Nouvelles sur les méfaits de Bongo |
Le colonel Kadhafi reçoit un émissaire du président gabonais TRIPOLI, 13 août (AFP) - Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a reçu vendredi un émissaire gabonais qui lui a remis un message du président Omar Bongo portant sur la situation dans la région des Grands Lacs, a rapporté la télévision d'Etat libyenne. Dans ce message, M. Bongo exprime son "estime pour les efforts visant à ramener la paix dans la région des Grands Lacs", et souligne "la nécessité de mettre en oeuvre les accords de Syrte (Libye) et Lusaka, en vue de régler les conflits qui sévissent dans cette région", selon la télévision. Le dirigeant libyen est engagé depuis des mois dans plusieurs médiations en Afrique, dans la région des Grands lacs et notamment en République démocratique du Congo (RDC - ex-Zaïre), dans le conflit inter-soudanais et entre l'Eryhtrée et l'Ethiopie. La télévision rapporte également un communiqué commun publié à l'issue de la visite jeudi en Libye du président nigérian Olusegun Obasanjo.Le communiqué salue les efforts libyens en Afrique et exprime "l'appui aux processus de paix dans la région des Grands Lacs et en Sierra Leone". Il appelle les responsables au Soudan, en Somalie, au Burundi et en Guinée Bissau à prendre les mesures nécessaires en vue de régler les conflits qui y sévissent. Les deux parties ont également "décidé d'oeuvrer en vue de renforcer le rôle de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) et de contribuer au succès de son sommet extraordinaire" prévu du 6 au 9 septembre prochain en Libye, selon la télévision. Ce sommet est essentiellement consacré à la révision de la charte de l'OUA "pour préparer le continent africain aux défis du XXIème siècle". La France va distribuer 17 tonnes d'aide aux réfugiés congolais du Gabon LIBREVILLE, 11 août (AFP) - La France va acheminer et distribuer 17 tonnes de matériels et de produits alimentaires de première nécessité afin de venir en aide aux Congolais du Congo-Brazzaville réfugiés au Gabon, a-t-on appris mercerdi à Libreville de source diplomatique française. L'ambassade de France au Gabon, qui attend l'arrivée de 10 tonnes d'aide par avion mercredi à Libreville, a déjà acheté sur place 7 tonnes de vivres et d'ustensiles de cuisine, a indiqué la même source.Destinée aux 4.000 à 5.000 réfugiés congolais de la province de la Nyanga (sud-ouest du Gabon), cette aide sera en partie acheminée par voie terrestre dès vendredi. Le reste de la cargaison doit être transporté les 18 et 20 août par deux Transalls de l'armée française. "La distribution, qui se fera en collaboration avec les autorités de la province et la Croix-Rouge gabonaise, concernera les six sites de la Nyanga où sont regroupés les réfugiés", a précisé un diplomate français. "Par cette opération, le gouvernement français a voulu réagir immédiatement à la demande des autorités gabonaises qui avait lancé en juillet un appel à l'aide internationale", a-t-il expliqué. "Cette aide va également permettre de soutenir la population locale, car des villages qui ne comptaient qu'une centaine de villageois avant l'arrivée des réfugiés accueillent désormais plusieurs centaines de personnes", a ajouté le diplomate français. Environ 25.000 ressortissants du Congo-Brazzaville ont fui la guerre civile dans leur pays pour trouver refuge au Gabon, selon les derniers chiffres communiqués par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Les Gabonais veulent de l'aide pour se charger des réfugiés congolais TCHIBANGA (Gabon), 11 