. Jean-Fran�ois Ntoutoume-�mane avait �mis le souhait que l’administration fonctionne telle une entreprise priv�e avec ce que cela suppose comme efficacit� et productivit�. Etant donn� que tout progr�s n’int�grant pas le facteur humain est vou� � l’�chec, c’est, dans ce vaste chantier, la recherche de la dignit� de l’agent public qui appara�t comme l’objectif prioritaire. Mais le Premier ministre, lui-m�me homme averti, a d�fini le cadre dans lequel cette dignit� peut s’exercer. Cela commence, avait-il dit, par le respect scrupuleux des conditions et des proc�dures d’int�gration dans la fonction publique, ainsi que le d�roulement des carri�res des fonctionnaires. Vaste programme. C’est � partir d’ici en effet que l’�quation se corse. Non qu’il manque de texte pour y parvenir, mais en raison des abus qui se sont gliss�s et qui font douter plus d’un. Tout se passe en r�alit�, ainsi que l’avait soulign� � l’ouverture de la pr�sente session parlementaire le pr�sident de l’Assembl�e nationale, M. Guy Nzouba Ndama, comme si l’exception �tait d�sormais la r�gle. La mauvaise utilisation de l’article 21, devenue 23 par la suite, a cr�� au sein d’une m�me administration des disparit�s telles que la fraude est venue � la rescousse des "oubli�s" ou suppos�s tels. Petit � petit, la pymamide s’est invers�e. Les fonctionnaires de la cat�gorie sup�rieure sont en passe d’�tre plus nombreux que ceux des cat�gories moyennes et sans que cela se fasse au m�rite.

BAS SALAIRES

La r�forme doit donc commencer par explorer ce domaine en jetant un coup d’œil critique sur les carri�res des uns et des autres. Cela peut contribuer � r�tablir non seulement la justice, mais encore, un �quilibre des finances publiques au moment o� le FMI (Fonds mon�taire international) est � nos trousses. Comment en effet comprendre qu’un fonctionnaire � peine intr�gr�, soit d�j� au sommet de la hi�rarchie alors que ceux qui ont cru bien faire en respectant la proc�dure sont rest�s d�sesp�r�ment au bas de l’�chelle ! Sans compter que la grille indiciaire elle-m�me est source de conflits. Parce que, en suivant son cheminement normal, aucun fonctionnaire ne peut en atteindre le sommet. Aujourd’hui, plus qu’hier, la notion de bonification indiciaire n’existe pas. Un postulant � la fonction publique titulaire d’une ma�trise n’est plus int�gr� qu’en A2, indice de d�but, c’est-�-dire 270, soit 152.000 FCFA de solde de base. Son coll�gue de la cat�gorie sup�rieure, lui d�bute, Bac plus 5 ou 6 � l’appui, avec l’indice 440, soit 220 000 FCFA. Autrement dit, pas grand chose. Ceci est-il une source potentielle de la fraude g�n�ralis�e ? Aux sp�cialistes de voir. Autres causes ayant probablement entra�n� les pratiques douteuses dans l’administration : les bas salaires qui font qu’un fonctionnaire de la cat�gorie A1, parvenu au sommet de la hierarchie ne touche que 630 000 FCFA ; celui de A2 :388 000 FCFA ; celui de B1 : 252 000 FCFA et celui de B2 : 178 000 FCFA. C’est pour toutes ces raisons que les revendications sur le rel�vement du point d’indice et du Smig ont �t� tacitement soutenues par l’ensemble des fonctionnaires. Ces deux donn�es concourent au rel�vement de la solde de base. Enfin, pour �tre tout � fait complet sur ce chapitre, l’�tat devra revoir les modalit�s de nomination � des postes de responsabilit�. Plusieurs fonctionnaires, faute d’avoir rempli les conditions requises, n’ont jamais pu toucher leur indemnit� de fonction. Sans compter qu’� l’heure de l’informatisation, l’agent public attend encore plusieurs mois pour un simple texte d’avancement. La r�forme et la modernisation de l’�tat, c’est aussi cela.


