Nouvelles sur les méfaits de Bongo |
Ouverture d'un sommet à Libreville sur les populations déplacées LIBREVILLE, 6 août (AFP) - Un sommet sur les populations déplacées d'Afrique centrale s'est ouvert vendredi après-midi à Libreville en présence de quatre chefs d'Etat et de deux représentants des pays de la région, a-t-on constaté au palais présidentiel de la capitale gabonaise. Le président gabonais Omar Bongo a réuni ses pairs pour "permettre aux chefs d'Etat d'Afrique centrale d'établir un cadre transfrontalier afin de contrôler et de gérer les déplacements des populations concernées par les conflits armés, et de définir le rôle des organisations internationales", a indiqué la présidence. Outre le président Bongo, participent à ce sommet les chefs d'Etat de la République centrafricaine Ange-Félix Patassé, du Congo-Brazzaville Denis Sassou Nguesso, du Tchad Idriss Déby et le dirigeant de Sao-Tomé et Principe Miguel Trovoada. La Guinée Equatoriale et la République démocratique du Congo (RDC) sont respectivement représentées par le Premier ministre Angel Serafin Seriche Dugan et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Abdulaye Yerodia. Le Cameroun, invité au sommet, n'a pas envoyé de représentant.Cette réunion intervient alors que plusieurs pays de la région, dont la RDC et le Congo-Brazzaville, sont toujours confrontés à des mouvements massifs de populations et à des déplacements de réfugiés vers les pays voisins, en raison des conflits armés qui y sévissent. En RDC et au Congo-Brazzaville, la poursuite de la guerre civile a ainsi poussé sur les routes de l'exil plus de 50.000 réfugiés, selon un chiffre donné récemment par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Des civils du nord-ouest de la RDC ont trouvé massivement refuge en Centrafrique, poussés par les combats entre la rébellion et les forces gouvernementales, tandis qu'on estime à plusieurs milliers le nombre de réfugiés Congolais au Gabon. Les autorités de Libreville sont de leur côté de plus en plus inquiètes de la présence dans le sud du Gabon de ces milliers de réfugiés, et des risques humanitaires et sécuritaires qu'ils font peser dans cette partie du pays. Avant l'ouverture officielle du sommet, le président Bongo a convié à déjeuner ses hôtes, qui étaient arrivés dans la capitale gabonaise en fin de matinée. Sept pays d'Afrique centrale se penchent sur les problèmes des réfugiés LIBREVILLE, 6 août (AFP) - Sept pays d'Afrique centrale se sont penchés vendredi à Libreville, lors d'un sommet organisé par le président gabonais, sur les "voies et moyens" de résoudre l'épineux problème des réfugiés et des personnes déplacées dans cette région confrontée à une instabilité chronique. Les chefs d'Etat de la République centrafricaine Ange-Félix Patassé, du Congo-Brazzaville Denis Sassou Nguesso, du Tchad Idriss Déby et le dirigeant de Sao-Tomé et Principe Miguel Trovoada, ont répondu présent à l'appel du président Omar Bongo. La Guinée Equatoriale et la République démocratique du Congo (RDC) étaient respectivement représentées par le Premier ministre Angel Serafin Seriche Dugan et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Abdulaye Yerodia. Le Cameroun, invité par le président gabonais, et dont la venue a été attendue jusqu'au dernier moment à Libreville, n'a finalement pas envoyé de représentant. En ouvrant les travaux de ce sommet, M. Bongo a précisé qu'il avait réuni ses pairs "à la demande des présidents congolais Denis Sassou Nguesso, équato-guinéen Téodoro Obiang Nguema et camerounais Paul Biya "qui, en marge des obsèques du Roi Hassan II du Maroc, m'ont demandé de nous retrouver à Libreville pour évoquer ces problèmes"."Aussi, nous allons tenter d'étudier la situation qui prévaut dans notre sous-région et qui interpelle chacun d'entre nous", a-t-il déclaré, en rappelant que cette réunion "n'a pas pour objectif de jeter l'anathème sur la RDC ou le Congo", d'où sont issues la plupart des personnes déplacées. Pour le dirigeant gabonais, "il s'agit de trouver les voies et moyens pour pallier cet état de choses". "Nous devons pour ce faire, a-t-il ajouté, privilégier le dialogue, la tolérance afin d'arriver à la paix dans nos pays". Estimant que "le problème est surtout le déplacement des réfugiés de la RDC vers la Centrafrique et du Congo vers le Gabon", le chef de l'Etat a constaté que "ni en Centrafrique, ni au Gabon, nous ne sommes préparés à accueillir nos frères et soeurs". "J'aimerai que les populations gabonaises et centrafricaines comprennent donc qu'il faut être patient et trouver des solutions au lieu de se lamenter", a-t-il demandé tout en conseillant aux réfugiés de la RDC et du Congo de regagner leur pays: "Qu'ils n'aient pas peur, on ne les tuera pas". Le président Bongo a enfin souhaité, avant de poursuivre la réunion à huis-clos, la création dans la région d'une "cellule humanitaire pour résoudre nos problèmes". Ce sommet de chefs d'Etat, qui devait se poursuivre dans la soirée de vendredi, intervient alors que plusieurs pays de la région, dont notamment la RDC et le Congo-Brazzaville, sont confrontés à des mouvements massifs de populations, en raison des conflits armés qui y sévissent. En RDC et au Congo-Brazzaville, la guerre civile a ainsi poussé sur les routes de l'exil plus de 50.000 réfugiés, selon un chiffre donné récemment par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Des civils du nord-ouest de la RDC ont trouvé massivement refuge en Centrafrique, poussés par les combats entre la rébellion et les forces gouvernementales, tandis qu'on estime à plusieurs milliers le nombre de réfugiés Congolais au Gabon. Lancement d'un partenariat entre entreprises gabonaises et belges LIBREVILLE, (6 août, AFP) Un accord de partenariat a été passé entre des entreprises du Gabon et de la région de Wallonie, en Belgique, dans le cadre de la Convention de Lomé qui régit les relations de l'Union européenne avec les pays de la zone ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique), a indiqué vendredi une source économique gabonaise. Le contrat a été signé par un Groupement d'intérêt économique (GIE), Focus Management, qui réunit sociétés et experts européens et gabonais et le Centre pour le développement industriel (CDI), une institution financée par le Fonds européen de développement (FED)."Les sociétés gabonaises sélectionnées bénéficieront du soutien logistique et technique de leurs homologues wallonnes et, en contrepartie, ces dernières auront la possibilité de mettre en place des alliances stratégiques concernant leur développement sur le marché gabonais", ont expliqué vendredi, lors d'une conférence de presse à Libreville, les responsables de Focus Management. Plusieurs entreprises wallonnes et gabonaises ont été déjà pressenties pour participer à ce programme. Selon Focus Management, "la concrétisation des projets sera facilitée par des aides financières au développement, octroyées aux entreprises gabonaises par l'Union européenne, notamment par le biais de l'Agence générale de coopération et de développement (AGCD) et du Centre de développement industriel (CDI)". Ce type de contrat, ajoute Focus Management, devrait rapidement s'étendre à "l'ensemble de l'Europe, la prochaine étape étant la France". Sommet de Libreville sur les populations déplacées: arrivée de M. Patassé LIBREVILLE, (5 août, AFP) Le président centrafricain Ange-Félix Patassé est arrivé jeudi soir à Libreville où il doit participer vendredi à un sommet des chefs d'Etat et de gouvernements d'Afrique centrale sur les populations déplacées, a-t-on appris de source officielle gabonaise. Le chef de l'Etat centrafricain est le premier invité du président Omar Bongo à être arrivé dans la capitale gabonaise où sont également attendus vendredi matin les présidents congolais Denis Sassou Nguesso, tchadien Idriss Déby et saotoméen Miguel Trovoada, selon le protocole d'Etat gabonais.La Guinée Equatoriale, également invitée, pourrait être représentée par son Premier ministre Angel Serafin Seriche Dugan et les autorités de Libreville espéraient toujours jeudi soir la confirmation de la participation de la République démocratique du Congo (RDC) et du Cameroun. Une source proche de la présidence gabonaise avait précisé jeudi après-midi à l'AFP que ce sommet "devrait permettre aux chefs d'Etat d'Afrique centrale d'établir un cadre transfrontalier afin de contrôler et gérer les déplacements des populations concernées par les conflits armés et de définir le rôle des organisations internationales". Plusieurs pays de la région, dont la République démocratique du Congoet le Congo-Brazzaville, sont confrontés actuellement à des mouvements massifs de populations et des déplacements de réfugiés en raison des conflits armés qui y sévissent depuis plusieurs années. Sommet régional vendredi à Libreville sur les populations déplacées LIBREVILLE, 5 août (AFP) - Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement d'Afrique centrale participeront vendredi à Libreville à un sommet sur les questions de populations déplacées, a indiqué jeudi à l'AFP une source proche de la présidence gabonaise. Le chef d'Etat centrafricain Ange-Félix Patassé doit arriver dès jeudi après-midi dans la capitale gabonaise pour prendre part à ce sommet auquel participeront également les présidents congolais Denis Sassou Nguesso, tchadien Idriss Déby et sao-toméen Miguel Trovoada, a-t-on précisé de même source. La Guinée équatoriale devrait être représentée par son Premier ministre Angel Serafin Seriche Dugan et les autorités gabonaises attendaient toujours jeudi la confirmation de la participation de la République démocratique du Congo (RDC) et