août (AFP) - L'arrivée continuelle de réfugiés congolais au Gabon reste "sous contrôle mais notre pays, qui n'a pas l'expérience de ce genre de problèmes, attend une réaction rapide de la Communauté internationale", affirme le gouverneur de la province de la Nyanga, dans le sud-ouest du Gabon. "Ce n'est pas une masse déferlante comme au Kosovo ou au Rwanda, mais c'est quand même un grave problème qui est en train de s'amplifier et dont nous ne pouvons tarir la source", précise dans une interview à l'AFP le général Charles Mandji se référant "aux opérations militaires et aux bombardements qui se déroulent depuis la fin juin de l'autre côté de la frontière", au Congo-Brazzaville.Au premier millier de réfugiés venus dans la Nyanga depuis le début de la guerre civile (juin 1997) entre les soldats du président Denis Sassou Nguesso et les miliciens fidèles à l'ex-président Pascal Lissouba et à son ancien premier ministre Bernard Kolélas, "s'est ajoutée une deuxième vague quatre fois plus nombreuse et qui ne semble pas en passe de s'arrêter", constate-t-il. Selon le HCR, il y aurait sur le territoire du Gabon 25.000 réfugiés et de 9 à 13.000 autres seraient en train de se diriger vers la frontière gabonaise. Ce sont ces déplacements qui ont été à l'origine le 6 août dernier à Libreville, à l'initiative du président gabonais Omar Bongo, d'un sommet régional sur "les personnes déplacées" en Afrique centrale. "Il n'y a pas d'inquiètude sécuritaire, ce sont des villageois paisibles qui sont arrivés à pied, sans armes, une population composée aux 3/4 de femmes et d'enfants", note le gouverneur en soulignant qu'"il n'y a aucune menace d'incursion armée car nos forces surveillent la frontière". "Notre gros problème est d'ordre logistique et nous avons besoin des moyens et du savoir-faire des organismes spécialisés", souligne-t-il, rappelant les difficultés de communication et l'absence quasi-totale d'infrastructures dans cette partie du pays fort peu peuplée (la Nyanga ne compte que 100.000 habitants dont le quart à Tchibanga). "Nous avons déjà opéré des distributions de vivres et de médicaments dans les six sites de la province où nous concentrons cette deuxième vague, les plus importants sites étant ceux de Moulengui-Binza, juste à la frontière et de Dilemba, un peu plus au nord, mais il faut une organisation plus solide, avec antennes médicales sur place", estime-t-il. "Nous ne pouvons les accueillir à Tchibanga où résident déjà plusieurs centaines de Congolais de la première vague et nous ne devons pas non plus les pousser à se mélanger aux immigrés clandestins qui envahissent la capitale Libreville", constate, presque avec regret, le gouverneur Mandji. "Ce sont des frères chassés par la guerre, nous les abriterons sur place avec toute notre compassion jusqu'à ce qu'ils puissent repartir dans leur pays, mais nous ne pouvons pas tout faire", rappelle enfin ce responsable provincial, en notant que "la situation sanitaire risque d'empirer avec la prochaine saison des pluies" en septembre-octobre. Lors du sommet de vendredi, les chefs d'Etat de la sous-région avaient souhaité la "création de toutes les conditions propices" au retour rapide chez eux des réfugiés avec l'aide de l'Afrique et de l'ensemble de la communauté internationale. Dilemba, refuge gabonais pour les victimes de la guerre du Congo voisin DILEMBA (Gabon), 11 août (AFP) - "Il était 16 heures, un dimanche, quand, brutalement, deux hélicoptères nous ont attaqués à coups de roquettes et de mitrailleuses de 12,7 mm", se souvient le Dr