Nouvelles sur les méfaits de Bongo |
Le président gabonais lauréat d'un prix américain au Texas LIBREVILLE, 30 avr (AFP) - Le président gabonais Omar Bongo, actuellement en visite privée aux Etats-Unis, s'est vu décerner à Houston (Texas) le "prix de leadership dans la promotion de la paix et de la stabilité en Afrique" par le Corporate council on Africa (CCA, Conseil des entreprises sur l'Afrique), a-t-on annoncé vendredi de source officielle à Libreville. Ce prix a été décerné mardi soir devant plusieurs dirigeants africains venus assister pendant trois jours à ce "sommet américano-africain sur le commerce et l'investissement", dont les présidents ghanéen Jerry Rawlings, equato-guinéen Téodoro Obiang Nguema, botswanais Festus Mogae, le Premier ministre mauricien Navinchandra Rangoolam et le vice-président élu nigérian Atiku Abubakar, rapporte-t-on de même source. Du côté américain, de nombreux officiels étaient présents avec le secrétaire à l'Energie William Richardson, le secrétaire aux Transports Rodney Slatter, la sous-secrétaire d'Etat aux Affaires africaines Susan Rice et le président de la commission du budget à la Chambre des représentants Bill Archer, ajoute-t-on. Depuis son arrivée le 18 avril aux Etats-Unis, le président Bongo s'est déjà entretenu avec le secrétaire d'Etat Madeleine Albright, le directeur général du Fonds monétaire international Michel Camdessus, le président de la Banque mondiale James Wolfensohn, ainsi que le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan au cours d'une visite aux représentants du Conseil de sécurité qui sera présidé au mois de mai par le Gabon. M. Bongo, qui est accompagné de son épouse Edith-Lucie et des ministres des Affaires étrangères Jean Ping, des Finances Emile Doumba et de l'Education André Mba Obame, poursuit actuellement un séjour "strictement privé" en Californie. Le 2 mai, il se rendra au Canada, puis le 8 mai en France, indique-t-on encore de même source. Destruction d'un petit pont frontalier par des éléments armés LIBREVILLE, 29 avr (AFP) - Un petit pont en bois reliant deux villages frontaliers gabonais et congolais au sud-ouest du Gabon a été incendié et détruit par des éléments armés venus du Congo-Brazzaville, a-t-on appris jeudi de diverses sources. Cette destruction datant de quelques jours, annoncée par la presse nationale et confirmée localement, a coupé les communications entre les villages de Nzinga, au Gabon, et de Longana, au Congo, près de la ville gabonaise de Mabanda, dans la province de la Nyanga. Selon la presse, l'incendie méthodique du pont sur la rivière Doutsila viserait à "empêcher l'infiltration au Congo de mercenaires par les pays voisins". La gendarmerie gabonaise a de son côté constaté la destruction du pont, la 2ème consécutive en quelques mois, depuis le déclenchement dans la région congolaise voisine du Niari de la guérilla des miliciens Cocoyes du président déchu Pascal Lissouba contre les forces soutenant son successeur Denis Sassou Nguesso. Nouvelle pause de deux mois dans le conflit social gouvernement-syndicats LIBREVILLE, 29 avr (AFP) -- Les partenaires sociaux gabonais, gouvernement et syndicats de fonctionnaires, ont convenu d'une nouvelle pause de deux mois devant permettre aux experts d'examiner un rapport général préparé depuis février par des commissions mixtes, a-t-on appris jeudi. Ce rapport de trois commissions mixtes, chargées des thèmes "salaires, social et juridique", contient des "propositions concrètes, signale les points d'accord et de désaccord" et laisse aux experts et aux médiateurs la possibilité "d'étudier la faisabilité de nos revendications", a indiqué à l'AFP la secrétaire générale de l'Union des syndicats de l'Administration publique (USAP), Christiane Bitouga. "Le gouvernement a pris en compte certaines de nos revendications, notamment avec le recensement dans la Fonction publique, afin d'exclure les +fonctionnaires fantômes+", a