du Cameroun, a-t-on ajouté. "Ce sommet devrait permettre aux chefs d'Etat d'Afrique centrale, réunis autour du président Omar Bongo, d'établir un cadre transfrontalier afin de contrôler et gérer les déplacements des populations concernées par les conflits armés et de définir le rôle des organisations internationales", a précisé cette source.Plusieurs pays de la région sont confrontés actuellement à de très vastes déplacements de populations. En République démocratique du Congo (RDC) et au Congo-Brazzaville la poursuite de la guerre civile a ainsi poussé sur les routes de l'exil plus de 50.000 réfugiés, selon un chiffre fourni récemment par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Des civils et militaires du nord-ouest de la RDC ont trouvé massivement refuge en Centrafrique, poussés par les combats entre la rébellion et les forces gouvernementales, tandis qu'on estime à plusieurs milliers le nombre de Congolais au Gabon. Kinshasa a commencé cette semaine à rapatrier par avion les militaires des Forces armées congolaises (FAC) ayant fui en territoire centrafricain, mais les civils s'y trouvent encore en très grand nombre, selon divers recoupements et témoignages. Les autorités de Libreville se sont de leur coté inquiétées à plusieurs reprises de l'afflux dans le sud Gabon de plusieurs milliers de réfugiés du Congo-Brazzaville et des risques humanitaires et sécuritaires qu'ils font peser dans cette partie du pays. Maman Elomba vend des plantes, des bouts d'animaux et consulte les esprits LIBREVILLE, 4 août (AFP) - Plantes séchées, pieds de singe, bouts de crânes, têtes entières de serpents et de félins légèrement moisies et peaux d'autres animaux constituent l'essentiel de la pharmacopée de Maman Elomba Nzame, l'une des guérisseuses les plus consultées de Libreville. La boutique de maman Elomba ne paye pas de mine, avec ses auvents de planches brutes recuites au soleil et sa mini-terrasse donnant dans une ruelle du marché populaire de Kembo dans la capitale du Gabon, mais personne n'oublie de saluer au passage la vieille guérisseuse aux yeux perçants. Ne demandez pas à cette guérisseuse ce que peut bien soigner une carapace de tortue, des poils de gorille ou des écorces empilées en vrac sur des rayonnages grossiers. Elle prétend ne pas savoir elle-même car "ce sont les esprits qui lui indiqueront ce qu'elle doit utiliser et comment". "Le malade vient me consulter dans ma boutique, il me dit de quoi il souffre et je le renvoie sans rien. après je dois consulter les esprits", dit-elle en concédant avoir recours au "bois sacré", l'iboga, un arbuste aux racines fortes en alcaloïdes."C'est très fatigant de voyager vers les ancêtres et les esprits, mais seuls eux peuvent m'indiquer la marche à suivre" car "Dieu qui commande toute chose les a insufflés", explique-t-elle avec le syncrétisme animisto-chrétien adopté par nombre de Gabonais, particulièrement dans la grande ethnie Fang majoritaire dans la moitié nord du Gabon, dans toute la Guinée Equatoriale et au sud du Cameroun. "Je ne le fais pas pour n'importe qui. Je ne tire pas de coups de fusil nocturne (lancement de sortilèges), je ne donne pas de philtre d'amour", dit-elle en avouant devoir renvoyer une grande partie, sinon la majorité des consultants. Il lui arrive également de refuser de vendre ses "médicaments" à des collègues "ngangas" (sorciers-guérisseurs) car "ce sont des escrocs", dit-elle. Du coup, Maman Elomba ne vit pas dans le luxe car comme beaucoup d'authentiques et sincères tradipraticiens africains, elle ne peut admettre de tromper et de s'enrichir sur le dos du malade. "Le pouvoir de guérir est un don venu du monde invisible et il peut être retiré", estime-t-elle. La vieille guérisseuse rappelle à ce propos les graves ennuis que peuvent connaître des individus douteux tentant une initiation, à l'iboga notamment. "S'ils cherchent à tromper les esprits, les esprits les tromperont", prévient-elle. Elle sait de quoi elle parle. "Mon pouvoir m'est venu en une nuit de révélation, à ma 3ème initiation. J'étais très malade, j'avais perdu les derniers de mes dix enfants et mon mari, je n'espérais presque plus rien sauf ce presque qui est arrivé", dit-elle sans vouloir dire ce qu'elle a vu. "Tu as perdu tes enfants, sauve ceux des autres", est la seule traduction qu'elle veut bien donner du message que lui ont donné les esprits. Des enfants, elle en a beaucoup maintenant dont certains espèrent bien capter une partie de ses connaissances. Ils ont quelques années pour y parvenir, car si Maman Elomba apparaît vieille, fripée et cassée en deux sous une robe informe, son corps de femme de 55 ans reste vigoureux et son regard étonnamment jeune de malice. Nouvelle menace de grève dans la fonction publique gabonaise LIBREVILLE, 4 août (AFP) La principale organisation syndicale de fonctionnaires du Gabon, l'Union des syndicats de l'administration publique (USAP), a menacé mercredi le gouvernement gabonais de se remettre en grève dès la rentrée d'octobre. "Si la grève est le seul moyen de se faire comprendre, alors nous la ferons", a prévenu au cours d'une conférence de presse la présidente de l'USAP Christiane Bitougat, qui a exigé que le gouvernement respecte les accords signés en février dernier à l'issue de la dernière grève. Les principales catégories de la fonction publique, qui comprend quelque 30.000 fonctionnaires, avaient arrêté le travail de novembre 1998 à février 1999 à l'appel de l'USAP pour réclamer notamment des augmentations salariales et des meilleures conditions de travail, rappelle-t-on.L'USAP avait accepté de lever son mouvement de grève à la suite de la mise en place par le gouvernement de commissions mixtes devant préparer un rapport général sur les revendications des grévistes. "Le gouvernement doit répondre à nos propositions sur la durée des carrières, les écarts de salaires et le rapport salaires de base-indemnités", a déclaré Mme Bitougat qui a par ailleurs critiqué la décision prise jeudi en conseil des ministres de réduire de 8 à 15% le salaire des membres du gouvernement et des hauts fonctionnaires." Ces mesures vont dans le bon sens, mais elles ne répondent pas aux attentes de l'USAP", a souligné Mme Bitougat. "Cette réduction du train de vie de l'Etat représente une économie que nous estimons à environ 7 milliards de francs CFA (70 M FF), ce qui est bien en deçà des 140 milliards que nous attendons". Fin de l'occupation par des étudiants gabonais de la cour de leur ambassade ABIDJAN, 4 août (AFP) Les étudiants gabonais qui occupaient depuis plus d'une semaine la cour de leur ambassade à Abidjan pour obtenir le paiement de leurs allocations au titre des frais médicaux, ont suspendu mercredi leur mouvement après avoir obtenu l'assurance que le problème serait réglé. Le porte-parole du collectif des étudiants gabonais en Côte d'Ivoire, Jean-Claude Makagnabou, a déclaré à l'AFP que "les autorités gabonaises ont accepté de payer les frais médicaux dans un bref délai".Une centaine d'étudiants boursiers avaient occupé la cour de l'ambassade. "Le gouvernement a accepté de nous verser les frais médicaux au titre de cette année scolaire au plus tard en fin de semaine. Si d'ici là rien n'est fait, nous reprendrons l'occupation de l'ambassade", a souligné Jean-Claude Makagnabou. Quelque 2.000 étudiants gabonais, dont 446 boursiers, sont inscrits dans les universités et grandes écoles ivoiriennes. Le montant mensuel versé par le gouvernement gabonais au titre des frais médicaux s'élève à 100.000 F CFA (1.000 FF) par étudiant boursier. Plus de 3.000 étrangers sans papiers interpellés à Libreville LIBREVILLE, 4 août (AFP) - L'opération sécuritaire "nguene" (du nom d'un serpent très venimeux) lancée depuis la mi-juillet à Libreville a permis l'interpellation de 3.402 personnes dont 3.140 étrangers "sans papiers", a-t-on appris mercredi soir auprès de la gendarmerie gabonaise. "Ces étrangers en situation irrégulière doivent être expulsés vers leurs pays d'origine mais nous attendons le résultat des démarches effectuées à un niveau politique avec les pays concernés", a indiqué à l'AFP la "cellule de crise" gérant l'opération "nguene". "Un certain nombre de vrais délinquants, étrangers et gabonais, ont également été arrêtés et seront déférés devant la justice gabonaise. Ils devront accomplir leur peine avant d'être expulsés", a-t-on ajouté de même source. Deux d'entre eux, un Nigérian et un "soi-disant zimbabwéen", ont ainsi été arrêtés avec du matériel de faussaire et un exemplaire d'un faux billet de 1.000 francs suisses. La semaine dernière, deux gangsters ivoirien et camerounais avaient été abattus dans un échange de coups de feu avec la police, rappelle-t-on.L'opération, lancée "pour
mettre fin à la recrudescence de l'insécurité", doit encore se
poursuivre "un certain temps", engageant plus de 1.500 policiers
et militaires armés qui, après avoir multiplié les contrôles dans le
centre de Libreville, sont "en train de ratisser les quartiers
périphériques où se sont cachés les délinquants", précisait-on
de même source. D'autres opérations lancées ces derniers jours dans les
provinces ont permis d'appréhender dans le sud-ouest du Gabon une
centaine de réfugiés congolais sans papiers et une quarantaine de
Béninois, tandis que dans le nord, 46 clandestins --notamment
équato-guinéens-- ont été attrapés. "L'opération Nguene, note
mercredi le quotidien gouvernemental L'Union dans un "billet",
fait généralement la satisfaction de la population qui manifestait une
impatience grandissante devant l'augmentation des faits-divers mais
provoque aussi la crainte de dérapages "pour simple délit de
faciès" étranger".