Job Bamanga, qui, fuyant les combats du Congo-Brazzaville, a trouvé refuge, comme des centaines d'autres de ses compatriotes à Dilemba (sud-ouest du Gabon). "Tous les jours, la guerre au Congo-Brazzaville chasse des petits groupes de réfugiés qui sortent de la forêt et arrivent chez nous épuisés et parfois blessés", confirme Blaise Maganga, chef traditionnel de ce village comptant habituellement 160 habitants et situé à quelques kilomètres au nord de la frontière. Du coup, la population de Dilemba, avec sa vingtaine de maisons plantées dans une cuvette de savane du sud de la province de la Nyanga (sud-ouest du pays), est actuellement de 1.055 habitants, en hausse constante avec l'arrivée de dizaines de Congolais par semaine, selon le registre du chef.Ce sont tous des villageois d'ethnie Lumbu, installée de part et d'autre de la frontière, qui fuient la guerre que livrent depuis près de deux ans les forces du président Denis Sassou Nguesso, soutenues par les Angolais, aux miliciens Cocoyes, natifs de la région et fidèles à l'ex-président Pascal Lissouba. "Les hélicoptères ont mis le feu aux maisons et on a couru dans toutes les directions, sous le couvert de la forêt", précise à l'AFP Job Bamanga qui résidait à Banda, chef-lieu de district congolais situé à 10 km de la frontière et attaqué le 20 juin. Le médecin, approuvé par plusieurs de ses compatriotes installés dans le "corps de garde" (une case sans murs au centre du village où les hommes s'installent pour discuter), est même "certain" d'avoir observé l'un des deux hélicoptères "porter le sigle de la compagnie pétrolière française Elf". D'autres réfugiés, comme Félix, ont vu en juillet leurs villages "encerclés la nuit par des blindés angolais qui ont ouvert le feu dès l'aube". "On s'est enfui en pleine panique. Certains ont eu moins de chance, ils ont été arrêtés par les soldats qui en ont fusillé plusieurs et qui ont emmené les jeunes femmes pour les violer et leur servir de domestiques", affirme-t-il. La jeune Eulalie, 15 ans, a eu, elle, relativement de la chance: une balle lui a troué le bras, mais elle a pu être soignée par le Dr. Bamanga. "Des centaines d'autres n'ont pas pu arriver, ils sont encore dans la forêt ou ils sont morts", commente un autre Congolais. Il raconte notamment le cas, confirmé de sources gabonaises, d'une jeune femme enceinte de deux jumeaux qui a dû accoucher prématurèment dans la forêt après l'attaque de son village, assistée seulement de sa petite soeur de 8 ans, et qui a abandonné ses nouveaux-nés pour fuir au Gabon. "Ils l'ont emmenée en ville, elle n'arrêtait pas de pleurer", dit-il. "Les gens de Sassou nous massacrent dans nos villages, avec l'aide d'étrangers qui pillent le pays, car il veut dépeupler la vallée du Niari pour pouvoir gagner les prochaines élections", affirment encore ces réfugiés pour qui "les Cocoyes sont les seuls à nous protéger". En attendant un hypothétique retour de la paix, les réfugiés s'organisent comme ils peuvent sur place, couchant à plusieurs la nuit par terre dans les maisons de leurs parents gabonais, défrichant un coin de terre pour de futures plantations, préparant des huttes et participant à tous les travaux du village, comme les y avait invités le ministre de l'Intérieur gabonais Antoine Mboumbou-Miyakou, lors d'une récente visite. "Nos frères gabonais nous ont donné tout ce qu'ils avaient, mais nous ne pouvons rester indéfiniment ici à leur charge. Il faut que l'ONU nous reconnaisse comme réfugiés et nous aide car nous ne pouvons retourner chez nous", déclarent