poursuivi Mme Bitouga en estimant leur nombre à à 10.000 sur 40.000 inscrits. "Il reste à étudier d'autres revendications, notamment la hausse de la valeur du point d'indice et le relèvement du SMIG, actuellement de 44.000 fcfa (440 ff)", a-t-elle dit en reconnaissant qu'un nouveau problème vient de se poser, avec la forte rectification à la baisse (- 40,25%) en avril du budget 1999 de l'Etat. De son côté, le Premier ministre Jean-François Ntoutoume Emane, déjà satisfait d'avoir pu convaincre l'USAP de "suspendre" le 22 février une grève qui durait depuis le 17 novembre 1998, s'est dit "heureux de l'aboutissement de cette 1ère phase et a loué l'esprit de consensus et de compréhension mutuelle qui a régné" lors des travaux des commissions. Prônant la "poursuite de la politique de dialogue et de concertation" engagée depuis la formation de son gouvernement, fin janvier, M. Ntoutoume Emane a enfin donné rendez-vous à ses partenaires sociaux le 21 juin prochain, pour la remise du rapport des experts. Franceville sereine en apparence malgré la guerre au Congo voisin FRANCEVILLE (Gabon), 29 avr (AFP) - Malgré la multiplication de la population étrangère du quartier Poto-Poto ces derniers mois en raison de la recrudescence des combats au Congo voisin, Franceville, la capitale provinciale du Haut Ogooué (sud-est du Gabon) reste sereine, au moins en apparence. Les contrôles routiers quotidiens, instaurés depuis la semaine dernière en ville et sur les grands axes desservant la région, n'ont pas entraîné de baisse sensible de l'activité de cette préfecture de plus de 150.000 habitants située à une centaine de km au nord et à l'ouest de la frontière congolaise. Le recensement général de "tous les étrangers", décrété vendredi dernier par le gouverneur de la province, le général Gaston Félicien Olouna, n'a pas non plus provoqué un quelconque affolement de la population malgré les quelques cas de "tracasseries policières" enregistrés ici où là. Cependant nul ne se cache, Gabonais et étrangers, que ces mesures, décidées alors que le gouvernement congolais vient d'admettre que les combats continuaient dans deux des régions du pays, ne sont pas de nature à "rassurer". L'une de ces régions, la Lékoumou, est justement voisine de la frontière gabonaise au sud de Franceville. "Notre frontière n'est pas aussi sécurisée qu'on veut nous le faire croire. plusieurs fois on a évité de justesse le pire en voulant stopper des groupes armés venus chercher refuge chez nous", reconnaît sous couvert de l'anonymat un militaire gabonais. Si l'incendie lundi par les élèves d'un collège technique de Moanda, à 60 km à l'ouest de Franceville, qui a fait 40 millions de F CFA de dégâts (400.000 FF) est officiellement attribué à des problèmes "purement d'ordre scolaire", certains font remarquer que "le climat a tendance à s'alourdir dangereusement dans la région". "Les problèmes sociaux découlant de la crise économique que traverse le Gabon depuis plus d'un an pourraient avoir des répercussions quant à une éventuelle déstabilisation de cette région voisine d'une autre en guerre", admet en privé un coopérant européen. Après la COMILOG, la plus grosse exploitation de manganèse du pays située à Moanda qui s'apprête à réduire ses activités, la SOCOBA (construction) de Franceville vient de procéder à 240 licenciements sur un effectif total de 340 salariés. La SIET, un gros élevage de poulets situé à Boumango, au sud de Franceville, juste avant la frontière congolaise, a dû récemment fermer ses portes. "Les populations sont inquiètes car elles ne savent pas trop au juste ce qui se passe, confie à l'AFP le gouverneur du Haut Ogooué. Notre but, avec les mesures que nous venons de prendre, c'est de les rassurer, pas de les affoler. Il faut qu'elles se sentent en sécurité car la guerre au Congo n'est pas notre guerre". Interrogé sur le nombre de Congolais présents dans sa province, le gouverneur Olouna reste