[BDPalabres] Re: Réquisitoire
Christian MAYANDJI
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Jeu 27 Nov 12:00:56 EST 2008
Cher Bruno,
Je te remercie pour ta reponse. C'est avec un réel plaisir que je te lit, même lorsqu'il ya des points de désaccords. Je crois que c'est en entretenant ce type de discussions que nous finirons par construire ce qui doit être le socle d'un accord pour des actions communes.
Pour ce qui concerne la production des textes économiques. Vous devez vous doutez que je les ai parcouru.
Pour ce qui concerne les ouvrages sur le Gabon, je me suis le plus souvent approvisionné à la librairie Tiers Mythe (place de la Sorbonne) et à la Maison d'édition l'harmattan. Quant aux thèses, les bibliothèques de la Sorbonne (droit et sciences éco) à coté du Panthéon ainsi que l'académie des sciences d'outre-mer et la bibliothèque de Nanterre concentrent de nombreux écrits de nos illustres gabonais. Il est cependant difficile de faire le tri. Je n'ai pas voulu évoquer immédiatement l'usine à refléchir des étudiants expatriés (centre pompidou) et plus recemment la bibliothèque Mitterand que j'ai du mal à fréquenter (Je ne sais pas pourquoi) ainsi que la bibliothèque nationale. j'avoue que je n'ai pas beaucoup fréquenté les centres universitaires situés en provinces, comme celle de la prestigieuse fac de droit de Bordeaux. Les écrits du Grand camarades, le petit livre vert et les pensées..., le progressisme démocratique et concerté - programme - si bien inspiré par ces étudiants qui s'étaient auparavant si bien distingué dans les facs occidentales. Il y a un moment où on arrive à saturation et on a besoin de reprendre la critique de ces différents travaux au point de départ, en se demandant pourquoi ils n'ont pas inspiré ni la populations, ni les politiques et encore moins les groupes de pression nationaux ou expatriés qui se cachent derrière eux.
Je me suis permis de reprendre les écrits des programmes économiques et sociaux des administrateurs coloniaux et de les comparer avec nos propres productions. Je me rends compte qu'il n'y a pas de hasard dans nos échecs. Il n'y a pas de hasard lorsque nous reprenons à notre compte les hypothèses de travail des groupes de pression qui ont intérêt à ce que l'orientation de notre programme ait reposé prioritairement sur l'exploitation des ressources pétrolières et minières. Y avait-il une réelle urgence? Les congolais, les angolais et les Equato-guinéens ont chassé ces groupes de pression de leurs territoires. Le pétrole est toujours là. Il coûte même plus cher qu'au courant des années soixante et soixante dix. Quant aux minerais, avons nous jamais envisagé de contruire une centrale nucléaire pour nous précipiter à procéder à l'exploitation de l'uranium. A quel expert gabonais allons nous imputer la responsabilité d'avoir construit un modèle économique qui fait de la vente de ces ressources la principale source financière pour le lancement de nos projets de développement? Qui nous as dit que la ressource financière devait être notre principal levier de nos projet de développement? Si cela était vrai, ni le Japon, la chine et l'inde n'aurait connu l'évolution économique qui les élève aujourd'hui au rang de puissance émergente en attendant de s'imposer.
