[BDPalabres] Re: LA DETTE DE 40 PAYS EST INFERIEURE A LEURS CAPITAUX CACHES A L'ETRANGER.

Christian MAYANDJI protected at yahoo.fr
Ven 31 Oct 15:56:00 EDT 2008


Je ne comprend pas l'intéret de l'affirmation de notre fameux "l'oeil" lorsqu'il nous rapporte que la dette de 40 pays est inférieure à leurs capitaux déposés dans les banques à l'étranger. J'imagine qu'il veux nous faire comprendre qu'il s'agit là d'un signe de mauvaise gestion des dirigeants de ces pays. Cela peut donner l'impression d'etre vrais sur un plan moral car "l'oeil" et d'autres compatriotes sub-africains soient distribués comme des petits pains à chacun citoyen. Si Je ne voyais midi uniquement à ma porte, je serais tenté de partager ce sentiment. Mais le monde de la gestion, et encore plus celui de la finance ne tourne pas comme cela.
 
Pour une fois, les dirigeants concernés ont fait preuve de prudence et cette information est - aussi paradoxalement que cela puisse etre un indicateur de bonne gestion financière. Un entreprenneur soucieux d'assurer la perenité de son entreprise n'aurait pas fait mieux. En finance, cela veut dire que ces pays bénéficie d'un effet de levier, autrement dit ils sont capable de lever les fonds nécessaires aux investissements à realiser dans leur pays respectifs. La question qui se posent est celle de savoir
1) si les fonds sont déposés pour le compte des Etats ou pour celui des des personalité politiques. Dans le premier cas, le patrimoine financier reste celui de l'Etat qui, personne juridique distinct, peut en disposer quelque soit l'alternance politique. Dans le deuxième cas, il s'agirait de détournement de fond que les juristes sauront qualifier. Je prefère croire qu'il y a autour de ces dirigeants das cadres suffisamment intelligents que l'opration relève du premier cas.
2) quel est l'affectation des emprunts contractés grâce à ces effets de levier. Pour ce qui me concerne, je ne cesserais jamais de dénoncer les importantes sommes d'argents qui sont affectés au budget de fonctionnement et principlament à la masse salariale. J'estime qu'il y a des secteurs qui sont incontournables : la santé, l'éducation, la sécurité, la justice, la gestion du patrimoine, l'administration territoriale, les affaires étrangères et le fonctionnement des institutions de la république. A coté de cela, de nombreux ministères devraient se convertir en établissements publics et etre géré sur la base d'un contrat fondé à la fois une obligation de moyens et résultat sur périodicité fixé dans le cadre de ces contrats. Les employés de ces établissements ne devraient pas être des fonctionnaires des contractuels : des personnes dont la stratégie de recrutement dépendrait du niveau d'activité de ces secteurs. Les moyens mis à la disposition de ces établissements publics devraient être fonction de leur niveau d'activité. Surtout et par dessus tout, ces établissement publics doivent avoir vocation à être privatisé au de 10 ans d'existence lorsque par le niveau de leurs activités elles peuvent assurer leur perenité et leur développement. Dans le cas contraire, ces établissements doivent être dissouts et les ressources humaines doivent être invités à se reconvertir vers des activités où elles peuvent mieux faire valoir leurs compétences. Il faut reorganiser l'affectation du budget de fonctionnement de l'Etat, sans forcément le comprimer mais l'affecter dans des activités en phase de lancement et non dans des activités en déclin ou considérés comme des "poids morts".
En ce qui concerne le budget des investissements. Il me parait important de revisiter certaines stratégies économiques, notamment celle qui consistent à se lancer dans la création de certaines infrastructures économiques au nom de la continuite de l'Etat, sans se préoccuper de la viabilité ou encore de la rentabilité de ces infrastructures. La prise  en charge d'une infrastrucure par l'Etat doit s'inscrire dans le cadre du soutien d'une activité en phase de lancement ou de croissance et non pas pour repondre uniquement à des veleités clientélistes. Un dirigeant doit prendre des risques sur sa popularité quitte à mettre en oeuvre un plan de communication pour expliquer le bien fondé de certaines décision. En fait, le principe qui doit prévaloir, c'est que chaque activité doit financer ses propres infrastructures de développement et que les "canards boiteux" soient sacrifiés sur l'autel de la croissance. De toutes façon, il y a le système de l'assistance sociale et des sociétés de bienfaisance qui sont là pour les soutenir en toute humanité.
 
