Journaux Gabonais: nouvelles sur les méfaits de Bongo

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Mai 1999


 

 


Omar Bongo Donne Carte Blanche au Gouvernement

Bertin NGUÉMA OYONO, 20/05/1999, La Relance.

Les discussions que le chef de l’Etat a eues avec les principaux responsables de l’institution de Bretton Woods ont donc été laborieuses.Cette dernière arguant que le retour en grâce du Gabon est lié à la conversion de celui-ci à la bonne gouvernance. En clair, le FMI attend des signaux forts d’un véritable assainissement. D’où la montée au créneau d’Omar Bongo le 13 mai dernier pour s’arroger la responsabilité de «super ministre des Finances». Sortant de la bouche du Chef de l’Exécutif, cet engagement signifie qu’il entend désormais se poser en véritable maitre d’oeuvre de la politique de rigueur. Aussi, à travers le soutien sans équivoque apporté au Premier ministre, Omar Bongo donne par ricochet carte blanche au gouvernement pour opérer la salutaire chirurgie à vif. Face au véritable état d’urgence économique que connait le pays, Jean-François Ntoutoume Emane est à pied d’oeuvre. Pour imposer une éthique révolutionnaire, c’est-à-dire qui tranche avec la logique contre-productive dont les ravages menacent d’emporter l’édifice. Combat herculéen contre la coalition des conservatismes et les calculs sécuritaires, celui dans lequel est engagé le chef du gouvernement mérite l’appui inconditionnel de toutes les forces de progrès. L’opération de recensement des agents de l’Etat, les mesures d’économies budgétaires en gestation ou déjà arrêtées participent non seulement de la culture de l’orthodoxie mais davantage de l’avènement de l’équité et de la transparence. Arracher l’économie à l’opacité constitue, à l’évidence, un chantier du plus grand intérêt. Car, le mal profond qui gangrène l’économie nationale est moins la carence en capitaux que le complexe de «maladies sournoises» (corruption, trafic d’inffluence, affairisme) qui obèrent les perspectives de décollage. Certes, le train d’ajustements et de réformes déchirantes qu’appelle le redressement, parce que douloureux pour certaines catégories sociales, ne manquera pas de provoquer des grincements de dents. Ausi, Jean-François Ntoutoume Emane court-il le risque de l’impopularité. Mais, à la vérité, n’est-il pas chimérique de vouloir concomitamment préserver son capital de sympathie et réussir–à travers des mesures courageuses–le redressement qui préserve l’avenir. Le soutien du président de la République lui étant acquis, il appartient désormais au locataire du “2 décembre” d’aller jusqu’au bout de sa logique. Celle proclamée avec flamme le 11 mars 1999 et qui fonde son action depuis lors.


Centre Hospitalier de Libreville : la Nécessaire Thérapie de Choc

Alexis KOUMBA - 20/05/1999- Le Centre hospitalier de Libreville (CHL) serait-il un délaissé social ? La tentation est grande de répondre par l’affirmative, vu l’ampleur et la gravité des problèmes auxquelles il se trouve confronté et qui appelle une intervention musclée et urgente des pouvoirs publics. Diagnostic. Tout comme au service “porte”, anciennement service des urgences. Une foule immense déborde l’espace de longs bancs placés à l’entrée. Première surprise : on découvre que le CHL s’intéresse aussi aux petits maux, courbatures, fièvre, maux de tête, petites blessures…. C’est-à-dire qu’il administre aussi des soins infirmiers, comme le ferait un petit dispensaire ou un cabinet médical de quartier. Un centre hospitalier digne de ce nom, apprend-on des spécialistes, ne devraient s’occuper que des cas (graves) bien précis, recommandés par des médecins des établissements sanitaires satellites. Au CHL, on ne viendrait en principe que dans le cadre d’une hospitalisation, pour une maladie médicalement bien déterminée et pour des soins intensifs supposés appropriés et efficaces. On ne ferait pas des consultations en externe. Hélas ! Si le service “porte” s’occupe des cas bénins, il est également chargé de l’affectation des malades selon les services correspondants. Un petit tour dans les salles d’internements de malades a suffit pour réaliser une autre surprise : l’encombrement causé par la forte présence des visiteurs, avec tous les effets possibles de vacarme et de désordre. Les salles d’hospitalisation du CHL donnent l’apparence d’un marché. Aux abords de lit à une place sont assis plusieurs individus. Une obstruction relative s’observe à certaines portes, du coup des visiteurs compatissants à l’excès. Des bruits à peine contenus se font entendre d’une salle à une autre, au grand- dam des malades dérangés dans leur souffrance. Forte présence humaine au chevet des malades, confusion dans les salles, désordre : voila ce qui frappe l’étranger nouvellement arrivé.

Sous d’autres cieux, la famille n’a rien à avoir avec la garde du malade, même pour des raisons de soutien moral ou psychologique. Ce sont les aides-soignants qui s’en occupent. Au CHL, c’est loin d’être la réalité. Parce que cette catégorie de personnel y fait défaut ou plutôt, n’existe pas en nombre suffisant. Fut un moment pendant trois ans, il n’y a eu que de sorties de personnel à l’hôpital général : des départs à la retraite, des décès, des voyages d’études à l’étranger. L’Ecole nationale d’action sociales et de santé (ENASS) n’ayant pas fonctionné pendant cette période” le CHL s’est trouvé confronté à un réel problème d’effectifs de son personnel. Avec 1200 agents, on comprend dans une certaine mesure la difficulté pour le plus grand établissement sanitaire du Gabon de remplir sa mission de service public. Au niveau du service “d’oxyologie”, “réanimation” en un mot des “urgences”, des chariots ont été transformés en lits d’hôpital. Certains internes y sont étendus en permanence, dans plusieurs coins. Pourtant a-t-on appris, des lits existent en quantité suffisante. Mais l’espace dans les endroits indiqués fait défaut. Ce qui nécessite d’agrandir l’hôpital général, en construisant d’autres bâtiments.Parce que le CHL a effectivement vieilli. Le bâtiment “A” dit de la maternité par exemple, existe depuis 1911, c’est-à-dire à l’époque coloniale. Tout comme le bâtiment “Z”, le plus grand de l’hôpital. Outre la vétusté ou du moins l’ancienneté des bâtiments, avec tous les problèmes de plomberie que cela comporte, l’hôpital “souffre” de bien d’autres maux comme le manque de salubrité, objet de notre prochain article de cette série sur le centre hospitalier de Libreville.