Nouvelles sur les méfaits de Bongo |
Lancement d'un magazine destiné aux étudiants africains francophones LIBREVILLE, 9 juil (AFP) - Un magazine destiné aux étudiants africains francophones et entièrement réalisé des journalistes gabonais, "Perspectives Campus International", a été lancé vendredi à Libreville. Ce mensuel, qui traite de l'éducation et des formations professionnelles en Afrique francophone, se propose de "jeter un regard objectif sur un continent doté de ressources incommensurables et pourtant malade de son système de formation", indique le premier éditorial signé Yvette Ngwévilo Rékangalt, directrice de la publication. Diffusé hors kiosque à Libreville, le journal est vendu à 1.500 francs CFA (15 FF) pour l'Afrique et à 20 FF pour la France. Les membres fondateurs du journal envisagent à terme une diffusion en France et dans plusieurs pays francophones - Sénégal, Côte d'Ivoire, Maroc et Cameroun - par le biais des Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne (NMPP). L'Italie prête à participer à la formation militaire gabonaise LIBREVILLE, 8 juil (AFP) - Le gouvernement italien est prêt "à entamer une coopération militaire avec le Gabon, notamment par la formation d'officiers et de sous-officiers gabonais", a-t-on appris jeudi de source diplomatique dans la capitale gabonaise. "Nous attendons des précisions sur les modalités pratiques de cette formation, le nombre de stagiaires souhaité, les écoles d'armes choisies et le financement de cette formation", a indiqué jeudi à l'AFP l'ambassadeur d'Italie, Alberto de Caterina. Le diplomate italien, qui avait rencontré mercredi le ministre de la défense Ali Ben Bongo, a indiqué que la participation italienne allait être étudiée pour "la construction de casernes ou de toute autre possibilité concrète" dans ce domaine. "Il s'agit d'une première dans l'histoire des relations de nos deux pays", a-t-il remarqué, en rappelant toutefois que d'autres accords à caractère économqie ont déjà été signés entre les deux pays. L'un et l'autre ont été signés fin juin lors d'une visite à Libreville du sous-secrétaire d'état italien chargé de la coopération au développement, Rino Serri. Un accord ayant trait à la marine marchande conclu en 1992 et corrigé en 1995 n'est toujours pas entré en vigueur faute de ratification par le Parlement gabonais, a noté le diplomate. Près de 160 Italiens résident au Gabon, dont notamment des forestiers, des pétroliers d'Agip, qui vient d'ouvrir une nouvelle plate-forme pétrolière près de Port-Gentil (ouest), et quelques religieux. Plusieurs morts dans une expédition punitive par des hommes en uniforme LIBREVILLE, 7 juil (AFP) - Une descente punitive effectuée dans la nuit de lundi à mardi par des hommes en uniforme dans un bar d'un quartier populaire de Libreville a fait entre trois et cinq morts et plusieurs blessés, rapportent mercredi les organes de presse gabonais. Deux des victimes ont été "tuées à la baïonnette" et onze blessées gravement, "mais ce bilan pourrait s'alourdir dans les heures qui viennent compte tenu de l'état des blessés", rapporte en première page le quotidien gouvernemental L'Union. L'attaque a été menée par "un commando de bérets rouges fous furieux" après l'assassinat dans le même quartier d'un caporal-chef du 1er régiment de parachutistes, retrouvé mort samedi avec un poignard fiché dans la poitrine, indique L'Union, tout en rapportant que "l'état-major de l'armée de terre a nié toute participation de ses éléments au carnage". Selon l'Agence gabonaise de presse (AGP, officielle), cinq personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées. Cet évènement "vient reposer le problème d'insécurité dans le pays aggravé par le chômage et l'important flux migratoire au Gabon", ajoute l'AGP. Treize radios-télévisions africaines francophones à Libreville LIBREVILLE, 7 juil (AFP) - Treize délégations africaines participent à la 3ème conférence du Conseil international des radios-télévisions d'expression française (CIRTEF) ouverte depuis mardi à Libreville, apprend-on mercredi auprès des organisateurs. Ces 13 délégations (Bénin, Burkina-Faso, Burundi, Congo-Brazzaville, République démocratique du Congo, Côte d'Ivoire, Guinée, Madagascar, Mali, Tchad, Togo, Gabon et Nigéria) doivent notamment débattre sur le thème "la responsabilité éditoriale des radios-télévisions publiques dans le contexte du pluralisme de l'audio-visuel". "Les impératifs démocratiques incitent aujourd'hui l'Etat à une tutelle de moins en moins imposante de ses organes propres et à une supervision administrative de plus en plus furtive des organismes privés", a déclaré à l'ouverture des travaux le ministre délégué à la Communication gabonais Zéphirin Rayita. "Nos organismes doivent nécessairement évoluer vers une véritable observation de la notion de service public pour être en conformité avec notre environnement", a observé de son côté le président du CIRTEF Ouattara Gnonzié. La 3ème conférence du CIRTEF, qui succéde aux réunions de Antananarivo et de Bamako, doit s'achever vendredi soir dans la capitale gabonaise. People Flee Rep. of Congo for Gabon GENEVA (AP, July 6) - Some 1,500 people apparently fleeing fighting in the Republic of Congo crossed into Gabon over the weekend, the United Nations refugee agency said Tuesday. The movement was the first from Republic of Congo to Gabon, its northern neighbor. All the refugees reportedly were malnourished and in poor health, the U.N. High Commissioner for Refugees said in a statement. They crossed into three provinces along a 620-mile stretch of the border. ``The new outflow may signal a general deterioration in other parts of the country,'' UNHCR said. Rival militias loyal to ex-President Pascal Lissouba and former Prime Minister Bernard Kolelas have vowed to oust President Denis Sassou-Nguesso, who seized power from Lissouba in October 1997 after a brutal six-month civil war. Reprise des émissions d'Africa Numéro Un en modulation de fréquence BRAZZAVILLE, 1er juil (AFP) - Les émissions en modulation de fréquence d'Africa Numéro Un, la radio franco-gabonaise basée à Libreville, en direction de Brazzaville ont repris jeudi matin, a constaté l'AFP. Ces émissions ont été suspendues en février par le gouvernement congolais qui entendait protester contre ce qu'il jugeait être une campagne de désinformation menée par Africa Numéro