Strat�gies de d�veloppement pour l'Union de l'an 2000

L'Union, 29/03/1999 par OTEMBE-NGUEMA

Tandis que les autres employ�s observaient, le vendredi 26 mars dernier, un arr�t de travail pour cause de f�te de la Tabaski, les communicateurs en service au quotidien national "l’Union" et la direction de cet organe de presse se sont retrouv�s, pendant pr�s de huit heures d’horloge, � l’h�tel Rapontchombo de Libreville, pour d�finir les strat�gies qui devraient permettre � cette entreprise de presse de relever les d�fis des nouvelles technologies afin de maintenir constante sa pr�sence dans l’univers m�diatique national. Le directeur de la publication, directeur de la r�daction, M. Ngoyo Moussavou, en ouvrant les travaux au nom du pr�sident du Conseil d’administration de la Sonapresse, M. Narcisse Massala, emp�ch�, a justifi� cette rencontre par le fait que "dans toute œuvre humaine, il est important de marquer une halte". Pour mesurer le chemin d�j� parcouru et celui qu’il reste � faire, c’est-�-dire se fixer un certain nombre d’objectifs et se donner les moyens de les atteindre.

Selon, Ngoyo Moussavou, il s’agit donc de faire subir au quotidien "l’Union" une petite r�volution qui lui permettra d’�tre en phase avec les mutations du troisi�me mill�naire. Au niveau du contenu �ditorial et de la formule (nouvelle maquette). En effet, la restauration des libert�s individuelles et collectives ayant donn� naissance � une presse libre et plurielle, au lendemain de la Conf�rence nationale de 1990 a oblig� le quotidien "l’Union" � envisager un nouveau mode de traitement de l’information. Et ce qui sied en pareille conjoncture, c’est l’ouverture aux autres id�ologies. C’est ce qui a fait dire � Ngoyo Moussavou, que "l’Union" doit davantage d�mocratiser l’information, c’est-�-dire, a-t-il expliqu�, adopter la libert� de ton et de jugement, tout en restant objectif ; afin de satisfaire les Gabonais de tous les bords politiques. Signalons que cette nouvelle orientation fait que la publication cesse d’�tre un journal �tatique ou le porte-voix du parti majoritaire. Toutefois ,a encore dit Ngoyo Moussavou, il demeure dans son r�le de service public, l�galiste et respectueux des institutions r�publicaines et de ceux qui les incarnent. S’est ensuivie la r�flexion sur "le devenir de l’Union 2 000", en trois points. D’abord l’expos� technique du charg� des missions, Jo�l Akouango, relatif � l’�volution des ventes sur les trois derni�res ann�es. On retiendra de cette intervention que le journal est actuellement dans une phase de d�pression. Qu’il est tributaire des �v�nements politiques qui d�terminent les ventes. Aussi faut-il trouver des strat�gies pour contourner l’omnipotence du politique sur l’information nationale, et partant sur la vie du journal. S’agissant des r�sultats de l’enqu�te de lectorat livr�s par M. Bertrand Scirpo de la coop�ration fran�aise, il ressort que le journal a des lecteurs tr�s vari�s, h�t�rog�nes, avec une r�partition �quitable des pages et qu’il f�d�re et rassemble tous les gens et tous les go�ts. L’examen de nombreux probl�mes li�s � la ligne �ditoriale, ce que notre directeur a appell� "les difficult�s li�es au traitement de l’information politique", au contenu � donner au journal � expos� par le r�dacteur en chef, M. L�onard-B. Mba Assoume �, au r�le des chefs de pages, des correcteurs et des secr�taires de r�daction a entra�n� une discussion anim�e.

Rappelons que l’administrateur d�l�gu� de la Sonapresse, M. Paul Bory, a fait �galement une apparition lors des discussions, une pr�sence qui lui a permis de revenir sur les motivations premi�res qui ont amen� la direction g�n�rale de "l’Union" � initier cette r�flexion du jour et esp�r� que la contribution de chaque agent de "l’Union" pr�sent renforcera davantage le rayonnement de notre quotidien national.