LIBREVILLE, Aug 3 (Reuters) - Independent timber companies in Gabon are now authorised to export around 17 percent of their production of the main okoume and ozigo species, officials at the state-controlled SNBG timber company said on Tuesday. The Societe Nationale des Bois du Gabon (SNBG) used to have a monopoly on exports. It retains a monopoly over okoume and ozigo sold to what it calls its traditional markets -- Europe, Africa, the Americas and Mediterranean countries. A limited opening of the export trade was announced last year and measures approved by the Gabonese government on July 29 now specify that independent companies will be able to export around 26,000 cubic metres per month directly to the country's non-traditional markets, which are mainly in Asia. Total national production of okoume and ozigo is around 150,000 cubic metres a month, so around 17 percent of that can be exported directly. The rest of the timber to be exported has to pass through the SNBG. The quota will be reviewed annually by the forestry ministry and will decrease over time, SNBG officials said. Okoume and ozigo account for about 75 percent of Gabonese timber output. Des étudiants gabonais occupent la cour de leur ambassade à Abidjan ABIDJAN, 2 août (AFP) - Plus d'une centaine d'étudiants boursiers gabonais occupent depuis une semaine la cour de leur ambassade à Abidjan pour "exiger le paiement des frais médicaux", a constaté lundi l'AFP. Le porte-parole du collectif des étudiants gabonais en Côte d'Ivoire, Jean-Claude Makagnabou, a déclaré à l'AFP que "les frais médicaux octroyés par le gouvernement aux étudiants n'ont pas encore été versés au titre de cette année scolaire". "Nous ne savons même pas quand nous pourrons avoir cette somme, car nous n'avons plus d'interlocuteurs à Abidjan, le personnel diplomatique étant absent de l'ambassade depuis le début de notre mouvement", a dit l'un des étudiants. Quelque 2.000 étudiants gabonais, dont 446 boursiers, sont inscrits dans les universités et grandes écoles ivoiriennes. Le montant mensuel versé par le gouvernement gabonais au titre des frais médicaux s'élève à 100.000 F CFA (1.000 FF) par étudiant boursier. Protest by students, staff closes Gabon university LIBREVILLE, July 30 (Reuters) - A joint protest movement by students and lecturers closed the Omar Bongo university in the Gabonese capital of Libreville on Friday, witnesses said. The university entrance was barricaded, they said. The lecturers are demanding the settlement of overtime pay, holiday pay and the creation of new posts for young lecturers. The students are demanding tickets for transport from the capital to their home towns, amongst other things, according to a statement issued after a joint meeting. Higher Education Minister Andre Dieudonne Bere denounced what he called the use of the university as a ``field for political experimentation.'' Une nouvelle grève estudiantine en vue? Quand les étudiants gabonais prennent leurs responsabilités 30 juillet 1999 Selon une information qui nous est parvenue aujourd'hui au travers de sources proches des milieux estudiantins, une assemblée générale étudiante se serait tenue hier jeudi 29 juillet 1999 au bout de laquelle il aurait été décidé: 1) la fermeture de l'office du BAC pour manque de structures d'acceuil au niveau de l'université. 2) la fermeture du rectorat En plus, pour la première fois de leur histoire, les étudiants de l'Université Omar Bongo auraient formellement demandé la démission collective et sans conditions du gouvernement gabonais actuel et la réduction systématiuque du nombre plétorique de ses membres. "On ne va pas demander aux gazelles de mourrir alors que les éléphants s'engraissent", a conclu l'un d'entre eux. Les étudiants expriment de nombreuses autres revendications semblables à celles déjà exprimées au lendemain des élections présidentielles du 6 décembre dernier, élections qui avaient été gagnées frauduleusement par Omar Bongo. Ces revendications, selon notre source, semblent pour le moment connaître des résistances de la part du régime. Cette information reste cependant à prendre au conditionel car nous n'avons pas encore eu confirmation de cette nouvelle de source indépendante. Cependant, "si ce nouveau mouvement universitaire est confirmé, cela marquera sans doute une véritable révolution dans la mentalité estudiantine du Gabon", a indiqué le Dr. Daniel Mengara, coordinateur du BDP-Gabon Nouveau, mouvement d'opposition au régime Bongo basé aux Etats-Unis. "De mémoire gabonaise depuis la prise de pouvoir de Bongo en 1967, très peu de mouvements étudiants se sont politisés au point de demander directement le départ d'un gouvernement tout entier. C'est là un progrès significatif qui ne devrait cependant pas faire oublier à nos jeunes gens que la cause suprême du mal gabonais, c'est d'abord Bongo. On aura beau changer de gouvernements, tant que Bongo sera là, rien ne changera", a-t-il ajouté. Comme leurs collègues ivoiriens, devenus la bête noire du régime de Bédié en Côte d'Ivoire, les étudiants gabonais marqueraient donc là une véritable prise de responsabilité qui montre qu'ils auront enfin compris que l'avenir du pays dépend aussi d'eux et de leur patriotisme nationaliste. En cela, a conclu le Dr. Mengara, "ils diffèrent grandement de nous qui, dans notre mouvement de 1990, nous étions contentés d'éviter de désigner Bongo comme le seul responsable de la déperdition totale du pays. Si nous avions directement pris nos responsabilités à l'époque, nos jeunes frères et soeurs vivraient dans de meilleures conditions et le pays tout entier en bénéficierait aujourd'hui". L'évolution intellectuelle et politique de notre pays est donc en train de prendre le genre de tournure qui, seule, pourra garantir des lendemains meilleurs aux Gabonais. L'éveil est donc proche. Eveillons-nous, Gabon. BDP-Gabon Nouveau. Gabon's president and government take a pay cut LIBREVILLE, July 30 (Reuters) - Gabon's veteran president, Omar Bongo, and his government have taken a 15 percent pay cut and have ordered similar cuts for civil servants. The cuts were part of a bid to distribute wealth more fairly in the oil-producing central African nation, government spokesman Andre Mba Obame told state television late on Thursday. Bongo, Africa's longest-serving head of state after Togo's Gnassingbe Eyadema, said after winning a fresh seven-year term in December 1998 that he wanted to spread wealth more fairly. ``The president of the republic reminded the government that the priority fixed by him for this seven-year term -- satisfaction of the legitimate concerns aand urgent expectations of the Gabonese people,'' a statement read by Obame said. The fall in world oil prices last year hit Gabon hard but the price has since bounced back. Civil servants' pay will be cut by eight to 10 percent. Managing directors of state and parastatal companies and their deputies would face cuts of eight percent. The cabinet also decided to cut by 10 percent allowances paid to parliamentarians, top civil servants, advisers and heads of constitutional institutions. The cabinet decided to cut the number of advisers in the administration. Thanks to oil and a small population, Gabon has one of Africa's highest per capita incomes -- $3,950 compared with no more than several hundred dollars for most African nations. Bongo's opposition critics denounce the divide between rich and poor, saying many of the country's just over one million people live in poverty. Le groupe français BGI-Castel obtient le monopole du sucre au Gabon LIBREVILLE, 30 juil (AFP) - Le groupe français BGI-Castel, qui vient de racheter la Société sucrière du Haut-Ogooué (Sosuho), a obtenu le monopole sur l'importation et la vente du sucre au Gabon, a annoncé BGI-Castel dans un communiqué diffusé vendredi à Libreville. En contre-partie d'un programme d'investissements dans la filière sucrière du pays, l'Etat gabonais a concédé au seul groupe BGI-Castel, par un décret daté du 14 juin, le droit d'acheter du sucre en dehors des six pays de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC). Après avoir racheté l'entreprise publique Sosuho, l'unique société sucrière au Gabon, BGI-Castel s'est engagé à investir 15 milliards de francs CFA (150 millions de FF) sur sept ans afin de moderniser et développer la filière sucre. Le groupe français espère augmenter la production de la Sosuho, renommée Sucreries d'Afrique Gabon (SUCAF-Gabon), pour atteindre 30.000 tonnes à l'horizon 2002 contre 16.000 tonnes actuellement. Pour réaliser cet objectif, BGI-Castel envisage d'agrandir les plantations de canne à sucre de la Sosuho en faisant passer la surface exploitée de 3.500 à 4.800 hectares, a indiqué la même source. La juge Eva Joly