[BDPalabres] Lettre à mon pays le Gabon.

Sylvain Ndong sylvain.ndong at gmail.com
Jeu 11 Juin 07:06:52 EDT 2009


Lettre à mon pays le Gabon.

À Dieu, notre Père miséricordieux

Que tous mes frères et sœurs Gabonais que les évènements de la vie ont
obscurcis les cœurs, au point de renier la bienveillance que Tu n’as jamais
cessé d’accorder à notre pays, trouvent ici l’occasion de renouveler leur
foi et leur espérance en Toi, l’Ancien des jours. Toi qui viens une fois de
plus de montrer au peuple gabonais et au monde entier que leurs voies ne
sont pas Tes voies. Et qu’à jamais, celles-ci nous demeureront inaccessibles
et insondables, d’autant plus qu’elles ne seront inspirées par Toi.
Merci Seigneur pour toute la Grâce que tu consacres à notre pays le Gabon et
à son humble peuple.

À la famille Bongo, si durement éprouvée

Je voudrais adresser mes sincères condoléances.
La Parole de Dieu déclare, dans l’évangile de Saint-Mathieu, au chapitre 11,
verset 28 : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je
vous donnerai du repos ». Je voudrais donc me joindre à l’ensemble de leurs
prières pour que l’âme du défunt repose en paix. Cette paix qu’il n’a jamais
cessé de défendre de son vivant.

À l’ensemble de la Communauté religieuse du Gabon (chrétiens, musulmans,
animistes)

Je demande à l’épiscopat gabonais, à la communauté musulmane du Gabon ainsi
qu’aux pasteurs des églises évangéliques, d’initier, d’organiser et
d’observer une période de prière et de jeun sur plusieurs jours et sur
l’ensemble du territoire national. Ceci dans le but d’accompagner l’âme du
défunt, et inaugurer une nouvelle ère spirituelle dans notre pays.

À Madame la présidente, Rose Francine Rogombe

Je voudrais premièrement vous présenter mes vives félicitations pour vos
nouvelles fonctions. En tant que ressortissant de la province du
Moyen-Ogooué, c’est une grande fierté pour moi et pour notre province de
voir une de ses ressortissantes portée ainsi aux plus hautes fonctions de
l’État.

Je voudrais également saluer l’ensemble des membres des principales
institutions du pays (Cours Constitutionnelle, Assemblée Nationale, Sénat),
pour avoir rendu cette transition possible, dans l’esprit de notre
Constitution, reflet des aspirations du peuple gabonais.

Je voudrais pour finir attirer l’attention de la présidente que dans les
termes actuels de notre Constitution, la dissolution du gouvernement avant
les échéances présidentielles reste tout à fait envisageable. Celle-ci est
d’autant plus nécessaire que le choix des idéaux démocratiques dans lequel
le pays vient de s’engager ne peut désormais plus se permettre de souffrir
d’une quelconque impartialité ou conflit d’intérêt, quant à l’équipe
dirigeante mandatée pour assurer cette transition.

Je demande donc que vous entrevoyiez, madame la Présidente, la nécessité de
dissoudre le gouvernement actuel, d’en garder quelques membre qui assureront
la continuité de l’État ; et former une équipe de transition, représentative
de toutes les couches sociopolitiques du pays, qui organisera, sous votre
égide, des élections présidentielles neutres et transparentes.

Au peuple gabonais

Au moment où le pays tout entier consent d’observer une semaine de deuil
pour commémorer la disparation de l’un de ses fils, je voudrais vous saluer
et vous féliciter pour la noblesse et la maturité dont vous venez de doter
notre pays, et qui lui permet  de figurer aujourd’hui parmi les rares pays
du continent résolument rompus à la sagesse et à la paix.

Cette sagesse et cette paix nous prédestinent tous à des lendemains
meilleurs, car elle demeure le socle majeur de notre prospérité, et la
garantie d’un avenir assuré pour nos enfants.

Les sacrifices que vous n’avez cessé de consentir pour sauvegarder
prioritairement ces acquis sont sur le point de trouver enfin leur bénéfice.
Car en plus de cette sagesse et de cette paix que vous venez de consolider,
il vous faut désormais trouver un guide, qui soit à même d’en comprendre la
pertinence et d’en tirer tous les avantages pour notre épanouissement
commun.

C’est donc le lieu de vous dire quel rôle vous jouerez et que nous jouerons
tous dans 45 jours, en choisissant l’homme ou la femme qui conduira notre
destin durant les sept années à venir.

Il est écrit, dans les livres de la vie, que les mêmes causes produisent
très souvent les mêmes effets.
Vous savez quelles sont les causes qui nous ont retardés dans notre
cheminement. Vous savez pertinemment quels sont les choix dans les choses et
dans les hommes qui nous ont été préjudiciables durant ces dernières
décennies.
Vous avez désormais, entre vos mains, et dans 45 petits jours, la capacité
de changer définitivement notre destin, votre destin et celui de nos
enfants.

À la Diaspora Gabonaise

Le peuple gabonais vient d’opter pour la sagesse, la paix et la maturité.
Elle vient d’inscrire notre pays dans le patrimoine mondial de la
démocratie, en favorisant une transition digne des pays qui seuls en
revendiquent une longue tradition tels les États-Unis d’Amérique, la France,
l’Inde ou le Royaume-Uni.

En optant pour ce choix, il a manifesté ainsi son attachement et sa volonté
de se créer un nouvel avenir, de se donner un nouveau destin, et de se doter
pour cela d’une nouvelle génération d’hommes et femmes NEUFS, dont le
souvenir et les actes ne sont pas inscrits dans la mémoire du passé.

C’est donc un appel d’offres qui est lancé par le peuple gabonais à
l’ensemble de ses filles et fils capables et compétents. Un appel d’offres
qui lui permettra de choisir à la fin le meilleur programme de société, la
meilleure candidature et la meilleure équipe qui porteront alors ses
nombreux espoirs.

Aussi, exhorte-je l’ensemble des principaux acteurs de la Diaspora Gabonaise
à s’accorder, pour répondre à cet appel, autour d’une seule et unique
candidature.

Aujourd’hui, la Diaspora Gabonaise peut se targuer de disposer en son sain
d’un vivrier de talents et de compétences qui soient à même de répondre
parfaitement aux attentes du Gabon. L’erreur serait cependant de disperser
ces différentes énergies en cédant aux sirènes du nombrilisme, de l’égo et
de l’immaturité.

Je formule donc le vœu de voir les différentes forces vives de la Diaspora
Gabonaise se retrouver très rapidement, pour choisir ensemble la personne
parmi nous qui serait à même de défendre notre candidature dans 45 jours,
autour des aspirations profondes du peuple gabonais.

Je vous remercie.

Sylvain NDONG
http://sndong.free.fr

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