Un contre le régime du président Denis Sassou Nguesso. A l'époque, le gouvernement avait annulé l'accréditation du correspondant local de la radio, Bienvenu Boudimbou. La reprise des émissions fait suite à la signature, jeudi à Brazzaville, d'une nouvelle convention de coopération entre le ministère de la Communication et la direction d'Africa Numéro Un, a-t-on appris de source proche du ministère. Cette convention ne prévoit pas la levée de la mesure qui frappait le journaliste de la radio. D'après la même source, la radio africaine pourrait désigner un nouveau correspondant local. Le Parlement bicaméral gabonais a clos sa première session annuelle LIBREVILLE, 1er juil (AFP) Les deux chambres du Parlement gabonais, Sénat et Assemblée nationale, ont clos mercredi leur première session annuelle, au terme de quatre mois de travaux, par l'adoption du budget 1999 de l'Etat, apprend-on jeudi de source officielle. Préparée en avril par le gouvernement, adoptée lundi par l'Assemblée puis confirmée par le Sénat, la loi de finances 1999 fixe les recettes propres de l'Etat à 549,8 milliards de francs cfa (5,4 mds de ff) contre 916,2 mds précédemment, soit une baisse de 40%. Les dépenses restent de 1482,4 milliards fcfa (14,8 mds de ff), soit un déficit de 925,4 milliards de fcfa (9,2 mds ff) par rapport aux recettes. Plusieurs autres textes ont adoptés lors de cette session, dite "session des lois", dont la modification du code minier, l'autorisation de ratification du traité instituant l'Agence multilatérale de garantie des investissements, la convention entre la France et le Gabon afin d'éviter les doubles impositions, la loi relative à la protection maternelle et infantile et le texte conférant l'autonomie aux deux chambres du Parlement. Le président de l'Assemblée nationale Guy Nzouba-Ndama et celui du Sénat Georges Rawiri ont donné rendez-vous aux deux chambres au 1er septembre. D'anciens agents de la COMILOG exigent le paiement de leurs droits BRAZZAVILLE, CONGO (PANA, 29/06/1999) -- 900 ANCIENS EMPLOYES CONGOLAIS DE LA COMPAGNIE MINIERE DE L'OGOUE (COMILOG) DU GABON RECLAMENT LE PAIEMENT DE LEURS DROITS ESTIMES A PLUS DE 10 MILLIARDS DE FCFA (1 DOLLAR=600 FCFA), A ANNONCE, LUNDI, A BRAZZAVILLE, LA RADIO OFFICIELLE. UNE DELEGATION D'ANCIENS AGENTS CONGOLAIS DE LA COMILOG A SAISI, LE MEME JOUR, A POINTE-NOIRE, LE MINISTRE CONGOLAIS DU TRAVAIL, M. RENE DAMBERT DOUANE, POUR LUI DEMANDER D'APPUYER LEURS DEMARCHES AUPRES DES AUTORITES GABONAISES. JUSQU'EN 1992, RAPPELLE-T-ON, LA COMILOG FAISAIT TRANSITER LE MANGANESE GABONAIS DESTINE A L'EXPORTATION PAR LE CHEMIN DE FER CONGO OCEAN (CFCO). LE MANGANESE PARTAIT DE LA VILLE GABONAISE DE MOANDA ET EMPRUNTAIT LE TRONCON FERROVIAIRE RELIANT MOANDA A MONT-BELO, D'OU IL ETAIT ACHEMINE AU PORT DE POINTE-NOIRE PAR CHEMIN DE FER. EN SEPTEMBRE 1992, LA COMILOG A ARRETE CE TRAFIC, SUITE A L'ACCIDENT SURVENU SUR LE CHEMIN DE FER ET DANS LEQUEL UNE CENTAINE DE CONGOLAIS AVAIENT ETE TUES. LE GOUVERNEMENT CONGOLAIS AVAIT ACCUSE LA COMILOG D'ETRE RESPONSABLE DE LA CATASTROPHE POUR AVOIR PRETE A LA COMPAGNIE DU CHEMIN DE FER UNE LOCOMOTIVE DONT LE SYSTEME DE FREINAGE ETAIT DEFAILLANT. PORTEE DEVANT LES TRIBUNAUX FRANCAIS, L'AFFAIRE AVAIT ETE TRANCHEE EN FAVEUR DE LA COMILOG, CE QUI NE DISPENSAIT PAS LA COMPAGNIE DE LA RESPONSABILITE DE PAYER LEURS DROITS A SES EMPLOYES CONGOLAIS. Le Parlement entérine la baisse de 40% des recettes de l'Etat en 1999 LIBREVILLE, 29 juin (AFP) - L'Assemblée nationale du Gabon a approuvé la "loi de finances rectificative exercice 1999" proposée en avril dernier par le gouvernement et réduisant de 40% les recettes de l'Etat, a-t-on appris mardi de source officielle. Le texte de loi, voté en 1ère lecture par 62 voix contre 10, fixe les recettes propres à 549,8 milliards de F CFA (5,4 mds de ff), contre 916,2 mds précédemment, soit 40% de baisse décidée en avril par le gouvernement en raison de "l'affaiblissement de la demande mondiale touchant les principaux produits d'exportation", essentiellement le pétrole (70% des recettes). Les dépenses restent fixées à 1482,4 milliards de F CFA (14,8 mds de ff), soit un déficit de 925,4 milliards de F CFA (9,2 mds ff) par rapport aux recettes. Certains députés ont demandé des explications sur le financement de ce déficit, mais le ministre des Finances, Emile Doumba, "est resté aérien, voire évasif" sur ce sujet, rapporte le quotidien gouvernemental L'Union. "Un emprunt de 925 milliards F CFA est-il nécessaire?", demande l'Union qui rappelait récemment que la dette du Gabon s'établissait à 3.000 milliards de F CFA, absorbant plus du tiers du budget, et que le récent sommet du G7 à Cologne l'avait exclu des pays bénéficiant de remises de dette. Le ministre Doumba a de son côté souligné que "le budget 99 consacre plus de 50% de ses crédits d'investissement aux secteurs vitaux que sont l'éducation, la santé et les infrastructures, conformément à la hiérarchisation des priorités telle que définie par le gouvernement avec l'aval des institutions financières internationales", rapporte aussi L'Union. La santé de l'Afrique sub-saharienne se dégrade, selon la Croix-Rouge LIBREVILLE, 27 juin (AFP) - La santé en Afrique sub-saharienne "continue à se dégrader malgré les efforts des gouvernements", a estimé dimanche à Libreville un représentant de la Fédération internationale de la Croix-Rouge (IFRC) à l'occasion d'une réunion des Croix-Rouge d'Afrique centrale. "A l'aube de l'an 2.000, nous ne pouvons pas espérer obtenir pour tous l'accès aux soins de base", a estimé Roger Bracke, chargé par l'IFRC de mettre en place en Afrique un projet d'action sanitaire sur dix ans. "Un fossé s'est creusé pour les plus démunis, notamment pour les femmes et les enfants. En ce moment, treize enfants meurent par minute en Afrique, alors que nous pourrions, par la prévention, en sauver presque la moitié sans avoir recours à des investissements énormes ou des solutions techniques poussées", a expliqué M. Bracke. Devant les représentants des sociétés nationales de la Croix-Rouge et des ministères de la santé, il a insisté sur la nécessité d'encourager la prévention et l'éducation. Venus de sept pays d'Afrique centrale - Cameroun, Congo-Brazzaville, Guinée Equatoriale, Gabon, Centrafrique, Tchad, Sao Tomé et Principe - les responsables se sont réunis à l'initiative de l'IFRC, qui espère