Les thèses gabonaises d'économie ont pour l'essentiel travaillé sur les disfonctionnements des mécanismes de distribution de la richesse nationale tiré de l'exploitation pétrolière et minière. Ces thèses n'ont pas posé la question essentielle : à savoir si l'exploitation de ces ressources était la seule voie de production des richesses nécessaire à la croissance et au développement économique? Nous nous sommes laissé emporté par l'euphorie de cette manne prodigieuse, du "miracle" de cette prospérité économique si soudaine. Je crois que même à ce jour où le cycle économique lié à l'exploitation de ces ressources s'achève lentement mais inexorablement, nous continuons à nous laisser bercer par ce doux rêve de la distribution équitable des revenus tiré de ces activités. Bon Dieu!!!! IL FAUT SE REVEILLER. C'est valable en premier lieu pour nous autres qui prennons notre plume pour critiquer les erreurs de gestion du Gouvernement gabonais. Je suis pudique en parlant d'erreurs. Nous sommes tous témoins des comportements qui nous ont amené à creuser notre propre tombe. Vous savez, ne croyez pas je veuille diluer la responsabilité du président de la République actuelle en parlant de responsabilité collective. je ne me demande pas où se trouve les héros qui ont tenté d'arrêter notre hémoragie.Nous avons assister à l'exécution de certains d'entres eux. Nous avons pleuré ceux qui sont décédé dans les hotels. Que dire de ceux qui ont disparu sans laisser de traces ou qui ont encore plus sommairement été abattus au détour d'une rue, à l'entrée de leur domicile ou jeté vivant des hélicoptères au large des côtes gabonaises et peut -être meme plus loin bien parès les îles de Sao-Tomé et Principe. Chacun sait que certains d'entre eux étaient de nos voisins. Il ont disparu un jour et nous nous sommes imposé un peu d'amnésie pensant que nous pourrions les oublier pour toujours. Pourtant la mémoire continue à travailler. Quelques fois les noms se perdent, mais des images reviennent; des scènes innommables comme celle de ce personages qui écrasent deux enfants et qui essuie son véhicule en faisant remarquer qu'il venait d'écraser des chiens. Quelle humiliation pour les familles que de se voir proposer un peu d'argent en dédommagement? Nous nous souvenons malgré nous de ces héros publiques ou anonymes et nous les aimons un peu plus, chaque jour qui passe. Eux au moins ont essayé de se mesurer à l'arbitraire, mais ils n'ont identifié leur adversaire.
A côté d'eux, il y a tous ceux que nous pourfendons de notre colère et avec notre plume, à défaut de disposer d'une épée transcendante. Cela va de ces opposants qui ont rejoint docilement les rangs du gouvernement pour jouir d'un semblant de pouvoir et,surtout, avoir l'impression de changer les choses de l'intérieur. il y a ces hommes et ces femmes qui ont participé à la chasse aux sorcières. Vous savez au Gabon, la plus grande force du pouvoir en place n'est pas d'éliminer physiquement ses adversaires. C'est de les réduire socialement en leur tendant d'un côté la main et, et de l'autre, en distillant des rumeurs dévastatrices dans les bistrots de nos capitales provinciales. il n'y a rien de telle qu'une petite rumeur pour anéantir un individu. Pour cela, le pouvoir dispose de relais puissants : un peu de télévision et de radio pour construire la scène, mais surtout des hommes et des femmes qui se dispersent aux quatre coins pour repandre les rumeurs. Certains sont des insepcteurs des services de renseignements. d'autres sont tout simplement des clients politiques trop contents d'etre gratifiés de la reconnaissance du Grand Camarade. Pensons à ces hommes et femmes qui les leurs salons et les bistrots en tribunaux. Pensons à ces hommes et femmes qui n'ont pas hésiter à dénoncer les confidences de leurs amis, amants et parents. A qui penser d'autres?...
Je crois que nous n'avons pas pris le recul nécessaire lors de la rédaction de nos travaux universitaires. certains sont trop content de plaire à leur directeurs de mémoire et d'obtenir le plus vite possible une mention qui ouvre les porte de la carrière administrative. Voyez vous, cher Bruno, vous vous rendrez compte que les thèses auxquelles vous faites reférence se repprenent parce qu'elles sont fabriqué dans le même moule théorique et parce qu'elles servent les mêmes ambitions. Vous souhaites que nous nous demandions pourquoi ces thèses n'ont pas été mises en pratique et pourquoi elles ne produisent pas les effets attendus. A vrai dire et après en avoir lu un certain nombre, je ne crois pas que la vocation de ces thèses étaient d'être expériementés. Il s'agissait simplement de mettre en pratique des concepts théoriques, de vérifier leur pertinence sur un ùodèle économique donné. Il m'est difficle d'en faire des modèles de reflexion. Je crois qu'il faut reconstruire ce qui n'a pas été fait.
