[BDPalabres] FW: Exclusif exclusif !!!....... la Lettre de Jasmine Bongo a son grand-père...

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Mar 17 Mar 13:09:25 EDT 2009


Sujet : Exclusif exclusif !!!....... la Lettre de Jasmine Bongo a son grand-père...  
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Date: Tue, 17 Mar 2009 13:09:25 -0400
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X-List-Received-Date: Tue, 17 Mar 2009 17:09:26 -0000

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Sujet : Bonjour papy...  
De : JASMINE Soleine BONGO <bongo.r.jasmine.023.mrs at univ.montreal.ca> 
Vers : x at xx

Bonjour Papy,

 

Ici à l’école à Monréal, des amis m’ont posé beaucoup de questions suite au drame qui secoue notre famille. Ils ne comprennent pas que tu veuilles encore continuer à aller au bureau alors que tu es fatigué et que yaya Edith vient de te laisser.

 

Ils m’ont demandé beaucoup des choses.

Par exemple, quel est le contrat que tu as signé avec le Gabon pour que tu ne veuilles vivre sans le poste de président ?

 

Ils ont aussi voulu savoir si c’est toi le seul qui peut toujours être président au Gabon ? Ils ont même demandé si tu étais né président, ou si grand-papy Ondimba avait été lui aussi président, au point que tu ne veuilles pas à ton tour vivre loin de cette fonction ?

 

Ils m’ont posé plein de questions et je n’ai pas pu les répondre.

Je leur ai promis cependant que je t’écrirais une lettre pour te demander pourquoi effectivement tu ne penses pas démissionner.

 

Yaya Edith est partie. Pourquoi ne prends-tu pas à ton tour ta retraite ?

 

Moi j’ai peur, car l’un d’entre eux est même allé jusqu’à me poser la question : Mais que faut-il que le peuple dise encore à ton grand-père pour qu’il comprenne qu’il est venu le temps pour lui d’aller se reposer ? Et aussi, quelle preuve lui faut-il encore pour qu’il comprenne que son temps de repos a sonné ?

 

Il y a même un, le plus méchant de la classe, un garçon de la famille d’un ministre qui habite à côté de tonton Ngari à Libreville, qui a plein de boutons à la figure, qui m’a raconté que dans la tradition, quand quelqu’un perd sa femme ou son mari, on le soustrait de la vie pendant un bon moment pour faire le deuil et se libérer de l’esprit de la personne avec laquelle on avait partagé beaucoup de choses.

 

Et il m’a même dit que c’est ce que tu avais fait après le décès de papy Rawiri, en te rendant en Inde laver le corps, et se libérer des pactes occultes qui te liaient avec lui.

Ça m’a surpris parce que maman m’avait dit que vous étiez parti en Inde pour aller vous baigner à la plage.

Je lui ai donc répondu au garçon qu’il mentait.

 

Et puis, je voulais te demander, c’est quoi les pactes occultes, papy ?

 

Le garçon a parlé, parlé, parlé. Il disait beaucoup de choses dont je me souvenais plus. Il a ajouté qu’en Inde, il s’agissait d’un ami. Or ici il est question de ta femme ! Il a dit que pour Rawiri, tu n’avais aucune réelle liaison pour observer un long deuil qui t’aurait éloigné du pouvoir. Mais que là, il s’agissait de ta femme, papy. Il s’agit d’une femme, d’une jeune femme, qu’il a dit, que tu nous as tous présenté à tous tes petits-enfants, et que nous avons tous aimé.

 

Il a dit qu’il s’agit aussi d’une fille, d’une petite fille, la fille de ton grand ami, papy Nguesso. Et même, il ne s’agit pas de n’importe quelle fille de tonton Sassou. Il a dit qu’il ne s’agit pas de tat Claudia, la belle-fille de papy Lemboumba, ni encore d’autres filles de papy Denis. Il a dit qu’il s’agit quand-même de yaya Edith, une femme qui t’a beaucoup aimé et qui a beaucoup aimé notre famille, sa famille d’adoption, les enfants, les petits-enfants et les arrières petits enfants Bongo.

