[BDPalabres] Re: Réquisitoire contre l’état de léthargie d’une certaine revendication gabonaise
Christian MAYANDJI
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Jeu 20 Nov 15:42:57 EST 2008
Cher Bruno,
Je vous trouve très dur bien que vous ayez le droit d'affirmer une position qui a pour object de reveiller les consciences. Mais ne croyez pas que ces consciences soient aussi endormies, mais simplement désabusés.
Ce ne sont plus les décisions contreversées du Pt de la République et de son équipe qui nous mettent en situation d'etre désabusées. Mais c'est notre mode de fonctionnement -diaspora et opposition - qui se caractérise par notre incapacité à sortir de la complainte.
Les leaders à la tête des structures nous proposent de nous lancer dans la rue avec la fleur à la bouche, l'essentiel étant de crier encore plus fort le nom de ces leaders. Cette perspective ne me satisfait pas. Peut être que d'autre pensent comme moi.
Un forum - virtuelle - est un bel instrument d'échange. Nous avons de nombreux thèmes que nous pouvons étudions soit en passant en revue les département ministériels ou les institutions de la république gabonaise, soit en procédant à l'analyse des situations économiques et sociales de chacune de nos micro-unités territoriales (provinces, départements, communes). Nous pourrions ainsi mieux préparer le changement et peut - etre meme l'anticiper ou le provoquer par des actions visant à modifier les rapports de forces économiques, technologiques puis militaires.
Vous avez du vous rendre compte que les derniers échanges - entre Sylvain et notre autre frère - nous éloignait de cette perspective. Il fallait marquer une pose en attendant que chacun reprennent ses esprits. je dois dire d'ailleurs que la qualité du réquisitoire de Sylvain est un excellent présage.
Ne préjugeons pas des occupations de chacun de nous. Lorsque Bruno n'intervient pas sur le net, je me dis qu'il doit être en train de se concentrer sur une opération délicate. Lorsque Mayandji n'intervient pas sur le net, il est peut être en train de corriger un business plan ou chercher à lever des nouveaux fonds ou à diriger quelques élements de son équipe. D'autres suivent des formations complémentaires et font tant de choses pour renforcer leur capacité à s'opposer plus intelligemment. Pensons davantage à tous ceux là. La victoire est à ce prix.
les populations pour lesquelles nous prétendons nous battre ne nous jugent pas uniquement sur la proclamation de notre force de convicition, ils attendent également les solutions pragmatiques que nous sauront proposer et mettre en oeuvre. Nos ainés - cette opposition que nous dénonçons si vertement - sont parties avec des idées, mais ils se sont trouvé incapables de les soutenir durablement face à la machine implacable de leurs adversaires. Ils nous appartient d'étudier leurs erreurs et de trouver des démarches plus efficaces.
Le silence de vos compatriotes signifient quelques fois et tout simplement cela. Se replonger dans la reflexion, dans la quête de nouveaux moyens... Nous n'avons qu'un seul regret : la difficulté de nous fédérer, non pour nous trouver un chef. Ce serait facile. Mais pour un décliner un programme alternatif. Nous devons nous y mettre et nous assurer que nous nous donnons les moyens stratégiques et opérationnels de les réaliser.
A 2 heures du matin, je pourrai disserter encore plus longuement. Je prefère m'arreter là. Je ne pouvais me permettre de dormir sans vous rassurer, Sylvain et vous-même, sur la volonté qui animent la plupart d'entre nous.
Républicainement votre!
MANGASS TTC
Christian MAYANDJI
Démarches-Gestion
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--- En date de : Mar 18.11.08, bruno ella <protected at wanadoo.fr> a écrit :
De: bruno ella <protected at wanadoo.fr>
Objet: [BDPalabres] Re: Réquisitoire contre l’état de léthargie d’une certaine revendication gabonaise
À: bdpalabres at bdpgabon.org
Date: Mardi 18 Novembre 2008, 22h26
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Cher compatriote Sylvain,
En effet ce réquisitoire bien conçu fait suite à d'autres.
Et comme vous le dites aussi bien il restera sans suite comme ceux qui
l'ont précédé sauf si toutes ces intelligences que vous redoutez daignent
un jour fédérer leurs volontés et leurs énergies pour un intérêt de
libération national.