que son projet décennal sera adopté lors de la prochaine conférence panafricaine en l'an 2.000. Le blanchiment de la peau reste une tentation pour nombre d'Africaines LIBREVILLE, 27 juin (AFP) - Le blanchiment de la peau à l'aide de crèmes corticoïdes reste pratiqué par nombre d'Africaines, malgré les mises en garde répétées des dermatologues qui constatent que près d'un dixième de leurs patientes viennent consulter pour des auto-médications abusives. "Nous avons beau les prévenir en consultation ou faire des campagnes de prévention et de sensibilisation comme tout récemment dans la presse, les patientes, pour celles qui ont les moyens de se soigner, se succèdent depuis des années dans nos cabinets avec des lésions temporaires ou définitives qui vont évidemment à l'encontre du but recherché: être belle", indiquait ce week-end à l'AFP l'un des plus éminents dermatologues de Libreville. "Dans mon cas, c'est une moyenne de dix patientes par semaine qui viennent pour des acnées corticoïdes classiques, c'est le moins grave, ou pour des dischromies de peau (une dépigmentation irrégulière en forme de tâches) qui mettent des années à se résorber ou encore des vergetures qui elles sont irrémédiables", estimait le Dr André Renders. "L'usage prolongé de corticoïdes provoque en effet un amincissement du tissu conjonctif, avec une perte définitive de l'élasticité de la peau, et peut provoquer des petites cicatrices irréductibles, même si cela n'entraîne pas de conséquences graves pour la santé, comme un cancer de la peau,", diagnostiquait le médecin. "A l'origine, des produits purement médicaux à base de cortisone comme le Dermovate ou la Liprosone sont destinés à soigner les eczémas et autres démangeaisons, mais on s'est aperçu qu'ils avaient l'effet secondaire de diminuer la pigmentation de la peau", expliquait-il. "On me demande souvent de prescrire ce genre de crème, ce que je refuse évidemment s'il n'y a pas lieu. On ne me dit jamais "docteur, je veux blanchir", mais "docteur, je perds mon teint, je suis plus foncée qu'avant, il me faudrait une crème d'entretien' ", raconte-t-il. "Elles croient toujours ou affectent de croire qu'elles sont "naturellement plus claires" que l'image que leur renvoie leur miroir, ce qui est vrai dans de rares cas, si elles se sont exposées au soleil ou si elles ont fait une réaction à certains médicaments comme les anti-paludéens", observe-t-il. Au marché Mont-Bouët, le plus grand de Libreville, les marchands ambulants de produits de beauté n'ont pas les mêmes scrupules que les médecins. Disposées parmi les shampoings, les parfums bon marché et divers laits pour le corps, les crèmes à éclaircir la peau sont vendues librement. "Madame, c'est sans danger et efficace. Tu mets çà un peu chaque jour en mélangeant avec du lait et tu vas devenir aussi pâle que la paume de tes mains", assure ainsi Ibrahim, commerçant ambulant originaire d'Afrique de l'ouest, à une jeune dame curieuse. "C'est fait pour çà, c'est les docteurs qui l'ont fabriqué", poursuit-il en exhibant un tube de 130 grammes de "Movate", composé de clobetasol (un corticoïde) fabriqué en Italie. "C'est pas cher à 1.000 francs cfa (10 ff)", ajoute-t-il, seul point sur lequel il ait peut-être raison, bien qu'une aide ménagère ne gagne guère que 40.000 fcfa (400 FF) et une petite secrétaire deux à trois fois plus. "A côté du Movate, dont le nom évoque irrésistiblement le Dermovate, il y a des imitations généralement fabriquées au Nigéria, comme tant d'autres "médicaments" que l'on retrouve vendus dans les marchés gabonais sans ordonnances bien sûr", avec des dates de péremption souvent fantaisistes et des dosages variables, commente le dermatologue librevillois. "Les individus sont génétiquement inégaux, certains résistent bien à ces corticoïdes, d'autres constatent les dégâts au bout de deux mois, ce qui rend plus difficile la prévention", observe-t-il, tout en regrettant l'absence de contrôles policiers et de poursuites judiciaires pour usage illégal de la médecine. Le Gabon entend renforcer la sécurité intérieure et aux frontières LIBREVILLE, 26 juin (AFP) - Le gouvernement gabonais entend renforcer la lutte contre "l'insécurité qui prévaut sur l'ensemble du territoire" et plus particulièrement les villes frontalières où "tentent d'entrer des bandes armées", a-t-on annoncé samedi de source officielle. En raison de "l'afflux massif d'immigrants clandestins", les autorités ont décidé "l'intensification des mesures de contrôle et de vérification d'identité tant à Libreville qu'à l'intérieur du pays", ajoutent les mêmes sources, se référant au dernier conseil des ministres tenu dans la semaine. "Le gouvernement doit aller plus loin", estimait de son côté samedi le quotidien gouvernemental L'Union en établissant "si besoin en était encore, un lien entre l'insécurité et l'immigration clandestine". Le Premier ministre Jean-François Ntoutoume Emane, rappelle L'Union, s'était déclaré "obligé de relever que la montée du grand banditisme correspond à un accroissement exponentiel des immigrants clandestins dont le nombre a dépassé le taux de 18% de la population (soit un million de Gabonais), alors que les normes moyennes internationales acceptables se situent entre 5% et 7%". "En matière de priorités, la lutte contre l'insécurité en est une (...) malgré les problèmes financiers. Il faut accroître les effectifs des forces de dsécurité, les doter de moyens logistiques idoines, ajouter l'instauration des rapatriements avec un suivi strict ou à défaut établir des camps de réfugiés", préconise notamment L'Union. Cette volonté de contrôle, notent les observateurs, se heurte au manque de moyens dénoncé régulièrement par les autorités locales, que ce soit au nord du Gabon où pénètrent facilement les Camerounais et les Equato-Guinéens, ou au sud, où tant les rebelles congolais de l'ex-président Pascal Lissouba que les partisans du président Denis Sassou Nguesso ont des attaches tribales et familiales dépassant les frontières. Départ du Gabon de Nelson Mandela après 8 jours de "visite privée" LIBREVILLE, 26 juin (AFP) - L'ex-président sud-africain Nelson Mandela et son épouse Graça Machel ont quitté samedi matin Libreville, au terme d'une "visite strictement privée" de huit jours au Gabon, a-t-on appris de source officielle. M. Mandela a été salué à son départ à l'aéroport par le Premier