évasif: "Vous savez, je viens juste d'arriver et jusqu'à présent nous n'avons pas de chiffres précis. C'est justement à cela que va servir le recensement en cours". "Mais, admet de son coté un fonctionnaire gabonais, ce sera une tâche difficile car la plupart des Congolais qui viennent au Gabon ont de la famille ici et on ne peut pas, sous prétexte qu'il y a la guerre dans leur pays, les empêcher de traverser la frontière". "Dans ce cas là, conclut le gouverneur, nous assumerons notre rôle humanitaire. Le Gabon a toujours été une terre d'accueil pour tous ceux qui fuient les guerres à condition bien sûr qu'ils respectent nos lois et ne se livrent pas à des actes répréhensibles". Conférence en l'an 2000, sur la sécurite en Afrique Centrale Libreville, Gabon (PANA, 28 avril 1999) -- L'ambassadeur de France au Gabon M. Philippe Seltz, a informé mardi après-midi, le premier ministre gabonais Jean-François Ntoutoume-Emane de la disponibilité de son pays à appuyer, à Libreville en l'an 2000, une réunion sur les problèmes de sécurité dans les pays de l'Afrique Centrale. Cette initiative de la France bâptisée "Gabon 2000+" sera précédee d'un seminaire qui se tiendra à Libreville du 16 au 18 juin prochain et qui aura pour thème "Les crises en Afrique Centrale". Par ailleurs, M. Seltz a salué les mesures prises par le gouvernement dans la perspective de l'assainissement des finances publiques. Le premier ministre gabonais Jean-Francois Ntoutoume-Emane a reçu par ailleurs le même jour en audience, le ministre béninois de la condition féminine et l'ambassadeur du Maroc au Gabon, a-t-on appris de sources officielles. Le ministre béninois a évoque avec son hôte, le renforcement de la coopération bilatérale entre le Bénin et le Gabon et l'exploitation des enfants béninois par leurs compatriotes en terre gabonaise. Enfin, avec le diplomate marocain, M. Dazi Ghali, le premier ministre gabonais a discuté des problèmes bilatéraux, se félicitant des bonnes relations entre les deux pays. Le dispositif militaire Koubia parait bien mince face la menace congolaise LEKONI (sud-est du Gabon), 28 avr (AFP) - Une simple barrière de bois reposant sur deux barils d'essence et quatre ou cinq militaires sommairement armés vérifiant les papiers: à première vue, le dispositif Koubia, installé juste en face de la frontière congolaise pour éviter toute entrée massive au Gabon des belligérants voisins, semble bien mince. La scène se passe à Lekoni, dans le Haut Ogooué (sud-est du Gabon), à une portée de fusil vers l'est de la région congolaise des plateaux, tenue par les forces fidèles au président Denis Sassou Nguesso, et à quelques dizaines de km au nord de la Lékoumou, fief du président déchu Pascal Lissouba, où ses miliciens Cocoyes livrent combats aux autorités de Brazzaville. Lékoni, chef-lieu départemental d'environ 500 habitants dont près d'un tiers de Congolais, constitue avec les villages de Boumango et Bakumba, plus au sud-ouest, un des points charnières du dispositif Koubia (expression en langue vernaculaire pouvant se traduire par "qui s'y frotte, s'y pique!") déployé le long de la frontière commune. Mis en place en juin 1997, dés le début de la guerre civile congolaise, Koubia-1, devenu depuis Koubia-2, est censé sécuriser l'est et le sud gabonais d'une possible contagion du conflit congolais. Mais les militaires gabonais présents sur le terrain avouent eux-mêmes que les moyens mis en oeuvre, hommes et matériels, sont loins de correspondre aux besoins. Selon les sources, l'effectif total de Koubia --militaires, gendarmes et membres de la Garde républicaine venus ponctuellement prêter main forte depuis Libreville ou Franceville, la capitale de la province-- varierait entre 400 et un millier d'hommes. "C'est peu", reconnaissent ensemble experts militaires occidentaux et gabonais, soulignant que les deux pays partagent plus de 1.000 km de frontière "où tout peut dégénérer d'un instant