Mais à lire et à décrypter toutes les intentions des seuls gabonais de la
diaspora, depuis bien longtemps, l'ego et la promotion personnelle ont
souvent prévalu sur la finalité nationale.
Autrement dit dès lors qu'on n'est pas la vedette d'une opinion
contre Omar Bongo, on ne trouve aucun intérêt à conforter une structure qui a
plus que démonté sa détermination du combat pour le bien de cette nation,
cette pauvre nation gabonaise.
Voici une pensée que l'on décrypte de façon subliminale dans la tête de
la majorité des gabonais prétendant s'expriment contre la politique de
Bongo :
"mon jour est venu ou mon jour viendra pour que je sois aussi ministre ou
"un grand type" de ce pays"
Et si tout ce que je fais ne semble pas conforter mes ambitions (égoïstes,
réductrices, mesquines, petites pour ne pas dire animales), je ne compose pas.
Là est la réalité des dessous de tous ces cris que nous vivons depuis que
certaines opinions ont osé s'exprimer contre le régime putride d'Omar
Bongo.
Si un appel intelligent était lancé aujourd'hui dans le sens du progrès,
le vrai contre la préprogrammation de Bongo pour 2012, vous verrez que de vieux
succubes (confondus dans la diaspora ou au Gabon) réapparaîtront pour
dissuader les esprits faibles et neutraliser les ambitions personnelles à coup
de promesses promotionnelles (ministérielle...)
Mon cher Sylvain,
Cette léthargie bien dénoncée semble bien imprimée dans la psyché du
gabonais des générations bercées par l'animalisation du bongoïsme depuis
41 ans.
Or nous savons tous que le somma se soigne mieux que la psyché.
C'est donc pour cette raison logique qu'au bout d'aussi longues
maltraitances les violences finissent par l'emporter à l'image de ce
qui s'essaime dans tous les pays d'Afrique qui sont dirigés par des
équipes d'incompétents et d'égoïstes primaires.
à bientôt cher compatriote.
Tsir'Ella-Nguéma
Le 18 nov. 08 à 17:53, Sylvain Ndong a écrit :
>
>
> Réquisitoire contre l’état de léthargie d’une certaine
revendication gabonaise.
> Par Sylvain Ndong, 16 novembre 2008
>
> Version HTML et photos disponibles ici:
http://www.bdpgabon.org/articles/2008/11/16/gabon-requisitoire-contre-l%e2%80%99etat-de-lethargie-d%e2%80%99une-certaine-revendication-gabonaise/
>
> La plupart des gens préfèrent croire que leurs dirigeants sont justes et
équitables même en face de preuves du contraire, puisque lorsqu'un citoyen
reconnaît que le gouvernement sous lequel il vit ment et est corrompu, il doit
décider de ce qu'il compte faire. Certes, poser des actes face à un
gouvernement corrompu représente des risques d'atteinte à sa vie ou à
celles d'êtres chers. D'un autre côté, choisir de ne rien faire
implique de trahir toute idéologie de défense des principes moraux de justice
et de vérité qui sous-tendent notre existence. La majorité des gens n'ont
pas le courage de faire face à ce dilemme. Par conséquent, la plupart des
discours creux, des intimidations physiques (menaces, meurtres, assassinats,
emprisonnements, etc.) et autres propagande de notre système ne sont pas
conçus pour tromper notre esprit critique, mais plutôt pour donner aux lâches
d'esprit une excuse de ne pas s’engager, ni même penser du tout. Ils ont
compris le fait que l'opinion publique est la clé. Avec l'opinion
publique, rien ne peut faillir. Sans elle, rien ne peut réussir. Celui qui
manipule les opinions est plus important que celui qui applique les lois. Et des
centaines de millions de francs sont dépensés chaque année pour contrôler
cette opinion publique. Depuis quarante ans, le résultat est épatant.
>
> Nous devons être le changement que nous voulons voir s’accomplir. Pour
cela, nous devons nous revêtir de la Justice, lui servir de vêtement, de
visage, pour les causes que nous croyons justes.
>
> Pourquoi avons-nous peur de sanctionner courageusement nos mauvais
dirigeants ? Les américains ne viennent-ils pas de le faire, par le vote, pour
l’administration Bush ?