ministre Jean-François Ntoutoume Emane, accompagné des ministres des Affaires étrangères Jean Ping et de la Défense, Ali Ben Bongo. Cette visite que l'ancien président a consacré à "des vacances", les premières depuis sa sortie officielle du pouvoir le 16 juin, constitue "un grand honneur pour le Gabon et son chef, le président Omar Bongo", et "un témoignage rendu au Gabon pour sa participation à la lutte ayant instauré en Afrique du sud la démocratie et une société multiraciale", a-t-on indiqué de même source. Mercredi, le conseil des ministres gabonais avait décidé d'"honorer l'action de ce grand homme, symbole d'une Afrique fière, digne et courageuse" en baptisant le lycée d'application de l'Ecole normale supérieure de Libreville "lycée Nelson Mandela", rappelle-t-on. La destination de M. Mandela n'a pas été précisée. Réforme de la Fonction publique gabonaise: une nécessité, des blocages LIBREVILLE, 26 juin (AFP) - La Fonction publique gabonaise, pléthorique et envahie à 25% par des "fonctionnaires-fantômes", va devoir subir une purge sévère pour répondre au "professionalisme" souhaité par le gouvernement qui doit faire face à une importante réduction de ses finances. "Le Gabon, qui n'a qu'un million d'habitants, a autant de fonctionnaires, 40.000 environ, qu'un pays dix fois plus peuplé comme le Niger", indiquait à l'AFP un expert étranger participant à la 5ème journée africaine de l'administration et de la fonction publique tenue cette semaine à Libreville. Leur nombre pléthorique, illustré au plus haut niveau de l'Etat par un gouvernement qui ne compte pas moins de 43 ministres et secrétaires d'Etat, "n'est pas synonyme d'efficacité, même si la situation est plutôt pire dans pas mal de pays voisins", ajoutait-il. Cet avis s'est vu conforté jeudi par le ministre de la Fonction publique Patrice Nziengui qui a appelé les fonctionnaires à "plus de professionalisme et à mieux répondre aux aspirations de la population". Ils doivent se sentir "moralement plus responsables en pratiquant l'équité et en améliorant leurs comportements envers les usagers", ajoutait-il lors de cette journée. Le ministre est resté toutefois assez discret sur le recensement des fonctionnaires, parlant de "pré-recensement" institué dans le cadre de la réforme administrative lancée depuis plusieurs mois par le gouvernement du Premier ministre Jean-François Ntoutoume Emane, en place depuis janvier. Une réforme administrative d'autant plus nécessaire, soulignait-on lors de la 5e Journée, que le budget 1999 de l'Etat s'est vu amputé de 40% en avril dernier, se fixant à 547,4 milliards de francs cfa (5,474 milliards de ff), en raison de la chute des prix du pétrole et de la mévente du bois qui représentent l'essentiel des recettes nationales. De plus, le pays se trouve en cessation de paiement par rapport à plusieurs institutions internationales et ne fait pas partie des pays dont le G7 va allèger la dette, alors que celle-ci, selon le quotidien gouvernemental L'Union, "est estimée à 3.000 milliards de fcfa (30 milliards ff), absorbant le tiers du budget". Même dans les syndicats, on soutient la nécessité d'une réforme qui s'attaque "aux 10.000 fonctionnaires-fantômes et au double numéro matricule pesant inutilement sur les revenus des vrais travailleurs", indiquait un responsable de l'Union des syndicats de la Fonction publique (USAP). Toutefois, on y redoute aussi que l'Etat ne fasse d'abord des économies aux dépens des petits fonctionnaires déjà mécontents de leurs faibles salaires, partant d'un SMIG à 44.000 francs cfa (440 ff), des mauvaises conditions de travail et de leurs plans de carrière. Ces questions avaient provoqué une grève de 3 mois en 1998-99 des fonctionnaires, rappelle-t-on. "La réforme va se heurter à des spécificités culturelles", craignait de son côté un expert gabonais. "Avec les liens de parenté, tout le monde se connaît de près ou de loin, ce qui dissuade souvent le chef de service de sanctionner ses subordonnés", ajoutait-t-il. De plus, notait-il, des représailles peuvent être exercées sur les responsables. "En clair, si je ne suis pas content de mon chef, je vais le menacer de lui jeter un sort pour qu'il tombe malade", expliquait-il. Par ailleurs, "les chefs de service sont incapables de vérifier si tous les membres de leur personnel sont à leur poste ou non", disait-il, en citant le cas d'"un service où l'on voyait généralement 250 agents, mais où 150 de plus sont apparus le jour du pointage" du pré-recensement. Les fonctionnaires pas assez "professionnels", selon un ministre LIBREVILLE, 25 juin (AFP) - Les fonctionnaires doivent faire preuve de plus de
"professionnalisme" et "mieux répondre aux aspirations de la
population", ont constaté les participants à la 5ème journée africaine de
l'administration et de la fonction publique tenue jeudi à Libreville. Ils doivent se
sentir "moralement plus responsables en pratiquant l'équité et en améliorant leurs
comportements envers les usagers", a notamment déclaré le ministre gabonais de la
Fonction publique, Patrice Nziengui, lors de la clôture jeudi soir. Le ministre a
souligné l'importance de la réforme administrative lancée depuis plusieurs mois par le Un lycée de Libreville rebaptisé "Nelson Mandela" LIBREVILLE, 23 juin (AFP) - Le conseil des ministres gabonais, réuni mercredi, a décidé de rebaptiser "Lycée Nelson Mandela" le lycée d'application d'enseignement de Libreville, en hommage à l'ex-président sud-africain, actuellement en visite privée au Gabon. Cette décision entend "honorer l'action d'un grand homme d'Etat, qui est devenu le symbole d'une Afrique fière et courageuse", a déclaré à la télévision le porte-parole du gouvernement et ministre de l'Education nationale, André Mba Obame. Le conseil était présidé par le chef de l'Etat gabonais Omar Bongo qui est parti, dès sa conclusion, pour Malabo où se tient jeudi et vendredi le double sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC). De son côté, M. Mandela et son épouse Graca Machel, arrivés vendredi soir à Libreville pour une visite privée d'une semaine, poursuivaient mercredi leurs vacances au Gabon dans une totale discrétion. Visite au Gabon du directeur-général adjoint du FMI LIBREVILLE, 23 juin (AFP) - Le directeur-général adjoint du Fonds monétaire international (FMI), Alassane Dramane Ouattara, a été reçu mardi à Libreville par les