Derni�re ligne droite pour la COMUF

L'Union, 29/03/1999 par G�rard MALEKOU

Ce n’est plus un secret pour personne : la Compagnie des mines d’uranium de Franceville (COMUF) s’appr�te � mettre la cl� sous la porte. En effet, d’ici la fin de l’ann�e, elle aura d�finitivement cess� les activit�s d’extraction et de production d’uranium. C’est dans cette optique que la Compagnie a entam� depuis un certain temps une campagne de r�habilitation et de r�am�nagement du site de Mounana. En fin de semaine derni�re, une forte d�l�gation s’est rendue dans la localit� de Mounana pour s’enqu�rir de l’�tat d’avancement des travaux. Les d�l�gu�s ont eu une journ�e charg�e qui a d�but� par une s�rie d’expos�s dans la salle de conf�rence Michel Pecqueur. Tour � tour, l’on a �cout� Jean-Pierre Pfiffelmann, qui a expos� sur la pr�sentation g�n�rale des principes de r�am�nagement, Sylvain Bernhard de la soci�t� Algade sur l’application de ces principes au site de Comuf. Enfin, Michel Cullierrier, directeur g�n�ral de la Comuf a fait le point sur les travaux en cours. De l’intervention de M. Pfiffelmann, on peut retenir que les principes fondamentaux de r�am�nagement reposent sur la s�curit�, l’environnement et la qualit� (QSI ). Plusieurs comparaisons ont �t� faites entre ce qui se fait en ce moment � Mounana et ce qui s’est d�j� fait en France. En somme, il s’agit pour la Comuf de mettre en pratique les avantages de l’exp�rience du groupe Cogema. Cette exp�rience a fait ses preuves dans l’affectation des bureaux � de nouvelles fonctions, le stockage des r�sidus miniers et le respect de l’environnement. M. Bernhard, quant � lui, a pr�sent� l’application des diff�rentes dispositions cit�es plus haut au site de Mounana.

En principe, ces travaux de r�am�nagement et de r�habilitation tiennent compte de normes internationales et justement, ce qui se fait en ce moment � Mounana cadre effectivement avec ces normes. C’est d’ailleurs ce qu’a confirm� M. Zitouni, expert de l’Agence internationale de l’�nergie atomique (AIEA) qui a port� une appr�ciation favorable sur l’op�ration en cours. Cet expos� a �galement suscit� une rafale de questions de la part du repr�sentant du PNAE, le Dr Makagha li�es � la protection de l’environnement. En conclusion, M. Bernhard a indiqu� que les op�rations en cours donnent des garanties scientifiques qui sont calcul�es et �tudi�es in situ. Le dernier exposant, M.Cullierrier, a fait un tour d’horizon de ce qui a �t� fait et de ce qui reste � faire.Dans tous les cas, ces travaux prennent en compte trois �l�ments fondamentaux qui tiennent du s�rieux et de l’image du Groupe Cogema : la qualit�, l’environnement et la communication. Il faut souligner que les travaux d’extraction et de traitement de minerais seront termin�s � la fin du mois de mai. Apr�s cette importante r�union, les d�l�gu�s ont �t� invit�s � d�couvrir in situ l’avancement des travaux. Si la carri�re de Mounana pr�sentait il y a encore quelque temps un panorama quelconque, aujourd’hui, c’est un amphith��tre qui s’offre � la vue du visiteur, une v�ritable ar�ne g�ante.Des digues ont �t� �rig�es et les espaces verts am�nag�s laissant imaginer l’attrait d’un tel cadre pour les touristes. Restera � et ce n’est pas le plus simple � � sensibiliser les populations par rapport aux conditions de fr�quentation des lieux. Il est �galement important de signaler que l’ensemble des travaux de r�am�nagement et de d�mant�lement co�teront � l’entreprise, au final, environ 8 milliards de FCFA , montant auquel il y a lieu d’ ajouter pr�s de 6 milliards pour l’application du plan social de fin d’exploitation de la COMUF. A ce rythme, la fermeture technique de la Comuf interviendra vers la fin de l’ann�e 1999. Restera � d�cider de la fermeture juridique.