> Pourquoi nous encombrons-nous donc d’un même mauvais président depuis
40 ans ?
> Pourquoi lui renouvelons-nous donc systématiquement nos votes depuis
1993, année depuis laquelle nous avons pourtant le choix entre plusieurs autres
candidats ?
> Et pourquoi accepterons-nous de lui redonner nos votes dans 3 (trois) ans,
en 2012, lors de sa future réélection préprogrammée ?
>
> Pourquoi, chers compatriotes, pourquoi donc tout ceci ?
>
> Pourquoi devrions-nous toujours accepter qu’une seule même famille, non
monarchique, aidées de quelques dizaines de personnes corrompues et
assimilées, s’arroge le droit de brader nos ressources, de compter,
d’empocher, de distribuer et de dépenser notre argent, de gérer notre
patrimoine, de ternir notre image dans le monde et de diriger dans la souffrance
et le désespoir, le million et demi d’autres âmes qui occupent notre vaste
territoire ?
>
> Pourquoi devrions-nous toujours accepter cela, chers compatriotes ?
>
> Pourquoi devrions-nous toujours accepter cette loi du silence, qui veut
que ce groupe de compatriotes zélés, convaincus de leur droit naturel sur nos
possessions communes, nous impose à chaque fois leurs choix d’hommes et de
femmes, commis de la gloire personnelle, ainsi que leur vision trompeuse d’une
gestion partagée et jamais rassasiée d’un patrimoine aussi riche que le
nôtre ?
>
> N’y a-t-il pas d’autres intelligences, d’autres personnes,
d’autres leaders, comme le disait l’ex-secrétaire général des Nations
Unies Kofi Annan à propos des dictateurs africains, qui soient à même de
diriger nos pays ? N’y a-t-il pas d’autres familles que celles qui sont au
pouvoir au Gabon aujourd’hui, pour conduire notre pays vers un avenir meilleur
?
>
> Je le crois. Nous le croyons tous. Sauf bien sûr ceux qui sont
aujourd’hui derrière le guichet de notre banque nationale. Pour eux, nul
besoin de changer, en tout cas pas tant que les clés du coffre fort leur seront
pourvues. Retraits, crédits, tapages, débits illimités et ininterrompus dans
la caisse de l’Etat depuis 1967. Autant de réprimandes et d’usurpations qui
justifient toute sorte de manœuvres, d’excès et de délits pour se maintenir
au pouvoir. C’est la raison pour laquelle, dans cette partie du monde, des
hommes et des femmes ont l’impression que leur vote ne vaut rien, tant les
résultats des scrutins sont connus d’avance.
>
> Et pourtant, une autre voie existe, un autre moyen nous est offert pour
exprimer notre ras-le-bol et envisager le changement que nous désirons depuis
longtemps pour notre peuple. Cette voie, cette urne, s’appelle LA Justice
Internationale.
>
> En quarante ans d’exercice d’une fonction aussi exposée que la
présidence d’une république, les adversaires de notre émancipation auront
du mal à dissimuler toutes les preuves de détournement, de corruption, de
trahison et de malversation qui nous poussent ce jour à vouloir changer de
dirigeants. Ces preuves sont depuis quelques temps maintenant, détenues par
certains défenseurs de la Justice, qui estiment comme nous que le rubicond de
l’inacceptable, dans les forfaitures dont se rendent systématiquement
coupables les potentats africains, est atteint. Mais ces preuves ne sauront
être pourvues, ni même laissées trop longtemps à notre merci, par ceux-là
mêmes qu’elles accablent. C’est la raison pour laquelle il nous faut dès
aujourd’hui les inventorier, les localiser, les chiffrer et évaluer les
conséquences de leur échelonnement sur les perspectives envisageables
qu’aurait dû connaître l’évolution de notre pays dans le cas où elles
auraient été mieux utilisées. Ce n’est qu’après cela que nous en
confierons la traduction sous forme juridique à un avocat qualifié. La Justice
Internationale, demeurant à ce jour la seule juge crédible et incorruptible
face aux excès de l’humanité, dira dès lors son Droit. Et ce n’est que de
cette façon qu’un triomphe véritable pourra être ressenti dans la
conscience de toutes ces familles, ces enfants, ces femmes et ces hommes
auxquels cette brimade n’a cessée d’être infligée depuis 40 ans. Et nous
pouvons nous conforter dans cette démarche en faisant un rapide inventaire du
tableau judiciaire de notre principal dirigeant. Rares sont en effet les procès
qui lui ont été favorables, dans la longue liste de tous ceux auxquels il a
été appelé à comparaître que ce soit en tant qu’accusé que partie
civile. Deux exemples récents :
>
> 1. Paris, 14 mars 2007. Bongo, ses amis Denis Sassou Ngesso du Congo
et Idriss Déby du Tchad, deux autres « pointures » d’Afrique Centrale,
portent plainte contre l’auteur du livre « Noir Silence », François Xavier
Verschave, pour « offense à chefs d’Etats ». verdict : procès perdu par
les trois dictateurs.