à l'autre en raison de l'instabilité chronique de la situation au Congo-Brazzaville". Du coté officiel gabonais, même si l'on se déclare "conscient d'un risque de dérapage", le langage est plutôt à la minimisation: "il s'agit d'une guerre exclusivement congolaise et notre préoccupation majeure avec Koubia est de rassurer nos populations", affirme ainsi à l'AFP le gouverneur du Haut Ogooué Gaston Félicien Olouna. "Rassurer": c'est toujours, selon lui, dans ce but que les autorités provinciales viennent de prendre l'initiative de recenser, dans un premier temps, l'ensemble de la population de Franceville puis de tout le Haut Ogooué. "Et ceci, reconnait-il, malgré le risque d'attiser les rumeurs". Que ce soit à Lékoni ou Franceville, la capitale provinciale, les craintes d'un repli sur le Gabon des Cocoyes de Lissouba ou de débordements des Cobras du président Sassou Nguesso, vont en effet bon train. "Nous avons tous peur de ce qui se passe au Congo et je ne voudrais pas que les massacres qui ont été commis dans ce pays se reproduisent ici. Nous aurions tout à perdre d'une guerre civile qui viserait surtout les petites gens", affirme ainsi un commerçant gabonais se déclarant "déjà sinistré par la crise économique qui frappe le pays". Il est vrai que, comme partout dans le Gabon, les problèmes économiques engendrés par la chute des cours du pétrole et ceux du bois n'ont pas épargné la province: depuis quelques mois, certaines entreprises ont licencié massivement, jusqu'à la moitié de leur personnel, engendrant des mécontements grandissants. "Les deux scénarios combinés pourraient avoir des effets pervers à court terme pour la région", admet un ressortissant européen installé depuis plusieurs années près de Franceville et qui, prudemment, qualifie la situation actuelle de "calme mais tendue". De son coté, le commandant en chef des forces de Koubia-2, le colonel Lucien Nazaire Apanga n'hésite pas à mettre les points sur les I: "Koubia est installé pour pallier toute éventualité et pour durer. Nous ne nous laisserons pas intimider par les Congolais, d'où qu'ils viennent et nous maintiendrons l'ordre dans la région par tous les moyens". Enfin, la France, liée par des accords de défense avec le Gabon, reste attentive à l'évolution de la situation dans la région: pour preuve une forte délégation en provenance de Libreville s'est rendue la semaine dernière à Franceville pour des "échanges de vue sur la question". Grogne dans plusieurs quartiers de Libreville inondés par les pluies LIBREVILLE, (24 avril 1999, AFP) - Des unités anti-émeutes de la police ont pris position samedi matin sur la voie express ceinturant Libreville afin d'empêcher l'érection de barricades par des riverains de quartiers inondés par deux jours de pluie, a-t-on constaté. Aucun incident ne s'est déroulé entre les forces de l'ordre et les manifestants, qui la veille avaient réussi à édifier quelques barricades sur des artères de la partie est de la ville. Ces barricades avaient vite été dégagées par la police, sans discussions mais sans violences, a-t-on indiqué à l'AFP de source policière. Du côté des manifestants, on exprimait sa colère devant "l'inaction des pouvoirs publics qui nous laissent vivre régulièrement les pieds dans l'eau", mais bien qu'exprimée de manière véhémente cette colère n'a en aucun cas dérapé en actes hostiles ou violents, a-t-on constaté. La télévision gabonaise a largement rapporté les faits, montrant des quartiers populaires inondés. L'eau atteint une hauteur de plus de 1,50 mètre dans certaines habitations. Les pertes financières pour ces habitants, vivant généralement en rez-de-chaussée et non assurés, sont considérables, l'ensemble des appareils électro-ménagers étnt noyés et l'ameublement emporté par les flots. Certains urbanistes dénoncent la construction d'habitations précaires sur des terrains régulièrement inondables, tandis que d'autres estiment ce débat "dépassé" étant