autorités gabonaises, a-t-on appris mercredi de source officielle. Arrivé depuis quelques jours au Gabon, M. Ouattara effectue cette visite dans le cadre des négociations entamées entre le Gabon et le FMI sur l'apurement de la dette extérieure du pays, a-t-on appris de même source. A l'issue d'une rencontre avec le ministre des Finances, Emile Doumba, et le président de la République gabonaise, Omar Bongo, M. Ouattara a émis le souhait de voir la communauté internationale venir en aide au Gabon, écarté par le récent G7 à Cologne de la remise de la dette des pays en voie de développement. "Mais les choses évoluent positivement", a estimé le directeur-général adjoint du FMI. Confronté depuis plus d'un an à une crise économique sans précédent et actuellement en quasi-cessation de paiement, le Gabon tente de conclure un accord avec ses principaux bailleurs de fonds internationaux. Les arriérés ont atteint en 1999 le chiffre record de 700 milliards de fcfa (7md de ff), avec un encours total de 1.970 md fcfa (19 md ff). M. Ouattara a également indiqué que sa visite s'inscrit dans le cadre de la "tournée d'adieu" qu'il effectue dans certains des pays membres du FMI. Le directeur-général adjoint du FMI avait annoncé le 15 juin son intention de quitter ses fonctions pour s'engager dans la vie politique de son pays, la Côte d'Ivoire. Exercice "Gabon 2000": maintenir la paix dans un pays en guerre civile LIBREVILLE, 19 juin (AFP) "A la suite de troubles internes, l'Etat Orange est partagé en deux parties": c'est sur ce scénario de base que se déroulera en janvier prochain au sud-est de Libreville l'exercice "Gabon 2000" qui testera l'intervention d'une force interafricaine de paix dans un pays divisé par un conflit intérieur. Ce scénario, imaginaire, mais tout à fait plausible -en sont témoins les nombreux conflits qui ravagent actuellement l'Afrique centrale- a été choisi par le "module militaire" du "séminaire politico-militaire" de Libreville, qui a réuni de mardi à vendredi une quarantaine de pays africains et occidentaux et une dizaine d'organisations internationales. "Une partie de ce pays est sous le contrôle du gouvernement élu démocratiquement, l'autre sous contrôle d'un mouvement d'opposition armée et les combats se sont stabilisés sur une ligne constituée par une vallée fluviale. Les pluies exceptionnelles et les combats ont désorganisé la vie administrative et la production vivrière, provoquant de nombreux déplacements de population", précise la "fiche de présentation" de l'exercice. Grâce aux "accords liant les Etats de la sous-région, un cessez-le-feu a été signé entre le gouvernement et l'opposition, mais des éléments incontrôlés sévissent toujours dans cette région. Les Etats Violet, Vert et Mauve, avec un mandat de l'ONU et sous l'égide de l'OUA, ont décidé de constituer une force interafricaine", poursuit le scénario. La mission de cette force est triple: "maintenir la paix avec le consentement des parties (chapitre VI de la charte des Nations Unies), protéger la population civile et faciliter le déroulement des opérations humanitaires". "Gabon 2000" verra l'engagement d'un bataillon, soit près de 600 hommes, du 14 au 28 janvier dans la région de Lambaréné, pour vérifier le comportement des soldats face à cette crise "imaginée". Un accent particulier sera mis sur l'aspect humanitaire et médical avec "la gestion d'un centre d'accueil de réfugiés, la mise en oeuvre d'un hôpital militaire de campagne (incluant la chirurgie), l'évacuation, la protection et l'escorte de la population civile". "Il conviendrait de retenir au moins partiellement une action en zone urbanisée", probablement dans la ville du docteur Schweitzer, suggère le document. "Gabon 2000" sera précédé, du 23 novembre au 2 décembre à Libreville, d'"un exercice de PC, destiné à entraîner un état-major dans un cadre interarmées multinational afin de faire travailler ensemble les officiers d'une même sous-région". "Gabon 2000" correspond à "une application directe du concept RECAMP (Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix)" défini par la France et soutenu par ses partenaires occidentaux, notamment les Etats-Unis et le Royaume-Uni qui avaient participé à l'exercice "Guidimakha 98" de février 1998 associant 3.000 soldats sénégalais, maliens et mauritaniens avec 500 militaires français, américains et britanniques. Les pays invités à l'exercice coordonné par la France et le Gabon sont les onze membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC, Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, Congo, République démocratique du Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Tchad), avec comme pays donateurs les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Belgique, le Portugal, l'Espagne, l'Italie, les Pays-Bas, le Canada. Outre une contribution financière, la France mettra à la disposition de l'exercice des moyens matériels prépositionnés à Libreville, avec d'autres "moyens de renseignement, de projection et d'appui, de soutien, d'information et de commandement" assurés par le 6ème Bataillon d'infanterie de marine basé en permanence à Libreville. Arrivée à Libreville de Nelson Mandela pour une semaine de vacances LIBREVILLE, 18 juin (AFP) L'ex-président sud-africain Nelson Mandela et son épouse Graca Machel sont arrivés vendredi soir à Libreville pour une "visite privée" d'une semaine au Gabon en provenance de Maputo, a-t-on appris de source officielle. M. Mandela, qui a quitté la présidence mercredi, a été accueilli à l'aéroport avec les honneurs officiels par le chef de l'Etat gabonais Omar Bongo, accompagné des plus hauts dignitaires de son gouvernement. Malgré une longue attente --l'avion de l'ex-président s'est posé avec près de trois heures de retard sur le programme initial-- des centaines de Gabonais s'étaient massés à l'aéroport et le long du trajet emprunté par les deux présidents pour pouvoir saluer M. Mandela. Rappelant qu'il s'agit de la 2ème visite au Gabon de "ce grand homme d'Etat" (la première l'avait été dès sa libération de prison), la présidence de la République gabonaise a souligné vendredi dans un communiqué "la grande estime" de M. Mandela pour "le soutien constant du président Omar Bongo dans les luttes de libération des peuples d'Afrique et plus particulièrement du peuple sud-africain". "D'avoir retenu le Gabon, pour sa