enquête sur des investissements douteux au Gabon 67 millions de francs auraient été détournés au préjudice d'Altus Finances Le Monde, 29 juillet 1999 Mis à jour le mercredi 28 juillet 1999 UN BANQUIER parisien emprisonné, un investisseur libanais aux références contrastées, une mirifique exploitation forestière au Gabon, des dizaines de millions de francs évaporés : l'enquête du juge d'instruction Eva Joly sur les découverts consentis, entre 1993 et 1996, par une filiale du Crédit lyonnais à l'homme d'affaires Walid Koraytem, possède les ingrédients d'un nouveau thriller financier - dont la dimension politique reste, pour l'heure, sous-entendue. Les premières initiatives de la magistrate ont déjà fait grimacer les milieux financiers parisiens : saisie sur le fondement d'une plainte déposée en 1997 par le Consortium de réalisation (CDR), la structure chargée de solder les actifs douteux du Crédit lyonnais, Mme Joly a mis en examen pour « abus de biens sociaux » l'ancien directeur-général d'Altus Finances, Claude-Eric Paquin, qui fut lui-même, de 1992 à 1996, l'un des dirigeants les plus actifs du CDR. Agé de cinquante-deux ans, M. Paquin a été placé en détention provisoire, ainsi que l'indique Le Canard enchaîné du 28 juillet. Bénéficiaire de quelque 67 millions de francs de crédits, accordés par Altus sous la forme d'autorisations de découvert, M. Koraytem a lui aussi été mis en examen, pour « complicité et recel d'abus de biens sociaux », mais laissé en liberté contre une caution de 3 millions de francs. SUR LE COMPTE D'OMAR BONGO La même somme de 3 millions de francs apparaît au coeur des soupçons formés contre l'homme d'affaires et son banquier. En 1995, M. Paquin avait obtenu un prêt personnel de ce montant auprès de l'un de ses amis, le marchand d'art Bernard Lorenceau, afin d'acquérir un chalet en Savoie. Consenti via une société de courtage dénommée Maxam et immatriculée aux îles Vierges britanniques, le crédit prit la forme de deux versements, dont l'un émanait directement de M. Koraytem. Or ce dernier obtenait, à la même époque, l'augmentation des concours déjà très élevés dont il disposait auprès de la banque de M. Paquin, afin de lancer une société de production de bois précieux au Gabon. Le CDR ayant dénoncé les négligences du contrôle exercé par Altus sur l'utilisation de ces fonds - qui n'ont pas été remboursés -, les enquêteurs soupçonnent un lien de causalité entre ces faveurs exorbitantes et le prêt alloué à M. Paquin. Interrogés par le juge, MM. Koraytem et Paquin ont tous deux contesté l'existence d'une telle « contrepartie ». Le banquier a assuré avoir ignoré que la société Maxam dissimulait non seulement M. Lorenceau, mais aussi M. Koraytem. Plaidant la « bonne foi » et l'absence de toute dissimulation, son défenseur, Me William Bourdon, a fourni au juge une reconnaissance de dette enregistrée par les services fiscaux ainsi que la preuve d'un remboursement partiel de 600 000 francs effectué en 1997 en faveur du fils de M. Lorenceau, décédé entretemps. Les explications de M. Koraytem sur l'usage des sommes avancées par Altus paraissent avoir généré d'autres soupçons. Intermédiaire disposant de relations haut placées en Arabie saoudite et dans les émirats, M. Koraytem s'est présenté comme un « conseiller de sociétés », et a justifié les très nombreuses sorties d'argent liquide et de traveller checks - à hauteur de 17 millions de francs - constatées sur ses comptes par des dépenses purement personnelles, affirmant avoir beaucoup perdu au jeu ou encore avoir émis des « chèques en blanc » afin d'offrir des « cadeaux » à des bénéficiaires inconnus. Présentant la société Maxam comme une « boîte aux lettres » destinée à « recevoir des commissions », il a déclaré que certaines des sommes retirées ou transférées à partir de ses comptes servaient « à rémunérer les gens qui [l'avaient] aidé pour l'aboutissement des contrats ». Parmi les mouvements découverts figure un virement de 500 000 francs, en 1993, au profit d'un compte personnel du président de la République du Gabon, Omar Bongo. Plusieurs courriers émanant de la présidence gabonaise ont également été saisis, exprimant le soutien apporté au projet de M. Koraytem et des remerciements pour « les cadeaux offerts ». Ce haut parrainage semble avoir été complété, selon les déclarations de M. Paquin, par les recommandations émises en faveur de M. Koraytem par l'ancien ministre (RPR) de la coopération, Robert Galley, qui aurait attesté que son projet ne nuisait pas « aux intérêts français en Afrique », ainsi que par un dirigeant d'Elf-Aquitaine, qui aurait envisagé d'avoir recours à ses services « pour démarrer une implantation à Abou Dabi ». UN PROCHE DE M. LONGUET L'homme d'affaires libanais avait en outre réussi à faire patienter la banque en invoquant de substantielles « commissions » à venir. M. Koraytem a ainsi fait état de ses relations financières avec un autre banquier, Alain Cellier, qui gérait pour lui « des comptes ýomnibusý dans différents établissements en Suisse ». Ami proche de Gérard Longuet, ayant-droit de multiples sociétés-écrans, M. Cellier avait été interrogé, en 1995, dans le cours de l'enquête du conseiller Renaud Van Ruymbeke sur les filières de financement de l'ex-Parti républicain. Les soupçons du magistrat rennais portaient notamment sur une commission de 16 millions de francs, versée au profit d'une société panaméenne en marge d'une négociation au Koweït. Questionné par un juge suisse dans le cadre de cette même enquête, M. Koraytem s'était présenté comme le bénéficiaire de ces fonds, écartant toute destination politique en dépit de son association, dans cette opération, avec l'un des conseillers ministériels de M. Longuet. Loin d'établir un lien entre les découverts consentis par Altus et un financement politique, M. Koraytem a affirmé, devant Mme Joly, que la somme qui lui était due dans la négociation au Koweït ne lui avait jamais été versée par M. Cellier. L'avocat de M. Koraytem a indiqué au Monde qu'une « mise en demeure » avait été adressée à M. Cellier en 1997, mais que celle-ci était restée lettre morte. Le Monde daté du jeudi 29 juillet 1999 Un ancien directeur d'une ex-filiale du Crédit Lyonnais mis en examen et écroué PARIS (AP, 28 juillet 1999) -- Claude-Eric Paquin, ancien directeur général d'Altus Finances entre 1992 et 1995, ex-filiale du Crédit Lyonnais, a été mis en examen par la juge d'instruction Eva Joly pour ``abus de biens sociaux'' et écroué le 20 juillet, a-t-on appris mercredi de sources judiciaires. Cette mise en examen intervient après la plainte déposée en juin 1997 par le Consortium de réalisation (CDR), structure chargée de liquider les actifs douteux du Crédit Lyonnais, contre Claude-Eric Paquin, 52 ans, président du directoire de CDR-Entreprises entre 1992 et 1996, comme le révèlent mercredi le Canard Enchaîné et Le Monde. Alors directeur général d'Altus Finances, M. Paquin avait en 1994 accordé un découvert de 62 millions de FF à Walid Koraïtem, un homme d'affaires libanais, qui n'a jamais été comblé. Claude-Eric Paquin a obtenu en 1995 un prêt personnel de 3 millions de FF d'une société off-shore, Maxam, contrôlée par un marchand d'art aujourd'hui décédé, Bernard Laurenceau, et Walid Koraïtem. La juge d'instruction soupçonne que ce prêt ne soit juste qu'une contrepartie aux facilités de caisse consenties par le banquier à l'homme d'affaires. Tous deux contestent cette version. Selon le quotidien Le Monde daté de jeudi, les enquêteurs auraient constaté de nombreux mouvements de fonds sur les comptes de M. Koraïtem, dont notamment un virement de 500.000FF en 1993 ``au profit d'un compte personnel du président de la République du Gabon, Omar Bongo''. Le quotidien ajoute que ``plusieurs courriers émanant de la présidence gabonaise ont été saisis'', et précise que l'homme d'affaire libanais comptait mettre sur pied un commerce de bois précieux au Gabon. Il a été mis en examen le 20 juillet pour ``recel et complicité d'abus de biens sociaux'' puis écroué mais en raison de problèmes de santé; il a été élargi moyennant 3 millions de FF de caution. Gabon says police kill gangsters during crackdown LIBREVILLE, July 28 (Reuters) - Gabon's interior minister said police had killed two gangsters responsible for a series of murders during a special police operation aimed at tackling rising insecurity in the Central African country. Antoine Mboumbou Miyakou said several criminals had been jailed since the operation was launched last week. He told reporters at a briefing late on Tuesday that two members of a gang responsible for the recent murders of several Gabonese and a Lebanese national were killed in a shootout with police. Fellow gang members were captured. The operation, which is