<HEAD>
<META http-equiv=Content-Type content="text/html; charset=windows-1252">
<META content="MSHTML 6.00.6000.16825" name=GENERATOR></HEAD>
<BODY><FONT face="Arial, Helvetica, sans-serif" size=2>
<TABLE cellSpacing=0 cellPadding=5 width="99%" align=center border=0>
<TBODY>
<TR>
<TD vAlign=top colSpan=3>
<H2 style="FONT-SIZE: 3.2em"><A href="http://gaboneco.com/show_article.php?IDActu=13985" target=_blank rel=nofollow><FONT size=4>http://gaboneco.com/show_article.php?IDActu=13985</FONT></A></H2>
<H2 style="FONT-SIZE: 3.2em">Gabon : Marc Ona : «opposition, majorité, c'est blancs bonnets, bonnets blancs»</H2></TD></TR>
<TR>
<TD class=font vAlign=top colSpan=3>
<DIV>Alors que les candidatures se dessinent pour la succession au défunt président Bongo Ondimba, une frange de la population aimerait voir de nouveaux acteurs politiques face à ces candidats qui ont participé au pouvoir pendant 40 ans. Dans une interview accordée à Radio France internationale (RFI), que nous publions in extenso, Marc Ona, l'un des leaders de la société civile gabonaise, estime que pour garantir un scrutin fiable et crédible, il faut un peu de temps et beaucoup de neuf. </DIV></TD></TR>
<TR>
<TD class=shownews vAlign=top colSpan=3> </TD></TR>
<TR>
<TD class=shownews vAlign=top colSpan=3>
<DIV>
<TABLE cellSpacing=0 cellPadding=15 width=270 align=right border=0>
<TBODY>
<TR>
<TD>
<TABLE cellSpacing=0 cellPadding=15 width=250 border=0>
<TBODY>
<TR>
<TD class=outline>
<TABLE cellSpacing=0 cellPadding=0 width="100%" border=0>
<TBODY>
<TR>
<TD align=middle><IMG src="http://gaboneco.com/Pics/Actualite/1246049167-marc_ona.jpg" align=middle border=0></TD></TR>
<TR>
<TD class=gris>© DR, Marc Ona, l'un des leaders de la société civile gabonaise </TD></TR></TBODY></TABLE></TD></TR>
<TR>
<TD class=outline> </TD></TR></TBODY></TABLE></TD></TR></TBODY></TABLE><STRONG>Depuis la mort d'Omar Bongo la Constitution est respectée, est-ce que cela vous rassure ou bien restez vous inquiet ? </STRONG><BR><BR>«Cela me rassure parce que celle qui a été portée à la tête du pays, madame Rogombé, est une femme que tout le monde admire. Jusque-là elle opère avec une dextérité à ce qu'on peut observer depuis qu'elle est à la tête du pays. Je crois que pour le moment on peut lui faire confiance.<BR><BR><STRONG>La Constitution lui interdit d'être candidate, vous auriez aimé qu'elle puisse se présenter ? </STRONG><BR><BR>De vous à moi, j'aurais aimé effectivement pour moraliser la vie politique. Malheureusement elle ne peut pas le faire puisqu'elle assure l'intérim. <BR><BR><STRONG>D'après la Constitution les Gabonais doivent élire leur nouveau président avant la fin du mois de juillet. Le Parti démocratique gabonais propose une prolongation des délais de 15 jours, c'est-à-dire un vote à la mi-août, qu'en pensez-vous ? </STRONG><BR><BR>Je pense que c'est irréaliste. Les conditions ne sont pas réunies, surtout quand on sait que le fichier électoral a toujours été un élément à l'origine des contestations. Si nous avons la possibilité de nettoyer ce fichier électoral pour organiser des élections transparentes, il n'est pas question pour la société civile que le même fichier électoral soit présenté tel quel. Nous devons avoir suffisamment de temps pour examiner le fichier électoral et aller aux élections avec beaucoup de transparence. <BR><BR><STRONG>Dans le parti au pouvoir Ali Bongo ne sera certainement pas le seul candidat à la candidature, Jean Eyéghé Ndong, Casimir Oyé Mba, Daniel Ona Ondo, semblent aussi très tentés par le challenge, est-ce que vous avez une préférence ?</STRONG><BR><BR>Je n'ai pas de préférences. Je constate tout simplement que ce sont les mêmes personnes qui ont géré le pays pendant 40 ans, les Gabonais seront là pour juger. 40 années de gabegie, 40 années de corruption, 40 années de clientélisme, je ne pense pas que les Gabonais soient prêts aujourd'hui à renouveler leur confiance aux mêmes personnes qui sont à l'origine de la situation du pays aujourd'hui. <BR><BR><STRONG>Si Ali Bongo n'est pas désigné par le parti craignez-vous des remous ? </STRONG><BR><BR>Je ne peux pas le dire. Je pense qu'il ne faudrait pas focaliser le débat sur la personne d'Ali Bongo. Ali Bongo est accidentellement le fils de feu président Omar Bongo Ondimba mais il ne doit pas utiliser le statut de fils de président de la République pour penser qu'il serait le candidat naturel et que s'il ne venait pas à se présenter à cette élection il y aurait des remous. Et je conseillerais à la progéniture de monsieur Bongo de se consacrer à la gestion du patrimoine qu'il a laissé, de se retirer de la politique, c'est cela que je leur conseillerais. <BR><BR><STRONG>Donc le Gabon n'est pas le Togo ? </STRONG><BR><BR>Le Gabon n'est pas le Togo, le Gabon n'est pas un héritage qu'a légué monsieur Bongo à ses enfants, le Gabon n'est pas une monarchie. <BR><BR><STRONG>Du côté de l'opposition, est-ce qu'un pionnier du multipartisme comme Mba Abessole a ses chances ?