unanimes ces réfugiés. "Ils sont les bienvenus, complète le chef Maganga, mais nous n'avons plus grand chose à manger". "Il nous faut des vivres, des médicaments et des matériaux de construction car dans 6 semaines la saison des pluies va commencer et dans l'état actuel de promiscuité, des contagions sont à redouter", observe-t-il enfin. MENACE DE GREVE A LA SOGATRA LIBREVILLE, GABON (PANA, 8/8/1999) -- LES AGENTS DE LA SOCIETE GABONAISE DE TRANSPORT (SOGATRA) ONT DECIDE DE DEPOSER UN PREAVIS DE GREVE DE CINQ JOURS, LUNDI, POUR EXIGER LE PAIEMENT DE QUATRE MOIS D'ARRIERES DE SALAIRES. LA DECISION A ETE PRISE A L'ISSUE D'UNE ASSEMBLEE GENERALE, SAMEDI A LIBREVILLE. LES TRAVAILLEURS DE LA SOGATRA, QUI N'ONT PAS ENCORE PERCU LEURS SALAIRES DES MOIS DE FEVRIER, MARS, AVRIL ET JUILLET, EXIGENT EGALEMENT L'APPLICATION D'UN PLAN DE REDRESSEMENT DE L'ENTREPRISE ET DES CHANGEMENTS AU NIVEAU DE LA DIRECTION. LE PREAVIS DE GREVE EXPIRE VENDREDI PROCHAIN, DATE A LAQUELLE LES AGENTS POURRAIENT PASSER A L'ACTION SI ENTRETEMPS DES SOLUTIONS NE SONT PAS TROUVEES A LEURS REVENDICATIONS. LES CHEFS D'ETAT D'AFRIQUE CENTRALE POUR UN REGLEMENT PACIFIQUE LIBREVILLE, GABON (PANA, 07/08/1999) -- LE SOMMET DES PAYS D'AFRIQUE CENTRALE SUR LES POPULATIONS DEPLACEES A REAFFIRME SON ATTACHEMENT A LA RECHERCHE DE SOLUTIONS PACIFIQUES AUX CONFLITS ARMES, A L'ISSUE DE SES TRAVAUX, VENDREDI A LIBREVILLE, AU GABON. SEUL LE REGLEMENT POLITIQUE DES DIFFERENDS PEUT EVITER DES CRISES ET DES CONFLITS REPETES, EPARGNER DES SOUFFRANCES AUX POPULATIONS ET CREER LES CONDITIONS D'UNE DEMOCRATIE REELLE ET D'UN DEVELOPPEMENT DURABLE,", A NOTAMMENT SOULIGNE LA REUNION. LA SITUATION PREOCCUPANTE DES REFUGIES A AMENE LES CHEFS D'ETAT ET DE GOUVERNEMENT D'AFRIQUE CENTRALE A DEMANDE "LA CREATION DE TOUTES LES CONDITIONS PROPICES AU RETOUR DES DEPLACES DANS LEURS PAYS RESPECTIFS, EN INSISTANT PARTICULIEREMENT SUR LE DIALOGUE ET LA RECONCILAITION NATIONALE. ILS ONT CEPENDANT EXPRIME LEUR INQUIETUDE FACE A L'ATTITUDE DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE QUI "MARGINALISE L'AFRIQUE, EN NE PRENANT PAS SUFFISAMMENT EN COMPTE SES PROBLEMES HUMANITAIRES". L'AFRIQUE, SOULIGNE-T-ON, COMPTE 6 MILLIONS DE REFUGIES ET 15 MILLIONS DE PERSONNES DEPLACEES. LE SOMMET DE LIBREVILLE A SALUE ET APPORTE SON APPUI A LA PROPOSITION DU CHEF DE L'ETAT GABONAIS, M. OMAR BONGO, EN VUE DE DEFINIR LES PRINCIPES ET LES MODALITES DE LA CREATION D'UNE CELLULE D'INTERVENTION HUMANITAIRE D'URGENCE AFRICAINE AVEC LE SOUTIEN DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE. EVOQUANT LA SITUATION AU CONGO BRAZZAVILLE, LA REUNION A SOUTENU L'APPEL DU PRESIDENT DENIS SASSOU NGUESSO A SES COMPATRIOTES "A RENONCER A LA VIOLENCE AFIN DE SAISIR TOUTES LES OPPORTUNITES DE PAIX ET ETABLIR DES PASSERELLES DE DIALOGUE EN VUE DE LA RECONCILICATION NATIONALE." EN CE QUI CONCERNE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (RDC), LES PARTIES PRENANTES AU CONFLIT ET QUI NE L'ONT PAS ENCORE FAIT ONT ETE EXHORTEES A PROCEDER, "DANS LES MEILLEURS DELAIS, A LA SIGNATURE ET AU RESPECT DE L'ACCORD DE LUSAKA (ZAMBIE) PORTEUR D'ESPOIR POUR L'AFRIQUE CENTRALE". POUR CE QUI EST DE LA CENTRAFRIQUE, LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE ET LES PAYS AFRICAINS ONT ETE INVITES A OEUVRER POUR LE RETOUR DES REFUGIES DANS LEUR PAYS D'ORIGINE "AFIN DE FAVORISER LES CONDITIONS DE SECURITE, DE SERENITE ET DE TRANSPARENCE DE LA PROCHAINE ELECTION PRESIDENTIELLE". ON PRECISE QUE LE SOMMET DE LIBREVILLE A REUNI LES PRESIDENTS GABONAIS OMAR BONGO, TCHADIEN