[BDPalabres] La Françafrique au chevet de la continuité...

Petit-Léon MBA-MINKO petit.leon.mba.minko at gmail.com
Mar 16 Juin 13:42:10 EDT 2009


Chers Amis,

Je viens de voir passer ce matin au Palais du bord de l’océan, les deux
néo-colonisateurs français Nicolas Sarkozy et son meilleur ennemi Jacques
Chirac ; qui sont venus, comme d’autres avec eux, faire semblant de pleurer
et de s’incliner sur le cercueil en bois d’OZIGO de notre cher « presida ».

Je peux déjà vous dire que les choses n’ont pas vraiment été faciles pour
eux, surtout pour le jumeaux de l’autre (jumeau par la taille, j’entendais).
En effet, le nabot SARKO Ier a été copieusement hué par la foule de gabonais
qui se trouvait là aux abords du palais…du « présida ».

Pas la peine de vous dire que j’ai été content.
Je me suis dit intérieurement que les gabonais commençaient vraiment enfin à
comprendre !
Je me suis dit que les Gabonais ne sont plus de simples « nègres ». Ils sont
devenus « blacks » tout simplement ! Ben oui, tout le monde sait qu’un «
nègre » ça rit banania à longueur de journée ; et qu’un « black » ça cogite.
Ça cogite et ça copule certes, mais ça cogite quand-même ! Enfin, c’est vrai
que ça cogite très souvent pour voir comment « couper » un « éndondo » (càd
Blanc chez les Bulus au sud Cameroun) et le « décaler » ensuite – comme
savent le faire nos « indomptables » frères fayman Camerounais. Ceci dit,
toujours est-il qu’un « black » ça « think ». Et les gabonais viennent de le
prouver à Sarkozy, en lui signifiant qu’un hongrois n’est pas forcément plus
futé qu’un « Gabao » !

Car pour ceux qui ne le savaient pas encore. Sarkozy et Chirac (soudainement
réconciliés) ne sont pas venus au Gabon à 6H00 du matin, laissant Carla et
Bernadette au lit, annulant tous leurs coups de fil avec Barack pour le 1er
et le juge Bruguère pour le second, négligeant les résultats de sa filature
envers Cécilia pour l’un et de ceux des examens de son appareil auditif pour
l’autre… pour venir pleurer le malheureux Omar !
Non, gabonais. Ne vous y trompez pas !

Si certains d’entre vous avaient la naïveté de le croire encore sur ce
forum, c’est qu’ils sont vraiment encore des « ya bon banania » !
Je dirais même qu’ils sont encore plus naïfs même que mon voisin EPANDJA,
qui lui a balancé en pleine figure à Sarkozy-de-Nagui-Brosca qu’«On ne veut
plus de vous, partez!»

Sarkozy et Chirac sont donc tout simplement venus encourager les enfants
Bongo à tout mettre en œuvre pour prendre le pouvoir, car cela va de
l’intérêt de TOUT LE MONDE. Cela y va de l’intérêt de la France, de la
Françafrique, de Chirac, de Sarkozy, d’Ali, de Pascaline, du clan et de tout
le système Bongo. Et cela va aussi de l’annulation de la plainte sur les…
Biens Mal Acquis… 
Eh oui, je vous emmène maintenant aux tréfonds de la real-politik, chers
gabonais ! 
Certains d’entre vous se demandent ce que viennent faire les BMA dans cette
promenade de Chirac et Sarko Ier aux obsèques du mollah Omar ? C’est très
simple. La France (ou Franceafrique, si vous voulez), à travers ces plus
illustres représentants que sont Chirac (hier) et Sarko (aujourd’hui), est
tout simplement venue « arroser » la plante qu’elle a plantée il y a
quelques mois !

L’ouverture de l’enquête contre les BMA qui visaient ESSENTIELLEMENT les
présidents Bongo, Sassou, Obiang, tous à la tête d’états pétroliers en
dollar, n’étaient pas un simple tour de passe-passe sorti tout à coup de la
toge de notre cher Maître Bourdon ! Non, non non Gabao, réveillez-vous !

Ce n’est quand-même pas après plus de 40 ans d’extorsions de fonds publics
au Gabon pour Bongo, près de 25 ans de détournement du brut congolais pour
Sassou, et quasi 30 ans d’accaparation personnelle des recettes de la Guinée
pour le tortionnaire Obiang, que la France et sa justice à géométrie
variable vont soudainement voir clair ! Ne prenez quand-même pas les
gabonais-congolo-guinéens pour des bougres « nègres » pardi ! N’oubliez pas
que nous sommes « blacks » - donc Nous cogitons !