Il faut arrêter avec tous ces rond de cuir qui squattent à longueur de journée les bureaux et qui, à force de s'ennuyer, finissent par faire la cour à leurs secretaires et à passer du bon temp avec elles dans les bureaux.
Il ne faut pas dénoncer n'importe quoi sans prendre le temps de s'instruire sur la pertinence de certaine décision. Il lutter contre le gaspillage des ressources ou simplement contre des affectations inappropriées. il faut avoir le courage d'accepter le fait qu'on puisse se tromper et réajuster le tir. Quelque fois, on peut envisager de changer radicalement le mode de fonctionnement en bousculant les habitudes de ceux qui se prennent pour les barons d'un système.
 
Voilà..Voilà..Voilà ce que je pense de cette "bonne" nouvelle.
MANGASS TTC
Christian MAYANDJI
Démarches-Gestion
FINANCEMENTS INVESTISSEMENTS PRIVES 
ACHATS (SEMI-) INDUSTRIELS
 CONVOYAGE EXPLOITATION
VEHICULES EQUIPEMENTS CONSOMMABLES
EUROPE - AFRIQUE
 


--- En date de : Jeu 30.10.08, loeil <protected at yahoo.fr> a écrit :

    De: loeil <protected at yahoo.fr>
    Objet: [BDPalabres] LA DETTE DE 40 PAYS EST INFERIEURE A LEURS CAPITAUX CACHES A L'ETRANGER.
    À: bdpalabres at bdpgabon.org
    Date: Jeudi 30 Octobre 2008, 14h51

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    La dette extérieure totale des 40 pays de l'Afrique sub-saharienne est
    inférieure de 380 milliards de dollars à ses capitaux déposés à
    l'étranger. C'est le scandale que révèlent deux chercheurs de
    l'Université du Massachusetts.

     

    Selon un rapport élaboré par deux chercheurs de l'Université du
    Massachusetts, Amherest, la somme des capitaux cachés à l'étranger par
    les 40 pays de l'Afrique sub-saharienne pendant la période 1970-2004 est de
    607 milliards de dollars.

    Or la dette étrangère totale de ces pays en 2004 était de 227 milliards de
    dollars. En d'autres termes, l'Afrique sub-saharienne est un créditeur
    net vers le reste du monde, au sens où ses activités extérieures, ou le
    capital caché dans des banques étrangères, dépasse ses passivités
    extérieures, c'est-à-dire sa dette étrangère. 

     

    CORRUPTION  ET  MALVERSATION :

    Cette dette, rappellent les deux chercheurs, est en bonne partie détenue par
    ces mêmes banques où sont déposés les fonds soustraits par la corruption et
    la malversation.

    La fuite annuelle des capitaux de l'Afrique sub-saharienne a d'autre
    part une valeur égale à l'aide annuelle au développement que reçoivent
    ces pays.

    «Les personnes responsables de la fuite des capitaux sont généralement des
    membres de l'élite économique et politique locale, qui tirent avantage de
    leur position privilégiée pour acquérir des fonds et les transférer à
    l'étranger», affirme le rapport.

    «L'acquisition et le transfert des capitaux comportent souvent des
    pratiques juridiquement discutables, parmi lesquelles la falsification de
    documents commerciaux, l'appropriation indue des gains des exportations, et
    les pots-de-vin sur les adjudications publiques et sur les contrats du secteur
    privé», précise-t-il encore.

     

    LA  FUITE  DES  CAPITAUX  FRAPPE  LES  PAUVRES : 

    La fuite des capitaux est un délit qui frappe les plus pauvres. Le rapport
    souligne en effet que les effets négatifs de la fuite des capitaux retombe sur
    le dos des membres de la société possédant moins.

    L'impact régressif de la fuite des capitaux est aggravé quand il y a une
    dévaluation: les riches qui ont des capitaux étrangers ne ressentent pas ses
    effets, tandis que les pauvres ne jouissent d'aucune protection.

    Il faut donc mettre au point des stratégies pour rapatrier les capitaux
    cachés dans des banques étrangères.

    Quelques signes positifs sont arrivés récemment: les banques suisses ont en
    effet collaboré pour retrouver la trace des comptes courants de deux dictateurs
    africains morts il y a quelque temps, le zaïrois Mobutu et le nigérien Abacha.
    Mais cela n'a eu lieu qu'après une forte pression internationale.

     

     

    L'oeil qui voit tout...seul Dieu est notre limite








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