</STRONG> <BR><BR>Opposition, majorité, c'est blancs bonnets, bonnets blancs. Nous estimons au niveau de la société civile aujourd'hui que toute la classe politique est disqualifiée.<BR><BR><STRONG>Vous dites «blancs bonnets et bonnets blancs», mais est-ce qu'un Pierre Mamboundou ou un Zacharie Myboto n'ont pas affronté courageusement Omar Bongo ces dernières années ? </STRONG><BR><BR>On peut leur reconnaître ce mérite, mais ces derniers temps ces personnes n'ont pas joué le rôle que les Gabonais auraient aimé qu'elles jouent. C'était le consensus, c'était l'unanimisme autour du président Bongo et nous repartions dans un système de parti unique, où les partis de l'opposition n'avaient pas le courage de dénoncer. <BR><BR><STRONG>Dans les non-dits du Gabon, il y a la question ethnique et 42 ans après la mort de Léon Mba, beaucoup de fang disent que le pouvoir doit leur revenir, qu'en pensez-vous ?</STRONG> <BR><BR>Le pouvoir ne doit pas revenir à une ethnie, le pouvoir doit revenir à un citoyen gabonais qui assure un changement, c'est pas un problème de fang, un problème de punu, un problème de myènè. Le Gabon étant un tout petit pays, 1 million d'habitant, la logique ethnique ne doit pas primer sur l'unité nationale. <BR><BR><STRONG>Vous Marc Ona vous êtes un leader de la société civile. Parmi les candidats qui se profilent, qui pourriez-vous soutenir ?</STRONG> <BR><BR>Il est évident que nous nous pencherons beaucoup plus sur le candidat de la société civile. <BR><BR><STRONG>Et à quel candidat de la société civile pensez-vous ?</STRONG><BR><BR>Je vous ai cité le cas de Bruno Ben Moubamba qui s'est prononcé. Vous m'avez parlé de Casimir Oyé Mba, Ona Ondo et bien d'autres qui ont des intentions. Nous allons choisir là dedans mais il évident que nous nous pencherons du côté de la société civile.<BR><BR><STRONG>Donc pour l'instant vous n'avez pas fait votre choix ?</STRONG><BR><BR>Nous ne pouvons pas faire notre choix tant que la commission électorale ne nous a pas officiellement présenté des candidats. Pour l'instant ce ne sont que des intentions. <BR><BR><STRONG>Au Gabon la présidentielle est en un tour, si une candidature de la société civile s'ajoute à celle d'un Mamboundou, d'un Myboto ou d'un Mba Abessole, les voix anti-PDG ne risquent-elles pas de se disperser au profit du PDG ?</STRONG><BR><BR>Je vous dis que pour nous, le PDG et l'opposition c'est blancs bonnets, bonnets blancs. Il faut de nouveaux acteurs politiques, et si la société civile a le pouvoir de présenter des candidats, nous soutiendrons les candidats de la société civile.<BR><BR><STRONG>Est-ce que vous serez candidat vous-même Marc Ona ? </STRONG><BR><BR>Pas du tout, je n'ai aucune intention, aucune ambition politique pour être candidat. Et je ne serais jamais candidat à une quelconque élection, je n'accepterais jamais un poste ministériel, je ne peux pas à la fois être juge et parti. <BR><BR><STRONG>Voulez-vous dire qu'en disant qu'il veut être candidat, Bruno Ben Moubamba quitte de fait la société civile ?</STRONG><BR><BR>Pas du tout, vous avez des exemples à travers le monde d'acteurs de la société civile qui se présentent à une élection. En France par exemple on a connu le cas de José Bové, il n'adhère pas à un parti. Donc s'il y a des candidats indépendants ils peuvent être issus de la société civile comme ils peuvent être issus de partout.<BR><BR><STRONG>Mais alors pourquoi ne vous présentez-vous pas en tant que candidat indépendant ?</STRONG><BR><BR>Je n'ai aucune ambition politique, je me sens bien dans le rôle que je joue en ce moment. Un rôle de sensibilisateur sur les dérives et les travers de nos dirigeants». </DIV></TD></TR>
<TR>
<TD colSpan=3><SPAN class=foot_txt>Publié le </SPAN>26-06-2009    <SPAN class=foot_txt>Source : </SPAN>RFI     <SPAN class=foot_txt>Auteur : </SPAN>Gaboneco  </TD></TR></TBODY></TABLE></FONT></BODY>