Un programme économique ne peut se construire en considérnat les données extérieures comme étant définitivement acquises. Un programme économique ne peut considérer des ressources non renouvelables comme étant le socle à partir duquel se constitue nos moyens de développement. Le développement est un processus qui s'inscrit dans la longue durée. il lui faut des moyens qui peuvent se regénerer. Ces moyens doivent eux même être utilisés de manière équilibrée. Comment peut - on nous dire que la croissance économique résulte de la combinaison de trois facteurs - Finance, technique, humain - et ensuite nous expliquer qu'au Gabon, le facteur humain est plutot défaillant mais qu'en faisant le choix d'une stratégie capitalistique reposant largement sur la disponibilité des ressources financières et faisant appel à une technologie dont la maîtrise est assuré par des ressources humaines expatriées, nous pouvons construire un processu de développement qui servent nos intérêts. Voyez vous, cher Bruno, il es y a des contradictions aussi banales qu'il faut lever.
Comprennez moi, je ne dis pas que les expatriés ne sont pas nécessaires au développement du Gabon. Ce que je dis, c'est que la maîtrise des facteurs qui permettent le développement d'un pays - fiance, technologie, humain - doit être placée sous le contrôle des nationaux. Le Gabon a certe pris des dispositions juridiques à cet effet mais n'a pu se donner les moyens de les mettre en oeuvre. Là ce n'est pas uniquement l'affaire d'un individu fut-il président de la République mais cela devient l'affaire de l'ensemble de la population collectivement ou d'un groupe leader. Vous savez, je ne crois pas à la toute puissance de notre appareil d'état, ni de celle de son leader. je crois que nous avons eu affaire à un ou des hommes qui ont su exploiter les opportunités, qui en ont créé certains artificiellement pour cservir leurs interêts.Jje crois que nous avons eu affaire à des individus qui ont su exploiter notre médiocrité et notre irrationalité.
Il nous appartiens aujourd'hui de construire en puisant au plus profond de ce que la rationalité humaine peut nous proposer pour élaborer et mettre en oeuvre un programme de meilleure qualité.
Je me sens un peu épuisé et je vais m'arrêter là. En écrivant ces mots, je ressens le vertige de quelqu'uns de ces hommes qui jettaient ainsi leurs premiers jets. j'espère sincèrement que ces échanges permettrons de construire le socle que nous recherchons de tous nos voeux.
A bientôt et merci pour ton attention.
MANGASS TTC
Christian MAYANDJI
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--- En date de : Mar 25.11.08, bruno ella <protected at wanadoo.fr> a écrit :
De: bruno ella <protected at wanadoo.fr>
Objet: [BDPalabres] Réquisitoire
À: bdpalabres at bdpgabon.org
Date: Mardi 25 Novembre 2008, 3h49
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Cher Christian,
Il n'y a de pose à marquer que si nous nous perdons dans les attaques
bassement personnelles.
En revanche dès lors que nos échanges fustigent ce que nous réprouvons tous
c'est plutôt de bonne guère dans la mesure où ça marque d'emblée
une convergence vers une et une seule cible.
Même si je m'exprime souvent sans prendre des gants, cela ne traduit en
rien une envie d'écorcher l'ego ou la susceptibilité de qui que ce
soit.
Ce que j'ai dit après le bon réquisitoire de Sylvain ne doit susciter
aucune polémique dès lors que ça se déverse sur nos manquements à nous
tous.
A ce réquisitoire je n'a fait que répondre par une réflexion sur nos
failles pour ne pas dire une réponse par l'absurde.
Quant à réfléchir à tout ce que vous soulignez (programmes économiques,
etc...) je l'accepte soit, mais je pense que ce n'est pas cela qu'il
manque au Gabon.
Il existe des textes bien charnus en qualité, parfois même inspirés du
génie, sauf que les compétences pour les appliquer sont érodées par une
contamination directe par un système bongo. C'est à ce point que doivent
d'abord se consacrer les efforts consentis par ceux qui prétendent au bien
de ce pays.
