[BDPalabres] Mamboundou accuse Ali de tentative de coup d'Etat !

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Mamboundou accuse Ali de tentative de coup d'Etat !

 
Gabon : Mamboundou crie «au loup !»
Le président d'un des principaux parti de l'opposition, l'Union du peuple gabonais (UPG), Pierre Mamboundou, a dénoncé le 23 juin dernier la préparation d'un coup d'Etat par des généraux de l'armée gabonaise et des mercenaires. Les propos évasifs de l'opposant ont fortement dilué la crédibilité de son propos, dont les populations ont pour la plupart estimé qu'il s'agissait d'un stratagème visant au report des élections présidentielles à 2010.

 
© ; Le président d'un des principaux partis de l'opposition gabonaise, l'UPG, Pierre Mamboundou.
 
Alors que la population gabonaise est suspendue aux dirigeants qui doivent garantir une transition politique calme et démocratique, les alertes gratuites sont vite condamnées par l'opinion publique, qui «veut la paix jusqu'au bout», rappelait la foule qui escortait le cortège du défunt président Bongo.

Pierre Mamboundou, le président de l'Union du peuple gabonais (UPG), un des principaux partis de l'opposition, a dénoncé dans la soirée du 23 juin dernier dans une intervention télévisée «une action militaire en préparation» pour s'emparer du pouvoir par la force.

Les autorités ont sur le champ démenti cette hypothèse et dans la soirée, la situation est restée très calme dans la capitale gabonaise, où aucun mouvement militaire n'a été constaté.

«Les informations en notre possession nous conduisent aujourd'hui à prendre la responsabilité de porter à la connaissance de l'opinion (...) l'existence d'une action militaire en préparation», déclare évasivement l'opposant gabonais.

«Cette action séditieuse (...) serait conduite par quatre généraux d'active des forces armées gabonaises (...) avec l'appui de bandes armées venues de l'extérieur (...) et actuellement positionnées au nord de Libreville», a-t-il ajouté.

Aucun élément de preuve ni d'informations complémentaires sur les auteurs ou la stratégie de ces «putschistes» n'ont été fournis par le président de l'UPG.

La «force publique» ne doit pas agir «pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée», a-t-il rappelé, assure toutefois que «certaines forces» étaient «restées fidèles à la défense de l'ordre républicain».

«J'appelle l'ensemble des forces armées à défendre l'ordre républicain», a lancé Pierre Mamboundou, appelant au soutien «des pays amis du Gabon», dont la France et les Etats limitrophes.

Le secrétaire général adjoint du ministère de la Défense nationale, Guy-Bertrand Mapangou, a affirmé quelques minutes plus tard qu'il n'y avait «pas du tout de coup d'Etat» en préparation.

«Le ministère de la Défense prend acte que monsieur Mamboundou détient des informations en relation avec la sécurité de l'Etat et qu'il ne les a pas du tout communiquées aux services compétents», a-t-il rétorqué, assurant toutefois que l'armée demeurait néanmoins «en alerte».

Dans la population, l'effet de panique escompté a été très dilué par le manque de crédibilité de cette annonce, et dans la classe politique, on parle déjà de stratagème visant à un report en 2010 de l'élection présidentielle.

Pierre Mamboundou était arrivé deuxième à l'élection présidentielle de 2005 face à Omar Bongo, dont il était alors le principal opposant. Depuis, il s'était fortement rapproché du pouvoir sans toutefois entrer au gouvernement.

Par le passé, il a déjà dénoncé des conspirations qui ne se sont jamais concrétisées dans les faits.
Depuis l'annonce, le 8 juin, du décès du président Bongo, plusieurs rumeurs ont fait état de velléités de coup de force en vue de la succession, sans que cela se soit jusqu'ici vérifié.

Publié le 24-06-2009    Source : AFP     Auteur : Gaboneco.com