centred on the capital Libreville, has also netted 2,545 illegal immigrants, Mboumbou Miyakou said. Une affaire d'abus de biens sociaux aurait des ramifications au Gabon PARIS, 28 juil (AFP)- Le dossier d'instruction dans lequel est impliqué pour "abus de biens sociaux" Claude-Eric Paquin, ex-directeur général de la filiale du Crédit Lyonnais Altus Finances, aurait des ramifications au Gabon, selon le quotidien français Le Monde daté de jeudi. M. Paquin, qui a été mis en examen (inculpé) et écroué le 20 juillet, est soupçonné d'avoir consenti en 1994 un découvert autorisé, jamais remboursé, de 9,45 millions d'euros à un homme d'affaires libanais, Walid Koraïtem, en contrepartie d'un prêt personnel de 460.000 euros accordé au banquier par une société offshore à moitié contrôlée par M. Koraïtem. Or l'homme d'affaires libanais avait demandé le concours financier d'Altus, ex-filiale du Crédit lyonnais, "afin de lancer une société de production de bois précieux au Gabon", indique le quotidien. Selon Le Monde, l'examen des comptes bancaires de M. Koraïtem laisserait apparaître un virement de 76.224 euros en 1993, "au profit d'un compte personnel du président de la République du Gabon, Omar Bongo", une information confirmée mercredi à l'AFP par une source proche du dossier. "Plusieurs courriers émanant de la présidence gabonaise ont également été saisis, exprimant le soutien apporté au projet de M. Koraïtem et des remerciements pour les "cadeaux offerts", poursuit le quotidien. Le journal, faisant référence à des déclarations de M. Paquin, ajoute que "ce haut parrainage" aurait été complété par "des recommandations émises en faveur de M. Koraïtem", notamment par l'ancien ministre gaulliste de la Coopération Robert Galley, "qui aurait attesté que son projet ne nuisait pas "aux intérêts français en Afrique"". De source proche du dossier, on indique par ailleurs que M. Paquin avait commandé un audit qui aurait conclu en 1996 à la réalité de l'investissement de M. Koraïtem au Gabon. Ce dernier aurait en outre négocié tout au long de l'année 1997 un plan d'apurement de sa dette auprès du Consortium de réalisation (CDR), la structure chargée de gérer les actifs compromis du Crédit Lyonnais, avant que le CDR ne l'attaque soudainement au pénal en novembre 1997. Le parquet de Paris avait d'abord estimé que les faits dénoncés par le CDR, dont M. Paquin a été un des dirigeants jusqu'en 1996, n'étaient pas susceptibles de revêtir une qualification pénale, précise-t-on de même source. Interpellation de 2.700 personnes, dont 2.545 étrangers sans-papiers LIBREVILLE, 28 juil (AFP) - Plus de 2.700 personnes, dont "2.545 étrangers sans-papiers", ont été interpellées à Libreville dans le cadre d'une opération "coup de poing" menée par les forces de l'ordre, a-t-on appris mercredi de source officielle. "La recrudescence du banditisme que nous connaissons est l'oeuvre des clandestins", a expliqué au cours du journal télévisé de la mi-journée le ministre de l'Intérieur Antoine Mboumbou-Miyakou, qui a ajouté que "ceux qui ont été appréhendés doivent rapidement régulariser leur situation sous peine d'être expulsés sans autre forme de procès". Depuis le 20 juillet, les 1.500 policiers et militaires déployés dans la ville pour lutter contre l'"insécurité grandissante" ont également arrêté "11 braqueurs, 4 faussaires de monnaie, 2 repris de justice et 12 personnes pour détention et usage de chanvre indien", a par ailleurs indiqué M. Mboumbou-Miyakou. Sur 450.000 habitants de la région de Libreville (soit près de la moitié du million de Gabonais), plus de 100.000 sont étrangers, très majoritairement d'Afrique de l'Ouest, du Nigeria, et des pays limitrophes, Cameroun, Guinée Equatoriale et Congo-Brazzaville, rappelle-t-on. Le Gabon en deuil pour une semaine, Omar Bongo "consterné" LIBREVILLE, 24 juil (AFP) - Un deuil national d'une semaine a été décrété au Gabon, tandis que le président Omar Bongo, qui séjourne à Rabat à titre privé depuis quelques jours, s'est dit "ému et consterné" par la mort de son "très cher frère et grand ami, sa Majesté le roi Hassan II". "Avec la disparition du Roi Hassan II, l'Afrique perd l'un de ses plus illustres fils et le monde un homme d'Etat exceptionnel qui aura marqué de son intelligence et de son humanisme ce siècle qui s'achève", indique une lettre de condoléances du chef de l'Etat gabonais au nouveau roi, reçue samedi par l'AFP à Libreville. "Dans cette douloureuse épreuve qui vous plonge dans un abîme d'affliction, ainsi que la glorieuse famille royale toute entière, permettez moi Majesté de m'associer du fond du coeur à votre grande peine, de partager pleinement ce deuil et de vous présenter mes condoléances les plus émues auxquelles se joignent ma famille et le peuple gabonais". Le président Bongo, qui est en visite privée à Rabat depuis une dizaine de jours, rappelle avoir eu "très récemment encore l'honneur et le plaisir de m'entretenir longuement" avec le souverain marocain, notamment lors d'un dîner trois jours avant sa mort, où assistait également le président Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville). "Qu'Allah le tout puissant le prenne en son sein et le couvre de toute sa gloire", conclut cette lettre signée "El hadj Omar Bongo". De son côté, le quotidien gouvernemental L'Union, annonce la mort du souverain marocain sur toute sa Une, avec une photo, et publie en page intérieure une brève interview du président Bongo, relevant notamment que "Hassan II n'a jamais ménagé aucun effort pour faire de nos relations bilatérale un exemple de coopération sud-sud", ainsi que des dépêches d'agence. Enfin, de source autorisée, on indiquait à l'AFP que le président Bongo qui devait normalement rentrer ce samedi à Libreville allait prolonger son séjour à Rabat "pour assister la famille royale et le peuple frère du Maroc dans le deuil cruel qui les frappe". Le président Bongo, dont la garde rapprochée est notamment composée de militaires marocains, effectue régulièrement des visites privées au Maroc depuis des années, rencontrant toujours Hassan II à ces occasions, rappelle-t-on enfin. Gabonese police, troops to crack down on criminals LIBREVILLE, July 23 (Reuters) - Gabon's defence ministry said on Friday that 1,500 men from the police, gendarmerie and army had been organised into a special unit to tackle crime and rising insecurity in the Central African state. ``This operation, conducted jointly by the interior ministry and defence ministry, will mobilise groups of our security and defence forces for as long as it takes and whenever the need arises,'' it said in a statement. The operation is aimed particularly at criminals involved in thefts, trafficking of arms and drugs and money laundering. Security forces were in action on Wednesday and Thursday, operating systematic identity checks in the capital, Libreville. The government has recently expressed concern at the number of immigrants in the country, including refugees from African wars such as that in the Democratic Republic of the Congo. Prime Minister Jean-Francois Ntoutoume Emane said on Thursday that immigrants accounted for 20 percent of the population, generally put at around 1.2 million. Deux gangsters étrangers abattus par la police gabonaise LIBREVILLE, 23 juil (AFP) - Deux gangsters, un Ivoirien et un Camerounais, ont été tués jeudi à Libreville au cours d'une opération anti-gang menée par la police judiciaire, a rapporté vendredi la première chaîne de télévision gabonaise. La police a également arrêté huit complices, qui ont reconnu être responsables de plusieurs attaques à main armée, dont celle du 12 juillet dans laquelle un commerçant libanais avait été froidement abattu. Mercredi, un Nigérian qui tentait d'échapper à un contrôle avait déjà été abattu par les forces de sécurité, a rappelé la télévision nationale, en soulignant que "tout refus d'obtempérer peut être assimilé à une tentative de fuite", selon les termes mêmes d'un communiqué publié vendredi par le ministère de la Défense nationale. Ces actions s'inscrivent dans le cadre de "l'opération coup de poing" menée depuis le début de la semaine par 1.500 hommes de la police et de l'armée afin de "lutter contre l'immigration clandestine et le grand banditisme", selon ce communiqué. Déploiement de 1.500 policiers et militaires à Libreville LIBREVILLE, 23 juil (AFP) - La police et l'armée ont déployé 1.500 hommes armés dans les rues de Libreville depuis le début de la semaine "pour mettre fin à la recrudescence de l'insécurité", annonce vendredi un communiqué du ministère de la Défense nationale. "Dans un plan d'ensemble de lutte contre l'immigration clandestine et le grand banditisme, notre objectif vise dans un premier temps" la capitale gabonaise, indique