IDRISS DEBY, CENTRAFRICAIN ANGE-FELIX PATASSE, SAO TOMEEN MIGUEL TROVOADA, CONGOLAIS DENIS SASSOU NGUESSO, LE PREMIER MINISTRE DE GUINEE EQUATORIALE ANGEL SERAFIN SERICHE DOUGAN MALABO ET LE MINISTRE D'ETAT CHARGE DES AFFAIRES ETRANGERES DE LA RDC ABDOULAYE YERODIA. Afrique centrale: 45.000 réfugiés en provenance de la RDC et du Congo LIBREVILLE, 7 août (AFP) Environ 45.000 personnes fuyant les guerres civiles en République démocratique du Congo (RDC) et au Congo-Brazzaville ont, ces derniers mois, trouvé refuge respectivement en République centrafricaine (RCA) et au Gabon, selon des sources gouvernementales et humanitaires. RCA: 20.000 réfugiés congolais sur l'ensemble du territoire, dont 7.000 à Bangui, selon les chiffres fournis le 5 août par le gouvernement centrafricain. Médecins sans Frontières (MSF) a recensé environ 2.000 réfugiés rien que sur le port de Bangui. Selon le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR), 14.000 personnes (civils et militaires des Forces armées congolaises) ont fui la RDC vers la Centrafrique, dont près de 7.000 depuis la prise de la ville de Zongo (nord-ouest) fin juillet par la rébellion de Jean-Pierre Bemba.Gabon: 25.000 ressortissants du Congo-Brazzaville se trouvent au Gabon dont plusieurs milliers sont arrivés ces dernières semaines, selon les chiffres communiqués par le HCR. 2.000 se trouveraient à Libreville et les autres dans les provinces du sud du pays. Par ailleurs, entre 9 et 13.000 civils congolais se déplaceraient actuellement vers la frontière gabonaise, selon des estimations de diverses sources humanitaires. Par ailleurs, quelque 100.000 réfugiés de RDC s'entassent à présent dans deux camps à l'ouest de la Tanzanie, selon le HCR. Le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Sadako Ogata, a précisé le 21 juillet que, dans l'est de la RDC, plus de 600 réfugiés traversaient chaque jour le lac Tanganyika à bord de petites embarcations pour fuir les affrontements entre les rebelles et des milices locales alliées au gouvernement. Les dirigeants d'Afrique centrale souhaitent le retour rapide des réfugiés LIBREVILLE, 7 août (AFP) - Les dirigeants d'Afrique centrale, réunis vendredi à Libreville autour du président gabonais Omar Bongo, ont souhaité un retour rapide chez eux des réfugiés avec l'aide de l'Afrique et de l'ensemble de la communauté internationale, tout en "appuyant" l'idée de leur hôte de créer une "cellule humanitaire d'urgence".Deux pays de cette région à l'instabilité chronique sont concernés par des mouvements massifs de populations en raison des conflits armés qui y sévissent: la République démocratique du Congo (RDC) et le Congo-Brazzaville, tandis que leurs voisins respectifs, la République centrafricaine et le Gabon, s'inquiètent de l'afflux sur leur territoire de milliers de réfugiés fuyant ces combats. Conscient des risques humanitaires et sécuritaires que pourrait rapidement entraîner cette situation, le doyen de la région, le Gabonais Omar Bongo, a pris l'initiative d'organiser un sommet régional auquel ont pris part vendredi les chefs d'Etat du Congo, du Tchad, de la Centrafrique et de Sao-Tomé et Principe, ainsi que des représentants de la Guinée équatoriale et de la RDC. A cette occasion, les participants ont unanimement reconnu le caractère "préoccupant" du problème des réfugiés tout en insistant sur la "création de toutes les conditions propices" à leur retour rapide. Au plan humanitaire, ils ont "salué et apporté leur appui" à la proposition du président Bongo de créer "une cellule