première sortie au terme de son mandat alors que de nombreuses invitations lui ont été adressées est aussi un signe d'amitié à l'endroit au peuple gabonais uni au peuple sud-africain par des liens de réelle fraternité", ajoutait le communiqué officiel. COMILOG: baisse de 6,6% du résultat net consolidé pour 1998 LIBREVILLE, 18 juin (AFP) - La Compagnie minière de l'Ogooué (COMILOG, filiale d'ERAMET) a enregistré en 1998 un résultat net consolidé de 12,6 milliards de francs cfa (126 MF) contre 13,5 milliards fcfa (135 MF) en 1997, a rapporté vendredi le quotidien gouvernemental gabonais l'Union. En revanche, le chiffre d'affaires de la COMILOG augmente avec 119,8 milliards de F CFA (1,19 md ff) en 1998 contre 101,5 milliards de F CFA (1.01 md ff) en 1997, notamment grace à une légère hausse du volume de minerai de manganèse vendu, avec 2.051.000 tonnes en 1998 contre 2.036.000 tonnes l'année précédente. Réunis jeudi, le conseil d'administration et l'assemblée générale de la COMILOG ont décidé en outre l'augmentation du capital de la société, qui atteint le montant total de 18 milliards fcfa (180 MF). Un contrat portant sur la construction d'une usine de production d'agglomérés de manganèse à Moanda (40 km à l'ouest de Franceville, dans le Haut-Ogooué) a également été signé à cette occasion. La Compagnie a expliqué la baisse de son résultat net par la chute de la production mondiale d'acier. Environ 95% du manganèse extrait est destiné aux industries sidérurgiques. Contrôlée par le groupe minier français ERAMET, la COMILOG se situe parmi les premières sociétés mondiales de production de manganèse et de produits dérivés. Clôture du séminaire politico-militaire de Libreville LIBREVILLE, 17 juin (AFP) Le "séminaire politico-militaire" de Libreville a pris fin vendredi soir avec la mise au point d'un exercice militaire "Gabon 2000" prévu en janvier prochain. Il a réuni pendant trois jours une quarantaine de pays africains et occidentaux et une dizaine d'organisations internationales. "Gabon 2.000", qui "correspond à une application directe du concept RECAMP (Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix), vise à aider les pays africains à disposer des moyens nécessaires pour participer réellement aux opérations de maintien de la paix sur le continent", a indiqué lors de la cérémonie de clôture le chef d'état-major de l'armée gabonaise, le général Augustin Anguile. "Tirant parti des possibilités offertes par le dispositif français présent au Gabon (le 6ème Bataillon d'infanterie de marine basé à Libreville), cet exercice doit traduire la capacité du Gabon à engager, avec la participation d'autres pays africains, une force d'environ 600 hommes", a ajouté le général français Patrice Multrier, dirigeant la partie militaire française du séminaire, co-organisé par le Gabon et la France. "Il s'agit de créer des modules de forces en attente prêts à se déployer et à maintenir la paix, avec le consentement des parties, conformément au chapitre 6 de la charte des Nations Unies", a complété l'ambassadeur en mission pour RECAMP, Gabriel de Bellescize. L'ambassadeur français a insisté sur le fait qu'il s'agissait du chapitre 6 et non du chapitre 7 prévoyant la restauration de la paix. "Il existe une dynamique du maintien de la paix en Afrique", a enfin souligné le général Anguile pour qui "l'exercice Gabon 2000, à dominante humanitaire, traduit une approche nouvelle pour les Africains de l'emploi de leurs forces armées, particulièrement souhaitable dans la sous-région d'Afrique centrale qui connait actuellement plusieurs conflits". L'Afrique et l'Occident réunis à Libreville pour le maintien de la paix LIBREVILLE, 17 juin (AFP) - Le "séminaire politico-militaire" de Libreville réuni depuis mercredi s'est donné pour ambition de soutenir "une stratégie de sécurité collective" pour l'Afrique. Ce séminaire qui rassemble pendant trois jours plus de trente nations et organisations panafricaines, 15 pays occidentaux et 3 organisations internationales, se situe dans le cadre du concept RECAMP (Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix). Il "est plus qu'utile, au moment même, où dans notre sous-région d'Afrique centrale, nous déplorons les guerres fratricides et dévastatrices sur le plan humain", a fait remarquer au cours des travaux le ministre des Affaires étrangères gabonais Jean Ping. Le Gabon est co-organisateur avec la France de la réunion. L'Organisation des nations unies, présente au séminaire par le biais de son Comité consultatif permanent pour la sécurité en Afrique centrale (CCPNUSAC), "ne peut plus à elle seule jouer le rôle de gendarme du monde et a donc introduit la notion du maintien de la paix par les organisations régionales", a analysé de son côté le vice-Premier ministre gabonais Emmanuel Ondo-Methogo. Le programme RECAMP, développé depuis 1994 par la France, "a le double avantage, non seulement de respecter les accords de coopération qui lient la France et les pays africains, mais surtout il répond au voeu de l'ONU de voir établi dans chaque Etat un potentiel, en ressources humaines et matérielles, prêt à intervenir si nécessaire dans les sous-régions concernées", a-t-il ajouté. La réunion de Libreville répond à "la volonté des peuples africains de prendre en mains leur destin et à la volonté des pays occidentaux et des organismes internationaux de soutenir cette volonté", lui a répondu l'ambassadeur français en mission pour RECAMP, Gabriel de Bellescize. Plus concrètement, le séminaire, organisé en "un module diplomatique animé par des débats qui présentent notamment les initiatives africaines et les soutiens extérieurs, ainsi qu'un module militaire dont les thèmes généraux portent principalement sur les critères de succès d'une Opération de maintien de la paix (OMP) ou le processus de prise de décision et de planification", doit préparer le prochain exercice sous-régional de maintien de la paix "Gabon 2000" prévu près de Libreville, en janvier 2000. Le séminaire et l'opération "Gabon 2000" s'inscrivent également dans la foulée des manoeuvres "Guidimakha" qui avaient rassemblé en février 1998 au Sénégal près de 3.000 soldats de plusieurs pays de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'ouest (CDEAO) et 500 soldats des trois pays occidentaux co-organisateurs (France, Etats-Unis, Royaume-Uni), rappelle-t-on. La réunion