ce communiqué qui ne précise ni la durée prévue de cette "opération coup de poing", ni le nombre d'arrestations déjà opérées sur les centaines de personnes contrôlées. "La période choisie n'est pas fortuite (car) c'est à l'approche des fins de mois qu'il y a une montée en puissance de la criminalité à Libreville (...) et il est apparu nécessaire de fouiller systématiquement un maximum de véhicules", voitures non-identifiées et taxis particulièrement, note le communiqué. La police avait fait l'objet ces derniers jours de violentes critiques de la presse, à la suite de plusieurs faits-divers qui ont ému la population, toujours prompte par ailleurs à attribuer aux étrangers la paternité des attaques armées, remarquent les observateurs. Sur 450.000 habitants de la région de Libreville (soit près de la moitié du million de Gabonais), plus de 100.000 sont étrangers, très majoritairement d'Afrique de l'Ouest, du Nigéria, et des pays limitrophes, Cameroun, Guinée Equatoriale et Congo-Brazzaville, rappelle-t-on. Déploiement policier à Libreville contre "l'insécurité": un Nigérian abattu LIBREVILLE, 21 juil (AFP) - Un grand nombre de policiers et de gendarmes gabonais en armes ont été déployés depuis mardi pour "enrayer l'insécurité grandissante" à Libreville où un Nigérian a été abattu. Les forces de l'ordre, renforcées par des éléments de la Garde républicaine (ex-garde présidentielle), ont installé des barrages sur les principales artères de la capitale afin de procéder à des contrôles d'identité et des fouilles de véhicules, a constaté l'AFP. La police a procédé à plusieurs dizaines d'interpellations de suspects qui ont été emmenés à bord de véhicules militaires, a-t-on également noté. Un Nigérian qui refusait "d'obtempérer" a été abattu par des policiers, a rapporté mercredi de son côté la 2e chaîne de télévision nationale. Cette "opération coup-de-poing" vise d'une part à limiter l'action de bandits armés, dont plusieurs récentes attaques ont été soulignées par la presse, ainsi qu'à contrôler l'arrivée à Libreville de nombreux réfugiés venus du Congo Brazzaville, fuyant leur pays en raison de la guerre civile et que les autorités soupçonnent de détenir des armes, estimait-on de sources informées. "Plusieurs centaines de Congolais, en majorité des hommes jeunes et bien portants, se trouvent déjà à Libreville", a par ailleurs indiqué à l'AFP une source humanitaire. Conséquence de la multiplication des contrôles, les taxis, très majoritairement conduits par des immigrés ouest-africains, se sont raréfiés dans les rues de Libreville au grand dam des usagers. Par ailleurs, malgré ce quadrillage policier, une bande de malfaiteurs s'est emparée mardi de la recette d'un magasin situé dans un quartier sud de la capitale. 20,000 Flee Republic of Congo GENEVA (AP, July 20) - Fighting in the Republic of Congo has driven 20,000 people into neighboring Gabon since the beginning of July, the U.N. refugee agency said Tuesday. More refugees are feared to be on the move after Pointe Noire, Republic of Congo's main port city and economic capital, reportedly was shelled on Saturday, the U.N. High Commissioner for Refugees said Tuesday. The influx now affects six provinces of Gabon. Militias loyal to ex-President Pascal Lissouba and former Prime Minister Bernard Kolelas are fighting to unseat President Denis Sassou-Nguesso, who seized power from Lissouba in October 1997 after a brutal six-month civil war. Some 32,000 people have fled from the country's southern Pool region to Congo, formerly Zaire, since late last year. UN says 20,000 Congolese flee to Gabon GENEVA, July 20 (Reuters) - An estimated 20,000 refugees have fled fighting between government forces and rebels in the Democratic Republic of the Congo in recent weeks and crossed into Gabon, the U.N. refugee agency UNHCR said on Tuesday. UNHCR spokesman Kris Janowski said that just two weeks ago the total of arrivals stood at 1,500. The exodus could pick up because fighting between rebels and government forces was worsening, he added. The conflict has continued despite a ceasefire deal signed this month to end an 11-month war in the vast central African country. Non-ramassage des ordures: le maire de Libreville se fâche LIBREVILLE, 20 juil (AFP) - Le maire de Libreville, le père Paul Mba Abessole, s'est fâché contre le non-ramassage des ordures lors d'une réunion lundi avec des élus et responsables de la capitale gabonaise, proposant une série de mesures coercitives, apprend-on mardi de diverses sources. "La rigolade, çà suffit", a lancé l'édile qui avait déjà vainement appelé en juin dernier les militaires à intervenir contre "cette armée ennemie qui attaque notre pays" et qui n'a jamais réussi en deux ans et demi à faire appliquer son slogan de "ville propre". "Il ne faut plus compter sur le gouvernement, du moins pour cette année", a-t-il dit, en invitant les participants et chacun des 400.000 Librevillois "à voir comment chacun de nous peut apporter sa contribution" et en indiquant que "des mesures rigoureuses et vigoureuses" seront appliquées aux contrevenants, selon un rapport de la mairie parvenu à l'AFP. Les citoyens devront nettoyer le trottoir et le caniveau devant chez eux, ne pas sortir leurs ordures avant 18h00 heures, les commerçants devront se doter de poubelles et fermer les marchés à une heure précise, tandis que les agents de l'Etat "rackettant" les commerçants seront punis, a-t-il assuré. Le maire de Libreville n'a pu toutefois indiquer comment seraient effectivement appliquées les sanctions, d'autant que, comme le relève de son côté mardi le quotidien gouvernemental L'Union, "le citoyen, habitué à s'en remettre à l'Etat, a très vite baissé les bras" jetant ses ordures n'importe où. La grève des poubelles a été provoquée par le non-paiement des sociétés de rammassage, qui viennent juste de se voir régler par l'Etat les arrièrés de l'année 1998 et ceux des premiers mois de 1999 mais qui n'ont pas encore eu le temps de dégager les impressionnants monceaux d'ordure parsemant la ville. L'animisme, un moment occulté, ressort de l'ombre au Gabon LIBREVILLE, 20 juil (AFP) - Les cultes animistes et leurs rituels, présents depuis la nuit des temps dans la vie des Gabonais mais "clandestinisés" pendant plus d'un siècle de colonisation chrétienne, retrouvent progressivement leurs lettres de noblesse à l'aube de l'an 2000. Ce retour culturel se caractérise à Libreville par la multiplication des conférences universitaires, expositions et émissions, sur le Bwiti, terme générique recouvrant l'ensemble des cultes animistes gabonais. Le Bwiti, dont les origines remontent aux Pygmées, premiers occupants avant les Bantous de la grande forêt équatoriale, consiste notamment en des cérémonies dirigées par des sorciers-guérisseurs visant à des "transferts mystiques pour consulter les esprits de la forêt et ceux des ancêtres". Outre l'intégration dans l'ordre social par des rites d'initiation, exclusivement masculins ou féminins, le Bwiti permet de soigner nombre de maladies physiques ou psychosomatiques par l'usage de plantes. Le Français Jean-Claude Cheyssial a consacré un documentaire en trois parties au Bwiti. "Le Bwiti sort du bois", déclarati-il lundi à l'AFP, tout en se félicitant du succès remporté auprès du public Gabonais par ses documentaires diffusés à la télévision. Après "la nuit du Bwiti" sur une séance d'initiation, "le souffle de la forêt" sur les "ngangas" sorciers-herboristes, M. Cheyssial a montré en avant-première début juillet au Centre culturel français (CCF) de Libreville: "Secrets de femmes", consacré à cinq guérisseuses. "Le fait que des grands maîtres aient dévoilé une partie de leur art témoigne, malgré bien des réticences, de leur volonté de ne pas laisser perdre une tradition d'une extrême richesse. Je n'aurais pas pu filmer celà il y a une dizaine d'années", indiquait-il. "Il y a de plus en plus de jeunes qui se font initier", estime de son côté un transporteur, Hugues Poitevin, "vieil initié" lui-même. "La journée, ils ont des allures de rappeurs avec leurs casquettes à l'envers et le soir on les retrouve en train de danser dans une cérémonie", remarquait-il. Né dans une famille bwitiste, le photographe Désirey Minkoh, auteur d'un récent reportage photographique sur ce thème, le premier réalisé au Gabon, constate également cette "réémergence des rites africains". "Crise économique et morale, digestion de l'héritage des Blancs et réaffirmation des croyances traditionnelles, il y a un peu de tout ça probablement", dit-il. "Certains des hauts dirigeants du pays ne cachent plus le fait qu'ils sont initiés, étant entendu que la quasi-totalité d'entre eux pratiquent ou ont pratiqué à des degrés divers", affirme-t-il en ajoutant aux rites