d'intervention humanitaire d'urgence africaine avec le concours de la communauté internationale". Si les participants au sommet ont souhaité à plusieurs reprises une implication plus importante de la communauté internationale, celle-ci n'a pas échappé aux critiques pour son attitude envers l'Afrique. "En ne prenant pas suffisamment en compte les problèmes humanitaires de ce continent, où il y a six millions de réfugiés et 15 millions de personnes déplacées, la communauté internationale marginalise l'Afrique en général et l'Afrique centrale en particulier", souligne le communiqué final. Mais les dirigeants régionaux se sont également montrés conscients que la responsabilité des conflits et leurs conséquences sur les populations leur incombaient largement et que toute solution passait nécessairement par le dialogue entre les autorités et les populations. "En effet, note le communiqué final, seul le réglement politique des différends peut éviter des crises et des conflits répétés, épargner des souffrances aux populations et créer les conditions d'une démocratie réelle et d'un développement durable". Les cas de la RDC et du Congo-Brazzaville, ravagés par plusieurs années de guerre civile, ont ainsi été largement évoqués au cours de ces entretiens qui ont duré plus de cinq heures, même si le président Bongo avait prévenu dès le début qu'il "ne s'agit pas pour nous de jeter l'anathème" sur ces deux pays. Les termes du communiqué sanctionnant cette réunion ont d'ailleurs été soigneusement pesés pour éviter de choquer les gouvernants, comme en ont témoigné les multiples navettes dans les couloirs du palais présidentiel entre les émissaires de chaque délégation. Ainsi, à propos de la RDC, le communiqué se contente "d'exhorter les parties prenantes dans le conflit à signer et à respecter l'accord de paix de Lusaka", signé le 10 juillet par les six pays impliqués dans le conflit, aux côtés de Kinshasa ou des rebelles congolais. Pour le Congo-Brazzaville, le texte évoque simplement le "dialogue nécessaire" afin d'obtenir une "réconciliation nationale". "Une fois de plus, confiait à l'AFP un membre d'une délégation, les dirigeants africains ont renoncé à prendre des mesures concrètes pour que cessent les guerres civiles. Ce n'est pas avec de simples mots d'appaisement qu'on rassurera des populations qui ont tout perdu en choisissant l'exil". OUVERTURE D'UN SOMMET SUR LES POPULATIONS DEPLACEES LIBREVILLE, GABON (PANA, 06/08/1999) -- UN SOMMET SUR LES POPULATIONS DEPLACEES S'EST OUVERT VENDREDI A LIBREVILLE AVEC LA PARTICIPATION DES PRESIDENTS GABONAIS OMAR BONGO, CENTRAFRICAIN ANGE-FELIX PATASSE, CONGOLAIS DENIS SASSOU NGUESSO, SAO TOMEEN MIGUEL TROVOADA ET TCHADIEN IDRISS DEBY. LA GUINEE EQUATORIALE ET LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO SONT REPRESENTEES RESPECTIVEMENT PAR LE PREMIER MINISTRE ANGEL SERAFIN SERICHE DUGAN ET LE MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES ABDOULAYE YERODIA. DANS SON DISCOURS D'OUVERTURE, LE PRESIDENT GABONAIS A INVITE SES PAIRS A PRIVILEGIER LE DIALOGUE ET LA TOLERANCE POUR ARRIVER A LA PAIX DANS LA SOUS-REGION. "LA SITUATION QUI PREVAUT EN AFRIQUE CENTRALE NOUS INTERPELLE TOUS ET NOUS DEVONS TROUVER DES SOLUTIONS APPROPRIEES," A DIT M. BONGO, AJOUTANT "RESAISISSONS-NOUS ET SANS RANCUNE, PARLONS UN LANGAGE DE RESPONSABLES POUR PRENDRE DES DECISIONS QUI S'IMPOSENT. LE PRESIDENT BONGO ACCUSE LES HOMMES POLITIQUES D'ETRE A L'ORIGINE DES CONFLITS ARMES EN COURS EN AFRIQUE CENTRALE POUR ASSOUVIR LEURS AMBITIONS D'ACCESSION AU POUVOIR. "NOUS