 

Il a ajouté que même si il est vrai que toi tu ne l’aimais pas. Même si mamy ne l’aimait pas. Et même si aucune des tata gabonaises ne l’aimaient pas, que ce soit tata Chantal, tata Angélique, tata Marie-Madeleine ou même tata Paulette. Même si toutes ces tata ne l’aimaient pas parce qu’elles disaient qu’elles leur avaient pris le mari, mais toi papy, toi tu ne dois pas les suivre.

 

Il a parlé, parlé. Mais à la fin, j’ai commencé à voir qu’il avait peut-être raison papy !

 

J’ai appelé tous les autres au States et en Suisse, et nous avons décidé de te donner notre avis. En tant que la plus grande de tes petits-enfants, ils m’ont tous demandé de t’écrire.

 

Nous voulons que tu honores la mémoire de yaya Edith et que tu ailles te reposer au village à Bongoville, papy. Tous tes petits-enfants sont tous d’accord pour ça.

 

Nous ne voulons pas te voir mourir au palais comme les autres présidents. Nous ne voulons pas que tu finisses comme papy Eyadema qui était mort dans un avion, ni comme papy Lansana qui était décédé à la maison.

Nous voulons aussi te voir un jour jouer avec nos enfants.

S’il te plaît papy, va te reposer.

 

Et puis, regarde combien tu es de plus en plus fatigué. Sans parler de ta prostate que maman disait que les médecins n’arriveraient plus à soigner dans peu de temps.

 

Souvient-toi de ce que tu nous disais quand on était petits pendant que yaya Edith vivait encore. C’est toi qui nous racontais que tout homme vit et travaille pour s’occuper d’abord de sa femme. Maintenant que yaya Edith est partie, pour qui voudrais-tu encore travailler papy ?

 

Avec l’argent que tu nous as réservé, aucun membre de notre famille n’aura plus besoin de travailler. Tu n’as donc plus besoin de vouloir t’occuper ni te préoccuper de nous. Tu n’as plus besoin d’assurer notre confort comme tu le dis souvent.

 

Et puis, tu n’es plus forcément obligé de le faire. Il ya tonton Ali qui nous a dit que l’autre jour que le président Sarkozy veut que ce soit lui qui te remplace. Laisse alors la place à tonton Ali, si tu as peur qu’on perde nos privilèges.

 

Tonton Ali est très gentil, il est aussi gentil comme toi.

 

L’autre jour, il nous disait même que quand il va te remplacer, il allait construire un MACDO à côté du Mbolo pour que nous ne soyions plus obligés de prendre l’avion pour aller manger le BIGMAC à Joburg.

 

Je sais que tu crains que tonton Ali et maman se chamaillent pour te remplacer, mais nous avons dit à maman que c’est mieux que ce soit tonton Ali, parce que nos copains de la sablière nous ont dit que les autres ne veulent pas voir une femme faire le discours que tu fais souvent à noël à la télé. Et nous avons dit à maman que c’était vrai.

 

Et puis, si tu veux, maman pourras gérer avec tonton Ali si tu n’es plus là. Tu n’as donc rien à craindre.

 

Je crois que j’ai trop parlé papy, je commence à avoir mal aux doigts.

 

Voici le message de tes petits-enfants et arrières petits-enfants ont voulu te transmettre, papy :

Laisse le pouvoir et va maintenant te reposer à Bongoville.

 

Yaya Edith vient de mourir et toi-même tu es de plus en plus fatigué.

Tu n’as plus besoin de travailler pour nourrir ta femme car elle n’est plus là.

 

Nous tes petits-enfants nous te le demandons PAPY.

Pour le bien de notre famille et pour le bien de notre pays.

 

Merci papy.

 

Jasmine Bongo





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