Bwiti, ceux de la Franc-maçonnerie et des Rose-Croix, "assez prisés tout en étant africanisés" dans ces milieux dirigeants, selon lui. Un "grand-prêtre" nganga, remarque-t-on par ailleurs, s'était même risqué, pour la première fois au Gabon, à lancer un appel politique public avant l'élection présidentielle de décembre 1998, "transmettant le message des esprits en faveur de Pierre Mamboundou" qui a été cependant battu par le président-sortant Omar Bongo. De son côté, l'un des plus éminents pharmacologues du Gabon, le professeur Jean-Noël Gassita, poursuit ses travaux sur le "bois sacré" du Bwiti, l'iboga, un arbuste aux racines alcaloïdes, dont la consommation favorise le "transfert mystique" vers les esprits de la forêt et des ancêtres. "Les premiers gabonais, les Pygmées, avaient découvert cette plante en observant les sangliers qui eux l'utilisaient plutôt pour un effet érotique, car l'iboga est aussi un puissant toni-cardiaque", a-t-il indiqué à l'AFP, ajoutant plus sérieusement : "Aujourd'hui, des médecins américains l'utilisent dans le traitement des toxicomanies". Les "ennemis naturels" du Bwiti, les Eglises en premier lieu, semblent elles osciller entre la récupération des meilleurs côtés de pratiques mystiques qui ont rythmé la vie des Gabonais pendant des siècles et le maintien de sa condamnation pour "satanisme". A la maison d'édition "Fondation Mgr Raponda Walker", l'un des responsables, le frère Hubert, trouve "parfaitement normal de sauver de l'oubli la très riche tradition orale des Bantous", tandis que ses "collègues" du Christ-Roi n'hésitent pas à déclarer que "les fétiches sont inspirés par Satan et doivent retourner à leur maître par le feu". Enfin, d'autres, comme les nouvelles églises dissidentes protestantes dites "éveillées", tentent de détourner les Gabonais, particulièrement les malades, de consulter les ngangas pour s'en "remettre à l'amour de Jésus". Le HCR estime à 20.000 le nombre de réfugiés congolais au Gabon LIBREVILLE, 20 juil (AFP) - Près de 20.000 Congolais ont fui le Congo-Bazzaville depuis le début de la guerre civile, en juin 1997, pour trouver refuge au Gabon, indique un communiqué de presse du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) reçu mardi par l'AFP à Libreville. "Depuis deux semaines, le nombre d'arrivées dans les provinces méridionales du Gabon est estimé à 1.500", précise ce communiqué daté de Genève. "D'autres arrivées sont à craindre dans les prochains jours", ajoute ce communiqué en faisant état de témoignages de réfugiés selon lesquels la ville de Pointe-Noire "a été bombardée le 17 juillet". "La plupart des réfugiés sont des femmes et des enfants", ajoute-t-il. "Des quantités limitées d'aide d'urgence ont été distribuées, dont des couvertures, des médicaments (...), mais beaucoup de ces réfugiés dorment dans des constructions de fortune ou en plein air", poursuit le communiqué. "L'un des besoins les plus urgents concerne l'eau potable", précise-t-il en annonçant "une aide additionnelle" qui sera assurée par la Croix-Rouge locale, ainsi que l'arrivée d'une équipe de Médecins sans frontières venue de Paris. La dernière estimation du nombre de réfugiés congolais au Gabon était d'"au moins 10.000", selon Le Premier ministre gabonais Jean-François Ntoutoume Emane qui parlait la semaine dernière d'"arrivées massives" au sud du pays en sollicitant l'aide de la communauté internationale. Le Gabon sollicite l'aide de la communauté internationale LIBREVILLE, 15 juil (AFP) - Le gouvernement gabonais a sollicité l'aide de la communauté internationale pour faire face à l'"arrivée massive" dans ses provinces méridionales de réfugiés congolais qui fuient la guerre civile, a-t-on appris jeudi de source officielle à Libreville. Le Premier ministre gabonais Jean-François Ntoutoume Emane a eu, pendant 48 heures, une série de rencontres bilatérales avec les ambassadeurs des pays étrangers accrédités à Libreville, afin de "solliciter leur intervention" devant "la présence préoccupante" d'au moins 10.000 réfugiés. Ces réfugiés continuent de "déferler sur notre territoire", a indiqué le chef du gouvernement, sur les médias officiels, en précisant qu'"il y a des femmes et des enfants, mais aussi de nombreux blessés graves qu'il faut prendre en charge". Malgré la présence de quelques camps d'accueil et "l'hospitalité traditionnelle des populations locales pour leurs frères du sud", le Gabon ne peut répondre à "cet afflux massif" en raison de "l'étroitesse" de ses moyens, a rappelé le Premier ministre. De leur côté, a-t-on appris de source diplomatique, les ambassadeurs européens ont reconnu que cet afflux de réfugiés posait de "sérieux problèmes" et ont demandé aux autorités gabonaises de préciser à leurs autorités respectives "la nature et le volume des besoins requis". La réponse donnée mercredi au Premier ministre par l'ambassadeur d'Italie Alberto de Caterina, au nom de ses collègues européens, "sera satisfaite dans les meilleurs délais", a-t-on enfin indiqué de source officielle. Libreville, nouveau repère de "bandits et braqueurs", selon les médias LIBREVILLE, 15 juil (AFP) - La capitale gabonaise est devenue "un repère de bandits et autres braqueurs", affirment unanimement les médias locaux en parlant d'un "début de psychose" au sein de la population "soumise à une multiplication des agressions". L'insécurité "prend des proportions énormes", a reconnu lui-même mercredi le Premier ministre Jean-François Ntoutoume Emane, tandis que le quotidien gouvernemental L'Union réclame jeudi, à la une, "un branle-bas de combat" des forces de sécurité. La télévision nationale avait déjà demandé mercredi des "mesures d'urgence" pour rétablir la sécurité, en soulignant les dernières agressions, commises aussi bien contre des personnes privées que contre des policiers ou des militaires en uniforme. "Depuis le début du mois, pas moins de quinze commerçants libanais ont été agressés, dont un a été sauvagement blessé d'une balle dans la tête par ses voleurs", relevait mardi une source diplomatique à Libreville. "Maintenant, on vit tous avec la peur au ventre", s'exclamait à la télévision une jeune femme, affirmant que vols et braquages sont quotidiens sur les marchés populaires de la capitale. L'Union demandait déja en début de semaine au gouvernement de mettre fin aux "assassinats d'éléments de la police ou de l'armée, véritables symboles pour la protection des citoyens" et prévenait que si les autorités ne faisaient pas "preuve d'une plus grande fermeté", elles devraient affronter "l'instauration de la loi du Talion". Cinq personnes avaient notamment été tuées il y a 10 jours par des militaires lors d'une opération punitive, après l'assassinat d'un des leurs. Constatant que dans toutes ces affaires, aucune interpellation n'a eu lieu, l'hebdomadaire satirique La Cigale Enchantée pose la question: "Mais que font les ministres de l'Intérieur et de la Défense?". Pour La Cigale, il ne fait aucun doute que ces faits-divers reflètent "l'incompétence des forces de l'ordre". Des critiques dont la police se serait bien passée alors que son image, déjà entachée par les "arrestations arbitraires" et les "interrogatoires musclés", s'est encore dégradée après le décès, fin juin, en garde à vue d'un jeune Gabonais de 20 ans dans les locaux de la police judiciaire. Le commandant en chef des Forces de police nationale, le général Jean-Claude Labouba, a évoqué le 2 juillet dernier lors d'une remise de diplômes "la difficile situation économique et sociale actuelle du pays et l'afflux d'immigrés malgré les contrôles", ainsi que "le manque de moyens en hommes et en matériels de la police" comme causes de la hausse de la criminalité. Au ministère de la Justice, le procureur Cyril Patrice Orévounou a admis lors d'un séminaire de formation pour des officiers de police judiciaires et de gendarmerie des "dysfonctionnements par manque de moyens et de connaissances juridiques". Les responsables du séminaire ont promis à cette occasion d'"améliorer le déroulement des enquêtes", afin que les forces de l'ordre soient fidèles à leur devise: "discipline, probité et conscience professionnelle". Grande inquiétude dans la communauté libanaise après un braquage sanglant LIBREVILLE, 13 juil (AFP) - La communauté libanaise au Gabon éprouve "une grande inquiétude" après le braquage lundi d'un de ses membres, actuellement dans un coma critique avec le "crâne fracassé" par une balle, a-t-on appris mardi de source diplomatique à Libreville. "Il s'agit de la 15ème attaque armée, mais la 1ère sanglante, depuis le début du mois contre des membres de notre communauté, qui compte 5.000 personnes en très grande majorité des commerçants", a-t-on assuré à l'AFP de même source. "L'attaque brutale contre notre compatriote