[BDPalabres] Bongo est mort, le Gabon prend quelle direction?

Smiles Mhagi protected at hotmail.com
Mer 10 Juin 19:43:34 EDT 2009


Omar Bongo est mort! Wow, est ce qu’il croyait que cela arriverait. Je ne crois pas qu’il n’y ait jamais pensé. Ce qui me fait réagir n’est si oui ou non il se croyait immortel mais plutôt le fait  qu’il n’ait adoubé personne pour continuer son règne.  Il  n’a même pas désigné son fils comme  éventuel successeur est parti sans faire de testament politique. Comment devrait être compris ce geste. Que voulait-il faire comprendre non seulement à la majorité présidentielle mais aussi à l’ensemble de la population gabonaise? Cette question mérite une bonne réflexion. Voici la mienne.

On a souvent accusé Omar Bongo de faire une gestion de village, il est donc aisé de prendre comme axiome que l’homme savait qu’avant de mourir on doit léguer son pouvoir.  Comme pour la mort d’un « sorcier, bon ou mauvais », si le détenteur d’un pouvoir s’en va sans désigner le futur détenteur, c’est qu’il n’a pas trouvé à ses yeux quelqu’un qui le mérite.

Connaissant l’étendu de l’influence qu’il avait sur toute la sphère présidentielle, sa décision n’aurait souffert d’aucune contestation puisqu’il était encore vivant. Il se pourrait que M. Bongo avait pensé qu’il aurait encore le temps de gérer et qu’il n’était pas nécessaire de nommer quelqu’un afin qu’il ne soit pas assassiner par ce dernier, foutaise!  Il m’apparaît que personne n’est le dauphin d’Omar Bongo, aucunement celui qui se fait passer pour l’héritier n’a eu ce droit. Si avant de mourir il ne l’a pas fait venir dans la chambre devant son lit de mort, le père a désavoué les intentions du fils. Peut-être parce qu’il voulait que soit respecté la constitution dans toute son entièreté, entièreté parce que :

1.       Le fils que plusieurs disent « adoptif » est constitutionnellement non présidentiable

2.       Aucun héritier parce que la vacance du pouvoir doit être constatée et le processus de remplacement (Intérim et élections) suivre son court. Il vient d’être engagé d’après ma dernière lecture.

Le président Bongo était-il constitutionnaliste? Seul lui le sait. Avait-il les moyens de changer la constitution à sa guise afin de mettre son successeur, dans le Gabon qu’il laisse la réponse est oui. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait au bénéfice de son fils? Pourquoi a-t-il choisi Rose pour la présidence du Sénat? Voyait-il la fin venir?

Une chose qui reste sûr c’est qu’il a démontré aux Gabonais que les opposants actuels (factices) ne seront que meilleurs que lui mais pas de bons présidents. Il a montré, dis-je, que Mamboundou ne serait pas l’alternative que le peuple gabonais après tant d’année de souffrance qu’il a su l’infliger mérite. D’ailleurs je ne crois pas qu’il y pense encore lui-même.

Le Gabon va avoir besoin de Président de transition du genre Jerry Rawlings. Il faut à la tête de ce pays quelqu’un qui vienne le purger de la racaille. Il ne sera pas aisé de le faire parce que les mœurs actuelles de la population laissent pantois. On aime le luxe mais pas l’effort qui doit être fait, on veut être riche sans esprit entrepreneurial, on reste à l’attente des décisions qui nous concernent au lieu d’aller les recueillir. Les personnalités politiques actuelles ne feront qu’une continuation de la politique bongoiste des derniers 42 ans surtout que les différents directeurs dans l’administration gouvernementale et paragouvernementale sont dans une grande proportion issus du bongoismes (je vois des têtes dire  « je le mérite », LOL).

Le futur président sans être radical devra jongler avec cette force du mal qui restera présente pour encore au moins un mandat présidentiel (avec un président qui vienne purger).

 A ceux qui pensent que parce qu’on est ministre de la défense, on maitrise  l’armée en nommant les généraux etc.  Vous avez le champ de vision étroit, le président en Guinée Conakry est un capitaine, le plus souvent ils sont dans les garnisons ce qui ont le vrai pouvoir de l’armée. Comme je le disais plus haut, si la mentalité des gens de l’armée est celle du « je bouffe donc je suis », pas suis du verbe être mais plutôt de suivre, la misère sera à jamais le quotidien de la nation gabonaise. L’armée devrait être pour la constitution et non pour autre chose. Et si un militaire prenait le pouvoir?

Pour clore mon propos, Omar Bongo a amené le Gabon jusqu’au carrefour le plus important de son chemin, revenir sur nos pas serait oublier sa mémoire et donc une idiotie du peuple. Il nous a mis devant nos responsabilités en disant : « VOUS DEVEZ CHOISIR VOTRE PROCHAIN GUIDE, MON FILS NE PEUT VOUS AMENEZ OÙ VOUS ASPIREZ VOUS RENDRE. EN LAISSANT LA CONSTITUTIONS COMME TELLE, VOUS AVEZ A CHOISIR ». Comme M. Sylvain Ndong l’a bien écrit il y aura des scenarii (chemins pour ma part) qui ne sont pas bons pour le Gabon, on ne peut se permettre de choisir les « REQUINS » comme scenario de la future étape du Gabon. IL Y A DEVANT NOUS UN MOIS POUR PARLER AU PEUPLE, PLUSIEURS CONSCIENCES S’ÉVEILLENT MAIS LA GRANDE PARTIE EST RESTÉE ENDORMI. Pour ma part le règne de Bongo restera comme l’étape qui a permis au Gabon de s’élever. J’ai souvent pensé que George Bush est pour beaucoup dans l’élection de Barack Obama. Merci à OB pour avoir fortifié notre foi à la liberté, le cheminement du Gabon dans l'obscurantisme nous a permis de voir ce qu'est les ténèbres. Allons vers la lumière peuple du Gabon. RIP OBO.


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