Les analyses auxquelles vous faites allusion ont déjà été faites et
continuent d'alimenter la littérature et nos bibliothèques.
Comme anecdote, je vous invite à relire tous les programmes, même ceux des
gouvernements de bongo depuis 1967, et ceux de toutes les oppositions avérées,
et vous constaterez que tout s'y trouve ou presque pour que ce pays fusse
beau, hélas !
La complainte ne masque donc pas toujours une apathie, bien au contraire elle
peut être le bouillonnement visible d'un processus de révolte en pleine
maturation.
Oui, vous avez peut-être raison d'inviter au silence.
Mais ce silence, croyez-vous qu'il traduirait moins l'indolence que la
complainte ?
J'en doute fort quand je sais que l'une des luttes les plus méritées
de la démocratie était la liberté d'expression ou mieux la pensée ou la
réflexion exprimée.
Une idée concrète que j'ai appréciée dans la réponse de Sylvain
c'est son appel à une action collective contre les biens de bongo.
Et comme il l'a bien fait remarquer lui-même, de tels messages,
directement adressés contre le régime de bongo, restent souvent dans
l'indifférence du silence ?
On peut donc réfléchir en s'exprimant sans faillir à sa détermination
et garder silence et s'endormir dans le lit de son bourreau.
Echangeons donc en construisant.
à bientôt cher compatriote.
Tsir'Ella-Nguéma
Le 20 nov. 08 à 21:42, Christian MAYANDJI a écrit :
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>
> Cher Bruno,
>
> Je vous trouve très dur bien que vous ayez le droit d'affirmer une
position qui a pour object de reveiller les consciences. Mais ne croyez pas que
ces consciences soient aussi endormies, mais simplement désabusés.
> Ce ne sont plus les décisions contreversées du Pt de la République et
de son équipe qui nous mettent en situation d'etre désabusées. Mais
c'est notre mode de fonctionnement -diaspora et opposition - qui se
caractérise par notre incapacité à sortir de la complainte.
> Les leaders à la tête des structures nous proposent de nous lancer dans
la rue avec la fleur à la bouche, l'essentiel étant de crier encore plus
fort le nom de ces leaders. Cette perspective ne me satisfait pas. Peut être
que d'autre pensent comme moi.
> Un forum - virtuelle - est un bel instrument d'échange. Nous avons de
nombreux thèmes que nous pouvons étudions soit en passant en revue les
département ministériels ou les institutions de la république gabonaise, soit
en procédant à l'analyse des situations économiques et sociales de
chacune de nos micro-unités territoriales (provinces, départements, communes).
Nous pourrions ainsi mieux préparer le changement et peut - etre meme
l'anticiper ou le provoquer par des actions visant à modifier les rapports
de forces économiques, technologiques puis militaires.
> Vous avez du vous rendre compte que les derniers échanges - entre Sylvain
et notre autre frère - nous éloignait de cette perspective. Il fallait marquer
une pose en attendant que chacun reprennent ses esprits. je dois dire
d'ailleurs que la qualité du réquisitoire de Sylvain est un excellent
présage.
> Ne préjugeons pas des occupations de chacun de nous. Lorsque Bruno
n'intervient pas sur le net, je me dis qu'il doit être en train de se
concentrer sur une opération délicate. Lorsque Mayandji n'intervient pas
sur le net, il est peut être en train de corriger un business plan ou chercher
à lever des nouveaux fonds ou à diriger quelques élements de son équipe.
D'autres suivent des formations complémentaires et font tant de choses pour
renforcer leur capacité à s'opposer plus intelligemment. Pensons davantage
à tous ceux là. La victoire est à ce prix.