Adnan Barakat (27 ans), touché à bout portant dans la tempe pour lui voler quelques millions de francs FCFA (1FCFA = 1 centime français) alors qu'il payait un fournisseur, a provoqué une grande émotion dans la communauté dont nous ferons part aux autorités gabonaises", a-t-on encore indiqué. Faute d'équipements médicaux adéquats à Libreville, M. Barakat doit être évacué rapidement sur la France pour un éventuel transfert postérieur sur le Liban. Arraisonnement de chalutiers chinois par les autorités gabonaises LIBREVILLE, 12 juil (AFP) - Deux chalutiers chinois ont été arraisonnés vendredi dans une zone interdite à la pêche industrielle, tandis qu'un autre réussissait à prendre la fuite, à proximité de Port-Gentil (130 km au sud de Libreville), a-t-on appris lundi de source officielle. Ces deux chalutiers, le Jin-Li 939 et le Da Yuan Yu, pêchaient avec un large filet appelé "chalut boeuf" pour "ratisser" crevettes et poissons dans des eaux réservées à la pêche artisanale. Ils ont été rendus à leur armateur, la société chinoise Cigapêche implantée à Libreville qui devra payer une amende comprise entre 2 et 50 millions de francs CFA (entre 20.000 et 500.000 FF), a précisé à l'AFP la direction générale des pêches et de l'aquaculture (DGPA). Des dizaines de chalutiers, détenus par des armateurs gabonais ou étrangers, violent régulièrement la législation gabonaise, "profitant de notre manque de moyens en hommes et en bateaux et du manque de dissuassion de nos amendes", commentait-on de même source. La pêche industrielle, entièrement destinée à l'exportation, représente près de 11.000 tonnes par an contre 25.000 tonnes pour la pêche artisanale. Escale de deux jours au Gabon du président congolais Sassou Nguesso LIBREVILLE, 9 juil (AFP) - Le président congolais Denis Sassou Nguesso est arrivé vendredi après-midi à Libreville, sur le chemin du 35eme sommet de l'OUA qui s'ouvre lundi à Alger, a-t-on appris de source officielle. Le président congolais a été accueilli à sa descente d'avion par le chef de l'Etat gabonais Omar Bongo, avec qui il repartira pour le sommet. Outre les dossiers africains, notamment les conflits, qui seront débattus à Alger, les deux chefs d'Etat devraient particulièrement examiner la situation qui prévaut à la frontière des deux pays, indiquait-on par ailleurs de source autorisée. On soulignait notamment l'arrivée, confirmée vendredi, de près de 800 réfugiés congolais depuis ces derniers jours dans la province de la Nyanga, au sud-ouest du Gabon, chassés par les combats entre forces gouvernementales et rebelles. Ces réfugiés s'ajoutent aux centaines d'autres arrivés dans les provinces sud du Gabon depuis le début de la guerre civile déclenchée en juin 1997, entre le président déchu Pascal Lissouba et l'actuel président Denis Sassou Nguesso. "Cette situation devient alarmante au vu des faibles capacités d'accueil existant dans le sud où les populations locales, numériquement faibles et souvent dépourvues elles-mêmes, ne peuvent abriter et nourrir tous leurs frères fuyant le Congo", soulignait-on de même source. Outre les réfugiés, la sécurité militaire devrait être abordée par les deux présidents, les populations gabonaises craignant l'entrée de bandes armées congolaises, notait-on encore. Arrivée au sud-ouest du Gabon de centaines de réfugiés congolais LIBREVILLE, 9 juil (AFP) Des centaines de réfugiés congolais affluent depuis ces derniers jours dans la province de la Nyanga, au sud-ouest du Gabon, chassés par les combats entre forces gouvernementales et rebelles, apprend-on vendredi à Libreville de sources autorisées. Leur nombre, estimé à près de 800 en début de semaine, continue à croitre à un rythme alarmant, selon un rapport des autorités locales transmis à une délégation officielle gabonaise, conduite par le ministre de l'Intérieur Antoine Mboumbou-Miyakou et accompagnée de représentants du Haut commissariat aux réfugiés, de la Croix-Rouge et de l'Organisation mondiale de la santé. Selon ces sources, la délégation, revenue jeudi à Libreville, a accompli une tournée dans les villages frontaliers de Moulengui-Binza, Rinanzala et Dilemba, au sud de Tchibanga, la capitale provinciale de la Nyanga. Elle y a visité plusieurs centres d'accueil abritant déjà des réfugiés Congolais, estimés aussi à 800 et arrivés au fur et à mesure de la guerre civile déclenchée en juin 1997, entre le président déchu Pascal Lissouba et l'actuel président Denis Sassou Nguesso. Des réfugiés, interrogés par quelques journalistes gabonais ayant accompagné la délégation, ont indiqué "avoir dû marcher pendant des jours à travers la forêt" après l'attaque de leurs villages par des hommes armés. Les réfugiés, dont certains étaient blessés par balles ou éclats d'obus, présentaient tous des signes de grande fatigue, constatait-on de même source. Une source indépendante rapportait qu'un réfugié lui avait affirmé qu'"un hélicoptère avait détruit son village" au Congo. Par ailleurs, "les villageois gabonais, qui vivent déjà en nombre réduit et dans des conditions difficiles, risquent d'être très rapidement submergés par ce flot d'immigrés", constate le quotidien gouvernemental L'Union tout en rendant hommage à "la légendaire hospitalité des populations gabonaises qui n'ont pas hésité à accueillir ces familles perdues". Treize radios-télévisions africaines adoptent des règles de déontologie LIBREVILLE, 9 juil (AFP) - Treize radios-télévisions publiques africaines ont adopté vendredi des règles de déontologies "spécifiques", à l'issue de la 3ème conférence du Conseil international des radios-télévisions d'expression française (CIRTEF), réunie depuis mardi à Libreville. Venues du Bénin, Burkina-Faso, Burundi, Congo-Brazzaville, République démocratique du Congo, Côte d'Ivoire, Guinée, Madagascar, Mali, Tchad, Togo, Gabon et Nigeria, ces délégations ont défini des règles de bonne conduite basées sur "l'indépendance des médias, le respect des opinions, l'objectivité et l'impartialité", selon un communiqué final. "Le service public doit servir l'intérêt général" et "les professionnels doivent être particulièrement attentifs au rôle qu'ils peuvent jouer dans les cas de conflits", indique ce document lu par la directrice de la télévision nationale du Burkina Faso, Aline Koala. Les participants se sont mis d'accord sur la nécessité de faire un effort particulier sur l'objectivité afin de "présenter les faits de manière équilibrée". Les radios-télévisions publiques ont "des devoirs spécifiques, notamment lors des périodes électorales", ont-il ajouté en "proscrivant le journalisme alimentaire du service public". Les délégations devaient débattre cette année de "la responsabilité éditoriale des radios-télévisions publiques dans le contexte du pluralisme de l'audio-visuel". Les précédentes conférences du CIRTEF ont eu lieu à Antananarivo et à Bamako. Le Gabon mystique filmé dans "secrets de femmes" par J.C Cheyssial LIBREVILLE, 8 juil (AFP) Les sociétés initiatiques féminines sont les gardiennes absolues du patrimoine ancestral gabonais, démontre avec "secrets de femmes" le réalisateur Jean-Claude Chyssial qui achève une trilogie de documentaires sur les croyances animistes du pays. "Partout dans le pays, des femmes initiées transmettent, prédisent, soignent depuis des générations et les secrets de la connaissance qu'elles détiennent sont une des dernières mémoires orales de l'humanité", a déclaré à l'AFP Jean-Claude Cheyssial, au lendemain de la première de son film au Centre culturel français (CCF) de Libreville. Le réalisateur qui a filmé cinq gabonaises chez elles et dans l'exercice de leur art, a constaté que "derrière un patriarcat, souvent de façade, en fonction des cultures et des ethnies, le matriarcat gabonais tisse sa toile du fin fond des villages jusqu'aux grandes villes". "J'ai appris ici que l'homme naissait plusieurs fois de la femme afin de parfaire son apprentissage sur la Terre". Il a estimé qu'il manquait à ses deux premiers documentaires une composante essentielle, celle des sociétés initiatiques de femmes avec des rites strictement interdits aux hommes. Ceux-ci, "La nuit du Bwiti" - terme qui recouvre tous les rites animistes du Gabon - montrait une nuit d'initiation dans un temple passant par la consommation du "bois sacré" Iboga (une racine à forte teneur alcaloïde), tandis que "Le souffle de la forêt" traitait des "ngangas", ces hommes de la forêt "guérissant leurs semblables grâce aux plantes". "Le Gabon est probablement le pays le plus mystique et animiste de l'Afrique, cela a été occulté pendant des décennies notamment sous la pression des églises, mais depuis quelques années une évolution se fait, réhabilitant le profond spiritualisme des traditions ancestrales", a conclu le réalisateur. |