Oui. En autorisant [ENFIN] Maître Bourdon (qui s’essaye honnêtement à cette
tâche depuis des années, en vain) à ouvrir l’enquête, la France (à fric) a
simplement voulu mettre la pression sur ces fidèles serviteurs avant les
échéances qui s’annonçaient : 2012 (au Gabon) et 2009 (en Guinée et Congo
Brazzaville). Leur mettre la pression pour qu’ils trouvent un intérêt (et
les moyens nécessaires) pour perpétuer leur pouvoir en servant la France, et
ce afin de ne PAS TOUT PERDRE.
Voilà ce que ne vous dirons jamais les journaux ni les télévisions et Star
Ac’. Ces lobotomiseurs et ramolisseurs d’esprit qui à longueur de journée
vous font croire que le monde est coloré de vert-jaune-bleu, comme le sont
les belles images que balancent TF1 sur votre tout nouvel écran plasma du
salon.
Non, chers compatriotes. Derrière la télé, derrière le mirroir, il y a une
réalité trouble. Insaisissable. Insupportable. Cette réalité, seuls en
maîtrisent les contours les commanditaires (la Françafrique) et leurs sujets
d’un jour que sont pour ce qui est des BMA : B.S.O.

Enfin, pour ce qui est du Gabon, vous me direz peut-être qu’il n’y avait pas
« urgence », vu que 2012 est relativement loin. Et moi je vous répondrais
que l’urgence gabonaise ne résidait pas dans l’imminence des élections au
pays. L’« urgence » gabonaise était simplement marquée au BIC BLEU sur le
bulletin de santé du vieux Omar. Bulletin que l’Elysée tient (disons
désormais, comme pour feu Léon Mba, tenait) à jour séance chimio après
séance chimio. Quand bien même ces séances se passaient désormais à Rabat.
Le vieux voulant se sortir de l’étreinte de ses patrons… en vain. Car que
vaut le respect d’un secret médical au pays de Mohammed V. Si ce n’est le
double de sa contrepartie en Euros ! Et puis, n’oublions pas. Le vieux Omar
lui, carburait très souvent au CFA. Dévalué !

Pour revenir donc sur les BMA, sachez simplement que le vieux Bongo étant
mourant, et les « jeunes » Obiang et Sassou étant en fins de mandats (2009),
la Françafrique voulait simplement resserrez un peu l’étau, autour de leurs
biens précieux, pour s’assurer que la servitude continuera sur gage des 33
propriétés–100 comptes bancaires–Férrari, Mercedes, Lamborguini, etc…, pour
ce qui est du seul « serviteur » gabonais par exemple.

Le vieux Bongo, étranglé par cette affaire des BMA durant ces derniers mois,
a fini par en mourir d’une crise cardiaque !

À la question donc de savoir si le vieux Omar avait terminé sa vie en Héros,
moi Petit-Léon Mba, je répondrais tout de suite OUI. Car Bongo n’a pas
désigné de successeur tel que l’y encourageaient vivement Jacques Chirac,
Nicolas Sarkozy et tous ceux de leur réseau françafricain (Bolloré, Rougier,
Hassan Hedjej, …). Au chevet de son lit à Barcelone, le vieux envisageait
même de remettre le pouvoir à ceux qui le lui avait donné, c’es-à-dire les
Fang. Une idée « saugrenue » que ni Alain et ni Pascaline Mferry (soucieux
d’hériter de tous les Biens Mal Acquis, autour desquels la françafrique ne
cesse de s’approcher jour après jour) n’a voulu en entendre parler.

Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac sont donc simplement venus s’assurer que
les deux rejetons étaient fin prêts pour prendre la relève de leur père, et
pérenniser la mise en exploitation du Gabon au bénéfice exclusif de la seule
France et du seul peuple français, et au mépris inclusif du malheureux
peuple gabonais, dont la France n’a que faire. Et pour y parvenir (par tous
les moyens possibles), Sarkozy a confirmé que l’aide de la France,
c’est-à-dire celle du 6eme BIMA, leur est toute acquise. Car conformément
aux « accords secrets de défense » qui lient la France au Gabon, cette
dernière a le devoir de protéger le régime gabonais « contre les attaques
extérieures et intérieures ».

Une fois cette petite opération de nettoyage des populations gabonaises
contestataires effectuée par le 6eme BIMA, et la famille « présidentielle »
maintenue « comme il se devait » au pouvoir, celle-ci pourra alors retourner
librement en France jouir de leurs BMA ; c’est-à-dire occuper leur fabuleux
hôtel privé à l’avenue Foch ; retirer librement les espèces sur l’un des
faramineux comptes laissés par le « boss », et démarrer  tranquillement
l’une des Maybach Exelero 700 à 8 millions de dollars pièce, laissée par
maman Edith.
La plainte contre les BMA sera alors re-inhumée pour les 29 ans à venir.
C’est-à-dire jusqu’à une année avant les 30 ans de pouvoir d’Ali Ben Bongo.
Car atteint lui aussi par un cancer en phase terminale, la françafrique
ouvrira alors de nouveau le dossier, pour tenter de marchander la continuité
du système Bongo contre un patrimoine mobilier et immobilier qui aurait
inévitablement doublé de volume et de valeur en…70 ans de vol accumulé.

Qui a donc osé dire que la françafrique est morte avec Omar Bongo !?

Petit-Léon MBA-MINKO

 

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