> les populations pour lesquelles nous prétendons nous battre ne nous
jugent pas uniquement sur la proclamation de notre force de convicition, ils
attendent également les solutions pragmatiques que nous sauront proposer et
mettre en oeuvre. Nos ainés - cette opposition que nous dénonçons si
vertement - sont parties avec des idées, mais ils se sont trouvé incapables de
les soutenir durablement face à la machine implacable de leurs adversaires. Ils
nous appartient d'étudier leurs erreurs et de trouver des démarches plus
efficaces.
> Le silence de vos compatriotes signifient quelques fois et tout simplement
cela. Se replonger dans la reflexion, dans la quête de nouveaux moyens... Nous
n'avons qu'un seul regret : la difficulté de nous fédérer, non pour
nous trouver un chef. Ce serait facile. Mais pour un décliner un programme
alternatif. Nous devons nous y mettre et nous assurer que nous nous donnons les
moyens stratégiques et opérationnels de les réaliser.
> A 2 heures du matin, je pourrai disserter encore plus longuement. Je
prefère m'arreter là. Je ne pouvais me permettre de dormir sans vous
rassurer, Sylvain et vous-même, sur la volonté qui animent la plupart
d'entre nous.
> Républicainement votre!
>
> MANGASS TTC
> Christian MAYANDJI
> Démarches-Gestion
> FINANCEMENTS INVESTISSEMENTS PRIVES
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> CONVOYAGE EXPLOITATION
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> EUROPE - AFRIQUE
>
>
>
> --- En date de : Mar 18.11.08, bruno ella <protected at wanadoo.fr> a
écrit :
>
> De: bruno ella <protected at wanadoo.fr>
> Objet: [BDPalabres] Re: Réquisitoire contre l’état de léthargie
d’une certaine revendication gabonaise
> À: bdpalabres at bdpgabon.org
> Date: Mardi 18 Novembre 2008, 22h26
>
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>
>
> Cher compatriote Sylvain,
>
> En effet ce réquisitoire bien conçu fait suite à d'autres.
> Et comme vous le dites aussi bien il restera sans suite comme ceux qui
> l'ont précédé sauf si toutes ces intelligences que vous redoutez
daignent
> un jour fédérer leurs volontés et leurs énergies pour un intérêt
de
> libération national.
>
> Mais à lire et à décrypter toutes les intentions des seuls gabonais
de la
> diaspora, depuis bien longtemps, l'ego et la promotion personnelle
ont
> souvent prévalu sur la finalité nationale.
> Autrement dit dès lors qu'on n'est pas la vedette d'une
opinion
> contre Omar Bongo, on ne trouve aucun intérêt à conforter une
structure qui a
> plus que démonté sa détermination du combat pour le bien de cette
nation,
> cette pauvre nation gabonaise.
>
> Voici une pensée que l'on décrypte de façon subliminale dans la
tête de
> la majorité des gabonais prétendant s'expriment contre la
politique de
> Bongo :
> "mon jour est venu ou mon jour viendra pour que je sois aussi
ministre ou
> "un grand type" de ce pays"
> Et si tout ce que je fais ne semble pas conforter mes ambitions
(égoïstes,
> réductrices, mesquines, petites pour ne pas dire animales), je ne
compose pas.
> Là est la réalité des dessous de tous ces cris que nous vivons
depuis que
> certaines opinions ont osé s'exprimer contre le régime putride
d'Omar
> Bongo.
>
> Si un appel intelligent était lancé aujourd'hui dans le sens du
progrès,
> le vrai contre la préprogrammation de Bongo pour 2012, vous verrez que
de vieux
> succubes (confondus dans la diaspora ou au Gabon) réapparaîtront pour
> dissuader les esprits faibles et neutraliser les ambitions personnelles
à coup
> de promesses promotionnelles (ministérielle...)
>
> Mon cher Sylvain,
>
> Cette léthargie bien dénoncée semble bien imprimée dans la psyché
du
> gabonais des générations bercées par l'animalisation du
bongoïsme depuis
> 41 ans.
>
> Or nous savons tous que le somma se soigne mieux que la psyché.
>
> C'est donc pour cette raison logique qu'au bout d'aussi
longues
> maltraitances les violences finissent par l'emporter à l'image
de ce
> qui s'essaime dans tous les pays d'Afrique qui sont dirigés
par des
> équipes d'incompétents et d'égoïstes primaires.