>
> 2. Bordeaux, 29 septembre 2008. Le fils de René Cardona, ancien
patron des Pêcheries de Libreville, porte plainte contre le dictateur gabonais,
qu’il accuse d’avoir escroqué à son père la somme de 300 millions de
FCFA. Verdict : procès perdu par le dictateur, qu’on enjoint de s’acquitter
de la somme de 457.347 euros et des intérêts dus depuis 1996, ainsi que les
frais de justice.
>
> Dans les villes du pays où il a pourtant prêté serment en 1967 et pour
les intérêts duquel nous avons de bonnes raisons de penser qu’il travaille,
la Justice Internationale a fait triompher son Droit. Cela devrait donc nous
instruire, nous pousser et nous convaincre d’envisager une autre manière de
revendiquer nos droits, en vue d’obtenir une réparation pleine et totale pour
notre peuple. Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient
un acte révolutionnaire. C’est pour cela qu’une plainte déposée en
France, entre les mains de la Justice Internationale, représente le seul espoir
pour nous gabonais pour que justice soit rendue. Et nous sommes de plus en plus
nombreux à croire à la vertu des petits peuples et à la force du petit
nombre. Notre pays sera sauvé par quelques uns, de par leur détermination,
leur habilité, leur intelligence et leur capacité à se servir des forces et
des outils que le monde mets à notre disposition.
>
> À la lecture du verdict du procès qui l’opposait aux dictateurs
africains, François Xavier Verschave lança à l’endroit de la jeunesse
africaine spoliée : « par cette victoire, vous disposez désormais de
suffisamment de preuves juridiques pour exiger des réparations (…) »
>
> Le nouveau visage de notre pays nous tend un miroir. Saurons-nous nous y
regarder ?
> Mais je sais, comme d’autres avant lui et avant moi, ce message restera
lui aussi lettre morte.
> La nature ne me jugera de n’avoir néanmoins rien tenté.
>
> Sylvain NDONG
>
> Quelques ouvrages pour nous préparer :
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> Quelques liens Internet pour approfondir notre réquisitoire :
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> * ACRIMED
> * ATTAC
> * Aircrige - Association internationale de recherche sur les crimes
contre l’humanité et les génocides
> * Alter-Monde sans frontière
> * Amnesty International France
> * CAD-Mali Coalition des Alternatives Africaines Dette et
développement-Mali
> * CADTM - Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde
> * CCFD - Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement
> * CPCR - Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda »
> * CRID - Centre de Recherche et d’Information pour le Développement
> * Cellule Françafrique
> * Cimade
> * Coalition pour la Cour pénale internationale
> * Collectif Ressources d’Afrique
> * Commission d’enquête citoyenne sur le rôle de la France dans le
génocide des Tutsi au Rwanda en 1994
> * Coordination SUD
> * Dette odieuse
> * Dailymotion (rechercher : françafrique, bongo, afrique, dictateurs
africains, etc.)
> * FCD - Fédération des Congolais de la Diaspora
> * Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH)
> * Globalwitness
> * Les Amis de la Terre
> * Ligue des Droits de l’Homme
> * Myspace Décolonisons
> * OBSAC
> * Oxfam France Agir ici
> * Peuples Noirs Peuples Africains
> * Plate forme paradis fiscaux et judiciares
> * Plateforme dette et développement
> * Publish what you pay / Publiez ce que vous payez
> * Ressources d’Afrique
> * Secours Catholique-Caritas France
> * Sherpa
> * Stop-Françafrique !
> * Survie
> * Transparence-International France
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