SOMMES VICTIMES DES RICHESSES DE NOTRE SOUS-REGION, NOUS SOMMES LA CONVOITISE DE CEUX QUI VEULENT PRATIQUER LA POLITIQUE DE OTES-TOI DE LA QUE JE M'Y METTE", A AJOUTE LE CHEF DE L'ETAT GABONAIS QUI A SUGGERE LA CREATION D'UNE CELLULE HUMANITAIRE QUI S'OCCUPERAIT ESSENTIELLEMENT DE CE GENRE DE PROBLEMES Sept pays d'Afrique centrale lancent un appel à l'aide internationale LIBREVILLE, 6 août (AFP) - Les chefs d'Etat et de délégations de sept pays d'Afrique centrale, réunis vendredi à Libreville, ont lancé un appel aux pays africains et à la communauté internationale "afin qu'ils apportent davantage aide et assistance à cette région confrontée au problème des réfugiés". Dans un communiqué final lu à l'issue d'un sommet de plus de cinq heures consacré à cette question, les participants ont "demandé de créer toutes les conditions propices au retour de ces réfugiés dans leurs pays respectifs en insistant sur le dialogue et la réconciliation nationale".Les chefs d'Etat de la République centrafricaine Ange-Félix Patassé, du Congo-Brazzaville Denis Sassou Nguesso, du Tchad Idriss Déby et le dirigeant de Sao-Tomé et Principe Miguel Trovoada, avaient pris part à cette réunion organisée par le président Omar Bongo et s'est achevée dans la soirée. La Guinée Equatoriale et la République démocratique du Congo (RDC) étaient respectivement représentées par le Premier ministre Angel Serafin Seriche Dugan et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Abdulaye Yerodia. Dans le texte de clôture, les chefs d'Etat et de délégation ont "salué et apporté leur appui à une proposition du président Bongo en vue de définir les principes et les modalités de la création d'une cellule d'intervention humanitaire d'urgence africaine avec le soutien de la communauté internationale". Concernant les différents conflits qui secouent la région, les participants ont "réaffirmé leur attachement à la recherche de solutions pacifiques" tout en constatant que "seul le réglement politique des différends peut éviter des crises et des conflits répétés, épargner des souffrances aux populations et créer les conditions d'une démocratie réelle et d'un développement durable". A propos de la République démocratique du Congo, ils se sont "félicités de l'accord de Lusaka", qui marque, selon eux, "une avancée significative sur le chemin de la paix". Aussi, ils ont "exhorté les parties prenantes dans ce conflit à signer et à respecter cet accord". Evoquant le "dialogue nécessaire" afin d'obtenir une "réconciliation nationale" au Congo-Brazzaville, les participants ont "appuyé" la démarche du président Denis Sassou Nguesso qui a appelé ses compatriotes "à renoncer à la violence". Enfin, sur la situation en République centrafricaine, les chefs d'Etat et de délégations ont insisté sur la nécessité du retour des réfugiés afin de "favoriser les conditions de sécurité, de sérénité et de transparence de la prochaine élection présidentielle". L'UNION DOUANIERE VIOLE LE PRINCIPE DE L'OMC SELON UN EXPERT LIBREVILLE, GABON (PANA, 06/08/1999) -- L'ETABLISSEMENT D'UNE UNION DOUANIERE OU D'UNE ZONE DE LIBRE ECHANGE (ZLE), CONSTITUE UNE VIOLATION DU PRINCIPE DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE (OMC), A DECLARE JEUDI A LIBREVILLE, UN EXPERT DE LA BANQUE MONDIALE, M. HENNER. EN VERTU DE L'ARTICLE 24 DU GATT, LA CONCLUSION D'ACCORDS COMMERCIAUX REGIONAUX CONSTITUE UNE EXCEPTION A CETTE REGLE ET ELLE EST AUTORISEE A CONDITION DE SATISFAIRE A CERTAINS CRITERES GENERAUX, A FAIT REMARQUER L'EXPERT DE LA BANQUE MONDIALE AU COURS