>
> à bientôt cher compatriote.
>
> Tsir'Ella-Nguéma
>
> Le 18 nov. 08 à 17:53, Sylvain Ndong a écrit :
>
>>
>>
>> Réquisitoire contre l’état de léthargie d’une certaine
> revendication gabonaise.
>> Par Sylvain Ndong, 16 novembre 2008
>>
>> Version HTML et photos disponibles ici:
>
http://www.bdpgabon.org/articles/2008/11/16/gabon-requisitoire-contre-l%e2%80%99etat-de-lethargie-d%e2%80%99une-certaine-revendication-gabonaise/
>>
>> La plupart des gens préfèrent croire que leurs dirigeants sont
justes et
> équitables même en face de preuves du contraire, puisque
lorsqu'un citoyen
> reconnaît que le gouvernement sous lequel il vit ment et est corrompu,
il doit
> décider de ce qu'il compte faire. Certes, poser des actes face à
un
> gouvernement corrompu représente des risques d'atteinte à sa vie
ou à
> celles d'êtres chers. D'un autre côté, choisir de ne rien
faire
> implique de trahir toute idéologie de défense des principes moraux de
justice
> et de vérité qui sous-tendent notre existence. La majorité des gens
n'ont
> pas le courage de faire face à ce dilemme. Par conséquent, la plupart
des
> discours creux, des intimidations physiques (menaces, meurtres,
assassinats,
> emprisonnements, etc.) et autres propagande de notre système ne sont
pas
> conçus pour tromper notre esprit critique, mais plutôt pour donner
aux lâches
> d'esprit une excuse de ne pas s’engager, ni même penser du tout.
Ils ont
> compris le fait que l'opinion publique est la clé. Avec
l'opinion
> publique, rien ne peut faillir. Sans elle, rien ne peut réussir. Celui
qui
> manipule les opinions est plus important que celui qui applique les
lois. Et des
> centaines de millions de francs sont dépensés chaque année pour
contrôler
> cette opinion publique. Depuis quarante ans, le résultat est épatant.
>>
>> Nous devons être le changement que nous voulons voir s’accomplir.
Pour
> cela, nous devons nous revêtir de la Justice, lui servir de vêtement,
de
> visage, pour les causes que nous croyons justes.
>>
>> Pourquoi avons-nous peur de sanctionner courageusement nos mauvais
> dirigeants ? Les américains ne viennent-ils pas de le faire, par le
vote, pour
> l’administration Bush ?
>> Pourquoi nous encombrons-nous donc d’un même mauvais président
depuis
> 40 ans ?
>> Pourquoi lui renouvelons-nous donc systématiquement nos votes depuis
> 1993, année depuis laquelle nous avons pourtant le choix entre
plusieurs autres
> candidats ?
>> Et pourquoi accepterons-nous de lui redonner nos votes dans 3 (trois)
ans,
> en 2012, lors de sa future réélection préprogrammée ?
>>
>> Pourquoi, chers compatriotes, pourquoi donc tout ceci ?
>>
>> Pourquoi devrions-nous toujours accepter qu’une seule même famille,
non
> monarchique, aidées de quelques dizaines de personnes corrompues et
> assimilées, s’arroge le droit de brader nos ressources, de compter,
> d’empocher, de distribuer et de dépenser notre argent, de gérer
notre
> patrimoine, de ternir notre image dans le monde et de diriger dans la
souffrance
> et le désespoir, le million et demi d’autres âmes qui occupent
notre vaste
> territoire ?
>>
>> Pourquoi devrions-nous toujours accepter cela, chers compatriotes ?
>>
>> Pourquoi devrions-nous toujours accepter cette loi du silence, qui
veut
> que ce groupe de compatriotes zélés, convaincus de leur droit naturel
sur nos
> possessions communes, nous impose à chaque fois leurs choix d’hommes
et de
> femmes, commis de la gloire personnelle, ainsi que leur vision
trompeuse d’une
> gestion partagée et jamais rassasiée d’un patrimoine aussi riche
que le
> nôtre ?