Le r�seau GSM au Gabon

L'Union, 29/03/1999 par MOUIDY-MOUIDY

Le pr�sident de la R�publique, Omar Bongo, a officiellement lanc� vendredi dernier, le nouveau r�seau de cellulaire GSM "Libertis" (Global system for communication). Cette manifestation riche en couleurs et en sons, a d�montr� la volont� des autorit�s de notre pays de s’adapter � l’�volution des outils modernes r�pondant au besoin de haute technologie. Intervenant pour la circonstance, le directeur g�n�ral de l’Office des postes et t�l�communications (OPT), Thomas Souah, tout en saluant la pr�sence du chef de l’�tat � cette c�r�monie, a d’abord indiqu� que la r�alisation de ce projet qui a co�t� un peu plus de 5 milliards de nos francs, a �t� financ� en partie sur fonds propres par l’Office. Il a ensuite relev� la contribution de l’Union gabonaise de banque (UGB), par un emprunt, ainsi que d’autres cr�dits de fournisseurs. M. Souah a, en outre, cit� tous les projets de l’OPT qui sont � mettre � l’actif du pr�sident Omar Bongo; pr�cisant que le nouveau r�seau de cellulaire GSM "Libertis" est d�j� pratique et adopt� par plus de 120 pays, 291 r�seaux pour plus de 100 millions d’abonn�s. Dans sa phase de d�marrage, le DG de l’OPT a expliqu� que seules les localit�s de Libreville, N’toum, Port-Gentil, Franceville et Gamba en seront les premiers b�n�ficiaires, pour un total de 8 000 abonn�s. La deuxi�me phase, quant � elle, concernera les autres localit�s du pays. Toutefois, Thomas Souah a not� que le souhait de sa direction g�n�rale est d’apporter par ce nouveau r�seau "Libertis" "un message d’espoir".

PERFORMANCE

Pour Jean-R�my Pendy Bouyiki, ministre d’�tat, ministre de la Communication, de la Poste et des Technologies de l’Information, avec le r�seau GSM Libertis, notre pays acc�de � une technologie dont la performance fait de nous de "v�ritables privil�gi�s du syst�me mondial de t�l�phone cellulaire". Aussi, pour une meilleure gestion du r�seau et de son exploitation, le r�seau cellulaire Libertis est-il confi� � une filiale de l’OPT, laquelle devra la partager avec deux autres op�rateurs strictement priv�s qui seront s�lectionn�s apr�s d�pouillement de l’appel d’offres international. Le ministre d’Etat a �galement saisi l’opportunit� de ce lancement pour f�liciter les responsables des entreprises qui se sont investis dans l’aboutissement de ce projet. Entre autres, l’Office des postes et t�l�communications, le groupe CFAO Gabon repr�sentant la soci�t� Motorola pour la dext�rit� et le savoir-faire dont ils ont fait montre. "Le r�seau GSM que vous faites l’honneur d’inaugurer vient r�pondre au besoin, sans cesse croissant, de communication et de mobilit� des utilisateurs", a ajout� Jean-R�my Pendy Bouyiki. Le r�seau GSM, respectant les normes internationales en mati�re de t�l�phonie num�rique, permettra � un abonn� gabonais d’�tre joint du monde entier sur le m�me num�ro t�l�phonique et partout o� il peut se trouver, au Gabon ou dans un autre pays. "Libertis", selon l’orateur, s’affirme aussi comme une r�ponse au plein emploi, souci constant des Gabonais. C’est donc dans cette optique � et en pr�vision de la privatisation � que l’OPT a voulu favoriser cette r�alisation, l’�mergence d’autres acteurs dans le secteur des t�l�communications. Tout en confiant la commercialisation des services "Libertis" � des entreprises gabonaises.


L'audiovisuel public � la tra�ne

C�lestin NGUEMA-OBAME, L'Union 26/03/1999 – Effet de mode, performance technique, village virtuel, outil magique de la communication : tout ou presque a �t� dit sur Internet. Le Web gagne tous les continents. Au Gabon, l’un des trois territoires de la communication tra�ne le pas. Les m�dias ne suivent pas. Il n’y a plus en cette en fin du 20e si�cle de conf�rences, de colloques consacr�s au concept de communication sans qu’on �voque l’apport � magique � d’Internet. Des c�r�monies sont m�me organis�es ici et l� pour c�l�brer l’av�nement de ce r�seau des r�seaux qui relie des millions d’ordinateurs entre eux dans le monde entier. Les sp�cialistes nous disent qu’Internet gr�ce a sa � toile d’araign�e � appel�e Web, offre d’innombrables possibilit�s � plusieurs personnes de discuter � distance sur un m�me sujet. De plus, des vid�oconf�rences permettent un dialogue avec cam�ra � distance. Et pour acc�der � Internet, il faut avoir un ordinateur, un fournisseur d’acc�s (au Gabon c’est l’OPT), c’est-�-dire payer un abonnement au site Web. Cet outil informatique est consid�r� par les adeptes du Web comme indispensable au d�veloppement de nos soci�t�s, gr�ce � sa capacit� d’�change rapide d’informations dans plusieurs domaines : �conomique, scientifique, culturel, etc. Mais malgr� cette forte publicit� dont b�n�ficie cette nouvelle technique, peut-on un moment prendre du recul en posant la question suivante : l’avanc�e incontestable de ces nouvelles technologies est-elle synonyme de progr�s des m�dias au Gabon et de la communication en g�n�ral ?

