[BDPalabres] Manifestation: Le 17 août 2010 à Washington, des Gabonais, Africains et amis de l’Afrique enterrent la Françafrique
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Lun 9 Aou 21:42:29 EDT 2010
Manifestation: Le 17 août 2010 à Washington, des Gabonais, Africains
et amis de l’Afrique enterrent la Françafrique
Source: BDP <http://www.bdpgabon.org/articles/author/admin/> · Date: 4
août 2010 · Catégorie(s): Activités
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Manif de Washington le 16 juillet dernier
A l’occasion du 50^e anniversaire de l’indépendance du Gabon, des
Gabonais, amis du Gabon et autres africains victimes des méfaits
avilissants du colonialisme français en Afrique organisent le 17 août
2010 à 10h00 à Washington devant l’ambassade de France une manifestation
ayant pour objectif réel et symbolique de prier pour les martyrs
africains et enterrer définitivement, au cours d’une cérémonie funéraire
en bonne et due forme, la Françafrique.
Le Gabon des Bongo étant le dernier grand symbole, bastion et vestige de
tout ce qu’il y a de plus inhumain, de plus avilissant et de plus
insupportable dans le système françafricain, les organisateurs invitent
les Gabonais, Africains et amis de l’Afrique organisés ou non au sein de
groupes divers et qui souhaitent la fin des nocives influences
françafricaines sur le continent à se joindre solidairement à cette
manifestation. Que ceux qui résident en Amérique se rendent à Washington
pour y enterrer la Françafrique et que les autres fassent exactement la
même chose devant les ambassades de France dans leurs pays de résidence
(ceux qui résident en France peuvent enterrer la Françafrique devant les
préfectures ou le ministère des affaires étrangères).
Cette manifestation, par laquelle les Gabonais, Africains, amis du Gabon
et de l’Afrique comptent exprimer leur ras-le-bol face aux effets
avilissants et persistants du néo-colonialisme « incestueux » de la
France en Afrique, n’est pas une marche au sens classique. Il s’agira,
en fait, d’une vraie cérémonie funéraire durant laquelle les effigies
des personnalités les plus honnies de la Françafrique (notamment Charles
de Gaulle, Jacques Foccart, Giscard d’Estaing, François Mitterrand,
Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, Robert Bourgi, Omar Bongo, Ali Bongo,
Denis Sassou Nguesso, Gnassingbé Eyadéma, Faure Eyadéma, Paul Biya, et
bien d’autres) seront symboliquement mises en bière dans un vrai
cercueil aux fins de signifier, justement, l’enterrement de la
Françafrique et le refus des Africains de continuer à subir passivement
les brimades françafricaines.
*Nous manifestons pour une Afrique traumatisée fatiguée de subir*
Les Gabonais, Africains et amis du Gabon et de l’Afrique comptent donc
ainsi, à Washington et ailleurs, profiter du symbolisme du 50^e
anniversaire de la (in)dépendance du Gabon et d’autres pays africains
anciennement colonisés par la France pour dire aux dirigeants de ce
pays, et au nom de toute l’Afrique traumatisée, que :
- Nous n’avons rien contre la France ni la présence de ses
ressortissants installés chez nous par milliers pour nous aider à
exploiter, en toute amitié et pour notre bien, les maigres richesses
dont la France, aux dires de Nicolas Sarkozy d’ailleurs, n’a aucunement
besoin. Mais nous sommes certainement fatigués de voir les dirigeants
français, de gauche comme de droite, se pointer en Afrique à chaque
élection y adouber les rois nègres, ces éternels servants de leurs
maîtres et fossoyeurs de peuples. Nous demandons que Robert Bourgi,
Nicolas Sarkozy et les hommes et femmes politiques français soient
interdits de visite en Afrique un an au moins avant toute élection
présidentielle, et ceci au Gabon comme dans les pays africains
anciennement colonisés par la France. Nous n’accepterons plus que la
France françafricaine vienne chez nous en pays nègres nous dicter qui
doit diriger nos pays de nègres.
- Nous n’avons rien contre les relations de fraternité et de
partage détachées de tout intérêt égoïste qui, de l’esclavage aux
travaux forcés à la « Mafiafrique », existent depuis toujours entre les
Français et les Africains « franco-filoutés » que nous sommes. Mais nous
sommes fatigués de voir les dictateurs gabonais et africains, en
éternels esclaves, se rendre comme des enfants en France à chaque
élection rechercher la bénédiction de leurs maîtres. Nous demandons que
tout candidat à une élection présidentielle au Gabon ou en Afrique
francophone, qu’il soit de l’opposition ou du pouvoir, soit banni de
toute visite en France un an au moins avant toute élection
présidentielle dans son pays. Nous n’accepterons plus que la France
décide en terre française qui doit, en pays nègres, diriger les nègres
que nous sommes.
- Nous n’avons rien contre la présence des soldats français
installés chez nous au Gabon, au Sénégal et à Djibouti pour défendre nos
pays de nègres contre une éventuelle invasion de Martiens. Mais nous
sommes néanmoins fatigués de voir les soldats français continuer à
patrouiller les rues poussiéreuses de nos capitales à chaque élection
volée pour protéger les dictateurs fraudeurs de l’ire des peuples
traumatisés. Maintenant qu’au Gabon et un peu partout en Afrique
francophone les peuples nègres que nous sommes sont enfin prêts, en cet
âge adulte que représentent nos 50 ans de (in)dépendances, à affirmer
leurs souverainetés trop longtemps violées, nous demandons que les
soldats français restent désormais dans leurs casernes à attendre de
nous protéger des invasions de Martiens. Que la France laisse nos
peuples régler en toute souveraineté leurs comptes avec leurs monstres
et se bâtir en toute autonomie des démocraties conformes à leurs
aspirations. Nous n’accepterons plus que la France vienne chez nous
cautionner, parfois avec ses soldats, les assassinats impunis de nègres
fatigués de leurs présidents à vie.