>>
>> N’y a-t-il pas d’autres intelligences, d’autres personnes,
> d’autres leaders, comme le disait l’ex-secrétaire général des
Nations
> Unies Kofi Annan à propos des dictateurs africains, qui soient à
même de
> diriger nos pays ? N’y a-t-il pas d’autres familles que celles qui
sont au
> pouvoir au Gabon aujourd’hui, pour conduire notre pays vers un avenir
meilleur
> ?
>>
>> Je le crois. Nous le croyons tous. Sauf bien sûr ceux qui sont
> aujourd’hui derrière le guichet de notre banque nationale. Pour eux,
nul
> besoin de changer, en tout cas pas tant que les clés du coffre fort
leur seront
> pourvues. Retraits, crédits, tapages, débits illimités et
ininterrompus dans
> la caisse de l’Etat depuis 1967. Autant de réprimandes et
d’usurpations qui
> justifient toute sorte de manœuvres, d’excès et de délits pour se
maintenir
> au pouvoir. C’est la raison pour laquelle, dans cette partie du
monde, des
> hommes et des femmes ont l’impression que leur vote ne vaut rien,
tant les
> résultats des scrutins sont connus d’avance.
>>
>> Et pourtant, une autre voie existe, un autre moyen nous est offert
pour
> exprimer notre ras-le-bol et envisager le changement que nous désirons
depuis
> longtemps pour notre peuple. Cette voie, cette urne, s’appelle LA
Justice
> Internationale.
>>
>> En quarante ans d’exercice d’une fonction aussi exposée que la
> présidence d’une république, les adversaires de notre émancipation
auront
> du mal à dissimuler toutes les preuves de détournement, de
corruption, de
> trahison et de malversation qui nous poussent ce jour à vouloir
changer de
> dirigeants. Ces preuves sont depuis quelques temps maintenant,
détenues par
> certains défenseurs de la Justice, qui estiment comme nous que le
rubicond de
> l’inacceptable, dans les forfaitures dont se rendent
systématiquement
> coupables les potentats africains, est atteint. Mais ces preuves ne
sauront
> être pourvues, ni même laissées trop longtemps à notre merci, par
ceux-là
> mêmes qu’elles accablent. C’est la raison pour laquelle il nous
faut dès
> aujourd’hui les inventorier, les localiser, les chiffrer et évaluer
les
> conséquences de leur échelonnement sur les perspectives envisageables
> qu’aurait dû connaître l’évolution de notre pays dans le cas où
elles
> auraient été mieux utilisées. Ce n’est qu’après cela que nous
en
> confierons la traduction sous forme juridique à un avocat qualifié.
La Justice
> Internationale, demeurant à ce jour la seule juge crédible et
incorruptible
> face aux excès de l’humanité, dira dès lors son Droit. Et ce
n’est que de
> cette façon qu’un triomphe véritable pourra être ressenti dans la
> conscience de toutes ces familles, ces enfants, ces femmes et ces
hommes
> auxquels cette brimade n’a cessée d’être infligée depuis 40 ans.
Et nous
> pouvons nous conforter dans cette démarche en faisant un rapide
inventaire du
> tableau judiciaire de notre principal dirigeant. Rares sont en effet
les procès
> qui lui ont été favorables, dans la longue liste de tous ceux
auxquels il a
> été appelé à comparaître que ce soit en tant qu’accusé que
partie
> civile. Deux exemples récents :
>>
>> 1. Paris, 14 mars 2007. Bongo, ses amis Denis Sassou Ngesso du
Congo
> et Idriss Déby du Tchad, deux autres « pointures » d’Afrique
Centrale,
> portent plainte contre l’auteur du livre « Noir Silence »,
François Xavier
> Verschave, pour « offense à chefs d’Etats ». verdict : procès
perdu par
> les trois dictateurs.