D'UN SEMINAIRE SUR LES ACCORDS DE L'OMC. CES ACCORDS DOIVENT EN PARTICULIER FAVORISER LA LIBERALISATION DES COURANTS D'ECHANGE ENTRE LES PAYS SANS OPPOSER D'OBSTACLES AU COMMERCE AVEC LE RESTE DU MONDE, A DIT M. HENNER AJOUTANT QUE "L'INTEGRATION REGIONALE DOIT COMPLETER LE SYSTEME COMMERCIAL MULTILATERAL ET NON LE METTRE EN DANGER" D'AUTRES DISPOSITIONS DES ACCORDS DE L'OMC PERMETTENT AUX PAYS EN DEVELOPPEMENT DE PARTICIPER A DES ACCORDS DE PORTEE REGIONALE OU MONDIALE QUI PREVOIENT LA REDUCTION OU L'ELIMINATION DES DROITS DE DOUANE ET DES OBSTACLES NON TARIFAIRES POUR LES ECHANGES MUTUELS, A-T-IL CONCLU. LE SEMINAIRE ORGANISE PAR LA COMMUNAUTE ECONOMIQUE ET MONETAIRE DE L'AFRIQUE CENTRALE (CEMAC), L'OMC ET LE GOUVERNEMENT GABONAIS, PREND FIN VENDREDI Sommet de Libreville sur les déplacés: arrivée de plusieurs chefs d'Etat LIBREVILLE, 6 août (AFP) Plusieurs chefs d'Etat d'Afrique centrale sont arrivés vendredi en fin de matinée à Libreville, où ils doivent prendre part le jour même à un sommet sur les populations déplacées, a-t-on constaté à l'aéroport. Outre le président centrafricain Ange-Félix Patassé, arrivé la veille, les présidents congolais Denis Sassou Nguesso, tchadien Idriss Déby et saotoméen Miguel Trovoada, ont été accueillis à leur descente d'avion par leur hôte, le Gabonais Omar Bongo. Le Premier ministre équato-guinéen Angel Serafin Seriche Dugan et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République démocratique du Congo (RDC), Abdulaye Yerodia, ont également fait le déplacement.Le sommet, initialement prévu pour débuter dans la matinée, ne pourra s'ouvrir qu'en début d'après-midi, après que tous les invités du président Bongo auront gagné le palais présidentiel, où il doit avoir lieu, ont précisé les services du protocole d'Etat gabonais. La participation du Cameroun n'était toujours pas confirmée. Selon la présidence gabonaise, cette réunion régionale "devrait permettre aux chefs d'Etat d'Afrique centrale d'établir un cadre transfrontalier afin de contrôler et gérer les déplacements des populations concernées par les conflits armés et de définir le rôle des organisations internationales". Plusieurs pays de la région, dont la RDC et le Congo-Brazzaville, sont en effet actuellement confrontés à des mouvements massifs de populations et des déplacements de réfugiés vers les pays voisins, en raison des conflits armés qui y sévissent depuis plusieurs années. DES LICENCES D'EXPLOITATION A TELECEL GABON ET CELTEL GABON LIBREVILLE, GABON (PANA, 3 août 1999) -- LE GABON VIENT D'ATTRIBUER DES LICENCES D'EXPLOITATION ET DE MISE EN PLACE D'UN RESEAU DE TELEPHONIE CELLULAIRE MOBILE AUX FIRMES TELECEL-GABON S.A ET CELTEL-GABON S.A. L'ATTRIBUTION DE LICENCES A CES DEUX OPERATEURS DE TELEPHONIE MOBILE SELECTIONNES PAR APPEL D'OFFRES ETABLIT LE CADRE JURIDIQUE DANS LEQUEL TELECEL-GABON ET CELTEL-GABON DOIVENT EVOLUER ET DEFINIT L'ENSEMBLE DES ENGAGEMENTS QU'ILS PRENNENT POUR LES REALISATIONS EVENTUELLES DANS LE DOMAINE DE LA TELEPHONIE MOBILE L'ENTREE EN VIGUEUR DE LA LICENCE DEBUTERA A COMPTER DE LA PUBLICATION DE L'ARRETE DU MINISTRE RESPONSABLE. ELLE EST VALABLE POUR UNE PERIODE DE DIX ANS, RENOUVELABLE POUR UNE OU PLUSIEURS PERIODES DE DIX ANS SUR DEMANDE ECRITE DU TITULAIRE, FORMULEE AUPRES DE L'AGENCE DE REGULATION, AU PLUS TARD UN AN AVANT L'EXPIRATION DE LA PERIODE EN COURS, INDIQUE-T-ON. TELECEL-GABON ET CELTEL-GABON SERONT AUTORISEES A DESSERVIR LIBREVILLE ET LES PRINCIPALES VILLES DU GABON AINSI QUE D'AUTRES LOCALITES EN TELEPHONIE CELLULAIRE MOBILE, NOTE-T-ON |