- Nous n’avons rien contre les attentions paternalistes des
dirigeants français à l’endroit des « enfants » nègres que nous sommes.
Mais nous sommes quand-même fatigués, maintenant que nous nous rendons
compte avec une cruelle amertume que nos états préfabriqués ont, mince !
50 ans déjà…, 50 années qui n’ont été que des décennies de misères
généreusement servies par la Françafrique, nous avons décidé de grandir
et de couper le cordon ombilical en disant à nos « pères » français que
nous ne ferons plus nos destinées en fonction de leurs humeurs et de
leurs ingérences. Nous voulons maintenant sortir du jardin d’enfants et
conduire, en adultes libres et autonomes, nos propres destinées sans
souffrir autre mesure les gardiens françafricains que la France nous
impose depuis 50 ans.
*Modalités de la manifestation : cérémonie funéraire symbolique et
prière pour les martyrs*
La procédure consistera, pour les Gabonais, Africains et amis de
l’Afrique qui veulent eux aussi manifester, à organiser, devant les
ambassades de France du monde (ou le ministère des affaires étrangères
ou les préfectures pour les Africains de France), des funérailles
symboliques qui enterreront la Françafrique. La manifestation étant
symbolique, le nombre importe peu. Même quatre à cinq personnes peuvent,
dans leur pays de résidence, reproduire la cérémonie et nous envoyer les
photos et vidéos pour que nous les rendions publiques. L’essentiel étant
de montrer que, quelque part, des Africains qui « ont compris » se sont
organisés pour exprimer leur ras-le-bol. Notez qu’à cause des décalages
horaires entre l’Afrique, l’Europe et les Etats-Unis, les manifestations
d’Europe et d’Afrique précéderont celle des Etats-Unis.
La procédure et horaires ci-dessous, qui seront appliquée à Washington,
peuvent être reproduits et imités partout où se porteront volontaires
des manifestants voulant, le 17 août 2010, imiter la cérémonie de
Washington dans leur pays de résidence:
*10h00**, rassemblement à 500 mètres de l’ambassade de France à
Washington* et préparation du cercueil et des effigies des personnalités
les plus honnies de la Françafrique. Les manifestants doivent, de
préférence, s’habiller en noir. Les effigies peuvent être de toutes
sortes (photos sur pancartes, oreillers habillés d’une photo à l’image
d’une personnalité honnie, et tenus au bout d’une pique ou autre, etc.
Montrez de la créativité). Ceux qui en ont la capacité peuvent, comme à
Washington, louer un vrai cercueil et un vrai corbillard, ou fabriquer
un cercueil de fortune avec des cartons ou des contreplaqués. Faire
aussi des pancartes de collage avec les images et noms des martyrs
africains tombés sous les assauts de la Françafrique.
*11h00**, début de la procession funéraire* avec deux à quatre personnes
habillées en noir portant le cercueil, un prêtre ou pasteur menant la
procession devant le cercueil et le corbillard, et les autres suivant en
silence derrière et autour, dont certains portant les effigies, des
croix, des linceuls blancs couverts de liquide rouge pour symboliser le
sang des Africains, etc.
*11h30**, arrivée devant l’ambassade de France et début de la
cérémonie.* Les effigies sont déposées en ordre sur des draps noirs (ou
draps blancs couverts de liquide rouge symbole de sang) aux côtés du
cercueil. Le pasteur ou prêtre commence la messe de requiem par un
exorcisme qui a pour but d’envoyer en enfer les esprits des
« françafriqueurs ». Le pasteur ou un autre manifestant lit ensuite un
« sermon » qui ne sera rien d’autre qu’un discours à l’endroit de la
France réitérant, comme ci-dessus, la « fatigue » des Africains face aux
exactions françafricaines sur le continent.
*12h30**, mise en bière (enterrement) de la Françafrique.* Les effigies
sont mises dans le cercueil, qui est ensuite recouvert d’un linceul
noir. Des fleurs noires peuvent y être déposées. Une prière pour les
martyrs africains est alors dite.
*13h00**, fin de la cérémonie et remise du « manifeste du refus » aux
autorités de l’ambassade* (le texte du manifeste sera rendu public par
les organisateurs quelques jours avant le 17 août sur le site « Bongo
Doit Partir » : http://www.bdpgabon.org <http://www.bdpgabon.org/>). Le
pasteur ou prêtre peut alors bénir les manifestants pour les débarrasser
symboliquement des énergies négatives de la Françafrique.
N’importe quel groupe peut organiser librement la même cérémonie dans
son pays de résidence. Pour nous contacter ou nous signaler votre
volontariat pour enterrer la Françafrique avec nous ou là où vous vivez :
*Dr. Daniel Mengara*
Professeur d’études francophones, Montclair State University, New
Jersey, USA.
Président du mouvement « Bongo Doit Partir » (http://www.bdpgabon.org
<http://www.bdpgabon.org/>; tél. : +1.973.447.9763)
*Monsieur André Bouassa*
Représentant aux Etats-Unis de l’Union du Peuple Gabonais (UPG),
Caroline du Nord (Tél. : +1.919.798.4543)
*Patrick Ambamani*, Activiste (New York) ; Tél.: +1.646.744.5633
*Landry Amiang Washington*, Activiste (Floride) ; Tél. : +1.305.803.3361
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West Orange, New Jersey 07052, USA
Tel: 973-447-9763
Fax: 973-447-9763
Email: bdp at bdpgabon.org
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