INTERNET N’EST PAS UN M�DIA

Avant d’esquisser une r�ponse � cette interrogation, il est judicieux de relever que le regroupement des trois territoires (les m�dias, les t�l�communications et l’informatique) sous le concept communication ne doit pas masquer leurs diff�rences essentielles. Internet n’est pas un m�dia. Les m�dias, (la radio, la t�l�vision, la presse) collectent, organisent, hi�rarchisent et offrent l’information � un public bien d�termin�. Tandis que le Web permet d’avoir acc�s � une foule d’informations dans des domaines tr�s divers � travers le monde. En cela, Internet est class� dans le territoire de l’informatique. L’autre territoire, ce sont les t�l�communications qui, elles aussi, ont connu une avanc�e technologique fulgurante gr�ce aux satellites et aux c�bles par le syst�me interactif. Les satellites, en permettant la transmission instantan�e des messages, l’on avait cru que cette avanc�e technologique allait r�duire l’�cart entre pays d�velopp�s et pays en d�veloppement dans le domaine des m�dias. Au contraire, le d�bat Nord-Sud instaur� par la commission Mac Bride en 1977 sur le Nouvel ordre de l’information et de la communication a �t� relanc�. En tout cas, m�me si certains pensent que les satellites ont accompli la proph�tie du village plan�taire du Canadien Mac Luhan, il n’en demeure pas moins vrai que l’appropriation de ces nouvelles technologies suppose non seulement une nouvelle culture, mais impose d’autres contraintes d’ordre �conomique, financier et industriel. En r�alit�, aucun organisme, aucune institution ou m�me aucun Etat aujourd’hui ne peut pr�tendre acqu�rir ces nouveaux outils s’il ne dispose de moyens humains et financiers suffisants. Cela est surtout vrai en mati�re de radio et de t�l�vision. Dans ces domaines, toute modification des normes de transmissions au niveau des t�l�communications entra�nerait n�cessairement un changement d’�quipement tant en amont qu’en aval de la cha�ne de production et de diffusion.

PROBL�MES D’�QUIPEMENTS

Aujourd’hui, l’audiovisuel public gabonais est confront� � ce probl�me d’�quipements. Ceux qui ont �t� acquis lors de l’installation du r�seau domestique Equasat en 1987 sont devenus obsol�tes. Et ce r�seau n’avait permis la couverture du territoire en t�l�vision qu’� 80% des zones habit�es. La situation de la t�l�vision et de la radio gabonaises risque d’�tre encore plus pr�caire avec l’annonce de la privatisation prochaine des t�l�communications dans le pays. Les m�dias publics devraient, bien entendu, suivre les changements technologiques qui vont s’op�rer � l’OPT, notamment l’adoption du syst�me de num�risation des �quipements. Et comme on n’arr�te pas le progr�s, l’audiovisuel public gabonais a int�r�t � se doter d’urgence de moyens humains et financiers cons�quents, susceptibles de lui permettre de suivre l’�volution des nouvelles technologies. Faute de quoi, t�l�vision et radio gabonaises risquent d’�tre des spectateurs passifs. Et Internet ne sera que l’illusion, une de plus, d’un progr�s dans la communication � l’entr�e du 3e mill�naire.