préparatoire de Libreville, qui a vu mercredi et jeudi plusieurs intervenants développer les expériences collectives de maintien de la paix déjà effectuées en Afrique de l'Ouest et en République centrafricaine (RCA), doit s'achever vendredi avec "l'étude de la mise en oeuvre d'un état-major assurant le commandement d'une OMP et des règles d'engagement" et la présentation de l'exercice "Gabon 2000". Les pays et organisations africaines invités au séminaire sont l'Angola, le Cameroun, le Congo, le Burundi, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la RCA, le Tchad, Sao Tomé et Principe, la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda, le Bénin, le Burkina-Faso, Djibouti, la Gambie, le Nigeria, le Sénégal, le Ghana, le Mali, le Maroc, Madagascar, la Mauritanie, la Côte d'Ivoire, le Togo, le Zimbabwe, l'Egypte et l'Afrique du sud, avec l'OUA, la CEEAC, la SADC, la CEDEA, l'IGAD, l'ANAD et le CCPNUSAC. Les pays occidentaux qui ont répondu à l'invitation des organisateurs sont, outre la France, les Etats-Unis, le Canada, le Portugal, l'Italie, le Canada, l'Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, la Russie, le Japon, le Brésil, l'Allemagne, le Danemark, avec l'Union européenne et l'Union de l'Europe occidentale (UEO). Une société marocaine s'installe au Gabon RABAT, MAROC (15/06/1999 , PANA) -- UNE SOCIETE MAROCAINE DU SECTEUR DU BOIS EST EN TRAIN D'OUVRIR UNE FILIALE AU GABON, EN VERTU DE LA LOI LOCALE QUI L'OBLIGE A TRANSFORMER SUR PLACE LES GRUMES, RAPPORTE UN QUOTIDIEN ECONOMIQUE MAROCAIN. L'ENTREPRISE "CONTRE-PLAQUES ET EMBALLAGES DU MAROC" (CEMA), FILIALE DU GROUPE KARIM LAMRANI, ENVISAGE D'INVESTIR PRES DE 100 MILLIONS DE FRANCS FRANCAIS (6 F=1 DOLLAR DES ETATS-UNIS) DANS UN PROJET QUI PORTE SUR L'IMPLANTATION D'UNE UNITE DE TRANSFORMATION DE BOIS A LIBREVILLE (CEMA-GABON). LA FILIALE GABONAISE EXISTE DEPUIS 1997. LE PROTOCOLE D'ACCORD SUR L'EXTENSION DE SON ACTIVITE A ETE SIGNE LE 3 JUIN 1999, A LIBREVILLE, A L'OCCASION DE LA VISITE DU PREMIER MINISTRE MAROCAIN, M. ABDERRAHMANE YOUSSOUFI, PRECISE "L'ECONOMISTE". L'UNITE DE DEROULAGE ET DE SECHAGE DE CEMA-GABON SERA OPERATIONNELLE EN JANVIER 2000 ET DOIT CREER 80 EMPLOIS PERMANENTS. DANS UNE PREMIERE ETAPE, L'APPROVISIONNEMENT EN GRUMES SERA ASSURE PAR DES EXPLOITANTS LOCAUX. CREEE EN 1948, LA "CEMA" EST SPECIALISEE DANS LA TRANSFORMATION DE GRUMES. ELLE COUVRE 65 POUR CENT DES BESOINS DU MARCHE MAROCAIN EN CONTRE-PLAQUES ET 30 A 35 POUR CENT DE SON CHIFFRE D'AFFAIRES CONCERNENT LES EXPORTATIONS. DANS LE SILLAGE DE LA TOURNEE AFRICAINE DE M. YOUSSOUFI, LE GROUPE PRIVE "CHAABI" A NEGOCIE UN ACCORD D'INVESTISSEMENT DE 160 MILLIONS DE DOLLARS EN COTE D'IVOIRE. LE PROJET PORTE SUR LA CONSTRUCTION DE 6.000 LOGEMENTS, D'UNE USINE DE MATERIAUX DE CONSTRUCTION AINSI QU'UNE PRISE DE PARTICIPATION DE 10 POUR CENT DANS UNE BANQUE SPECIALISEE DANS LE FINANCEMENT DE L'IMMOBILIER. Eyadéma, Bongo, Buyoya et Konaré en route pour l'Afrique du Sud DAKAR, SENEGAL (15/06/1999, PANA) -- LES PRESIDENTS GNASSINGBE EYADEMA DU TOGO, ALPHA OMAR KONARE DU MALI, OMAR BONGO DU GABON, PIERRE BUYOYA DU BURUNDI, ONT QUITTE OU SONT EN VOIE DE QUITTER LEUR PAYS MARDI EN ROUTE POUR L'AFRIQUE DU SUD OU ILS ASSISTERONT AUX COTES DE PLUSIEURS AUTRES CHEFS D'ETATS, CHEFS DE GOUVERNEMENT ET MINISTRES, A LA CEREMONIE D'INVESTITURE DE THABO MBEKI A LA PRESIDENCE SUD AFRICAINE. M. THABO MBEKI SUCCEDE AU CHEF DE L'ETAT SORTANT NELSON MANDELA ARRIVE AU POUVOIR EN 1994. IL EST EGALEMENT PRESIDENT DU CONGRES NATIONAL AFRICAIN (ANC) DEPUIS 1997. SELON LES OBSERVATEURS, LA PRESENCE DE M. BONGO A CET EVENEMENT EST LIEE A L'INTERET QU'IL ACCORDE "AUX VALEURS AFRICAINES DE SAGESSE ET DE SOLIDARITE". Gabon IMF deal still many months away--economists By Nicholas Shaxson LIBREVILLE, June 14 (Reuters) - Oil-rich Gabon is unlikely to secure a desperately needed IMF structural adjustment loan before the end of the year even if rapid progress is made on reforming the economy, economists in Libreville said. ``Even under the most optimistic scenario, it's unlikely there could be a new deal before the end of this year,'' one said. A three-year IMF deal expired in March after a four month extension that allowed the programme to continue through presidential elections in December, which were won overwhelmingly by incumbent Omar Bongo. But public finances have all but collapsed after a slump last year in the price of oil, which accounts for over 80 percent of exports. Gabon currently pumps around 330,000 barrels per day (bpd), down 30,000 bpd from 1998 and still falling. The 1999 budget anticipated total receipts at just 550 billion CFA francs ($877 million), compared with debt service obligations for this year, including 1998 arrears, which alone are almost double that. Public services are visibly suffering, with lizard-infested rubbish piling up in the streets of the capital, Libreville. An official at the finance ministry estimated that the budget implied a shrinkage of 10-15 percent in 1999 in the non-oil component of gross domestic product (GDP), although the oil-related component could rise by some 10 percent over last year if world oil prices do not fall further. ``Overall, there will probably be little change in GDP this year,'' he said. ``The trouble is, as far as ordinary people are concerned it is the non-oil GDP that matters most.'' He estimated that customs receipts were already down to around 10-12 billion CFA per month, compared with 16 billion last year. The new Finance Minister, Emile Doumba, who was appointed in January, has started cleaning up public finances. For a start, many government employees who previously received salaries automatically in their bank accounts now have to pick them up in person. ``So far they have found that about three or four percent of the people on the government's payroll are either dead or never existed,'' one foreign economist said. ``But this should cut the wage bill by much more than four percent -- the dead people and the imaginary people were usually paid the best.'' The privatisation programme, significantly delayed by the elections, looms large in the discussions on a new IMF deal. One Gabonese economist said the handling of the recent privatisation of the state-owned railway caused tension between the World Bank and Gabon's privatisation committee. Progress has also been