>>
>> 2. Bordeaux, 29 septembre 2008. Le fils de René Cardona, ancien
> patron des Pêcheries de Libreville, porte plainte contre le dictateur
gabonais,
> qu’il accuse d’avoir escroqué à son père la somme de 300
millions de
> FCFA. Verdict : procès perdu par le dictateur, qu’on enjoint de
s’acquitter
> de la somme de 457.347 euros et des intérêts dus depuis 1996, ainsi
que les
> frais de justice.
>>
>> Dans les villes du pays où il a pourtant prêté serment en 1967 et
pour
> les intérêts duquel nous avons de bonnes raisons de penser qu’il
travaille,
> la Justice Internationale a fait triompher son Droit. Cela devrait donc
nous
> instruire, nous pousser et nous convaincre d’envisager une autre
manière de
> revendiquer nos droits, en vue d’obtenir une réparation pleine et
totale pour
> notre peuple. Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité
devient
> un acte révolutionnaire. C’est pour cela qu’une plainte déposée
en
> France, entre les mains de la Justice Internationale, représente le
seul espoir
> pour nous gabonais pour que justice soit rendue. Et nous sommes de plus
en plus
> nombreux à croire à la vertu des petits peuples et à la force du
petit
> nombre. Notre pays sera sauvé par quelques uns, de par leur
détermination,
> leur habilité, leur intelligence et leur capacité à se servir des
forces et
> des outils que le monde mets à notre disposition.
>>
>> À la lecture du verdict du procès qui l’opposait aux dictateurs
> africains, François Xavier Verschave lança à l’endroit de la
jeunesse
> africaine spoliée : « par cette victoire, vous disposez désormais de
> suffisamment de preuves juridiques pour exiger des réparations (…)
»
>>
>> Le nouveau visage de notre pays nous tend un miroir. Saurons-nous nous
y
> regarder ?
>> Mais je sais, comme d’autres avant lui et avant moi, ce message
restera
> lui aussi lettre morte.
>> La nature ne me jugera de n’avoir néanmoins rien tenté.
>>
>> Sylvain NDONG
>>
>> Quelques ouvrages pour nous préparer :
>>
>>
>>
>>
>>
>>
>>
>>
>>
>>
>>
>>
>>
>>
>>
>>
>>
>>
>>
>>
>>
>>
>>
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>> Quelques liens Internet pour approfondir notre réquisitoire :
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>> * ACRIMED
>> * ATTAC
>> * Aircrige - Association internationale de recherche sur les crimes
> contre l’humanité et les génocides
>> * Alter-Monde sans frontière
>> * Amnesty International France
>> * CAD-Mali Coalition des Alternatives Africaines Dette et
> développement-Mali
>> * CADTM - Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde
>> * CCFD - Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement
>> * CPCR - Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda »
>> * CRID - Centre de Recherche et d’Information pour le
Développement
>> * Cellule Françafrique
>> * Cimade
>> * Coalition pour la Cour pénale internationale
>> * Collectif Ressources d’Afrique
>> * Commission d’enquête citoyenne sur le rôle de la France dans
le
> génocide des Tutsi au Rwanda en 1994
>> * Coordination SUD
>> * Dette odieuse
>> * Dailymotion (rechercher : françafrique, bongo, afrique,
dictateurs
> africains, etc.)
>> * FCD - Fédération des Congolais de la Diaspora
>> * Fédération internationale des ligues des droits de l’homme
(FIDH)
>> * Globalwitness
>> * Les Amis de la Terre
>> * Ligue des Droits de l’Homme
>> * Myspace Décolonisons
>> * OBSAC
>> * Oxfam France Agir ici
>> * Peuples Noirs Peuples Africains
>> * Plate forme paradis fiscaux et judiciares
>> * Plateforme dette et développement
>> * Publish what you pay / Publiez ce que vous payez
>> * Ressources d’Afrique
>> * Secours Catholique-Caritas France
>> * Sherpa
>> * Stop-Françafrique !
>> * Survie
>> * Transparence-International France
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