CNSS : rencontre direction-personnel

L'Union, 24/03/1999, Jean-Daniel FOTSO-EYI

LE directeur g�n�ral de la Caisse nationale de s�curit� sociale, M. Serge Lasseni-Duboze, a amorc� par la Fondation Jeanne Ebori, hier matin, une s�rie de visites des structures relevant de ses services, aux fins d’expliquer aux personnels la situation difficile que conna�t actuellement la CNSS, due � la conjoncture �conomique de notre pays ; l’avenir des h�pitaux de la Caisse et la nouvelle convention collective sign�e au mois d’ao�t dernier par la direction g�n�rale, les d�l�gu�s du personnel et les syndicats. Le DG a expliqu� � l’assistance, constitu�e de plus de la moiti� des 800 agents que compte la Fondation Jeanne Ebori, que la CNSS enregistre depuis 1986 une perte r�guli�re d’argent, m�me si l’objectif premier de sa structure n’est pas de faire des b�n�fices. "Il n’y a plus d’ann�e o� nous n’avons perdu d’argent, chiffr� � quelques milliards. C’est une situation qui est due au d�part massif de la main-d’œuvre expatri�e, entra�nant la diminution importante des cotisations des employ�s revers�es par les employeurs. Il y a aussi l’environnement int�rieur de l’institution due � la gestion (h�pitaux, si�ge, d�partement technique, etc.) et � l’augmentation des charges", a d�clar� M. Serge Lasseni-Duboze.

Il a relev� que la masse salariale du personnel (2 300 agents � ce jour) repr�sente plus du tiers des charges. Le DG s’est interrog� sur les augmentations (pensions retraites, prestations familiales...) qui pourront �tre arr�t�es suite aux n�gociations entre le gouvernement et les partenaires sociaux, et que la CNSS devrait payer aux assur�s sociaux. "Nous rencontrons des difficult�s pour recouvrer les pensions, plusieurs soci�t�s sont en train de fermer leurs portes. C’est donc de notre ressort, de trouver des solutions. Il faut qu’on soit plus efficaces et plus performants, en nous remettant au travail", a souhait� le patron de la CNSS.

RESTRUCTURER LA CNSS

Face � ces difficult�s, le DG a propos� la restructuration de la CNSS. Cette op�ration va d�buter par une phase de r�habilitation de 12 mois. "Durant cette p�riode, nous devons �tre plus efficaces vis-�-vis des assur�s sociaux avec l’assainissement de leur fichier. Il s’agit de voir un peu plus clair sur la situation des h�pitaux de la CNSS. Nous devons nous fixer des objectifs, d�terminer quelle est la meilleure formule de gestion. Les confier ou pas � une gestion priv�e. Les trois h�pitaux co�tant chaque ann�e pr�s de 10 milliards de FCFA. Le bar�me de nos prix ne s’est plus adapt� et ne refl�te plus la r�alit� du moment au regard de nos charges, surtout que nos h�pitaux ne sont pas subventionn�s par l’Etat", a pr�cis� M. Lasseni-Duboze. Le DG a fait savoir en outre que la plupart des h�pitaux de la CNSS avaient une autonomie au niveau des d�penses et qu’il �tait souhaitable que cette autonomie soit effective en ce qui concerne les recettes. "Notre vœu c’est que la CNSS serve r�ellement � ce pourquoi elle a �t� cr��e et qu’une formule soit trouv�e pour garantir l’�quilibre des h�pitaux. Trouver une forme de gestion mieux adapt�e", a indiqu� M. Lasseni-Duboze. A propos de la convention collective sign�e au mois d’ao�t dernier, le DG a fait savoir qu’elle est d�j� appliqu�e et que le reclassement des agents a entra�n� une augmentation de la masse salariale de 900 millions de francs CFA. Il en a profit� pour f�liciter les agents de la Fondation Jeanne Ebori pour le travail accompli pendant quatre mois durant la crise du secteur public de sant�, en accueillant tous les malades.

Le DG s’est par la suite pr�t� au jeu de questions-r�ponses des membres du personnel, entre autres : le Dr Emmanuel Ogandaga, Mme Pierrette Ngari, M. Ntoutoume. M. Lasseni-Duboze, dans un langage simple, a �clair� la lanterne de tout un chacun. Promettant d’entretenir, assez r�guli�rement, ce genre d’�changes, afin que le personnel soit au parfum de toutes d�cisions prises par la direction g�n�rale. L’int�ress� devrait se rendre ce matin dans les structures de la CNSS � Owendo avant de recevoir cet apr�s-midi les agents de la direction g�n�rale.