slow in implementing the investment charter, a set of business-friendly codes aimed at untangling some of the complex privileges that have for years favoured companies from Gabon or from former colonial power France. Forestry and mining codes still have to be approved by the national assembly and private businesses complain in particular about a lack of progress in reforming the labour code, which makes it hard and expensive to implement redundancy programmes. ``Investors do not like this one,'' a senior Gabonese businessman said. ``I am worried that a new code may not even be ready by the next millennium.'' Abessole en appelle aux militaires pour le ramassage des ordures LIBREVILLE, GABON (14/06/1999, PANA) -- LE MAIRE DE LA COMMUNE DE LIBREVILLE, LE PERE PAUL MBA ABESSOLE, A INVITE JEUDI LE GOUVERNEMENT GABONAIS A MOBILISER LES MILITAIRES ET LES POPULATIONS POUR LE RAMASSAGE DES ORDURES, EN RAISON DES MENACES D'EPIDEMIES. INTERVENANT SUR LA 1-ERE CHAINE DE TELEVISION GABONAISE, M MBA ABESSOLE A INDIQUE QUE "LES MILITAIRES DOIVENT CONSIDERER LES ORDURES COMME UNE ARMEE ENNEMIE QUI ATTAQUE NOTRE PAYS". LE MAIRE DE LIBREVILLE, PAR AILLEURS UN DES PRINCIPAUX LEADERS DE L'OPPOSITION GABONAISE, A REGRETTE QUE LA CAPITALE PLOIE SOUS LES IMMONDICES, PARCE QUE LES ENTREPRISES CHARGEES DU RAMASSAGE DES ORDURES OBSERVENT UN ARRET DE TRAVAIL POUR NON-PAIEMENT DES FACTURES ANTERIEURES. LA SANTE DES POPULATIONS ETANT GRAVEMENT MENACEE, M. ABESSOLE ESTIME QUE TOUTES LES COUCHES SOCIALES DOIVENT SE JOINDRE A L'ACTION DE LA MUNICIPALITE. IL A ENFIN SOULIGNE QU'"IL EST TEMPS DE SORTIR DES POLEMIQUES INUTILES ENTRETENUES PAR CEUX-LA QUI N'ONT RIEN D'AUTRE A FAIRE QU'A COLPORTER DES RUMEURS". AfDB confirms Gabon made first arrears payment ABIDJAN, June 11 (Reuters) - The African Development Bank (AfDB) said on Friday that Gabon had begun to pay off arrears built up since late 1998. Kemal Saiki, head of the AfDB's Communication Unit, told Reuters that a payment totalling nine million of the bank's units of account (UA), around $12 million, had been made this month. He said Gabon's arrears as of May 31 stood at 34.7 million UA. The AfDB halts disbursements and new loans to countries that have payment arrears of over six months. AfDB officials said Gabon's finance minister, Emile Doumba, held talks with AfDB President Omar Kabbaj on the sidelines of the bank's annual meeting in Cairo May 25-6, when they discussed ways of tackling the arrears so that the AfDB could resume disbursements. Gabon, whose total external debt is around $4.2 billion, suspended payments to creditors, including bilateral donors and commercial banks, from around September 1998. Economists said the fall in crude oil prices plus excessive government spending ahead of the December 1998 presidential election had led to a budget crisis. Doumba, a respected commercial banker, was nominated in January. Gabon servicing debt again -Libreville economists By Nicholas Shaxson LIBREVILLE, June 10 (Reuters) - Gabon has begun to service its external debt in the past few days, following the suspension of payments by the oil-producing African country late last year amid falling crude oil prices, economists in Libreville said. ``They made a payment to the African Development Bank some time in the last week or so,'' one foreign economist said, adding the payment was worth eight billion CFA francs ($12.8 million). ``It does not mean all debt repayments have started -- it's a gesture,'' he said. Officials at the African Development Bank in Abidjan could not immediately confirm if the payment had arrived. Gabon started building up arrears on its external debt around September 1998 after a slump in the price of oil, its main export. But another factor was the growth in government spending ahead of a presidential election last December, which was won by long-time incumbent Omar Bongo. Since the election, the country has continued to miss a series of repayments to sovereign and commercial creditors. However, economists in Libreville believe Finance Minister Emile Doumba, a respected banker nominated in January, has begun a far-reaching clean-up of government finances. A cabinet meeting in late May agreed on the replacement of many senior officials in the various departments of the finance ministry and customs service. The newcomers were in many cases recruited from the private sector. The chairman of the recently privatised electricity and water utility SEEG told Reuters this week that the finance ministry had been paying its bills since March. According to an International Monetary Fund estimate reported by a finance ministry source, Gabon's external debt stands at some $4.2 billion. Of that, over three quarters is bilateral debt to sovereign donors, some 15-20 percent is owed to multilateral lending agencies, and around five percent is debt to commercial banks. A European-based banker said last week that Gabon had missed three payments totalling around $15 million to the London Club of commercial banks since last September. ``They have one of the highest per capita GDPs in Africa -- comparable to Poland or the Czech Republic -- and they think they don't need to pay $5 million per quarter. It has made a lot of people very angry,'' the banker said. Finance Minister Doumba announced a revised budget in April which underlined the depth of Gabon's economic malaise. Total state receipts for 1999 were estimated at 547.5 billion CFA francs, but expenditure was seen at 1,492.7 billion, of which debt service accounted for 1,050 billion. A second economist in Libreville said that of these debt payments, around 700-730 billion CFA represented scheduled payments for 1999 and arrears payments for 1998 on long-term and medium-term external and internal debt. He said the rest represented short-term debt payments, some of which were not normally of the type included in budgets in this way. ``What this is, though, is a truthful budget to be worked on,'' he said. ``Debt repayments are twice as big as total state receipts, so this makes it abundantly clear that what they need is an agreement with the IMF.'' A three-year IMF structural adjustment agreement expired in March this year, following a four-month extension which had carried the country of just over a million people through the presidential election period. ($ - 625 CFA francs) |