[BDPalabres] analyse du discours présidentiel ,17 aôut 2008

[Mintsa Mi Mba Daniel]

Analyse du discours à la nation du Président BONGO

Le 17 août 2008,

 Propositions de solutions

           

 

 

            Le Président Omar Bongo est monté au créneau lors de son discours à la nation du 17 août 2008 commémorant les 48 ans de l’accession de notre pays à la magistrature  suprême.

            De ce discours, (que nous avons espéré encore plus fort), il ressort quelques points pertinents.

 

            D’abord, le Président de la République est revenu sur son discours de décembre 2007, ,avant de poursuivre sur une requête importante concernant la participation des citoyens ainsi que les mentalités des populations à propos du développement du Gabon. Il a ensuite évoqué le pouvoir d’achat des économiquement faibles au Gabon.

 

 

            Dans son discours de décembre 2007, le Président dit (7 mois après avoir sommé le gouvernement de se mettre au travail), ne tirer aucun résultat de ses  différents engagements. Même si, il demande ensuite une certaine patience au peuple, ce peuple ne ressent actuellement aucune assurance quant à la concrétisation des projets liés à l’amélioration de leurs conditions de vie, et ce ,même à longs termes.

 

            Pour faire aboutir les instructions, du Président, quelles sont les méthodes qui s’offrent à lui ?

 

La technocratisation des postes

 

            Notre pays souffre d’un manque d’adéquation entre les postes de commandement et les fonctions exercées. En effet, un enseignant de lycée est plus à l’aise comme ministre de l’éducation que comme ministre de la santé. D’aucuns nous diront que les postes politiques ne suivent pas cette logique, mais nous répondrons en disant que cela ne peut se vérifier que dans le cas ou la structure organisationnelle est dotée de spécialistes.

           

            Et pour confirmer notre argumentaire, nous parlerons du passage de Zacharie MYBOTO au Ministère des Travaux Publics. En effet, cet instituteur de formation est le seul à avoir réalisé une moyenne de 100 Km de routes bitumées par an et ce pendant à peu près 9 ans. (En y ajoutant le tronçon Libreville-Nsile  réalisé entre 1980 et 1983 sous l’égide de Jean Boniface ASSELE , on retrouve bien les 1000 Km de routes bitumées au Gabon sur un réseau global de 10 000 Km soit 10%)

Pour revenir donc à l’action de Zacharie MYBOTO, il faut reconnaître que celui-ci s’était bien entouré

NKILI BENGONE, Directeur Général des TP avait organisé un programme triennal d’entretien routier, avant de réussir la livraison progressive des tronçons de routes neuves comme Nsile-Bifoun, Bifoun-Lambarene, Bitam –Oyem, Oyem –Mitzic, Mitzic-La lara , kelle-Akieni, La leyou-Mounana , …Ce gabonais , bien de chez nous , et diplômé de Centrale Paris, avait marqué les consciences et transmis une dynamique de travail à ses équipes .

                   Spécialiste de Ponts et chaussées il exerçait dans son domaine de prédilection, son  domaine de formation. Cette adéquation a donc portée ses fruits.

 

      Autre exemple de la réussite de la technocratisation des postes : Antoine YALANZELE à la Direction Générale de la C N S S.

      Ce compatriote, titulaire d’un doctorat dans les métiers de la finance, de la gestion d’entreprise et ou de l’économie à simplement révolutionné le système des retraites au Gabon. Vous remarquerez notre manque de précision sur le diplôme de notre compatriote, simplement parce que nous n’avons pas jugé utile- comme certains le suggèrent-, de chercher à connaitre, avec minutie, le cursus universitaire de cet Administrateur des Affaires.

 Il a eu le mérite d’investir dans l’informatisation des différents services sociaux. Et le résultat est sans appel. Au lieu d’un mois d’attente, les retraités -même de l’intérieur du pays- n’attendent plus que 1 jour ou deux pour toucher leur retraite. En plus celle-ci est payée tous les mois au lieu de tous les trimestres.

 

      Nous ne prendrons pas le temps ici de citer Messieurs NZE BEKALE, Ali BONGO, André APANDINA, André MBA, Martin NGOUA,…

 

 

      Et pourtant  le calcul est simple, le budget national du Gabon est d’environ 2000 milliards, 300 milliards permettent de payer les fonctionnaires soit 15% du budget. Alors qu' environ  50 milliards, sont engagés pour les bourses et stages (plus de 3% d’un budget national, -cela n’existe  pas ailleurs -). De plus, nous ne parlons que des bourses et stages.  Si l'on  parlait du budget consacré à l’éducation en générale, les chiffres exploseraient.

Mais pourquoi donc un tel investissement si notre pays n'en profite pas surtout en terme de propositions d'idées et de simplification de moyens de réalisation de certains constructions.

Les gabonais sont désormais de grands managers et souhaitent gérer eux mêmes leurs grands projets. 

 

 

Implication à la cause nationale

 

 

  Exellence  Président Bongo c’est désormais le détail, qui va faire développer notre pays, intéressez vous au détails de l’organisation des différentes structures administratives et vous en serez particulièrement étonné.

 

    Plus aucun ministère n'est organisé par des technocrates. Certains ministres procèdent encore à des nominations, 8 mois après leurs arrivés au gouvernement . Qu'est ce que cela signifie? Simplement que le ministre va tout faire pour nommer ses proches. Mais travailler avec ses proches ce n'est pas toujours assurer la meilleure des compétence.

 

Nous souhaitons tous apporter notre contribution au développement du Gabon. Mais tous autant que nous sommes ,nous espérons etre jugé au mérite  et à l'effort.

 

Les économiquement faibles

 

Les mesures misent en place par le gouvernement concernant les personnes économiquement faibles étaient nécessaires et nous nous en réjouissons . Parcontre , l'accent doit être mis sur les formations du tertiaire. Les maçons, les peintres, les plombiers,... ne sont pas formés de manière significative dans notre pays. C'est ce groupe qui constitu les inactifs du Gabon, parcequ'il subissent la concurrence de la main d'oeuvre étrangère meilleure marché et évoluant dans l'informel.

Au Togo, les jeunes, avant 25 ans, vont être enrollés pour un service militaire au cours duquel il apprendons un métier. Il nous faut mettre en place une telle organisation , elle devient indispensable pour notre pays.

 

Chers compatriotes, je tiens à vous faire part de ma tristesse , lorsque j'observe sur nos différents forums, des freres du Gabon qui pensent que se disputer ets plus important que proposer.

 

A TOUS, BON COURAGE ET SOYEZ BONS DANS CE QUE VOUS FAITES. FAITES LE POUR LE GABON .