L'examen du code de la communication

L'Union, 24/03/1999 par ONDOUBA’NTSIBAH

�A Y EST. Comme l’annon�ait, samedi dernier, le pr�sident de l’Assembl�e nationale, l’honorable Guy Nzouba Ndama, le Code de la communication, une proposition de loi conjointement initi�e par le bureau de l’Assembl�e et la pr�sidence du Conseil national de la communication est en examen depuis hier. Les d�put�s membres de la commission de la communication dans cette institution se sont r�unis � la cit� de la D�mocratie � cette fin. M. Guy Nzouba Ndama a personnellement pris part � la s�ance de travail d’hier. La premi�re chambre du Parlement aura, disait son pr�sident dans une interview qu’il nous a r�cemment accord�e, besoin de 15 jours � 3 semaines pour terminer l’examen de ce document avant de le transmettre au gouvernement. Lequel dispose d’une soixantaine de jours pour l’examiner � son tour. Toutefois, conform�ment aux textes en vigueur, ce d�lai pass�, l’Assembl�e nationale consid�rera cette proposition de loi comme accept�e par l’ex�cutif. Mais nous n’en sommes pas encore l�. Il faut cependant rappeler que le Code de la communication suscite jusqu’� pr�sent plusieurs commentaires aussi bien de la part des communicateurs que des acteurs socio-politiques. Il est pr�sent� comme �tant une "sorte de br�viaire qui fixe un ensemble de r�gles du jeu en mati�re de communication dans notre pays.

Les professionnels de la communication souhaitent l’aboutissement de cette proposition de loi pour qu’enfin, beaucoup de choses soient clarifi�es. Notamment dans la fixation des limites � ne pas d�passer par les professionnels dans l’exercice de leur m�tier... Les acteurs politiques, quant � eux, se montrent, m�me s’ils ne l’expriment pas explicitement, plut�t r�ticents. Certaines indiscr�tions disent m�me que pour le gouvernement, le Code de la communication, dans ses termes actuels, ressemble � une "r�volution". Et pour cette raison, les politiques estiment ne pas y trouver leur compte. Dans tous les cas, le fait que l’Assembl�e nationale examine ce texte, constitue d�j� une avanc�e significative. Pour le moment, la balle est dans le camp des d�put�s de la commission de la communication pour faire la part des choses. Afin de le rendre acceptable � tous, sous forme de loi. Sur cette question, le pr�sident de cette institution parlementaire, l’honorable Guy Nzouba Ndama, avait manifest� son enthousiasme et sa d�termination quant � l’aboutissement de ce texte.


Le Ministre de la Communication au Conseil National de la Communication

L'Union, 20-21/03/1999, J-F MAROLA

Le pr�sident du Conseil national de la communication (CNC), Pierre Dong a eu jeudi une importante s�ance de travail au si�ge de l’institution avec le ministre d’Etat Jean-R�my Pendy Bouyiki, �largie aux directeurs de la RTG et de l’Agence gabonaise de presse. Les probl�mes de communication �taient �videmment au centre de cette prise de contact qui survient un mois et demi apr�s la formation du cabinet Ntoutoume Emane. Selon certaines indiscr�tions, la r�forme de l’audiovisue, un vieux projet et le code de la communication, actuellement sur la table de l’Assembl�e nationale, ont occup� une large place au cours de cette s�ance de travail, ainsi que la cr�ation des entreprises publiques en la mati�re. D’autres questions ayant trait � l’�largissement du paysage m�diatique national ont �t� �galement abord�es. Le fonctionnement de l’Agence gabonaise de presse (AGP) a figur� en bonne place de cette entrevue qui augure de la nature des nouveaux rapports entre le CNC et le minist�re de la Communication.

Le secr�taire d’Etat Z�phirin Rayita a, lui aussi, pris part � cette s�ance de travail dont l’importance n’a �chapp� � personne. Il en est �galement ressorti que d�sormais, la nomination des directeurs g�n�raux des deux cha�nes de radio et de t�l�vision passera par le CNC qui proposera les noms � soumettre au pouvoir discr�tionnaire du chef de l’Etat. Cette entrevue intervient un mois apr�s la rencontre que le ministre de la Communication avait eue avec le monde des m�dias o� des probl�mes li�s � la profession avaient �t� pass�s au peigne fin.