donné la pression urbaine sur la capitale gabonaise, qui regroupe déjà près de la moitié de la population totale du pays - environ un million de Gabonais -. L'ancien président de l'Assemblée nationale et ancien ministre de la Justice Eloi Rahandi Chambrier a réclamé de son côté samedi que "soient retrouvés" les 20 milliards de fCfa (200.000 FF) qu'avait octroyé en 1996 la Caisse française de développement pour parer aux futures inondations. Certains urbanistes prônent la généralisation dans ce pays très pluvieux d'habitations sur pilotis, comme en Asie du Sud-Est ou comme certaines constructions coloniales locales, mais la maison sur pilotis ne fait partie ni de la culture architecturale bantoue, ni des catalogues des architectes modernes oeuvrant au Gabon, note-t-on. Le président Bongo dénonce l'assassinat du président nigérien Maïnassara PARIS, 21 avr (AFP) - Le président gabonais Omar Bongo a vivement dénoncé mercredi l'assassinat le 9 avril du président nigérien Ibrahim Baré Maïnassara, qu'il a qualifié de "sauvagerie". "C'est inimaginable que des gens puissent abattre un chef d'Etat au grand jour", a estimé le président gabonais à Radio France Internationale depuis Washington, où il se trouve pour une visite de deux semaines. M. Bongo a fait remarquer que le président Maïnassara, lui-même arrivé au pouvoir par un coup d'Etat, n'avait pas tué le président de l'époque, Mahamane Ousmane. "Lui, (M. Maïnassara) il l'a laissé en liberté, et je crois que si les actuels tenants du pouvoir avaient voulu faire quelque chose, ils auraient dû procéder de la même manière, en disant à M. Maïnassara "tu n'es plus président", puis l'arrêter. Mais l'abattre comme un chien, c'est incroyable, impensable", a jugé le chef de l'Etat gabonais. Qualifiant de "gouvernement de proscrits" la junte qui a pris le pouvoir à Niamey après l'assassinat du président, M. Bongo a affirmé qu'il ne recevrait jamais les nouveaux dirigeants du pays. "J'ai l'habitude de pardonner. Mais là, la junte a dit qu'il n'y aura aucune enquête (sur les circonstances de la mort du président Maïnassara). C'est comme si on tuait un chien", s'est indigné M. Bongo. "Cette façon de prendre le pouvoir est indigne de l'Afrique à l'orée du troisième millénaire", a conclu le président gabonais. Le président Bongo dénonce l'assassinat du président Baré PARIS, 21 avr (AFP) - Le président gabonais Omar Bongo a dénoncé mercredi en termes énergiques l'assassinat le 9 avril du président nigérien Ibrahim Baré Maïnassara qu'il a qualifié de "sauvagerie". "C'est inimaginable que les gens puissent au grand jour abattre un chef d'Etat", a affirmé le président gabonais à Radio France Internationaledepuis Washinton où il se trouve pour une visite de deux semaines. M. Bongo a fait remarquer que le président Baré, lui-même arrivé au pouvoir par un coup d'Etat, n'avait pas tué le président de l'époque Mahamane Ousmane. "Il (le président Baré) l'a laissé en liberté et je crois que si les tenants du pouvoir aujourd'hui voulaient faire quelque chose, ils auraient du procéder de la même manière en disant au président (assassiné), tu n'es plus président et l'arrêter, mais l'abattre comme un chien, c'est incroyable, impensable", a jugé le chef de l'Etat gabonais. Qualifiant de "gouvernement de proscrits" la junte qui a pris le pouvoir à Niamey par l'assassinat du président Baré, M. Bongo a affirmé qu'il ne recevrait jamais les nouveaux dirigeants du pays. "J'ai l'habitude de pardonner, mais là on dit pas d'enquête (sur les circonstances de la mort du président Baré), rien. C'est comme si on a tué le chien et puis c'est fini, on n'en parle plus", a souligné le président gabonais. "C'était un président en fonction et qui utilise l'épée périt par l'épée. Les fusils sont nombreux dans le pays (...). Franchement, cette façon de prendre le pouvoir est indigne de l'Afrique à l'orée du troisième millénaire", a conclu le président Bongo. |