[BDPalabres] Re: Message au Dr MENGARA

Christian MAYANDJI protected at yahoo.fr
Lun 29 Sep 15:57:10 EDT 2008


Mon cher Paul,
 
Je dois vous remercier de prendre votre part dans ces échanges, j'espère que cela ne va pas nous amener vers un clivage fang-les autres. Le Dr MENGARA a repondu recemment à cette question en se démarquant et en dénonçant l'état d'esprit qui anime notre soeur. Il avait promis de ne pas avoir à se repeter.
Je respecte cette position jusqu'à une certaine limite. Je suis de culture mérié et je me souviens avoir été invité à une certaine époque à une réunion parisienne des membres de ce groupe socio-culturelle. J'y suis allé en compagnie de mon amie - à l'époque - fang de l'estuaire. Face à la reprobation de certaines personnes présentes, j'ai expliqué que mon amie était citoyenne gabonaise et que nous étions dans une réunion de gabonais. Je ne voyais pas pour quelle raison il fallait l'exclure d'une action ou d'une autre au pretexte qu'elle ne parlait pas le même idiome. Aurais je eu le courage d'aller l'égorger si mon groupe m'avait sécrètement de le faire? Il fallait rester raisonnable et accepter de collaborer avec tout ceux qui nous manifestent de l'intéret.
 
J'ai bien expliqué qu'un groupe de cette nature n'avait de l'intéret que dans la mesure où il fallait discuter de la manière dont nous allions organiser l'amélioration des conditions de vie dans les provinces ou les aires d'influence géographique des ressortissants du groupe. C'est d'ailleurs dans cet état d'esprit que s'était organisé, pendant la période coloniale, cette grande et première réunion des populations du groupe fang sous la présidence de l'éminent député AUBAME Hilaire. Quel rapport avec ce herzats de "uni - fang"?
 
Diantre, je ne comprends pas cette pratique de nos compatriotes qui ne se sentent pas capable de combattre dans leur communauté cet esprit irrédentiste, cette tentation vers une démarche hégémonique. Il faut que chacun refléchisse à ce qui nous réunit au sein de cette entité "Gabon". Au fond, ce n'est rien d'autre que la République. Cet héritage que nous avons reçu de la philosopie des lumières. Il faut que nous arrivions à délimiter ce que c'est que le champs de la République et qu'on accepte de débattre uniquement dans ce champs.
 
Il n'est pas normal que, sous pretexte de l'expression démocratique, on puisse accepter de s'investir sur des discussions qui portent atteintes à ce qui constitue les valeurs fondatrices et fondamentales d'une République. On ne peut pas continuer à dire qu'on se démarque et laisser circuler des invitations sur des sites aussi tendancieux. C'est un peu comme lorsqu'on rencontre un névrosé et on le laisse jouer, le jour d'un défilé, avec un revolver chargé de balles sur la place de l'indépendance ou de la Concorde. on sait pertinement qu'un drame va se produire et on fait sembler de se fermer les yeux et de se boucher les oreilles. Il faut se démarquer et se donner les moyens de maintenir une frontière étanche.
 
Il faut que tous ces responsables "politiques" qui se sont distingués il y a quelques temps dans des échanges musclées saisissent la balle au bond. Il serait interessant de connaître leur positionnement face à la tentation de l'hégémonisme communautaire. Leur silence tranche avec leur engouement sur d'autres questions et il laisse la porte ouverte à diverses interpretations.
 
Nous ne devons pas oublier ce qu'est l'Histoire des populations du Gabon, notre Histoire, l'Histoire d'une RENCONTRE entre les groupes socio-linguistiques du Gabon et aussi avec l'Europe : les populations actuelles du Gabon n'avaient pas encore achevé leurs migrations lorsque les Européens avec leur caravelles ont acosté sur nos côtes. Ils nous ont influencé de milles façon et nous avons dénoncé les influences les plus perverses ou brutales. Une influence brutale mais finalement vertueuse a été la PACIFICATION. Cela s'est dans leur intérêt, mais cela a aussi permis de fixer les populations sur des espaces de vie, d'apaiser les conflits inter-ethniques et surtout d'organiser des nouvelles communautés de vie entre les ressortissants de ces groupes socio-linguistiques. Je me considère comme étant issu de ces communautés de vie qui donnent leur sens au concept de République en Afrique contemporaine. Nous devons apprendre à preserver cet héritage en nous positionnant franchement en faveur de ce qui doit améliorer le fonctionnement de la République et en rejettant unanimement tout ce qui pourrait le mettre en péril.
 
NOUS NE DEVONS PAS NOUS UNIR CONTRE UN HOMME, OU UNE FEMME. NOUS DEVONS NOUS UNIR POUR DES VALEURS REPUBLICAINES, CONTRE DES VALEURS IDENTITAIRES DE QUELQUES BORDS.
 
Lorsque nous serons d'accord sur cette plate-forme minimaliste, nous pourrons collaborer avec tous ceux qui veulent faire évoluer la pratique politique au Gabon. Je vous remercie pour votre intervention et j'espère que la reponse du Dr MENGARA dépassera le cadre marginal du positionnement de Mme VINCENT.
Salutations cordiales.
MANGASS TTC
Christian MAYANDJI
Démarches-Gestion
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EUROPE - AFRIQUE
 


--- En date de : Sam 27.9.08, Paul Armand Mombey Indaki <protected at yahoo.fr> a écrit :

    De: Paul Armand Mombey Indaki <protected at yahoo.fr>
    Objet: [BDPalabres] Message au Dr MENGARA
    À: bdpalabres at bdpgabon.org
    Date: Samedi 27 Septembre 2008, 1h32

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    Dr MENGARA
     
    Je me demande bien et je ne suis certainement pas le seul, ce que vous pensez
    des déclarations controversées de votre chère collaboratrice Félicité
    Vincent  sur ce forum public. Je constate que vous restez bien silencieux face a
    tout ses vomissures. Que pensez vous de son cercle de réflexion UNIFANG? 
    Mouvement que Dame Félicite semble vivement associer au BDP-GABON NOUVEAU.
     
    Merci d'avance de prendre la peine d'éclairer nos lanternes.
     
    Paul-Armand MOMBEY-INDAKI








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