Une exposition photo sur le Bwiti au CCF de Libreville

L'Union, 19/03/1999 par Bona MASANU

Le hall du Centre culturel fran�ais �tait color� d’une s�rie de photographies (40 au total), qui ont suscit� une r�elle curiosit� de la part d’un public cosmopolite, visiblement �moustill� dans la contemplation de ce clin d’œil. Au nombre des visiteurs le ministre de la Culture, des Arts et de l’�ducation populaire, Daniel Ona Ondo. Cette assistance voulait en savoir davantage sur les motivations profondes ayant anim� l’auteur de ce reportage, D�sirey Ahmed Minkoh, qui, dans sa d�marche, tenait, entre autres, � faire d�couvrir l’immensit� de cette richesse visuelle et gestuelle que recouvre le Bwiti. C’est l’aboutissement d’une œuvre commenc�e depuis 1995 qui a permis � l’auteur de sillonner une bonne partie du pays (Moyen-Ogoou�, Ogoou�-Maritime, Ngouni� et Estuaire).

Ce rite animiste �minemment secret est pratiqu� par plus d’une dizaine d’ethnies du Gabon. Et par ricochet, le reporter tenait � apporter sa modeste contribution � sa promotion, en particulier et � celle de la photographie africaine en g�n�ral. C’est en somme des images de c�r�monies initiatiques au caract�re sacr� ou symbolique, des maquillages, des accoutrements, des danses et des pratiques... Restitu�es comme telles par son objectif, sans aucune retouche, ni montage de la part de ce photographe de presse issu d’une famille bwitiste. Toutes les vues ont �t� prises sur le vif, et de mani�re instantan�e, en d�pit des apparences.

IMAGES FORTES

En sachant que le Bwiti est un rite secret se pratiquant la plupart du temps de nuit, les conditions de prise de vues dans certains temples, a-t-il r�v�l�, n’ont pas �t� des plus ais�es, pour diverses raisons. Certains "mbandja" (cases des hommes) n’�tant que peu �clair�s -- � l’aide parfois d’une simple torche indig�ne (r�sine d’Okoum�) -- le flash a donc �t� la seule lumi�re d’appoint. Des effets de flou, de translucidit�, de surimpression, etc, ont �t� affect�s � certaines images dans le but de renforcer le caract�re mystique du sujet. L’auteur a lou� "la sagesse et la collaboration de grands ma�tres bwitistes" qui lui ont facilit� la t�che, car ils ont consenti � "�tre d�rang�s dans leur m�ditation, sans percevoir un quelconque sacril�ge, voire une profanation du rite", dans cette d�marche. "Outre la gu�rison classique des malades, par les plantes ou les sortil�ges, les initiations les plus pouss�es du Bwiti, avec l’aide d’une plante hallucinog�ne nomm�e Iboga permettent � l’initi� de retrouver et consulter les esprits de la for�t et des anc�tres, par del� l’invisible ou la mort", a relev� un initi�.

Ils sont bien nombreux ceux qui -- appartenant � toutes les couches sociales, voire de diverses confessions religieuses -- vont consulter les ngangas (sorciers) du Bwiti, tr�s souvent plus � des fins priv�es que pour retrouver le souffle de leurs origines, ajoutait cet initi� qui a rendu hommage � l’exposition "porteuse de ce souffle". "Secret d’initi�", "Jeune bwitiste"(la rel�ve), "Visions spirituelles", "Tandima", "Eb�ka"(Feu sacr�), "Mystic", "Transcendance", "Mbandzi", "Ilombo"... Des images fortes qui ornent le hall du CCF. Dans la foul�e, un document audiovisuel y relatif, con�u et r�alis� sur CD-Rom par Alain Meyo, a �t� projet� � l’attention de l’assistance. Rendant plus vivant l’aspect fig� de ce clin d’œil... Cette exposition qui se tiendra �galement au R�-Ndama du 6 au 18 avril prochain a entre autres b�n�fici� du concours de la soci�t� Brossette.